Chronique du vivre-ensemble et de la diversité du 23 juillet 2016
Un récidiviste : « Les attentats de Nice, c’est bien fait. Vive Daech ! »
Lundi, à Allonnes, les policiers sont intervenus pour un différend conjugal. Lors de son arrestation, l’homme a crié « Vive Daech! ». Il a été jugé jeudi par le tribunal correctionnel du Mans pour apologie du terrorisme.
Lundi matin, un homme de 35 ans déboule chez son ancienne compagne, à Allonnes. Il menace la jeune femme et commence à casser le mobilier. Alertés, les policiers interviennent.
L’arrestation se passe mal. Outre les insultes, l’homme, connu des services de police et déjà incarcéré pour une précédente infraction, a lancé cette formule : « Les attentats de Nice, c’est bien fait. Vive Daech! »
Cet Allonnais ne faisait pas l’objet d’une fiche S, mais était recherché par les gendarmes pour des faits similaires, il y a un an, à Sablé-sur-Sarthe, il avait menacé la gérante d’un restaurant en évoquant des menaces d’attentat au nom d’Al-Quaïda.
Apologie terroriste : il menace de faire sauter l’hôpital et évoque Al-Qaïda
Dimanche, les pompiers de Pleumartin viennent en aide à un routard transporté vers l’hôpital de Châtellerault. A son réveil, l’homme, un quadragénaire, s’énerve et tient des propos menaçants justifiant l’intervention de la police.
« Il a menacé de faire exploser l’hôpital, il a dit que ce que faisait Al-Qaïda, c’était très bien, il a dit que ce qui s’était passé à Nice aussi c’était très bien », indique le parquet de Poitiers.
Des propos tenus alors qu’il était dégrisé et qui lui valent donc des poursuites pour apologie du terrorisme.
La police judiciaire et les services de renseignements ont été activés afin de passer au crible le profil du quadragénaire qui parlait aussi de rejoindre la Syrie. L’homme est déjà connu des tribunaux pour des affaires de menaces et de violences. Il va être jugé en comparution immédiate.
Menaces, apologie du terrorisme : depuis le 14 juillet c’est tous les jours à Nice
Mercredi, Nice Matin révélait ainsi qu’un homme avait été interpellé et placé en garde à vue pour avoir tenté de vendre sur Le Bon coin des biens provenant de la scène de l’attaque survenue sur la promenade des Anglais. Interrogé à son sujet, le procureur de la République de Nice confiait « qu’il devait faire l’objet d’une comparution immédiate dans l’après-midi, et qu’il n’était pas le seul… ».
Le procureur indique ainsi que neuf personnes au total devaient être jugées mercredi après-midi par le tribunal correctionnel de Nice pour des faits « en relation avec l’attentat » et que trois autres seraient convoquées plus tard. « Tous les actes ont été commis par des hommes âgés de 25 à 60 ans et dont les profils sont différents. Il s’agit essentiellement de menaces ou d’apologie du terrorisme » précise-t-il.
Parmi les faits commis, il évoque cet homme qui, devant le mémorial en hommage aux victimes installé sur la promenade des Anglais, a dit à une passante quelque chose comme : « Ce n’est pas fini, ça ne va pas s’arrêter-là. Il n’y a pas eu assez de morts ».
Autre incident, le 15 juillet, un peu avant 16 heures, un homme avait été interpellé et placé en garde à vue pour des menaces commises devant l’hôpital des enfants. « Il s’en est pris à un journaliste et à un employé de La Poste en criant :’Allah Akbar, ça va tomber sur toi…’ », explique le procureur.
Autre cas de comparution du jour, un homme qui s’est présenté mardi dans un centre de loisirs de la police nationale avec « autour de la taille un objet qui simulait une ceinture d’explosifs, avec des fils… ».
Jean-Michel Prêtre précise que des « menaces ou apologie du terrorisme, depuis l’attaque, il y en, a eu tous les jours à Nice ».
Un Camerounais frappe quatre policiers et hurle ‘Allah Akbar’ à Poitiers
Les pompiers sont appelés pour venir en aide à une personne se trouvant sur la voie publique. A l’arrivée des secours, l’homme, un Camerounais de 20 ans, prend la fuite en direction du lycée Réaumur. Les policiers le poursuivent dans les locaux où il crie Allah Akbar. Il est rejoint, maîtrisé mais s’en prend à deux femmes policiers : l’une est mordue très fortement à l’épaule, l’autre prend un coup de coude. Deux autres policiers sont aussi violentés. La tension finit par retomber. « Depuis, il ne cesse de demander pardon à Allah », indique une source policière.
