Emmanuel Macron sera réélu pour cinq ans. Il ne faut rien attendre de cette élection et il n’y aura aucun changement : soumission à l’OTAN, primauté du droit européen sur les lois nationales, présélection du personnel politique par les banques et les officines mondialistes, colonisation-invasion, avortement… La mise en esclavage de la nation et du peuple français (et plus généralement des pays de l’Union européenne) par la dette et la propagande va continuer. Le salut est ailleurs. Diagnostic, réflexions et pistes de solutions.
Le piège de la dette
La politique des pays de la France, de l’Union européenne (et de bien d’autres zones géographiques) est dictée par ceux qui octroient des prêts et financements du Fonds Monétaire International, de la Banque Mondiale… aux États et surtout qui définissent les conditions de leur « remboursement ».
« L’État a renoncé à se refinancer auprès de la Banque de France pour aller emprunter sur les marchés financiers. Cela a commencé en 1973 et a été en quelques sorte institutionnalisé par le Traité de Maastricht en 1992. À la fin du 3e trimestre 2021, la dette publique s’établissait à 2834 milliards dont 79 % provenant de l’État. Si l’on ajoute les autres organismes d’administration centrale, le total de l’État représente 81 % soit 2231 milliards de dette à cette date. Les organismes de Sécurité sociale et les administrations publiques locales (collectivités territoriales) constituent respectivement 11 % et 8 % de la dette publique »
« Le bulletin mensuel de l’Agence France Trésor paru en mai 2021 nous apprend que la dette publique française est détenue à 48 % par des agents non-résidents : entités non bancaires non-résidentes 25 %, secteur public non-résident 18 % et banques commerciales non-résidentes 5 %. L’État républicain est donc à la merci des agioteurs étrangers ».
« La situation financière de la France est catastrophique ; tout glisse. Bruno Lemaire a beau claironner en substance que la situation économique de la France est quasi-merveilleuse, que la croissance de 2021-2022 est la meilleure depuis 1970, cela relève du mensonge. Il y a le rattrapage de la crise covidienne, rien de plus. Et la France remplace son chiffre d’affaires par de la dette ». (Emile Mallien, Militant n°747, Avril 2022, La France et ses déficits)(*)
Mais les « remboursements » ne sont pas l’essentiel. Ces dettes ne sont pas octroyées pour être remboursées. L’octroi et les « remboursements réels » se font généralement sous conditions de réformes économiques et sociales imposées aux pays emprunteurs.
« La direction qui est actuellement prise est celle de la mutualisation des dettes des États de l’U.E. qui conduit logiquement à la création d’un impôt européen et à une harmonisation des politiques publiques »
« La crise inévitable qui va se développer avec l’affaire ukrainienne, avec des avatars évidemment inconnus, va accélérer le calendrier de la fédéralisation et ce qui a été rejeté en 2005 se fera sous la contrainte de la dette, les autorités de l’UE nous expliquant qu’il n’y a pas d’autres choix ». (Emile Mallien, Militant n°747, Avril 2022, La France et ses déficits)(*)
Plus les dettes sont importantes, plus de lourdes réformes sont exigées des États, donc des peuples et des nations, et c’est par ce biais que sont souvent imposées comme étant des efforts « indispensables » de « modernisation, d’« adaptation », les réformes les plus impopulaires !
« En Grèce en 2015, Tsipras qui avait gagné un referendum a dû renoncer à appliquer la politique pour laquelle il avait été mandaté car la BCE l’avait asphyxié : outre les Mémoires de Yanis Vourofakis qui fut un temps ministre grec des Finances (Conversation entre adultes, Acte Sud, 2017) et relatées dans Militant n°702 de mars 2018, le film de Costa Gavras éclaire le sujet ».
« Le gouvernement italien dominé par Mattéo Salvini en 2018-2019 s’est vu ainsi demandé par trois fois de revoir son budget pour appliquer plus d’austérité et cela de manière totalement subjective et arbitraire puisque la BCE a demandé à l’Italie de réduire son déficit budgétaire en dessous des normes prévues par l’U.E., alors que dans le même temps, le déficit français était bien supérieur ». (Albert Foehr, Militant n°745, février 2022, Le Liban, préfiguration de l’Europe ?)(*)
Ces réformes sont de véritables outils permettant aux oligarchies qui gouvernent la planète d’imposer des orientations de politique étrangère (géopolitique), ou encore de perpétuer leur pillage des ressources humaines, des richesses entrepreneuriales (entreprises, secrets d’entreprises, brevets, savoir-faire) et des richesses naturelles (sol, sous-sol).
