En complément de notre article « Comment Hitler a résorbé le chômage », nous publions, en trois parties, un texte de Léon Degrelle lui-même : « Comment Hitler a assis son pouvoir et lancé une révolution économique et sociale » (Partie I et Partie II). Troisième et dernière partie ci-dessous.
(…)
VI. La Révolution Sociale
Aujourd’hui, plus personne ne parle de la prouesse qu’a constitué cette sorte de Blitzkrieg économique qui a remis six millions de chômeurs au travail. Même si c’était bien plus qu’une réussite passagère, les historiens «démocrates», quand ils l’évoquent, l’évacuent en quelques lignes. Depuis 1945, on attend en vain une étude universitaire sérieuse sur cette réussite phénoménale, voire, sans précédent dans l’histoire.
Tout aussi superbement ignoré, tout le train de réformes sociales qui ont radicalement changé la condition du travailleur en Allemagne. Les usines sombres et caverneuses du passé avaient été remplacées par des centres de production sains et spacieux, avec lumière naturelle, entourés de jardins et de terrains de jeux. Des centaines de milliers de maisons coquettes avaient été construites pour les familles des travailleurs. Une politique de plusieurs semaines de congés payés avait été introduite, avec des voyages à la semaine à la mer ou dans le pays. Un vaste programme d’éducation physique et culturelle à destination des jeunes travailleurs avait été mis en place avec ce qui se faisait de mieux à l’époque en matière d’encadrement technique. La sécurité sociale et l’assurance-maladie du Troisième Reich étaient le plus en avance et le plus complet au monde.
Tout ce remarquable bilan social est aujourd’hui passé sous silence parce qu’il est trop embarrassant pour ceux qui soutiennent la vision bien comme il faut du Troisième Reich, des fois que le lecteur se prenne à penser que peut-être Hitler était le plus grand architecte social du vingtième siècle.
Si les gens commençaient à réaliser l’importance cruciale du travail de réformateur d’Hitler, en durée, l’essentiel de sa carrière, cela pourraient les amener à réviser radicalement la vision qu’ils ont de lui. Il n’est pas étonnant dans ces conditions que tout ceci soit soigneusement occulté. La plupart des historiens s’ingénient à traiter Hitler et le Troisième Reich dans le cadre simpliste et manichéen d’un affrontement du bien contre le mal.
Et pourtant, redonner du pain et du travail à des millions de chômeurs qui traînaient dans la misère depuis des années, restructurer l’industrie, concevoir et mettre en place une organisation pour la défense efficace des millions de salariés du pays et l’amélioration de leurs conditions de vie, créer une nouvelle instance juridique pour garantir le respect des droits civils pour tous les membres de la communauté nationale tout en tenant chacun responsable de ses devoirs de citoyen, cet ensemble organique de réformes était partie prenante d’un seul et même plan global à la conception et à l’élaboration duquel Hitler travaillait depuis des années.
Sans ce plan, le pays aurait basculé dans l’anarchie. Couvrant tous les aspects, ce programme allait de la reprise industrielle au niveau global au détail de la construction d’auberges confortables le long du réseau autoroutier.
Il a fallu plusieurs années pour qu’une structure sociale stable émerge de la Révolution française. Les soviets ont eu besoin de plus de temps encore, cinq ans après la Révolution bolchévique de 1917, des centaines de milliers de Russes mouraient toujours de faim. En Allemagne, en revanche, la grande machinerie s’est mise en route en quelques mois, les projets s’enchaînaient rapidement, les réalisations s’emboîtaient les unes derrière les autres.
Le seul projet de la construction d’un réseau national d’autoroutes sans équivalent au monde aurait pu occuper un gouvernement des années. Il fallait d’abord étudier et évaluer le problème, puis, après avoir dûment pris en considération les besoins de la population et de l’économie, il fallait prévoir tous les détails de la réalisation.
Comme d’habitude, Hitler avait tout remarquablement prévu. Les autoroutes en béton auraient une largeur de 24 mètres. Ces rubans de béton seraient ponctués de centaines d’ouvrages d’art: ponts, viaducs, tunnels, échangeurs. Pour faire en sorte que l’ensemble du réseau routier soit en harmonie avec le paysage, on utiliserait au maximum des roches des carrières locales. Les voies artistiquement dessinées, devraient converger et se séparer comme des œuvres d’art à grande échelle. Les indispensables stations-service et les auberges seraient soigneusement intégrées dans un plan d’ensemble, chaque installation érigée en harmonie avec le paysage et le style architectural de l’endroit.
Le plan initial prévoyait 7 000 kilomètres de voies. Cette projection sera étendue à 10 000, puis après la réunification de l’Autriche et de l’Allemagne, à 11 000 kilomètres.
L’audace financière était à la mesure de l’ambition technique. Ces voies rapides étaient sans péage, ce qui paraissait hautement casse-cou aux financiers orthodoxes. Mais les économies en temps et en main-d’œuvre pour les entreprises ont généré une augmentation spectaculaire du trafic et accru par là les recettes fiscales, spécialement celles assises sur l’essence.
