LES PREMIERS MINISTRES changent mais les décisions judiciaires vont toutes dans le même sens. A l’heure même où nous apprenions la nomination d’un nouveau Premier ministre, l’européiste et mondialiste Michel Barnier, le jeudi 5 septembre en début d’après-midi, votre serviteur était sanctionné une nouvelle fois (la vingt-cinquième en treize ans) par le tribunal judiciaire de Paris. La XVIIe chambre a en effet condamné le directeur de RIVAROL à cent jours-amende d’un montant unitaire de cinquante euros, soit 5000 euros, pour « complicité d’apologie publique d’un acte de terrorisme, complicité de provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, de l’ethnie, de la nation, de la race ou de la religion, pour complicité d’injure publique en raison de l’origine, de l’ethnie, de la nation, de la race ou de la religion en récidive et complicité d’injure publique en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre ». N’en jetez plus, la cour est pleine. A cela s’ajoutent quelque 5000 euros de dommages et intérêts et de remboursement de frais d’avocats (selon l’article 475-1 du code de procédure pénale) pour réparer le prétendu préjudice moral des quatre parties civiles, l’Observatoire juif de France (OJDF), l’Organisation juive européenne (OJE), la LICRA et Avocats sans frontière (ASF) du sinistre Goldnadel. Bref, c’est la complète : œuf-jambon-fromage ! Rappelons que pour cette affaire j’avais été “cueilli” à mon domicile par cinq policiers et gendarmes à 6 heures 30 du matin, le 26 septembre 2023, et mis en garde à vue toute la journée, interrogés par les gendarmes de l’OCLCH, l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine, dirigé par le général Jean-Philippe Reiland, décoré en juillet 2021 de la Légion d’honneur par le chef de l’Etat, la République sachant récompenser ses zélés serviteurs. Sont désormais considérés comme des crimes de haine (telle est l’expression utilisée : on ne parle même plus de délits, mais de crimes !) toute défense de la famille traditionnelle et de la morale naturelle, toute opposition à la submersion migratoire de notre pays et de notre continent, tout regard critique sur la version officielle et obligatoire de la Seconde Guerre mondiale, sur les menées d’un Lobby puissant et d’une entité proche-orientale. Voilà où en est la liberté de l’esprit dans notre pays, longtemps connu pour l’âpreté de ses débats, la vivacité de ses controverses, le brio de ses polémistes, le talent de ses pamphlétaires, la finesse de ses chansonniers.
Il s’agissait dans cette affaire d’une vidéo datant du 17 septembre 2022, n’ayant fait que quelques milliers de vues à peine et supprimée depuis (pas de notre fait) où votre serviteur était interrogé sur différents sujets d’actualité, et notamment sur les attentats contre Charlie-Hebdo. Tout esprit intellectuellement honnête et objectif ne pouvait voir dans les propos tenus une apologie publique d’un acte terroriste. Il s’agissait seulement d’une claire condamnation du blasphème mais quand on refuse de se dire Charlie dans notre pays, on est suspect de complaisance pour les crimes de masse. Voilà où l’on en est. Nous ne reproduirons pas ici par prudence les propos incriminés car le Parquet serait capable de nous poursuivre à nouveau, quand bien même les mettrait-on entre guillemets. D’ailleurs, le ministère public n’a aucune intention de ralentir ou de cesser ses poursuites contre RIVAROL et son directeur. Je suis ainsi convoqué le mardi 17 septembre au matin à la BRDP, le Bureau de répression de la délinquance contre la personne, dont je connais désormais par cœur les moindres recoins, jusqu’à la couleur des murs et le nombre de portes, de cellules et de bureaux, dans le cadre de deux nouveaux dossiers, l’un pour le long entretien que nous avait accordé l’humoriste Dieudonné dans notre numéro du 26 juillet 2023, le spécial vingt pages de l’été (nous serons certainement jugés les deux en même temps devant la XVIIe d’ici quelques mois) et qui avait quelque peu fait grincer les dents du Lobby (on se demande bien pourquoi…), l’autre pour un long éditorial de combat, celui du 13 septembre 2023, où je décrivais et dénonçais, avec force détails, la répression en cours contre les dissidents, nationaux et nationalistes. Manifestement cet éditorial n’a pas plu au Parquet, non plus qu’aux associations habituelles de prétendue lutte contre la haine. C’est dire que nous n’allons pas connaître une période plus calme et apaisée dans l’année qui vient et que nous allons devoir nous battre pour tenir les positions et résister aux assauts ennemis.
