Il convient de se rappeler aujourd’hui que Tsahal a été créée par la réunion de la Hagahna (dont faisait partie le Palmach), de l’Irgun et du Lehi. Certains des membres de ces organisations sionistes terroristes ont eu une belle carrière, ils avaient l’autorité, l’audace et une dignité très convaincante – surtout lorsque, devenus Premier ministre, ils traitaient les autres de canailles.

I – Petite revue analytique des principaux actes terroristes de la Haganah, de l’Irgun (Etzel), du Stern et du Lehi
1 – Attaques indiscriminées contre les civils
Sauf erreur, la violence indiscriminée contre les civils est en général le critère retenu pour parler de terrorisme. Alors, voici quelques exemples :
• Attentat à la grenade le 17 mars 1937, le premier par un milicien de l’Irgun, contre un café fréquenté par des Palestiniens. De nombreuses victimes sont signalées.
• Attaque à l’explosif d’un marché palestinien très animé de Haïfa, le 6 juillet 1938, par des membres de l’Irgun, faisant 21 morts et 52 blessés.
2 – Attaques contre les transports collectifs civils (train – bateau)
• Une énorme explosion secoue la ville de Haïfa le matin du 25 novembre 1940. On découvre que la cible est un navire français, SS Patria, amarré dans le port, avec à son bord 1800 migrants juifs, dont des femmes, que les autorités Britanniques souhaitent faire partir pour l’île Maurice car ils n’ont pas de permis de séjour en Palestine. Opposée au projet britannique, la Haganah décide d’endommager le navire. Résultat : 252 morts parmi les passagers juifs auxquels s’ajoutent 12 victimes parmi les policiers britanniques, et 172 blessés parmi les autres passagers. Les marins palestiniens parviennent à sauver le reste des migrants du naufrage. Les rescapés sont alors autorisés par les Britanniques à demeurer en Palestine.
• L’attentat à l’explosif du train Caire-Haïfa, en mars 1948: à peine quelques mois avant le début de la guerre israélo-arabe de 1948, le train Caire-Haïfa a été bombardé à plusieurs reprises, des attentats revendiqués ou attribués au Lehi. Une seule attaque tue 40 civils et en blesse 60 autres. En février, une attaque tue 28 soldats britanniques et en blesse 35 autres.
3 – Tuerie de masse dans les villages
• Attaque par une unité de la Haganah du village de Beit Sheikh, près de Haïfa, en juin 1939. Enlèvement de 5 villageois qui seront assassinés.
• Le 9 avril 1948, des unités de l’Irgun et du Lehi commettent un massacre dans le village de Deir Yassin qui compte 700 Palestiniens, dont plus d’une centaine sont assassinés.
• Dans la nuit du 22 au 23 mai 1948, huit jours après la proclamation d’indépendance d’Israël, la brigade Alexandroni du Palmah (« Unité de choc ») s’empare de Tantura, un village portuaire prospère de quelque 1 600 habitants arabes, à une trentaine de kilomètres au sud de Haïfa. Après de brefs combats, les soldats rassemblent les habitants palestiniens restés sur place. Ils en assassinent entre 200 et 250 et expulsent les autres vers le village voisin de Fureidis, dont des ouvriers devront venir creuser deux fosses communes et y enterrer les cadavres – à côté de la plage, sous l’actuel parking du kibboutz construit sur la bourgade rasée par des bulldozers.
4 – Explosifs cachés dans des objets à usage civil
• Le 29 juin 1946, à la suite d’une vague d’arrestations par la police britannique dans les bureaux de l’Agence juive, la milice de l’Irgun, conduite par Menahem Begin, décide de cibler le quartier général de l’armée britannique, installé à l’hôtel King David à Jérusalem. Celui-ci est dynamité le 22 juillet 1946, entraînant la mort de 91 personnes dont 28 Britanniques, 17 Juifs, 41 Palestiniens et 5 autres victimes de diverses appartenances.
Les explosifs sont cachés dans les bouteilles de lait. Begin recevra Jimmy Carter dans ce même hôtel (reconstruit) il plaisante: « attention, dans le temps, je m’amusais à faire sauter cet hôtel »
5 – Invention de l’attentat à la voiture piégée
• Le 5 décembre 1946, le Lehi recourt pour la première fois au procédé de la voiture piégée, stationnée près de bâtiments à Sarafend.
6 – Les Colis Piégés
• Entre le 4 et le 6 juin 1947, vingt lettres piégées sont envoyées d’Italie à destination d’hommes politiques britanniques à Londres. Rex Farran, le frère du héros de guerre Roy Farran, est éviscéré par un colis piégé envoyé au domicile familial dans le Staffordshire, en 1948, par la cellule de Misrahi basée à Paris.