C’est ainsi que l’Allemagne se constituait non seulement un réseau d’autoroutes, mais une voie royale vers la prospérité. Cette infrastructure de transport étendue à grande échelle a favorisé le long de ses voies express l’éclosion de centaines de nouvelles entreprises. En évitant les embouteillages des routes secondaires, les autoroutes ont favorisé les trajets pour des centaines de milliers de vacanciers et engendré un essor du commerce lié au tourisme.
Même les salaires versés aux hommes employés à la construction du réseau de Reichsautobahn ont été source de profits indirects considérables. D’abord, ils ont entraîné une baisse drastique des allocations chômage, environ 25 pour cent des salaires versés. Et puis, tous ces salariés du Reichsautobahn – 100 000 puis 150 000 – ont eux-mêmes dépensé la quasi-totalité des 75 pour cent, ce qui à son tour a généré des rentrées fiscales.
Qu’on imagine la difficulté, avant même que la première route ne soit ouverte au trafic, de mobiliser tous ces milliers d’hommes, souvent pour travailler dans des régions inhabitées, des marais ou à l’ombre de pics alpins! C’est déjà assez pénible comme ça de quitter son foyer pour aller vivre dans des camps, souvent en terrain accidenté, alors, il fallait au moins prévoir au départ des conditions de vie tolérables pour toutes ces colonnes d’hommes qui avaient accepté de suer sang et eau en plein air.
En France à l’époque, il était impensable pour un homme sans travail de chercher un travail à plus de 20 kilomètres de chez lui, il était pratiquement collé à son village natal, à son jardin et au café du coin. Pour les Allemands, c’était à peu près la même chose, mais en 1933, ils en avez assez de leur oisiveté, en coulant du béton, en maniant un pic ou ce qu’on leur mettrait dans les mains, ces hommes si éprouvés retrouveraient enfin leur dignité.
Personne n’a regimbé devant les désagréments, l’éloignement de chez soi, la longueur du voyage, ils allaient connaître une vie productive, utile, qui avait un sens, cela l’emportait sur toutes autres considérations.
Pour maintenir le moral et la bonne humeur des travailleurs, de peur qu’ils ne se sentent isolés ou qu’ils pensent être exploités, rien n’était épargné pour leur offrir confort matériel, distraction, cours du soir. On n’avait jamais rien vue de tel ailleurs sur les grands chantiers du monde. Enfin, les travailleurs se sentaient traités comme des êtres humains respectés qui avaient des corps à satisfaire, des cœurs à réconforter et des cerveaux à éclairer.
Des sites de camping, des bases de ravitaillement, des airs de détente étaient systématiquement mis en place, et tout avançait avec le chantier. Quatorze équipes de cinéma mobiles se déplaçaient de chantier en chantier et projetaient les films du moment; partout et toujours, le travail était célébré.
Hitler avait personnellement donné le premier coup de pelle sur le chantier de l’autoroute qui devait relier Francfort-sur-le-Main à Darmstadt. Pour l’occasion, il avait amené avec lui le Dr. Schacht, le visionnaire des crédits dont la magie avait rendu le projet possible. Le cortège officiel avançait, trois voitures de front suivi de six autres qui occupaient toute la largeur de l’autoroute.
La Seconde Guerre mondiale est venue arrêter d’un coup l’activité de ces grands chantiers, mais ce qui avait été projeté et ce qui avait déjà été réalisé restera à jamais le témoin d’un homme et d’une époque.
Les projets d’Hitler pour la construction de milliers de logements pour les familles des ouvriers avaient aussi réclamé une forte mobilisation de main-d’œuvre. Les logements prévus devaient être des nids douillets, coquets et abordables. Pour Hitler, il n’était pas question de tolérer comme au temps de Weimar les logements miteux et insalubres dans lesquels on vivait entassé, les cités ouvrières aux allures de casernement qu’on trouvait à la périphérie des villes industrielles le révulsaient.
La plupart des logements qui seraient construits seraient des pavillons individuels à un étage, avec un petit jardin où les enfants pourraient se défouler, l’épouse faire pousser un potager ou des fleurs, tandis que le mari pourrait se détendre après sa journée de travail en lisant tranquillement son journal. Les maisons devaient être dans le style des régions pour préserver autant que possible leur charme et leur caractère.
Là où pour des raisons pratiques, il n’était pas possible de construire autre chose que de grands ensembles d’immeubles, Hitler veillait à ceux que les appartements soient spacieux, aérés, les immeubles entourés de pelouses et de jardins où les enfants pourraient jouer en sécurité.
Les logements étaient naturellement aux dernières normes d’hygiène, un aspect notoirement négligé des précédents lotissements ouvriers.
Des prêts avantageux remboursables sur dix ans étaient octroyés aux couples de jeunes mariés pour qu’ils puissent s’établir chez eux. À la naissance de chaque enfant, un quart de la dette était annulé. Quatre enfants, un tous les deux ans et demi, suffisait à effacer complètement l’ardoise.
