Tous les secteurs de l’économie française ne tournent pas au ralenti : le nombre de banquiers millionnaires en France en 2016 a connu une hausse exceptionnelle. Au sein des quatre plus grandes banques françaises (BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit Agricole et Natixis), les banquiers dont la rémunération annuelle dépassait le million d’euros l’an passé sont désormais au nombre de 102.
Si l’on compare ce nombre à l’année 2015, on constate une augmentation de 24% (ils étaient alors 80). La société qui se révèle la plus généreuse est la BNP Paribas, qui compte désormais pas moins de 42 banquiers millionnaires.
La scandaleuse hausse des rémunérations des banksters
La hausse de la rémunération des banquiers d’affaire fait figure d’exception en France. Ainsi, les Français représentaient 28% des employés millionnaires de la Société générale en 2015 : ils sont désormais 48%. La même tendance s’observe chez Natixis, où 38% des millionnaires étaient français en 2015, contre 48% l’année suivante. Chez BNP Paribas, le nombre de banquiers millionnaires asiatiques est passé de 44 à 39 sur la même période, et de 71 à 38 en Grande-Bretagne.
« Cette augmentation s’explique notamment par le fort développement de nos activités de banque de grande clientèle », affirme un responsable de Natixis. Le secteur de la banque d’affaire connaît en effet de très bons résultats en France, notamment dans le secteur des taux.
Les Français pauvres… de plus en plus pauvres
Mais contrairement à ce que prêche faussement la doxa libérale, l’enrichissement des uns ne tire pas vers le haut le niveau de vie des autres.
En effet, alors que les banksters millionnaires pullulent, les inégalités de niveau de vie ne s’accroissent plus seulement par le haut : les catégories les plus modestes de la population ont vu leurs revenus diminuer sur une période de onze ans, selon un rapport de l’Observatoire des inégalités du 30 mai dernier.
Entre 2003 et 2014, les 10 % les plus favorisés (gagnant plus de 3 000 euros nets mensuels après paiement des impôts et prestations sociales) ont vu leur niveau de vie s’améliorer globalement (+ 272 euros par mois en moyenne), malgré une nette diminution entre 2011 et 2013 sous l’effet, notamment, des hausses d’impôts.
Et le niveau de vie des 10 % les plus pauvres a évolué en dents de scie, sur une décennie : il a diminué en moyenne d’une trentaine d’euros par mois. Ce mouvement est qualifié de « retournement historique » dans le rapport, même si cette évolution ne s’est « pas accentuée » depuis deux ans, le modèle social français ayant peut-être un peu amorti le choc. Jusqu’à quand si le banquier de la République Rothschild mène à bien ses projets de démantèlement du système de protection sociale ? Quant aux classes moyennes, elles, ont plutôt connu une période de stagnation sur la même période.
La politique vassalisée par la finance
Contrairement à la doctrine économique libérale qui affirme toujours que la consommation et l’investissement des plus aisés et des plus hauts revenus participent, à leur tour, à la création de nouvelles richesses et contribuent aux finances publiques et aux fonds sociaux, on constate aujourd’hui qu’un enrichissement des catégories de la population les plus aisées provoque en même temps un creusement des inégalités !
Et cela nous étonne peu puisque la finance et la banque n’avancent plus masqués : elles promeuvent leurs pions ouvertement jusqu’au sommet des États et colonisent les administrations, les cabinets et les ministères pour imposer des politiques conformes à leurs intérêts ! Mais qui conduisent les peuples à la ruine…
Macron en tête !