Chers Amis, chers Camarades,
Au lendemain de cette élection européenne, je tiens à remercier tous nos activistes, qui ont permis à notre liste d’exister, ainsi que tous nos sympathisants, qui ont dû imprimer leur bulletin « Forteresse Europe » pour aller le glisser dans l’urne.
En effet, notre liste était avant tout une liste militante dans laquelle chacun devait, des organisateurs aux électeurs, en passant bien évidemment par les candidats, dont je n’oublie pas le courage, s’investir.
Il n’est pas facile, en ces temps de répression contre les nationalistes, d’apparaître à visage découvert et de clamer haut et fort ce que trop de Français ont presque honte de penser, tant le matraquage médiatique que nous subissons chaque instant est lourd et permanent.
D’ores et déjà, nous pouvons célébrer trois victoires.
Nous avons tout d’abord réussi à monter et déposer une liste sur des positions sans concession, malgré la période d’intense répression et l’hostilité du ministère de l’intérieur en charge de l’organisation des dites élections, que nous subissons depuis plusieurs années de plein fouet.
Cette élection nous a permis d’organiser nombre de manifestations, publiques ou privées, qui auraient été sans doute, si nous n’avions pas bénéficié de ce cadre, purement et simplement interdites.
Cela nous a aussi permis, au travers des deux courtes vidéos que j’ai pu réaliser, de toucher, par le biais de la campagne officielle, un nombre de Français auxquels nous n’avions depuis trop longtemps plus accès.
Je tiens encore à ce titre a remercier pour leur courage tranquille l’ensemble de mes colistiers. Tant que des Français non reniés comme ceux-là existeront, la France vivra.
La dynamique de cette campagne, organisée grâce au formidable travail des militants dans toute la France, avec des moyens financiers dérisoires, doit maintenant se traduire par une reprise commune des activités militantes.
La convergence des luttes n’est plus une chimère mais devient réalité avec le rassemblement initié, autour de cette initiative, notre liste Forteresse Europe.
Des centaines de militants, de toutes sensibilités au sein de la mouvance, se sont mobilisés autour d’un projet cohérent.
Il nous faut maintenant profiter de ce faisceau que nous avons constitué, en unissant dans un combat commun nos structures respectives, locales ou nationales, pour « battre le fer tant qu’il est chaud » : il n’est pas question pour chacun d’entre nous de renoncer à nos identités, nos particularismes propres, mais de trouver une nouvelle façon de militer, de coopérer, par exemple au travers de campagnes d’opinion ou d’initiatives communes.
L’avenir nous appartient, retroussons nos manches et au travail !
Qui vive ? France !
54 votants pour Paris, 46 pour Marseille, seul le qualitatif est intéressant: c’est mieux que l’armée de Gédéon…
Néanmoins si chacune de ces votants (dont je fais parti) avait imprimer une dizaine de bulletins de vote pour ensuite copter une dizaine d’autres personnes qui à leur tour, l’affaire aurait pu atteindre l’objectif des 10000.
Un enseignement à tirer l’ensemble des « cathos tradis » est sclérosé, sauf peut-être pour les « sédévacantistes ».
Tout en reconnaissant le courage et le travail militant de PMB, d’YB et d’autres d’avoir réussi à monter une liste, force est de constater que le nombre de suffranges est ridiculement bas.
C’était prévisible nous l’avions dit.
Il est grand temps de changer la manière de présenter les idées nationalistes.
Par exemple se présenter en rappelant l’appartenance au Gud à 24 ans, se présenter comme n’étant pas les derniers d’hier mais les premiers de demain, évoquer la réhabilitation du maréchal Pétain sur le site, remettre sur le tapis l’abrogation de l’avortement, parler de manière crispée avec un martellement des bras …. ne peut que faire peur aux français de base.
Et pourtant le potentiel d’adhésion est là, encore faut-il changer la forme ou bien se contenter pour des décennies de n’être qu’un repoussoir.
Le chiffre est de toute façon en deçà de la réalité. Entre les abstentionnistes, les non inscrits sur les listes, ceux qui ont préféré voter utile, et ceux qui n’en pensent pas moins mais qui ne nous connaissent pas, il est évident que nous sommes bien plus nombreux que 6000 et que la minorité révolutionnaire que nous sommes doit atteindre les 10000 ou 15000.
Il est temps de travailler notre communication pour faire connaître nos idées plus largement et conquérir les âmes et les esprits
La droite insurrectionnelle européenne ne changera rien. Ces élections ne sont qu’une mascarade
Publié le juin 12, 2024 par Wayan
Par Thomas Fazi – Le 10 juin 2024 – Source Unherd
Selon votre position politique, vous allez considérer la poussée de la droite populiste au Parlement européen comme une grave menace pour la démocratie, ou comme une victoire éclatante de celle-ci – et un grand pas en avant dans la « reprise en main » de l’oligarchie bruxelloise. Mais les deux positions sont erronées. En réalité, malgré l’hystérie d’hier, aggravée par la décision de Macron de dissoudre le Parlement et de convoquer des élections anticipés, l’impact de celle-ci ne sera pas aussi important que les gens le craignent ou l’espèrent.