Une fois, je me suis étonné de cette politique devant Hitler: «Mais alors vous ne récupérez jamais le montant des prêts?», lui fis-je remarquer, «Comment ça?» répondit-il en souriant, «une famille de quatre enfants rapporte beaucoup plus que nos prêts, grâce aux taxes prélevées sur des centaines d’articles de consommation courante».
Et de fait, les recettes fiscales ont régulièrement augmenté chaque année en proportion des dépenses d’Hitler en logements sociaux. En quelques années, ces recettes étaient triplées, l’Allemagne d’Hitler n’a jamais connu de crise financière.
Il fallait les nerfs solides d’Hitler pour oser relancer une économie qui semblait condamnée en investissant de l’argent que l’État n’avait pas encore, au lieu d’attendre passivement – selon les sacro-saints principes de l’orthodoxie financière – que l’économie reparte d’elle-même.
De nos jours, nous sommes en train de sombrer économiquement victime de tous nos atermoiements, la prospérité suit l’investissement, pas le contraire.
Avant même que 1933 ne s’achève, Hitler avait déjà réussi à faire ériger 202 119 logements. En quatre, c’est presque un million et demi (1 458 128) qui sortiraient de terre au bénéfice des classes populaires.
De plus, il n’était plus question d’imposer des loyers abusifs: le loyer mensuel d’un travailleur ne pouvait pas excéder 26 marks, soit environ un huitième du salaire moyen à l’époque. Même pour les employés aux revenus plus substantiels les loyers mensuels étaient plafonnés à un maximum de 45 marks.
Des mesures sociales tout aussi généreuses ont été prises en faveur des paysans aux revenus les plus faibles. Pour la seule année 1933, 17 611 nouvelles fermettes avaient été construite, chacune entourée d’une parcelle d’exploitation de 1 000 mètres carrés. En trois ans, il s’en construisait 91 000. Le loyer, là encore, ne pouvait pas excéder une fraction modeste des revenus de l’exploitant. Cette attribution sans précédent de terres et de logements n’était qu’un aspect d’une révolution qui n’allait pas tarder à faire croître de manière spectaculaire le niveau de vie de la population rurale du Reich.
Le programme de grands travaux suivait son cours sans faiblir, 100 000 travailleurs ont rapidement trouvé à s’employer dans la réfection du réseau routier secondaire, d’autres encore travaillaient sur des projets de canaux, de barrages, de drainage ou d’irrigation, contribuant à fertiliser les régions les plus difficiles du pays.
Partout l’embauche industrielle repartait, dans les grandes firmes – comme Krupp, IG Farben et les grands constructeurs du secteur automobile – le mouvement était massif. Avec le retour de la prospérité, les ventes de voitures ont augmenté de 80 000 unités pour la seule année 1933, les effectifs du secteur automobile doublaient, l’Allemagne se dirigeait vers le plein-emploi, tirée par l’industrie privée.
Le nouveau gouvernement ne lésinait pas sur les aides au secteur privé, le principal levier d’emploi et de production, Hitler presque immédiatement lui avait ouvert une ligne de crédit de 500 millions de marks.
Cette aide au redémarrage de l’industrie se récupèrerait plusieurs fois la mise. Bientôt, c’est deux milliards de marks de prêts supplémentaires qui seraient accordés aux entreprises les plus prometteuses, la moitié environ partant en salaire, économisant au passage au Trésor un montant en allocation chômage qu’on pouvait estimer à trois cents millions de marks. Ajoutés aux centaines de millions rapportés par les recettes fiscales dynamisées par la reprise économique, l’État faisait plus que s’y retrouver.
Toute la politique économique d’Hitler reposait sur l’équation suivante: miser de grosses sommes sur des grands chantiers de travaux publics et sur la modernisation de l’industrie, puis par la suite, récupérer les milliards investis au travers d’impôts aux invisibles qu’indolores. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour constater les résultats de la formule d’Hitler sur la reprise en Allemagne.
Mais la reprise économique, aussi importante soit-elle, n’était qu’une étape, tout en s’efforçant de restaurer le plein-emploi, Hitler ne perdait pas de vue son ambition de créer une structure assez forte pour faire face aux propriétaires capitalistes et aux directions des entreprises qui avaient montré si peu d’intérêt à la santé et au bien-être de la communauté nationale dans son ensemble.
Du patron à l’ouvrier, Hitler allait imposer à tout le monde sa vision d’une communauté sociale organique, seule la coopération loyale de tous pourrait assurer une prospérité pour toutes les classes sociales.
Fidèles à leur doctrine, les marxistes en Allemagne avaient dressé les classes les unes contre les autres contribuant à amener le pays au bord du désastre économique. Désertant les syndicats marxistes et délaissant leurs partis, la plupart des travailleurs finissaient par s’apercevoir que les revendications et les grèves incessantes de leurs meneurs ne faisaient que paralyser la production et les pénalisaient aussi du même coup.