Idriss.K, mis en examen pour apologie de terrorisme à Beauvais
Idriss.K était passé devant le tribunal correctionnel de Beauvais en décembre dernier pour apologie d’acte de terrorisme. Il avait été condamné à 18 mois de prison dont douze avec sursis. Les six mois ferme devaient être exécutés sous bracelet électronique. On lui reprochait d’avoir, de mars à novembre 2015, diffusé via un compte Facebook des images et des écrits à la gloire de Daech. Il y a quelques jours, cet habitant du quartier Argentine a, cette fois-ci, été mis en examen pour apologie d’acte de terrorisme. « Il a recommencé sur les réseaux sociaux ». Idriss K. a été interpellé dans l’appartement familial, vendredi 8 juillet, au lendemain de la demi-finale de l’Euro, par la police judiciaire et des agents de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure). Assigné à résidence sur ordre du ministère de l’Intérieur pendant la période de l’Euro, on lui reproche aussi de ne pas avoir respecté l’obligation de se présenter au commissariat. Visé par une Fiche S depuis avril 2015, Idriss K a emprunté la voie de la radicalisation, seul, devant l’écran de son ordinateur.
Un Marocain agresse une grand-mère et menace de faire comme à Nice
Un homme de 32 ans a été mis en garde à vue lundi soir, après une violente agression survenue dans le centre-ville d’Uzès. Il a arraché un sac à une dame de 70 ans.
Cet homme très défavorablement connu des forces de gendarmerie et condamné récemment pour un trafic de stupéfiants avait été reconduit en avril dernier dans son pays natal, le Maroc. Il avait une interdiction judiciaire de séjour sur le territoire national. Il est revenu malgré cette interdiction et il en a profité pour faire parler de lui.
Il s’en est pris à une dame qui promenait dans les rues du duché. Quelques minutes après cette agression, il a été interpellé par la police intercommunale. Une arrestation houleuse d’après les forces de l’ordre, puisque cet homme aurait proféré des menaces de « tout faire sauter comme à Nice » !
Il a été présenté mardi en soirée au parquet de Nîmes qui a demandé au juge des libertés et de la détention de le maintenir incarcéré jusqu’à son jugement en comparution immédiate dans la semaine.
Il est poursuivi pour vol avec violence, apologie du terrorisme et pénétration sur le territoire national alors qu’il a une interdiction d’y séjourner.
Hamid Berrech condamné pour violences dans une fête de village
L’affaire s’est déroulée le week-end des 16 et 17 juillet lors de la fête du village de Villac, en Dordogne. Après un échange injurieux de SMS consécutif à un différend assez obscur, Hamid Berrech et sa victime se sont retrouvés sur la place de l’Église.
Selon trois témoins, Hamid Berrech a foncé sur Christophe, comme pour l’écraser, serait sorti de son véhicule pour asséner, avec son arme, de méchants coups à la tête et sur le corps de son ennemi. Ce dernier a même perdu connaissance. « Le prévenu a frappé alors que la victime était au sol, s’est indignée la procureur en requérant un emprisonnement à l’issue du procès. Il s’est laissé emporter par ses ressentiments. »
Le tribunal a prononcé une peine de huit mois de prison dont six avec sursis et mise à l’épreuve de deux ans. Il devra, en outre, interdiction d’entrer en relation avec la victime, obligation de travailler et de réparer les dommages.
Un envahisseur Afghan tente de poignarder son éducateur
Parce qu’il ne supportait pas qu’un éducateur lui demande d’enlever ses pieds de la table du déjeuner, un adolescent a tenté de poignarder celui-ci. Une agression qui s’est déroulée lundi 18 juillet, vers 12 h 30, dans un camping de Lattes. Là où trois éducateurs d’une association d’Arras avaient emmené une dizaine de jeunes. Des mineurs isolés étrangers.
L’adolescent mis en cause, d’origine Afghane et âgé de 15 ans, a nié en bloc une fois en garde à vue. Les autres éducateurs ont pourtant confirmé les dires de leur collègue. À savoir que le jeune homme l’avait empoigné par le cou avec une main puis s’était saisi d’un couteau avec la seconde. La victime, âgée de 37 ans, a malgré tout réussi à parer les coups avant qu’un autre éducateur ne désarme l’agresseur présumé.
Lequel, à l’issue de son audition, a été déféré au parquet des mineurs, mardi 19 juillet.