Lors de la 58e Conférence sur la sécurité de Munich de février 2022, les marionnettes de l’Occident mondialiste ont tenu des propos qui dénotent une oligarchie en situation de défensive, utilisant la langue de bois, de manière surréaliste.
Ainsi, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission de Bruxelles a-t-elle accusé la Russie de vouloir « réécrire les règles de l’ordre international », alors que celle-ci ne fait que protéger ses intérêts face à la politique d’agression menée par l’Otan depuis une trentaine d’années qui a atteint un point de rupture avec la tentative d’otanisation de l’actuel Etat d’Ukraine dont les frontières sont objectivement et historiquement artificielles. Elle a ajouté « Nous ne pouvons pas laisser cela se produire, nous sommes confrontés à une tentative flagrante de réécrire les règles de l’ordre international », dénonçant une alliance entre Chine et Russie pour imposer « la loi du plus fort » », alors que cette alliance est le fruit de la démente russophobie otanesque !
Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, a ajouté : « Il s’agit d’une tentative de contrôler le destin de nations libres, de réécrire les règles internationales » tandis que « Moscou tente de faire reculer l’histoire et de recréer sa sphère d’influence ».
Ces propos appellent plusieurs remarques. L’ordre international résulte de rapports de forces et il est dans sa nature d’être remis en cause lorsque ce rapport de forces évolue. Quant à la « loi du plus fort », les Occidentaux l’ont fait durement sentir à la Russie après 1991 comme les vainqueurs de 1918 avaient inutilement humilié l’Allemagne : l’excès, l’hubris, en ne ménageant pas le respect de chaque partie, conduit toujours à de violents retours de flamme. De même, la Chine, qui veut une place en rapport avec sa puissance n’a pas oublié le sac du Palais d’été en 1860 et est prête à profiter des fractures du monde Blanc pour occuper Taïwan. Quant à Vladimir Poutine, qui a obtenu un feu vert implicite de Biden pour intervenir en Ukraine, celui-ci ayant dit qu’il n’enverra pas un seul soldat pour défendre ce pays, espérons que, en rétablissant la Russie – qui n’est pas faire reculer l’histoire mais rectifier les erreurs du passé – il ne tombera pas dans ces travers, tous les Ukrainiens ne se sentant pas russes et ne voulant pas le devenir. Gagner la paix peut être plus difficile que gagner une guerre. N’ignorons pas l’adage : πολεμος παντων μην πατερ εστι que l’on peut traduire par « les guerres engendrent tout et le contraire de tout ».
Les Occidentaux prennent des « sanctions », comme le maître d’école à l’égard de l’élève récalcitrant ? Mais l’Allemagne dépend du gaz russe ! L’idéologie primera-t-elle sur le réalisme ? A moins que certains ne tirent profit de l’inévitable hausse du coût de l’énergie ! En tout cas, la Russie, peut profiter de son isolement en développant son économie à la manière du IIIe Reich coupé de la finance anglo-saxonne ou de l’Afrique du Sud, isolée à cause de l’apartheid. Et sachons-le, l’Europe entière se redresserait rapidement en rejetant son asservissement à la finance apatride !
L’Occident peut regretter de voir sa position dominante contestée. C’est inévitable avec le réveil des autres peuples, mais la gravité de la remise en cause pouvait être évitée s’il n’était pas entré en décadence, sur fond de crise spirituelle, de rejet de l’ordre naturel et de la subversion de celui-ci avec la promotion de l’inversion des mœurs, des principes sains de la manière de penser et de vivre. Et von der Leyen, qui accuse Poutine de vouloir réécrire les règles de l’ordre international, serait plus crédible si l’Otan, dont sont membres les pays de l’U.E., n’avait pas créé des précédents fâcheux en Irak, en Syrie, en Libye et en Europe, contre la Serbie bombardée en 1999 pour avoir voulu protéger son intégrité territoriale avec le Kosovo, occupé ensuite par les Américains qui y ont installé la base de Bond Steel.
Au lieu de réunifier le continent européen après la guerre froide, les Occidentaux ont choisi de la continuer, les idées de Brezinski énoncées en 1998 dans son « Grand Echiquier » servant de feuille de route. Ils sont les responsables de la crise présente. Certes, ne méconnaissons pas les inquiétudes des Polonais et des Baltes en raison de ce qu’ils ont subi avec le soviétisme. Mais le meilleur moyen de rassurer est de réunifier l’Europe. Poutine l’a proposé plusieurs fois et cela a été à chaque fois rejeté avec dédain. Répétons-le : l’intérêt du monde blanc et européen est de mutualiser ses forces face au reste du monde.
