« Certains compatriotes [sic] doivent changer leurs gestes et ne plus jeter les déchets par terre. Il faut trouver ensemble des moyens pédagogiques pour éviter que certains comportements ne s’africanisent »
avait déclaré le député UMP Guy Teissier en 2014 lors d’une visite dans un centre de collecte d’ordures ménagères à Arenc, peu après son élection à la tête de la communauté d’agglomération.
Ces propos banals avaient créé une polémique et plusieurs associations de l’anti-France avaient lancé une campagne indigne contre le député. Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) était allé jusqu’à porter plainte pour une prétendue « diffamation raciale ». Le député a été relaxé fin février, malgré les lourdes réquisitions de l’agent de leur République qui avait exigé 5 000 euros d’amende, prétendant que le député avait « repris les stéréotypes les plus éculés du racisme et de la xénophobie selon lesquels les Africains seraient sales et sans éducation en matière d’hygiène », reprenant l’argumentation des antifrançais dont l’avocat, Philippe Chaudon, avait lui déclaré :
« Dire qu’il ne faut pas que Marseille s’africanise, c’est renvoyer les Blancs contre les Noirs, c’est dire que s’ils n’étaient pas là, Marseille serait plus propre (!) ».
Mais si les juges ont estimé que ces propos relevaient « d’un ethnocentrisme primaire [sic] » et « d’une caricature intellectuelle [sic] », ils ont précisé que l’utilisation du verbe « africaniser » ne pouvait être considéré comme de la diffamation raciale, car ces propos « renvoie à un espace géographique, culturel et social mais aussi à un continent composé de 54 états, peuplé d’un milliard d’habitants, d’ethnies, d’origines, de races [souligné par nous] et de religions différentes est trop imprécise ou indéterminée, trop générale ou générique pour entrer dans les prévisions du texte » de loi.
Le tribunal reconnaît donc l’existence de races, de cultures et d’ethnies différentes, mais pas la possibilité que des populations très différentes à tous ces niveaux puissent avoir des approches différentes concernant la propreté et l’organisation sociale… L’essentiel étant que le jugement a reconnu un petit et rare espace de liberté d’expression.