7 – Enlèvement – prise d’otages
• Le 18 juin 1946, des citoyens britanniques sont enlevés, comme moyen de pression sur les autorités de leur pays. C’est le premier recours du terrorisme sioniste au procédé de la prise d’otages.
8 – Enlèvement – liquidation
• Le 29 juillet de la même année, la même milice procède à l’enlèvement de soldats britanniques et à leur liquidation dans la région de Netanya. Il s’agit d’une affaire particulièrement odieuse dans laquelle deux jeunes sergents sont pendus avec des cordes à piano au milieu d’un bosquet d’eucalyptus près de Netanya. L’attentat déclenchera une Nuit de Cristal en Angleterre.
9 – Attentat sur sol étranger
• Le 31 octobre 1946, le Lehi utilise des explosifs contre l’ambassade britannique à Rome.
• Par une soirée glaciale de mars 1947, un tout jeune étudiant en philosophie de nationalité française, Robert Misrahi, s’éclipsait subrepticement d’un cercle militaire situé à proximité immédiate de Trafalgar Square, en plein cœur de Londres. Quelques minutes plus tard, le Colonial Club était secoué par une formidable explosion qui fera de nombreux blessés, mais par miracle, aucun mort : c’était le manteau aux épaules rembourrées de gélinite que Misrahi avait opportunément oublié en sortant.
10 – Assassinats ciblés de hauts responsables civils (ou tentative)
• Le Lehi tente d’assassiner le haut-commissaire Britannique en Palestine Harold McMichael le 8 août 1944.
• Deux membres du Lehi assassinent au Caire, le 6 novembre 1944, Lord Moyne, le plus haut représentant du gouvernement britannique au Moyen-Orient, visé pour son soutien au projet d’une fédération arabe dans la région. Les deux assassins, Eliyahu Bet-Zuri et Eliyahu Hakim sont jugés par un tribunal militaire et exécutés par pendaison au Caire le 23 mars 1945.
11 – Attaque contre des médiateurs des instances internationales, Croix Rouge et ONU
• L’assassinat le plus important demeure cependant celui du conte suédois Folke Bernadotte (1895- 1948), numéro deux de La Croix rouge suédoise avant d’être nommé en mai 1948 par le secrétaire général de l’ONU, Trygve Halvdan Lie, médiateur pour la Palestine. Il s’évertuait à amender le plan de partage de la Palestine afin de régler les différends entre Juifs et Arabes. La direction du Lehi prend alors la décision de l’assassiner. Quatre de ses membres, revêtus de l’uniforme de l’armée israélienne barrent la route de sa voiture le 17 septembre 1948 dans la partie de Jérusalem contrôlée par les Israéliens. Ils tirent sur lui ainsi que sur un autre passager, le Colonel français André Sérot, chef des observateurs militaires de l’ONU en Palestine. Les deux hommes sont tués sur le champ. Une organisation portant le nom de « Front National » revendique alors l’opération pour maquiller le crime. La tentative de diversion ne réussit cependant pas et la condamnation des vrais auteurs est unanime.
Assassiné pour avoir proposé dans son rapport le retour inconditionnel de tous les réfugiés, et une redivision du pays en 2 parties égales, c’est en partie suite au travail de Bernadotte s’appuyant sur les conventions internationales que le 4 novembre 1948 l’AG de l’ONU vote la résolution 194 en faveur du Droit au retour des réfugiés. Le comte Bernadotte avait aussi obtenu une trêve des combats en juillet mais l’armée israélienne en profita pour continuer le nettoyage ethnique.
Une minute de silence est observée à l’Assemblée générale en hommage au Comte Bernadotte lors de la conférence générale de l’ONU.
12 – Projet de méga attentat par empoisonnement du réseau d’eau potable
• Le chef de la cellule, Yaacov Eliav, avait projeté ce qui aurait pu être la pire atrocité terroriste de tous les temps, c’était peu après l’arrestation de Misrahi. Par des contacts à l’Institut Pasteur, il avait réussi à se procurer des souches actives du choléra. Un ingénieur des eaux était dépêché à Londres pour voir la meilleure façon d’instiller le bacille dans le réseau d’eau de la ville. Ce n’est que du fait du succès obtenu par les sionistes à l’ONU en 1947 que le projet a été abandonné.
Un film des frères Paz, « Plan A » – empoisonner l’eau de Nuremberg, montre les activités du Nakam qui voulait tuer des millions d’Allemands après la guerre pour se venger de l’Holocauste mais qui finit par croiser la route de la Brigade juive qui lui fait abandonner son projet. La première en Israël a eu lieu en septembre 2021 au festival du film d’Haïfa.
II – La prestigieuse postérité des terroristes
1 – Ben Gourion
Comme on sait, il devient le premier Premier ministre d’Israël, or, il était le chef de la Haganah et c’est la Haganah qui est directement à l’œuvre dans l’attaque du village du Beit Sheikh.