Quoi qu’il en soit, en 1932, ces syndicats discrédités se noyaient dans un océan de dettes dont on ne voyait pas comment ils pourraient réchapper. Certains de leurs responsables peu scrupuleux, sentant venir la catastrophe, n’ont pas hésité à détourner des centaines de milliers de marks des cotisations de ceux qu’ils étaient censés représenter. Les marxistes avaient échoué, socialement, financièrement et moralement.
Chaque activité humaine exige un chef. Dans une usine, c’est naturellement son directeur, il supervise tous les aspects de la production et du travail. Dans l’Allemagne d’Hitler, la direction de l’entreprise devrait à la fois être composée d’un directeur capable et d’une personne qui se préoccupe de la justice sociale et du bien-être de ses employés. Sous Hitler, il y a eu plusieurs cas de propriétaires ou de directeurs qui ont perdu leur poste ou leur affaire parce qu’ils étaient incompétents, récalcitrants ou qu’ils ne se montraient pas équitables.
Tout un arsenal de garanties a été mis en place pour protéger le salarié des abus d’autorité au travail. Le but était d’assurer le respect des droits du salarié et que ce dernier soit traité en digne collaborateur, et non comme un simple outil ou un animal. Chaque industriel était légalement tenu d’associer des représentants du personnel à l’élaboration du règlement d’entreprise, lequel n’était pas imposé d’en haut, mais devait s’adapter aux particularités des conditions de travail de chaque entreprise. Ces réglementations devaient porter sur la durée du temps de travail, la date et les méthodes de versement des salaires, les normes de sécurité et devaient être affichées dans toute l’usine de manière à être accessible aussi bien du travailleur dont les intérêts pourraient être lésés que du directeur dont les ordres pourraient ne pas être suivis.
Les milliers de versions différentes de ce genre de règlement créaient une saine émulation entre les entreprises qui cherchaient à faire mieux que les autres en termes d’efficacité et de justice.
L’une des premières réformes au bénéfice des travailleurs a été l’instauration des congés payés. En France le Front Populaire prétendra haut et fort en 1936 qu’il avait inventé les congés payés légaux – congés au pluriel alors qu’il n’était prévu qu’une semaine par an, mais en réalité, c’est Hitler qui les avait institués le premier en 1933 et les congés étaient de deux à trois semaines par an.
Sous Hitler, chaque employé d’usine avait droit à des congés payés alors qu’auparavant les congés n’excédaient pas quatre ou cinq jours et que près de la moitié des jeunes travailleurs ne bénéficiait d’aucun congé. Au contraire, ce sont les jeunes qui étaient favorisés par Hitler, ils avaient, eux, droit à 18 jours de vacances par an, c’était à la fois plus humain et logique: un jeune a plus besoin du grand air pour parfaire sa maturation physique.
Aujourd’hui, ces chiffres sont dépassés, mais en 1933 ils étaient bien au-delà de ce qui se faisait en Europe.
Les congés étaient au minimum de douze jours, pour les jeunes à partir de 25 ans, ça allait à 18 jours, pour ceux qui avaient dix ans d’ancienneté dans l’entreprise, cela pouvait aller à 21 jours, trois fois ce que la France socialiste avait alloué à ses travailleurs en 1936.
C’est Hitler qui introduisit en Europe la semaine de quarante heures, quant aux heures supplémentaires, elles bénéficiaient comme nulle part ailleurs en Europe, d’un taux de rémunération majoré. Et avec une durée légale du travail fixée à huit heures par jour, il devenait plus facile de faire des heures supplémentaires.
Autre innovation, la durée des temps de pause était allongée, deux heures par jour, donnant au travailleur plus de temps pour se relaxer et bénéficier des terrains de sport que les grandes industries étaient désormais tenues de mettre à disposition.
Alors que jusqu’ici le travailleur n’avait virtuellement aucune sécurité de l’emploi, désormais, un employé ne pouvait plus être licencié à la seule discrétion de l’employeur. Hitler veillait à ce que les droits des travailleurs soient clairement reconnus et appliqués, ainsi, un employeur devait donner un préavis de quatre semaines en cas de licenciement, de son côté, l’employé avait jusqu’à deux mois pour faire appel de son licenciement. Les licenciements pouvaient aussi être annulés par les Ehrengerichte l’équivalent des prud’hommes. Cette instance juridique était l’une des trois grandes institutions établies pour protéger le travailleur les autres étant le Vertrauensrat , littéralement le Conseil de Confiance [l’équivalent du comité d’entreprise], et le Treuhänder der Arbeit, Conseil du Travail, une instance arbitrale extérieure à l’entreprise [à saisir avant le Vertrauensrat].
Le Vertrauensrat devait instaurer et développer un réel esprit de communauté entre la direction et le travail.
Le code du travail de 1934 stipulait que «dans chaque entreprise, les employeurs et les dirigeants (Betriebsführer), les employés et les ouvriers, personnel de l’entreprise, travailleraient conjointement aux objectifs de l’entreprise et au bien commun de la nation». Plus aucune des parties n’aurait à craindre l’autre, ni le travailleur le caprice arbitraire de l’employeur, ni ce dernier le chantage des grèves de nature politiques.