CAR, avec Barnier à Matignon, rien ne changera, ne nous berçons pas d’illusions. Ce sera la même politique qui sera conduite. Tant à l’intérieur qu’en politique étrangère où les positions pro-otanesques et pro-israéliennes se poursuivront voire s’accentueront. C’est si vrai qu’un certain nombre de ministres démissionnaires du précédent gouvernement Attal veulent notoirement faire partie de la nouvelle équipe. Il faut dire qu’avec Barnier à Matignon, c’est en quelque sorte Macron qui devient Premier ministre, un Macron plus âgé, plus terne et plus insipide, car il y a la différence d’une feuille de papier à cigarette entre les deux hommes qui sont tous les deux des européistes et des mondialistes forcenés. Barnier fut commissaire européen, vice-président de la commission européenne, puis négociateur en chef de l’Union européenne chargé de la préparation et de la conduite des négociations avec le Royaume-Uni dans le cadre du Brexit. Pour obtenir de telles responsabilités aussi prestigieuses (en apparence) que rémunératrices, il faut donner un certain nombre de gages et d’assurances. Barnier fut auparavant un soutien actif du traité de Maastricht puis de la Constitution européenne lors des campagnes référendaires de 1992 et de 2005. Il participa aussi à la préparation du traité de Lisbonne qui effaça et trahit le vote du référendum de 2005 où le non l’avait emporté. Barnier incarne le pire du chiraquisme, l’abandon du souverainisme et l’inféodation à une entité supranationale et technocratique.
C’est dire à quel point il est l’homme du Système, dévoué serviteur de l’Etat profond. Quant à Macron, ancien banquier d’affaires chez Rothschild, il n’a jamais caché son européisme inconditionnel, faisant même agiter par ses partisans des petits drapeaux de l’UE lors des meetings pendant sa campagne électorale. Les deux politiciens ont un positionnement centriste et savent adapter leur discours selon l’interlocuteur qui est en face d’eux. En ce sens, ce sont l’un et l’autre des caméléons, des adeptes du « en même temps ». Tout européiste qu’il est, Barnier adopta pendant les primaires chez les Républicains en 2021 un positionnement apparemment plus droitier sur les sujets régaliens, et notamment sur la question des flux migratoires, pour séduire les adhérents LR de base. Mais il ne s’agissait là que d’une posture s’apparentant à une imposture tant le logiciel idéologique de Barnier est la révolution européiste, cosmopolite et arc-en-ciel. Il fut d’ailleurs ministre de l’Environnement dans le gouvernement de cohabitation dirigé par Edouard Balladur de 1993 à 1995. Il est de toutes les modes, de tous les prêts à penser, de tous les conformismes. Il est le contraire d’un briseur de barrages. Avec lui Macron peut être rassuré et dormir sur ses deux oreilles : Barnier poursuivra les grands axes de sa politique et de plus il est tellement terne et insipide qu’il ne lui fera pas d’ombre. Il a le charisme d’une huître et l’énergie d’un cancéreux en phase terminale.
C’EST POURQUOI il est scandaleux que le très chiraquien Barnier ne doive sa nomination et son maintien à Matignon que grâce à la bienveillance et, disons-le, à la complicité active du RN en général et de Marine Le Pen en particulier. Laquelle a publiquement assuré (après l’avoir certifié à Macron) que les 126 députés RN (et leurs 16 alliés ciottistes) ne voteraient pas la censure du gouvernement Barnier car il fallait lui laisser sa chance. On croit rêver. Comment un parti officiellement souverainiste et national comme le RN, très critique sur l’Union européenne, au point de prôner jusqu’en 2017 la sortie de la France de l’UE et de l’euro, peut-il être la béquille du macronisme et d’un européiste de toujours comme Barnier ? C’est objectivement une trahison de plus de la part du parti du Reniement national et de son chef apostat. Barnier ne peut être et rester à Matignon, et donc conduire sa détestable politique, que grâce à la non-censure du RN. Si les députés du RN le censurent, le gouvernement Barnier chute aussitôt, l’addition des voix des élus du Nouveau Front populaire et de ceux du RN permettant d’atteindre, et même de dépasser assez nettement, la majorité absolue. En faisant le choix assumé de ne pas le censurer, et donc en le laissant gouverner, Marine Le Pen apparaît, au moins pour un temps, comme le sauveur de Macron qui était jusque-là dans une impasse, qui ne parvenait pas à trouver un Premier ministre. Le RN, qui se prétend parti d’opposition et anti-Système, apparait là de manière spectaculaire comme la béquille du macronisme, comme son assurance-vie. C’est inouï et c’est pourtant bien la réalité que nous avons devant les yeux.