Prenons les vainqueurs : les groupes ECR et ID, qui ont réalisé des gains significatifs. Ces deux blocs sont constitués de divers partis de droite populistes qui sont profondément divisés sur plusieurs questions stratégiques cruciales : les questions sociales et économiques, l’élargissement de l’Europe, la Chine, les relations entre l’UE et les États-Unis et, surtout, l’Ukraine. Cela signifie que, même s’ils parviennent à pousser la Commission européenne vers la droite, ils auront du mal à transformer leur succès électoral en influence politique ; sur les défis les plus importants de l’Europe, il semble peu probable qu’ils votent en bloc. Mais à un niveau plus fondamental, supposer que ces élections modifieront radicalement le cours de l’agenda politique de l’UE, voire menaceront la démocratie elle-même, implique que l’UE est une démocratie parlementaire qui fonctionne. Ce n’est pas le cas.
Malgré la fanfare qui entoure chaque élection européenne – chacune d’entre elles étant fastidieusement décrite comme « les élections les plus importantes de l’histoire de l’Union européenne » – la réalité est que le Parlement européen n’est pas un parlement au sens conventionnel du terme. Cela impliquerait qu’il ait la capacité d’initier une législation, un pouvoir que le Parlement européen n’exerce pas. Ce pouvoir est exclusivement réservé à l’organe « exécutif » de l’UE, la Commission européenne – ce qui se rapproche le plus d’un « gouvernement » européen – qui s’engage à « ne solliciter ni accepter d’instructions d’aucun gouvernement ni d’aucune institution, d’aucun organe, d’aucune fonction ni d’aucune entité ».
Et cela inclut inévitablement le Parlement européen, qui ne peut qu’approuver, rejeter ou proposer des amendements et des révisions aux propositions législatives de la Commission. La Commission elle-même n’est en aucun cas élue démocratiquement. Son président et ses membres sont proposés et nommés par le Conseil européen, composé des dirigeants des États membres de l’UE. Même dans ce cas, le Parlement ne peut qu’approuver ou rejeter les propositions du Conseil. D’où le paradoxe d’Ursula von der Leyen qui mène une campagne électorale (comiquement dérangeante) pour un second mandat alors qu’elle ne brigue aucun siège.
En 2014, ce problème était censé être résolu : un nouveau système – le « Spitzenkandidat », ou processus du « candidat principal » – a été introduit, selon lequel, avant les élections européennes, chaque grand groupe politique du Parlement européen désignerait son candidat au poste de président de la Commission, et le candidat du groupe ayant le plus grand nombre de sièges deviendrait automatiquement président. Mais le système n’a jamais été mis en œuvre. En effet, en 2019, Von der Leyen elle-même a été choisie à huis clos par les dirigeants de l’UE, malgré le fait qu’elle ne s’était pas présentée aux élections et que deux candidats avaient déjà été proposés par les groupes de centre-droit PPE et de centre-gauche S&D. Aujourd’hui, ce système est considéré comme quasiment mort, ce qui explique pourquoi les autres groupes n’ont même pas pris la peine de choisir un candidat.
Pourtant, malgré ces contraintes démocratiques, à en juger par les résultats d’hier, on pourrait affirmer que même l’UE ne peut rester totalement isolée du glissement à droite du continent. C’est vrai : le poids accru des populistes de droite au sein du Parlement européen pourrait contraindre le Conseil à présenter un candidat plus à droite que Von der Leyen.
Avant de tomber dans le piège de la prédiction d’une dystopie populiste de droite, il convient toutefois de faire quelques mises en garde importantes. S’il est vrai que la Commission est nommée par les gouvernements nationaux et qu’il peut donc sembler que ces derniers ont le contrôle, il est tout aussi vrai que les institutions supranationales de l’Union européenne exercent une influence considérable sur les gouvernements nationaux, dans la mesure où elles contrôlent des aspects cruciaux de leur politique économique. C’est particulièrement vrai dans la zone euro, où la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE) peuvent effectivement imposer la politique qu’elles souhaitent aux gouvernements élus – et même les démettre de leurs fonctions par la force, comme elles l’ont fait avec Silvio Berlusconi en 2011.
