Le 13 janvier 1937, sur le sol d’Espagne, à Majadahonda en banlieue de Madrid, les légionnaires de la garde de Fer Io Moța et Vasiliu Marin, envoyés par le Capitaine Corneliu Codreanu avec cinq autres volontaires dont le célèbre général Cantacuzino, héros de la première guerre mondiale, en témoignage de solidarité entre Européens dans la lutte contre le cancer bolchevique, tombaient en combattant sous les balles communistes.
La geste héroïque des cadets de l’Alcazar et de leur chef, le colonel Moscardo, avait en effet eu en Roumanie, sœur latine d’Europe orientale ayant été la première des nations romanes à connaître dès 1918 l’horreur rouge, un retentissement extraordinaire, motivant une véritable marée d’engagements sous les bannières de la croisade nationaliste de l’Espagne éternelle, canalisée par le mouvement légionnaire.
Lors de leurs funérailles en Roumanie, le cortège funèbre parcourt le pays avant l’enterrement. Des centaines de milliers de personnes participent aux commémorations dans de nombreuses villes (dont de nombreux nationalistes venus du monde entier : d’Allemagne et d’Italie mais aussi du Japon, du Portugal,…), célébrant des oraisons funèbres pour les deux martyrs dans plusieurs cathédrales.
A Bucarest, des milliers de jeunes légionnaires vêtus de leurs chemises vertes défilent dans les rues de la ville. Moța et Marin sont donc enterrés, à côté du quartier général du mouvement, la «Maison Verte», dans un mausolée spécialement construit, décision prise par Codreanu afin d’inspirer les futurs légionnaires.
L’impression laissée par leur sacrifice et les manifestations d’hommage ont donné au Parti de la Garde de Fer une aura considérable en Roumanie. De janvier 1937 à la fin de l’année, le nombre de membres de la Légion passe de 96 000 à 272 000. Et aux aux élections générales roumaines de 1937, Totul Pentru Țară devient le troisième parti en Roumanie avec un score particulièrement élevé (15,58%).
Sur le lieu de leur martyre à Majadahonda un monument commémoratif a été élevé en septembre 1970, où se tient chaque année une cérémonie nationaliste roumano-espagnole pour le souvenir du sacrifice des deux envoyés de la Garde de Fer tombés dans la croisade contre le bolchevisme.
IMNUL EROILOR MOTA – MARIN
Versuri: Radu Gyr – Muzica: Ion Mânzatu
Sunt ruguri si flacari, e Spania’n scrum…
Gloantele cad în altar.
În negrele santuri cu sânge si fum
Ploua cu schije si jar.
Dar sub obuze,
Gloante si spuze,
Par legionarii niste munti…
Ranita’n zare
Crucea le–apare
Si ceru–i mângâie pe frunti.
Noaptea’n transeu legionarii
În ploaie îsi fac rugaciunea…
Visul lor trece fruntarii
Si’n gând li se aprinde Legiunea,
Si vad Capitanul si tara
Cu sfântu–i destin legionar.
Obuzele tuna, împroasca otel…
Tancuri pornesc ca din iad.
Si Moaa e’n frunte, Marin lânga el,
Rosii granatele cad…
Printre retele,
Mine, srapnele,
Schijele ploua fier de sus…
Loviti în frunte,
Cu brate frânte,
Cad legionarii lui Isus.
Mota, în sant, plin de sânge,
Sopteste, murind, rugaciunea:
« Moartea la pieptu–i ne strânge
Sa creasca mai mândra Legiunea;
Sa faci Capitane o Tara
Ca soarele sfânt de pe Cer ».
Dar jertfele sfinte ard pururi în noi;
Jertfele ne–au mântuit.
Si cresc din morminte Martirii–Eroi,
Neamul se’nalta sfintit.
Legiunea’ntreaga
Jurând se leaga
Ca sa urmeze jertfa lor.
Din legaminte
Si jertfe sfinte
Va creste–un neam biruitor.
Scumpii eroi ne vegheaza
Si duc spre lumina Legiunea.
Toti vrem o moarte viteaza,
Ca Ei ne soptim rugaciunea:
« Sa faci Capitane o Tara
Ca soarele sfânt de pe Cer ».
Azi, sfintele oase le–am pus temelii
Vesnice, Neamului Dac,
Si ele înfrunta de–acum vesnicii,
Stânci tencuite cu veac.
Dar de–or sa vie
Vremuri de urgie
Pentru destinul legionar
Din oseminte
Si jertfe sfinte
Cei doi eroi vor creste iar.
Mota, Arhanghel si munte
Marin ca o flacara mare,
Cu Capitanul în frunte
Ne–or duce în viscol de soare;
« Sa faci Capitane o Tara
Ca soarele sfânt de pe Cer ».