Le rapporteur du Conseil d’État recommande de n’autoriser que les « crèches culturelles et festives »
L’assemblée du contentieux de la plus haute juridiction administrative française, formation de 17 juges présidée par le vice-président du Conseil d’État, examinait deux affaires liées à l’installation de représentations de la scène de la Nativité dans des lieux publics, qui avaient donné lieu à deux décisions contradictoires de la justice. En octobre 2015, la cour d’appel de Nantes avait validé l’installation d’une crèche au conseil général de Vendée, alors que celle de Paris avait au contraire donné raison à l’association qui refusait l’installation d’une crèche à la mairie de Melun.
Dans un avis mi-chèvre mi-choux, le rapporteur public du Conseil d’État a recommandé vendredi d’autoriser, sous conditions, l’installation de crèches de Noël dans les bâtiments administratifs, au nom du principe de laïcité. Selon le rapporteur public Aurélie Bretonneau, l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 et plus généralement le principe de neutralité « n’interdit pas d’installer des crèches sur le domaine public », sauf quand une « intention religieuse » préside à une telle manifestation.
Ainsi, selon le rapporteur, installer une crèche dans une mairie ne peut être autorisé qu’à trois conditions : que cette exposition soit « temporaire » ; qu’elle ne s’accompagne d’aucune manifestation de « prosélytisme religieux » ; et enfin qu’elle revête le « caractère d’une manifestation culturelle ou au moins festive ».
Une crèche de Noël festive, d’accord. La crèche est le symbole même de la fête de Noël pour les chrétiens : elle manifeste la joie de l’avènement du Sauveur ! Mais une crèche qui ne soit pas une manifestation de prosélytisme religieux, au fou ! Noël est par définition le temps de l’approche « de la bonne nouvelle » et de son annonce aux nations, c’est un prosélytisme par essence, indissociable de la fête… Et en France, « fille aîné de l’Église », 1520 ans après le baptême fondateur de Clovis, les crèches devraient être cachées car manifestation religieuse ?
On comprend évidemment que la laïcité du rapporteur du Conseil d’État n’est qu’une arme idéologique pour déraciner spirituellement un peu plus ce vieux peuple gaulois et chrétien. C’est le plan du judaïsme politique…