Cela signifie que, dans la zone euro du moins, la survie politique des gouvernements dépend largement de la bonne volonté de l’UE. C’est pourquoi même les partis populistes de droite, une fois qu’ils sont entrés au gouvernement – ou commencent à penser qu’ils ont de bonnes chances d’y parvenir – ont tendance à se réaligner rapidement sur l’establishment, tant au Conseil européen qu’au Parlement européen. Prenons l’exemple de Giorgia Meloni. Sur toutes les questions importantes, la première ministre italienne a aligné son gouvernement sur l’UE et l’OTAN – et a fait part de sa volonté de soutenir un second mandat de Mme von der Leyen, avec laquelle elle a développé une relation étroite. En France, Marine Le Pen a également entamé un processus de « melonification », abandonnant son programme anti-euro et assouplissant sa position sur la Russie-Ukraine et l’OTAN. Même si son parti, le Rassemblement national, remporte les prochaines élections en France, tout porte à croire qu’il ne sera pas la force perturbatrice qu’elle promet.
Il y a également un autre point à prendre en considération. D’une part, le fait que le Parlement européen, la seule institution démocratiquement élue dans l’UE, exerce un certain contrôle sur les politiques de la Commission, peut être considéré comme un développement positif. En ce sens, la présence accrue des partis populistes de droite aura certainement un impact sur le processus législatif, en particulier sur des questions hautement polarisantes telles que le Green Deal européen et l’immigration.
Mais d’un autre côté, cela ne change rien au fait que le Parlement européen reste politiquement impuissant. L’ensemble du processus législatif – qui se déroule dans le cadre d’un système de réunions tripartites informelles sur les propositions législatives entre les représentants du Parlement, de la Commission et du Conseil – est pour le moins opaque. Comme l’ont écrit les chercheurs italiens Lorenzo Del Savio et Matteo Mameli, cette situation est exacerbée par le fait que le Parlement européen est « physiquement, psychologiquement et linguistiquement plus éloigné des citoyens ordinaires que ne le sont les parlements nationaux », ce qui le rend plus sensible à la pression des lobbyistes et des intérêts particuliers bien organisés. Par conséquent, même les hommes politiques les mieux intentionnés, une fois arrivés à Bruxelles, ont tendance à être aspirés dans sa bulle.
À un niveau encore plus fondamental, rien de tout cela ne changera jamais, même si le Parlement européen se voit accorder les pleins pouvoirs législatifs, pour la simple raison qu’il n’y a pas de demos européen que le Parlement puisse représenter. Un tel demos – une communauté politique généralement définie par une langue, une culture, une histoire et un système normatif communs et relativement homogènes – n’existe encore qu’au niveau national. En effet, l’UE reste profondément fracturée par des lignes de fracture nationales économiques, géopolitiques et culturelles, et il semble peu probable que cela change.
Tout cela signifie que, même si nous pouvons nous attendre à un changement de direction sur certaines questions, ces élections ne résoudront probablement pas les problèmes économiques, politiques et géopolitiques urgents qui affligent l’UE : stagnation, pauvreté, divergences internes, privation des droits démocratiques et, ce qui est peut-être le plus crucial pour l’avenir du continent, la nationalisation et la militarisation agressives du bloc dans le contexte de l’escalade des tensions avec la Russie. En ce sens, il n’est guère surprenant qu’environ la moitié des Européens n’aient même pas pris la peine de voter. En fin de compte, l’UE a été construite précisément pour résister aux insurrections populistes telles que celle-ci. Plus vite les populistes l’admettront, mieux ce sera.
Thomas Fazi
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.
« Se présenter en rappelant l’appartenance au GUD à 24 ans »
C’est un honneur et nous étions peu nombreux dans les années 70. La rue appartenait à Rouge, LCR, Libé. On se battait pour nos idées pendant que les droitards regardaient Pivot et leur parents lisaient Jour de France et l’ Aurore. On attaquait les CRS à coup de coktails molotovs. Nous étions des nationalistes-révolutionnaires. La croix Celtique comme pour l’Oeuvre Française était notre symbole. Nous pouvions tout donner pour elle. Nous lisions Brasilliach et beaucoup d’autres. Nous rêvions en lisant les livres de Jean Mabire, admiratifs de ces quelques milliers, partis pour sauver l’Europe des Patries Charnelles . Nous encadrions les Scouts de son mouvement. Certains, sans comprendre qu’ils œuvraient pour les sionistes, allaient se battre au Liban pour sauver les chrétiens.
Nous avons célébré Alain Escoffier et Stephan Zannetacchi.
Nous n’avons jamais craché sur JMLP ou Marine même si nos chemins étaient parallèles mais sans se recouper vraiment. Leur philosémitisme et leur philo-Lgbtisme nous distinguent et dans l’avenir il y aura peut-être une Nuit des Longs Couteaux, mais pas aujourd’hui.
Il faut d’abord chasser les banksters cosmopolites, demain sera un autre jour.
Si tu n’as pas été dans les mouvements nationalistes dans ta jeunesse mais où étais tu? Quelle leçon, quel avis peux tu donner? Dit le goupil combattant du Groupe Union Défense au droitard sur sa branche une kippa dans le bec?