L’article 35 du Code du travail énonçait: «Chaque membre d’une communauté d’entreprise devra assumer les responsabilités qui sont les siennes de par sa position dans ladite communauté». Cela signifiait que chaque entreprise serait désormais chapeautée par une instance exécutive renouvelable devant veiller au bien de la communauté, et non par un capitaliste aux pouvoirs discrétionnaires qui ne voient que par ses intérêts.
«L’intérêt commun peut exiger qu’un employeur incompétent ou indigne de confiance soit relevé de ses fonctions», disait encore le Code du travail. L’employeur n’était plus à l’abri, il n’était plus le chef tout-puissant seul à décider de l’embauche ou du licenciement de son personnel. Lui aussi serait soumis, tout comme ses employés, au règlement de l’établissement. La loi conférait l’honneur et la responsabilité de l’autorité à l’employeur, seulement dans la mesure où il le méritait.
Chaque entreprise de vingt personnes ou plus, devait désormais se doter d’un Vertrauensrat (Conseil de Confiance) de deux à dix membres, lesquels étaient choisis par le directeur général. Le décret d’application de la loi du 10 mars 1934 précisait en outre que:
Le personnel pourrait être appelé à voter à bulletins secrets pour accepter ou rejeter la liste proposée et tous les employés salariés, y compris les apprentis âgés de 21 ans au moins prendront part au vote. Le vote s’effectue en mettant un numéro devant le nom du candidat pour les classer par ordre de préférence ou en rayant certains noms.
Contrairement au Comité d’entreprise (Betriebsräte) qui existait en Allemagne avant Hitler, le Conseil de Confiance n’était plus l’instrument d’une seule classe. Comprenant des membres de tous les échelons de l’entreprise, c’était un outil de collaboration entre les classes. Obligés de concilier leurs intérêts, les anciens adversaires sur le lieu de travail devaient maintenant s’entendre pour établir d’un commun accord le règlement qui déterminerait les conditions de travail.
Le Conseil de Confiance a le devoir de renforcer la confiance mutuelle au sein de la communauté de l’entreprise. Le Conseil de Confiance donne son avis sur toutes les mesures qui ont pour but d’améliorer la productivité du travail ainsi que sur la définition et la mise en œuvre des conditions générales de travail, en particulier le règlement d’entreprise et la prévention des risques, dans le but de renforcer le sentiment de solidarité à l’intérieur et dans l’entourage de l’entreprise et de veiller au bien-être de tous ses membres. Le Conseil doit aussi intervenir dans le règlement des conflits à l’intérieur de la communauté d’entreprise et doit être consulté préalablement à toute sanction pour violation du règlement d’entreprise.
La loi exigeait en outre qu’avant de prendre leurs fonctions, les membres du Conseil de Confiance devaient prêter serment devant l’ensemble de leurs collègues, de «s’acquitter de leur devoir pour le seul bien de l’entreprise et de tous les citoyens, de mettre de côté leur intérêt personnel, et d’être dans leur conduite et dans leur façon de vivre, des modèles représentatifs de l’entreprise».
Tous les 30 avril, à la veille de la grande fête nationale du travail, le mandat du Conseil se terminait et de nouvelles élections devaient se tenir. Ceci pour contribuer à bannir l’incompétence, éviter la sclérification, prévenir l’arrogance et le carriérisme chez les membres du Conseil.
L’entreprise versait un salaire à chaque membre du Conseil, comme s’il s’agissait d’un employé au bureau ou à l’atelier, et devait assumer toutes les dépenses résultant de l’accomplissement régulier des devoirs du Conseil».
La seconde institution instituée pour assurer le bon fonctionnement du nouveau système social de l’Allemagne, c’était le Treuhänder der Arbeit, la Commission du Travail, dont les membres avaient essentiellement un rôle de conciliation et d’arbitrage. Ils étaient chargés de traiter et de résoudre les inévitables frictions sur le lieu de travail. Il leur incombait de veiller au bon fonctionnement des Conseils de Confiance et de s’assurer que le règlement de l’entreprise était suivi à la lettre.
Chacune des treize Commissions du Travail était chargée d’un des districts du Reich. En tant qu’instance arbitrale, elle était indépendante des propriétaires et des employés. Ses membres nommés par l’État ils représentaient tous les intérêts de l’entreprise et ceux de la communauté nationale. Pour minimiser l’arbitraire ou les décisions non fondées, la Commission du Travail avait recours aux conseils d’un «Conseil Consultatif d’Experts», composé de 18 membres choisis dans un panel représentatif de l’économie du district. Comme garantie supplémentaire d’impartialité, une instance juridique venait chapeauter les Conseils de Confiance et les treize Commissions du Travail: les Ehrengerichte les Cours d’Honneur, à rapprocher des Cours prud’hommales.
