Nous vivons dans un monde de fous où tout est inversé. Pour s’en convaincre, nous ne prendrons que trois exemples tirés de l’actualité immédiate, l’un concernant François Bergoglio, les deux autres François Hollande.
On le sait, le 31 octobre 1517, le moine allemand Martin Luther placardait ses « 95 thèses » sur la porte d’une chapelle de Wittenberg au sud de Berlin. Il est excommunié comme hérétique et cette rupture entraînera des guerres sanglantes dans les décennies suivantes. L’avènement du protestantisme marque la fin de l’homogénéité spirituelle et doctrinale de l’Occident et affaiblit considérablement le catholicisme en Europe même si ce dernier reprend par la suite des couleurs et de la vigueur grâce à la Contre-Réforme décidée par le concile de Trente. Or voilà que Bergoglio qui se prétend le chef de l’Eglise catholique s’est précisément rendu en avion en Suède le 31 octobre pour commémorer le centenaire de la Réforme. « C’est un voyage important, d’un point de vue œcuménique », a souligné François auprès des journalistes présents dans l’avion qui le conduisait de Rome à Malmö. Alors que l’Eglise catholique a toujours combattu le protestantisme au nom de la défense de la foi parce que par, leurs positions, Luther et les siens s’en prenaient aux fondements même de l’Eglise, mettant en question le culte de la Vierge et des saints, le saint sacrifice de la messe, les autres sacrements, la hiérarchie ecclésiastique, la primauté du pape, voici que Bergoglio ne tarit pas d’éloges sur Martin Luther dont il a introduit le 13 octobre, jour anniversaire du miracle du soleil à Fatima, une statue au Vatican devant laquelle il s’est exprimé, érigeant ainsi dans les faits le fondateur de la Réforme en docteur de l’Eglise, en saint à honorer. Ce même 13 octobre Bergoglio a également reçu en cadeau les 95 thèses de Luther et la charte œcuménique en édition prestigieuse. Il en était manifestement ravi à en juger par son éclatant sourire !
Son séjour en Suède s’est caractérisé par une succession d’initiatives scandaleuses : prière commune à la cathédrale luthérienne de Lund pour commémorer ensemble la rupture de Martin Luther avec l’Eglise catholique en 1517. Rappelons que l’église luthérienne de Suède autorise l’ordination des femmes depuis 1960, célèbre des “mariages” entre personnes de même sexe depuis 2009 et a nommé une “évêque” lesbienne à Stockholm. C’est dire le degré de décomposition et de putréfaction de ce groupement. Mais manifestement Bergoglio n’y trouve rien à redire, au contraire. « Luther a fait un grand pas pour mettre Dieu dans les mains du peuple », a souligné, extatique, le successeur de Benoît XVI. A Lund, Bergoglio était au côté du “primat” de l’église luthérienne de Suède, Antje Jackelen, première femme à occuper la chaire d’“archevêque” en la cathédrale d’Uppsala. Il s’agit là d’un geste très fort montrant que François envisage sérieusement d’ouvrir le sacerdoce aux femmes. Il s’est d’ailleurs déjà prononcé pour l’institution de diaconesses, ce qui est un premier pas dans ce sens. De même que son appui médiatisé à des clercs ouvertement homosexuels et aux groupes LGBT prouve sa volonté d’ordonner dans l’avenir des invertis notoires, il faut en être conscient !
Bergoglio n’oublie pas non plus son soutien constant et actif à l’invasion de l’Europe par des masses mahométanes. Ce même 31 octobre, un rassemblement œcuménique, dans un stade de Malmö, dont le thème central était la crise en Syrie, a constitué un second temps fort de la visite de l’homme en blanc dans un pays qui a accueilli quelque 245 000 migrants, excusez du peu, entre 2014 et 2015. La recette des 10 000 billets d’entrée servira à aider des jeunes réfugiés syriens car naturellement il n’y en a que pour les immigrés musulmans. Mais à aucun moment, Bergoglio n’a dénoncé les viols et agressions sexuelles dont se sont rendus coupables tant de migrants en Suède. La charité, la miséricorde et la compassion de l’intrus du Vatican sont à géométrie variable, ce qui suffit à en démontrer la partialité et l’injustice.
Ce qu’un François en blanc fait, un autre le fait également, mais en costume cravate. Lors d’un déplacement le 29 octobre dans un « centre d’accueil et d’orientation » (CAO), un des lieux destinés à recevoir des migrants dans le Maine-et-Loire, le président de la République a justifié sa politique d’accueil de prétendus réfugiés. …/…
Suite de l’éditorial de Jérôme Bourbon dans le Rivarol n° 3256 du 3 novembre 2016