Désaccord politique entre les Le Pen
La députée FN du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen, s’est désolidarisée de Marine Le Pen, vendredi, en se disant favorable à l’interdiction de certaines manifestations contre la loi Travail.
Vendredi sur France Info, la députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen a pris position en faveur de l’interdiction de certaines manifestations contre la réforme, à l’instar du gouvernement, et contre l’avis de Marine Le Pen.
Le 15 mai, la présidente du FN, Marine Le Pen, avait réagi à la menace du gouvernement d’interdire certaines manifestations contre la loi Travail en se montrant hostile à ce scénario. « Il faut maintenir l’ordre », martelait-elle. « Interdire les manifestations, c’est admettre qu’on est dans l’incapacité de maintenir l’ordre. » Deux jours plus tard, Marion Maréchal-Le Pen affirme le contraire. « Je ne suis pas particulièrement choquée que le gouvernement puisse envisager […] que certaines manifestations soient temporairement interdites. »
Marine Le Pen prend beaucoup plus de pincettes vis-à-vis des manifestations anti-loi Travail. D’ailleurs, sur son blog, elle prend soin de « faire la part des choses entre la légitime contestation de la loi Travail par les Français […] et l’action de ces hordes d’extrême gauche que personne ne devrait accepter de voir sévir sur notre territoire ».
Les sénateurs FN David Rachline et Stéphane Ravier, ont presentés des amendements très libéraux au projet (dont la suppression du compte pénibilité) , qu’ils ont retirés in extremis à la demande de la direction du FN.
C’est la ligne de Florian Philippot qui l’emporte : une défense présumée des salariés, finalement assez proche de la position du Front de gauche. « Cette loi Travail, c’est la feuille de route de Bruxelles », clamait-elle déjà en mars dernier, taxant même le texte « d’infâme ». Ce qui a fait dire à Robert Ménard, le maire de Béziers proche du FN, que le parti de Marine Le Pen utilisait « les mêmes mots qu’un cégétiste il y a vingt ans. C’est un vocabulaire d’un autre temps sur une réalité des entreprises infiniment plus complexe ».
La séparation est faite entre un électorat ultra libéral et proche des patrons, et un électorat ouvrier. En témoigne le lancement récent d’un « Front syndical », qui tente de noyauter les grandes centrales syndicales, quitte à faire de l’œil, par exemple, à Force ouvrière, dont un tiers des sympathisants auraient voté FN lors des Européennes de 2014.
Déjà six démissions au sein du Front national de Boulogne-sur-Mer
C’est une véritable hémorragie au sein du groupe Front national au conseil municipal de Boulogne. Il y a des gens qui n’ont jamais siégé (Sonia Chochois). Des élus qui ont démissionné pour convenances personnelles. Jeudi soir, Frédéric Cuvillier a fait état de deux nouvelles démissions dont la cinquième pour « divergence au sein du groupe Front national ». Le successeur immédiat de Claude Pichon sur la liste FN, Thierry Ficheux, a déjà fait savoir qu’il ne siégerait pas… Autant dire qu’on peut s’interroger sur les motivations du Front national : veut-il vraiment administrer la ville de Boulogne ?
Le responsable du FN, Antoine Golliot, a du mal à trouver des remplaçants. Ils ne sont plus que 3 à siéger sur 6
Les pieds sur terre – Le repenti (un ex-cadre du FN)
Sur France Culture, dans l’émission Les pieds sur terre, Romain Tardieu, ex-cadre du FN raconte pourquoi il a quitté le Front National. Aujourd’hui, il entend consacrer toutes ses forces à le combattre, et même à « accueillir des milliers de migrants » contre le FN, comme il le dit. Les délires d’un « traitre »…
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