Grâce à ces institutions, le travailleur allemand pouvait à partir de 1933 compter sur un système judiciaire conçu spécialement pour lui, qui avait compétence pour «juger les manquements graves aux obligations sociales découlant de la communauté d’entreprise». À titre d’exemple de violations de «l’honneur social», se trouve le cas de l’employeur qui abusant de son pouvoir maltraite son personnel ou met en cause l’honneur de ses subordonnés, ou inversement, celui de l’employé qui menace la tranquillité sur le lieu de travail par une agitation malveillante ou enfin le cas d’un membre du Conseil de Confiance qui divulgue une information confidentielle obtenue dans l’exercice de ses fonctions.
Treize «Cours d’Honneur» correspondant aux 13 Commissions du Travail furent établies. Le président de la Cour n’était pas un sous-marin d’un parti ou un idéologue, c’était un juriste de carrière au-dessus des petits intérêts.
Les entreprises concernées avaient un rôle actif dans la procédure, il était prévu deux assesseurs aux côtés du président du tribunal, un qui représentait la direction et un qui représentait le Conseil de Confiance.
Chaque Cour d’Honneur Sociale (Soziale Ehrengericht), comme n’importe quelle autre juridiction, avait les moyens de faire appliquer ses décisions, toutefois, les sanctions prévues étaient graduées et dans la plupart des cas, modérées. Pour les cas bénins, la sanction se limitait à une réprimande. Pour les cas plus graves, l’amande pouvait aller jusqu’à 10 000 marks. Des peines accessoires adaptées aux circonstances étaient prévues, en cas de manquement grave dans l’exercice de sa fonction, cela pouvait aller de la mutation obligatoire au renvoi d’un membre de la direction ou, le cas échéant, de son subordonné délégué. En cas de contestation de la décision, il y avait une possibilité d’appel devant une Cour suprême qui siégeait à Berlin.
Sous le Troisième Reich, le travailleur savait que «l’exploitation abusive de sa force de travail ou un manquement à sa dignité» n’était plus toléré. Il avait des devoirs envers la communauté, mais ces devoirs étaient les mêmes pour tous les membres de l’entreprise, du directeur général au garçon de courses. Enfin le travailleur allemand bénéficiait de droits sociaux clairement définis que des juridictions indépendantes étaient chargées de faire respecter. Et même si tout cela avait été obtenu dans une atmosphère d’équité et de conciliation, cela n’en constituait pas moins une authentique révolution sociale.
Dès 1933, les premiers effets de la révolution d’Hitler sur l’aménagement des lieux de travail se faisaient sentir. L’Allemagne était déjà loin du temps où les douches crasseuses et les cours délabrées constituaient les seules installations sanitaires et d’agrément à la disposition des travailleurs.
Les usines et les commerces, quelle que soit leur taille, étaient réaménagés pour se conformer aux normes strictes en matière d’hygiène et de propreté: les locaux si souvent sombres et étouffants s’ouvraient à la lumière du jour, des terrains de jeux étaient aménagés, des zones de détente mises à la disposition des ouvriers de même que des cafétérias et des vestiaires convenables. Les plus grands établissements, en complément des installations sportives classiques, devaient prévoir une piscine.
En à peine trois ans, les réalisations dans ce domaine allaient atteindre des niveaux inimaginables: plus de deux mille usines réaménagées et embellies, 23 000 locaux de travail modernisés, 800 bâtiments spécialement conçus pour des meetings, 1 200 terrains de jeux, 13 000 installations sanitaires et 17 000 cafétérias.
Pour assurer le bien-être et la mobilité sociale de la classe ouvrière, des cours d’éducation physique étaient prévus pour les jeunes dans plus de 8 000 centres, des centaines de centres de formation continue ouverts et des milliers de cursus techniques mis en place, il y avait des examens de compétences professionnels et des concours dotés de prix généreux pour récompenser les meilleurs ouvriers et artisans.
Huit cents inspecteurs départementaux et 17 300 inspecteurs locaux étaient employés au suivi et au développement de ces œuvres sociales.
Pour offrir des vacances abordables aux travailleurs à une échelle encore jamais vue, Hitler fit établir le programme de «la force par la joie». C’est ainsi que chaque été des milliers de travailleurs ont pu partir en vacances à la mer ou dans le pays. De magnifiques bateaux de croisière ont été construits et des trains spéciaux conduisaient les vacanciers vers la plage ou la montagne. En à peine quelques années, les touristes de la classe ouvrière couvriraient une distance équivalant à 54 fois le tour de la Terre! Et grâce aux généreuses allocations de l’État ces excursions revenaient très peu chères au vacancier.
Alors, les réformes d’Hitler étaient-elles parfaites? Non bien sûr, il y a eu des imperfections, des maladresses, tout n’a pas été sans inconvénient, mais que pèsent quelques accrocs inévitables en face de cette prodigieuse réussite d’ensemble?
Et cette transformation radicale du sort de la classe ouvrière avait-elle été autoritairement imposée? Incontestablement: oui. Et pourtant, pour un peuple qui était malade de l’anarchie, cet autoritarisme n’était pas considéré comme une contrainte, en fait, le peuple a tendance à bien accueillir la conduite des affaires par un homme fort.
