L’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui préside désormais la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, a présenté jeudi ses projets pour l’année. Celle-ci marque le 20e anniversaire de la loi Taubira, définissant la traite et l’esclavage comme des crimes contre l’humanité.
Tout un symbole : la Fondation pour la mémoire de l’esclave va s’installer prochainement dans les locaux de l’Hôtel de la marine, place de la Concorde, qui abrita longtemps le ministère de la Marine et des Colonies.
« Nous aurons 180 m2 au premier étage – l’étage noble – sur la rue Royale, indique Dominique Taffin, sa directrice, installée provisoirement boulevard des Invalides. Les locaux nous serons livrés fin février et nous devrions y être en juin ».
Encaisse, homme blanc. Tout est de ta faute ; depuis la nuit des temps ; avant et même après. Encaisse ou réveille toi. Le futur a été peint dans un passé plus beau, mais il annonce l’avenir :
Source : lopinion.fr
Perso, je ne vois pas l’installation de la Fondation de la mémoire de l’esclavage dans les locaux de la Marine, comme un acte de défiance à l’égard des » blancs » ou de demande de repentance. Je pense que toute communauté à droit à sa mémoire. On ne peut nier l’existence de l’existence de l’esclavage, même si concernant les responsabilités de chacun, on devrait pouvoir « mettre tous les documents sur la table » et en discuter. Je ne crois pas qu’à propos de cette mémoire, que cela soit interdit. Bien sûr, que l’histoire officielle concernant cette période, comporte certainement, à l’instar d’autres histoires et mémoires, des raccourcis. Le président Erdogan, en réponse à ceux qui exigent la repentance de la Turquie au sujet du génocide arménien a dit dernièrement » mettons tous les documents sur la table ». Ce devrait être valable pour toutes les mémoires. On ne doit minimiser aucune mémoire, ni la monopoliser non plus, mais on devrait avoir le droit de débattre librement et objectivement à son sujet, quelle que soit la mémoire. Il ne s’agit pas là, bien sûr, de nier ou de minimiser quoi que ce soit, ni d’opposer une mémoire à une autre.
Autre point, concernant l’esclavage, nous ne sommes toujours pas sortis de l’esclavage, même si celle-ci revêt d’autres formes. Le salariat est une forme d’esclavage, volontaire, certes, encore qu’on ait pas toujours le choix. Le remboursement d’un crédit, le paiement d’un loyer durant toute sa vie, en sont d’autres… A méditer !