De toute façon, c’est aussi lui qui chapeaute l’Irgun et le Lehi, après l’assassinat de Bernadotte, le premier ministre Ben Gourion démantèle le Léhi et l’Irgun pour calmer l’ONU, cet acte fut couvert et l’enquête sabotée. Un seul des trois dirigeants du Léhi fera 15 jours de prison.
2 – Yitzhak Shamir
Shamir entra au Mossad puis fut député du Likoud. Il sera élu président de la Knesset en mai 1977 puis sera ministre des Affaires étrangères et, à deux reprises, premier ministre d’Israël (jusqu’en 1992).
Il dirige le Lehi, or, les trois auteurs de l’embuscade contre Folke Bernadotte et le Colonel français André Sérot appartiennent au Lehi.
3 – Menahem Begin
Premier ministre de 1977 à 1983 Begin dirigeait l’Irgun
4 – Yeoshua Cohen
Il a par la suite avoué avoir tiré sur Bernadotte, il fut l’un des fondateurs d’un kibboutz du Negev où David Ben Gourion prendra sa retraite. Il sera décoré par Ben Gourion.
III – Quelques remarques sur le Hamas
1 – Le Hamas n’est pas une armée régulière, et le 7 octobre son attaque fait 1 200 morts, mais c’est à comparer aux 784 policiers, militaires et fonctionnaires de la Couronne britannique, victimes du terrorisme sioniste lors de la crise du mandat palestinien entre 1944 et 1948.
2 – Aujourd’hui, la résistance palestinienne est essentiellement islamique, mais à qui la faute ?
En 1947, au moment de l’auto-proclamation d’indépendance de l’État juif, 25% de la population de Palestine était chrétienne. Ce ne sont pas les musulmans qui les en ont chassés.
Et parmi les premières vagues de la résistance, il y avait de nombreux militants ou penseurs chrétiens : Georges Habache, Wadie Haddad, Georges Abdallah, Kamal Nasser, Nayef Hawatmeh, Monseigneur Hilarion Capucci, Michel Aflak, Antoun Saadeh, Constantin Zureiq, Leïla Khaled, Hanan Achrawi, Edward Saïd, Elias Khoury, Souha Tawil.
3 – Les mouvements radicaux islamistes ont souvent été suscités par les politiques brouillonnes ou irresponsables des Occidentaux, en Afghanistan, au Tadjikistan ou, dernièrement, en Syrie où Joulani semble même bénéficier d’une large mansuétude de l’État sioniste.
4 – Le Hamas ne porte pas le fer en dehors de la Palestine, le Hezbollah non plus.
Petite illustration avec Tintin qui aurait pu vous dire à quoi vous en tenir, dans « Tintin au pays de l’Or Noir » (première version avant caviardage et censure).
Sources :
Institut pour les Études Palestiniennes Aux origines du terrorisme sioniste | Institut des études palestiniennes
Association France Palestine Solidarité 17 septembre 1948 : assassinat à Jérusalem par une milice sioniste de Folke Bernadotte, médiateur de l’ONU, et du français André Sérot – Association France Palestine Solidarité
CJPMO (Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient) Le terrorisme juif sous le mandat britannique – CJPMO – French
Jeune Nation – Août 1947 : Nuit de Cristal en Angleterre suite à l’affaire des sergents pendus en Palestine Août 1947 : Nuit de Cristal en Angleterre suite à l’affaire des sergents pendus en Palestine – Jeune Nation
Ou The Occidental Observer August 1947—Kristallnacht in the UK in response to Jewish anti-British terrorism in Palestine to the sergeants hanged in Palestine affair
Jeune Nation Le massacre de « Tantura » Le massacre de « Tantura » – Jeune Nation
Jeune Nation – La France, qui a toujours refusé d’extrader l’activiste sioniste Misrahi vers l’Angleterre, exige que Reynouard lui soit livré La France, qui a toujours refusé d’extrader l’activiste sioniste Misrahi vers l’Angleterre, exige que Reynouard lui soit livré – Jeune Nation
ou Real History French Jewish terrorist escapes extradition to UK – Real History
Jeun Nation PLAN A – Empoisonner l’Eau de Nuremberg, le film des frères Paz « Plan A » – empoisonner l’eau de Nuremberg, le film des frères Paz – Jeune Nation
Ou Counter Currents Plan A
Jeune Nation Mémoire des Victimes Anglaises du Terrorisme Sioniste 1944 – 1948
Jeune Nation Les Sicaires, les tous Premiers Terroristes de l’Histoire
Ou Renagade Tribune Jews: The First Terrorists
Jeune Nation Des chrétiens dans la résistance en Palestine – La Résistance Palestinienne Chrétienne