En tout cas, l’attitude de la classe ouvrière qui au début de 1933 était encore aux deux tiers non nazie avait, elle, incontestablement changé du tout au tout en un rien de temps. Comme l’écrivain Belge Marcel Laloire le notait à l’époque :
Quand on se promène dans les villes allemandes et qu’on passe dans les quartiers populaires, qu’on se rend dans les usines ou sur les chantiers, on est frappé par le nombre d’ouvriers qui arborent l’insigne hitlérien et par le nombre de drapeaux à croix gammée dans les rues les plus peuplées.
Le Deutsche Arbeitsfront (le Front du Travail Allemand) créé par Hitler rencontrait un franc succès auprès des travailleurs comme des employeurs qui s’y affiliaient en masse. Les pelles d’acier des jeunes costauds du Reichsarbeitsdienst (Service National du Travail) brillaient de mille feux le long des autoroutes. Hitler avait créé le Service National du Travail par seulement pour atténuer le chômage, mais aussi pour réunir sous un même uniforme et sans distinction de classe les jeunes de toutes les couches sociales pour les faire vivre et travailler ensemble pour une durée de quelques mois.
Ils faisaient tous le même travail, étaient assujettis à la même discipline, ils partageaient les mêmes plaisirs et en tiraient tous le même bénéfice pour leur développement physique et moral. Sur les mêmes chantiers et dans les mêmes baraquements, les Allemands prenaient conscience de ce qu’ils avaient en commun, en venaient à mieux se comprendre et à abandonner les vieux préjugés de classe et de caste.
Après un passage par ce Service National, un jeune travailleur savait que le fils d’une famille riche n’était pas un horrible gosse gâté tandis que le second comprenait qu’un fils d’ouvrier n’avait pas moins d’honneur que celui d’un noble ou d’un millionnaire, ils avaient vécu et travaillé ensemble en camarade. La haine sociale se dissipait et un peuple soudé était en train de naître.
Hitler pouvait se rendre dans les usines – une chose que peu d’hommes dits de droite auraient risquée par le passé – se présenter devant les milliers de travailleurs que comptait alors l’énorme site de Siemens et aurait pu leur dire: «à la différence des von Papen et des autres grands messieurs de ce pays, quand j’étais jeune j’étais un travailleur comme vous, et au fond de moi, je sais bien que je suis resté le même».
Durant les douze années au pouvoir, pas un incident fâcheux n’a été à déplorer dans aucune des usines où il s’est rendu, il était partout chez lui au milieu du peuple et était reçu comme un membre de la famille qui rentrait à la maison après avoir lui-même réussi.
Mais le chancelier du Troisième Reich voulait plus qu’une approbation par acclamation. Il voulait que cette approbation soit librement exprimée et renouvelée par des votes lors de consultations populaires. Aucun peuple n’avait jamais été plus souvent sollicité électoralement qu’en Allemagne à l’époque, cinq fois en cinq ans.
Pour Hitler, il n’était pas suffisant que le peuple vote simplement pour élire ses représentants quand on le lui demandait – comme ce qui se fait classiquement dans les systèmes démocratiques. À l’époque, on demandait rarement son avis au peuple, quand on le faisait, les gens étaient mal informés et indifférents. Une fois élus, les hommes politiques pouvaient rester inaccessibles des années sans plus se soucier des électeurs qui n’avaient plus leur mot à dire sur aucune de leurs actions.
Pour permettre au public d’exprimer son opinion à l’occasion d’événements significatifs de la vie sociale, nationale ou internationale, Hitler offrait au peuple un nouveau moyen d’approuver ou de rejeter ses propres actions en tant que chancelier: le plébiscite.
Hitler reconnaissait le droit pour tout le monde, homme ou femme, au vote à bulletins secrets: on devait pouvoir exprimer son opinion sur sa politique, sur le bien-fondé de telle ou telle grande décision, que ce soit dans les affaires intérieures ou étrangères. Au lieu d’une routine formelle, la démocratie devenait un moyen essentiel, vitale, de légitimation de l’action gouvernementale, l’exercice devait se renouveler presque tous les ans.
Les articles de la «loi du Plébiscite» étaient clairs et concis:
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Le gouvernement du Reich peut demander au peuple s’il approuve ou non une mesure projetée ou prise par le gouvernement. Ceci peut aussi s’appliquer à une loi.
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Une mesure soumise à un plébiscite sera considérée comme acquise lorsqu’elle recueille la majorité simple des voix. Cela s’applique également à une loi modifiant la constitution.
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Si le peuple approuve la mesure en question, elle sera appliquée en conformité avec l’article III de la loi «pour le soulagement de la misère du peuple et de la nation».
Le Ministère de l’Intérieur du Reich est habilité à prendre toutes les mesures juridiques et administratives nécessaires pour appliquer la loi.
Berlin, 14 juillet 1933.