Poursuivons. Stoltenberg a parlé de nations libres à propos des Etats de l’Otan ? Eh bien parlons-en. Si l’Europe (et ses extensions américaines) a été qualifié de monde libre, elle le doit à une tradition de civilisation permettant les débats d’idées et les disputatio, remontant aux Grecs et continuée par la chrétienté, même si inévitablement il y a eu des entorses. Cette liberté a connu un large déploiement aux XIXe et XXe siècles en Occident. Mais la parenthèse se referme. Certes, il existe encore une liberté d’expression. Mais de plus en plus encadrée, limitée. Des lois mémorielles interdisent de discuter de certains sujets d’histoire dans nombre de pays. Il existe une pensée « politiquement correcte » en dehors de laquelle ceux qui ne la professent pas sont stigmatisés, ostracisés, muselés par l’omerta. Si l’on ne s’affiche pas progressiste on est aussitôt étiqueté extrême-droite, complotiste. Au nom de la « liberté », de la lutte contre la haine (et cette définition est de plus en plus étendue), toute dissidence doit être étouffée.
Or, l’oligarchie occidentale, coupable du génocide ethnique des Européens par l’invasion migratoire, qui a confisqué les pouvoirs politique et médiatique, n’arrive plus à tenir les peuples. Les gens vont sur Internet et se laissent de moins en moins prendre au discours officiel et aux media dominants d’un pouvoir qui ne représente plus les peuples, dessert leurs intérêts et s’affiche comme leur ennemi. L’instrument de coercition, le politiquement correct, marche de moins en moins. Certes, les moutons sont encore majoritaires, mais toujours moins. 40% environ des gens sont dissidents : le phénomène Trump, le Brexit en sont les signes, comme les Gilets jaunes.
Alors on tente de museler les gens en usant d’une nouvelle forme de mort sociale. Le pass vaccinal en est l’expression. Et les opposants à cette ostracisation sans précédent, s’ils le font savoir un peu trop fort sont attaqués d’une autre manière : en saisissant le porte-monnaie des récalcitrants. Ce qui s’est passé au Canada avec le Trudeau de service : les comptes bancaires des camionneurs manifestants ont été gelés, identifiés grâce aux plaques d’immatriculation, sur fond de brutalités policières.
Dans l’U.E., le pass vaccinal a été une répétition générale pour une pandémie mise en scène, ce qui est de plus en plus visible. Ainsi, le « machin » de Bruxelles va mettre en place fin 2022 une identité numérique pour tous les habitants de l’U.E. regroupant carte d’identité, carte médicale, permis de conduire, carte d’électeur et carte bancaire. Bruxelles promet que cela se fera sur la base du volontariat … comme le pass vaccinal. Mais au fil des mois, si on ne l’a pas, la vie va devenir compliquée, puis de plus en plus compliquée jusqu’à devenir indispensable si l’on veut pouvoir disposer des droits – naturels – dont on disposait jusque-là. Avec cet outil numérique, il suffira d’appuyer sur un bouton pour bloquer tout un chacun.
Changer de gouvernement ? Regardons la Pologne et la Hongrie : l’argent de l’U.E. est utilisé pour faire pression sur des Etats qui refusent le « progressisme » – dont le credo est : monde sans frontière, institutionnalisation des théories du genre, la chosification des enfants – et se réfèrent à la morale naturelle, à la tradition. C’est la tradition contre la dégénérescence. Comme les peuples les réélisent, pour les punir, l’U.E. ne va plus leur verser d’argent : elle les frappe au porte-monnaie dans l’intention d’obtenir l’établissement d’un régime progressiste.
Cette U.E. qui parle de respect de « l’Etat de droit », ne s’est jamais préoccupée des maltraitances des Gilets jaunes. L’Etat de droit est en fait le déguisement de l’idéologie de la tyrannie mondialiste « en marche ».
Il faut dessiller les yeux de nos contemporains : démocratie n’est pas, n’est plus, synonyme de liberté mais le nom d’un régime technocratique au service d’une oligarchie ennemie de la civilisation européenne et qui gouverne à travers des factotums méprisables qui agissent comme ses chiens de garde.
Comment nous délivrer ? En l’impossibilité actuelle de renverser directement cette tyrannie, il faut : 1) ne pas avoir peur, affirmer ouvertement ses convictions, ne pas reculer 2) contourner les règles officielles, privilégier les circuits courts ; faire en sorte que nos économies ne soient plus sur les comptes bancaires d’autant plus que l’inflation va détruire l’épargne.
En clair, il faut faire sécession de manière muette et bloquer ainsi le système. Il arrive toujours une masse critique au-delà de laquelle un régime politique s’agite dans le vide et s’effondre. Et la crise à l’Est peut y aider.
Éditorial de MILITANT
SOMMAIRE :
- Dénonçons le mensonge : démocratie = liberté (MILITANT)
- Macron ou cinq années de flicage
- L’Ukraine, à la charnière de l’Europe (André GANDILLON)
- JO 2024, la frénésie sécuritaire (Albert FOEHR)
- Stepan Bandera (VitaIy ORSCHAK)
- Le VPN, outil pour déjouer la censure de l’Internet (Paul LESURANT)
- Le Poil à gratter