On comprend mieux désormais le pourquoi des dîners parisiens secrets et nocturnes chez Thierry Solère, proche conseiller de Macron, entre Edouard Philippe et Marine Le Pen (Philippe ayant jugé ce dîner « très cordial » !) et entre le ministre macroniste de la Défense Sébastien Lecornu et le président du RN, le juvénile et carriériste Jordan Bardella, juste après la dissolution de l’Assemblée. On fait semblant de s’opposer, on crée même des fronts républicains entre les deux tours du scrutin pour diaboliser artificiellement le RN et ainsi conserver un maximum de députés, on met en place un cordon sanitaire pour éviter que le RN ait des sièges au bureau de l’Assemblée nationale mais en même temps (le fameux « en même temps » macronien), on caresse le RN dans le sens du poil, on le reçoit à l’Elysée avec tous les honneurs, on le consulte, on le ménage, on négocie avec lui, on s’assure de sa bienveillance, de sa complaisance, voire de sa connivence. Tout cela est à vomir.
Mais au fond ce spectacle affligeant et indigne est-il si surprenant ? Après tout, ces partis de coquins, de gredins et de faquins, de menteurs, de voleurs et d’imposteurs — Marine Le Pen sera jugée fin septembre pour les emplois fictifs du FN-RN au Parlement européen mais le pire vol qui soit, c’est celui de l’âme du FN et du programme historique de la droite nationale foulé au pied ! — sont d’accord sur l’essentiel : sur la constitutionnalisation du droit à l’assassinat des bébés dans le ventre de leur mère, sur la laïcité, c’est-à-dire le refus public de Dieu et de sa loi, sur l’euthanasie, c’est-à-dire l’élimination des vieux et de toutes les personnes jugées inutiles, sur le refus du rétablissement de la peine capitale pour les assassins, sur le maintien des lois scélérates et liberticides Pleven (1972), Gayssot (1990), Lellouche (2003), Perben (2004), sur la poursuite de l’inféodation à l’Union européenne et de la colonisation à rebours de notre pays et de notre continent par une immigration massive et le refus de toute politique, même partielle et graduelle, de remigration, sur une imposition toujours plus lourde et confiscatoire des contribuables, sur l’approbation des revendications exorbitantes et criminelles du lobby LGBT, sur l’alignement sur des positions ultra-sionistes et judéoserviles, sur la diabolisation de pans entiers de notre histoire, à commencer par l’Etat français et son chef, le maréchal Pétain. Heureux ceux qui voient clair et qui refusent d’adhérer, en quoi que ce soit, et si peu que ce soit, à cette sinistre farce. […]
RIVAROL, <[email protected]>
Source : Éditorial de Rivarol
« sur l’alignement sur des positions ultra-sionistes et judéoserviles »
Que n’a pas manqué de faire Jeune Nation en relayant un article de Riposte Laïque. J’en avais fait la remarque avec un commentaire, et on m’avait répondu qu’il n’y avait rien de déshonorant à cela. J’ai été navré par le relai de l’article de Riposte Laïque puis abasourdi par la réponse.
Il y aurait donc des bons sionistes et des mauvais sionistes?
JN n’est pas aligné sur « des positions ultra-sionistes et judéo-serviles ». Prendre prétexte d’un article relayé depuis Riposte Laïque (sur des milliers dont ceux relatifs à l’occupation illégale de la Palestine que vous n’avez sans doute même pas lus) relève de la mauvaise foi.
La totalité du contenu de Riposte Laïque est consacrée à victimiser, glorifier et sanctifier la communauté juive, en établissant des parallèles ubuesques entre tout évènement actuel et les événements de la 2ème guerre mondiale et en inversant le sens des termes ; toute action ou déclaration, pourtant de veine judeo gauchiste, est qualifiée de nazie et pour en convaincre leurs rares lecteurs, ce site illustre abondamment leurs analyses de photos de dignitaires nazis ou de dessins de Melanchon déguisé en soldat ss.
Pourtant vous ne lirez jamais sur les sites » dissidents », même sur celui d’Alain Soral, une dénonciation de ce site; au contraire le site de Soral s’est fendu d’une déclaration de sympathie à son égard à l’occasion d’une censure (bidon) de Riposte Laïque.
Il ne peut s’agir de naïveté tant l’objectif de riposte laïque est évident. Alors…?
Qu’est-ce qui est pire Guy Millière de Riposte Laïque ou Marine?
Ces attaques incessantes contre le RN, pourtant seul parti d’opposition, à la différence du NFP, deviennent de plus en plus troublantes.
Je ne partage pas toujours les points de vue exprimés par Rivarol et son rédacteur en chef, mais ils sont toujours intéressants et exprimés avec brio et mesure.
Je m’insurge bien sûr des persécutions dont Rivarol et son rédacteur en chef sont régulièrement l’objet depuis quelques années.
Je relève que les musulmans et les migrants ne sont jamais à l’origine de celles-ci.
Il convient également de s’interroger sur » le pourquoi, le par qui et pour qui et le contre qui et le comment de l’usage et des buts des lois » réprimant la liberté d’expression..