Hitler, Frick
Cette loi sur le plébiscite voulue par Hitler n’était pas qu’une promesse en l’air. Les referendums nationaux se succédaient: en 1933, en 1934, en 1936, et en 1938, pour ne pas mentionner celui sur la Saar en1935, qui s’est déroulé sous contrôle international.
Le scrutin était secret et l’électeur n’était pas contraint. Personne n’aurait pu empêcher un Allemand de voter non s’il le voulait et de fait, un certain nombre d’entre eux l’ont fait à chacun des plébiscites et des millions d’autres auraient pu le faire tout aussi bien. Pourtant, le pourcentage des «non» restait chaque fois remarquablement faible, en dessous de dix pour cent. Même pour le plébiscite sur le retour de la Saar de janvier 1935 qui était supervisé du début à la fin par les Alliés, le résultat était le même que pour le reste du Reich: plus de 90 pour cent de oui à la réunification avec l’Allemagne d’Hitler! Hitler n’avait aucune crainte de ces votes à bulletins secrets parce qu’invariablement, les Allemands le soutenaient.
Depuis le premier mois de 1933, tout ce qu’il avait accompli était visible de tous: avant que l’année ne se termine le chômage était tombé de 6 000 000 à 3 374 000, c’est 2 627 000 emplois qui avaient été créés depuis le moment au Hitler avait entrepris sa tâche gigantesque au mois de février. Qui en Europe était parvenu à de tels résultats en si peu de temps?
Plus de deux millions et demi de foyers de la classe ouvrière retrouvait le pain et la joie, plus de dix millions d’hommes, de femmes et d’enfants, après des années de privations, avaient retrouvé leur vigueur et avaient réintégré la communauté nationale.
La popularité d’Hitler prenait parfois un tour déroutant, voire comique, Joachim Fest cite le cas d’une marque de hareng en conserve «Bon Adolf», il y avait des tirelires en forme de casquette de SA, du bicarbonate de soude était recommandé avec le slogan «mon combat contre les flatulences»! Des images d’Hitler apparaissaient sur des cravates, des mouchoirs ou des miroirs de poche, la croix gammée pouvait décorer des cendriers, des chopes de bière ou pouvait être utilisée dans la publicité pour une marque de margarine. Agacé par une telle utilisation naïvement flatteuse et abusive de son nom et de l’emblème de son parti, Hitler a rapidement ordonné qu’on y mette un terme.
Les transformations sociales et économiques n’ont pas moins impressionné les observateurs du Reich que les transformations politiques apportées par le Führer. Gottfried Benn, le plus grand poète en Allemagne à l’époque, et homme de gauche, écrivait ainsi à un ami expatrié, Klaus Mann:
Je me suis personnellement déclaré en faveur du nouvel État parce que maintenant c’est mon peuple qui trace son chemin à présent. Qui serais-je pour m’exclure, est-ce que je sais mieux que les autres? Non! Dans les limites de mon pouvoir, je peux essayer d’orienter le peuple vers là où je voudrais le voir aller … Mon existence intellectuelle et économique, ma langue, ma vie, mes relations humaines, la totalité de mon cerveau, je dois tout à ce pays. Mes ancêtres en venaient, mes enfants y retournent … Il y a des moments où tous les tourments de la vie s’effacent, ne restent plus que les plaines, les étendues, les saisons, le sol, en un mot: mon peuple.
Dans sa biographie critique et détaillée d’Hitler, Joachim Fest limite le traitement des extraordinaires progrès sociaux de 1933 à quelques paragraphes, malgré tout, il ne peut s’empêcher de reconnaître que:
Le régime insistait sur le fait que ce n’était pas la victoire d’une classe sociale sur les autres, et en donnant effectivement à tout un chacun la possibilité de monter, il faisait la preuve de sa neutralité de classe: toutes ces mesures ont bel et bien brisé les anciennes structures sociales sclérosées, elles ont amélioré de façon tangible les conditions matérielles d’une bonne partie de la population. (J. Fest, Hitler, pp. 434-435.)
Ce n’est pas sans raison que les bannières à swastika flottaient maintenant fièrement au vent partout dans les quartiers populaires, là même où l’année passée encore elles étaient lacérées sans manières.
Léon Degrelle
Traduction : Francis Goumain
Source : IHR, The Journal of Historical Review, Fall 1992 (Vol. 12, No. 3), pp. 299-370. How Hitler Consolidated Power in Germany (ihr.org)
Retrouvez les deux premières parties :
« Comment Hitler a assis son pouvoir et lancé une révolution économique et sociale Partie I »
« Comment Hitler a assis son pouvoir et lancé une révolution économique et sociale Partie II »
Et voilà, de l’ombre à la lumière, toute l’ampleur de la révolution sociale d’Hitler, trois ans avant le Front Populaire, et en bien mieux, malgré, en fait grâce à, la suppression des syndicats politiques.
Pour ceux qui veulent approfondir : Lire « Quatre années d’Allemagne d’Hitler » de Cesare Santoro
Tout y est traité en détail.