Ce système d’endettement permanent profite essentiellement à certains oligarques mondialistes au profit de leurs multinationales dont la plupart sont établies aux États-Unis ou dans les paradis fiscaux qui en dépendent ou les « taxes-free zone » qu’ils tolèrent !
Pour que chaque peuple et nation soit maître de son destin, il faudrait une remise en question de la politique financière de chacun d’eux : mais les Etats-Unis et leur système financier mondial ont poussé les États et les peuples à la dépense, à l’endettement sans bornes, dans le but de les transformer en Etats fantoches et en esclaves d’un « niveau de vie ». Autrement dit, les oligarques influents ont réussi depuis des décennies à piller le monde sans l’envahir et en limitant les heurts et les guerres à des pays ou des zones restreintes.
Les politiques susceptibles de désenchainer les États seraient particulièrement impopulaires et permettraient facilement aux manipulateurs américains soit de susciter des « révolution de couleur » (Ukraine, Géorgie, Serbie, Biélorussie,) soit de brandir des menaces de sanctions internationales pour conserver le contrôle (Liban, Lybie, Iran…)
Les chaines de la propagande
Les populations d’Europe pourraient-elles être réceptives aux efforts nécessaires pour se libérer de la tutelle de la finance mondiale, aux pertes et désagréments que commence à connaître la population russe, ou avant elle celles du Liban, de la Serbie, de la Libye ou de la Syrie… ?
Les peuples européens, notamment de l’Ouest, ont vu leurs capacités d’analyses et de réflexion profondément atténuer par la propagande mondialiste particulièrement intense dans l’éducation et les médiats depuis la Deuxième Guerre mondiale. À tel point que beaucoup se contentent de ronchonner puis de voter une fois tous les cinq ans pour un faux parti et un faux candidat qui leur tiennent de fausses promesses. Ils acceptent toutes les « raisons » et les « motifs » qui leurs sont servis pour justifier que les promesses n’ont pas été tenues.
En réalité, la classe politique française, et de même dans tous les pays européens, est sponsorisée par l’oligarchie qui a mis en place les marchés financiers internationaux, ils sont même spécialement formés par des « think tank » et autres « fondations » téléguidées depuis des pays étrangers quand elles ne sont pas des émanations de leurs services secrets (cf. entres autres les États-Unis avec les Young Leaders de la « French-American Foundation », mais aussi la Chine avec la « France China Foundation »).
Indépendance et souveraineté ne préoccupent plus vraiment le peuple français. Même processus dans le reste de l’Union européenne.
Le peuple s’en remet entièrement à la « doxa officielle » comme celle des États-Unis par rapport au conflit en Ukraine qui consiste à accabler jusqu’au délire ou à l’absurde la Russie et Vladimir Poutine. La population a peur de la Russie, ou estime qu’elle est la source de ses difficultés, elle est prête à consentir aux sacrifices pour « sa sécurité » et dans une moindre mesure pour « la sécurité de l’Europe et des Ukrainiens ». Parce que c’est ce qu’on lui suggère, ce qu’on lui répète, ce qu’on lui martèle, toute voie dissidente étant bannie des moyens médiatiques ayant l’oreille du grand public.
Pire, l’esprit de beaucoup est si confus qu’ils ne savent pas toujours si c’est la Russie qui mène un blocus économique et énergétique à l’Union européenne en refusant de lui vendre gaz, pétrole, blé… ou si, bien au contraire, c’est à un embargo « citoyen » dans lequel les oligarchies les embarquent péremptoirement pour « ne plus financer les méchants ». Mais peu cherchent pas à comprendre.
Beaucoup craignent même que les « Soviétiques » ne les envahissent et commettent des massacres. Beaucoup croient croit que Vladimir Poutine a perdu la raison dans la nuit du 23 au 24 février 2022, qu’il est un fou et que les Russes sont des barbares (un peu comme le « Boche » en d’autres temps…). Se souvenant vaguement de quelque chose qu’on appela « guerre froide » ou « crise des missiles », ils appréhendent que Moscou lance ses bombes nucléaires en Europe occidentale. Le tout sans aucun argument sérieux. C’est le pouvoir de la propagande, du réflexe conditionné, de la manipulation des masses par la peur. Idem pour la « crise du Covid »…
En raison de cette propagande considérable, omniprésente (dès l’école par l’enseignement officiel, puis par les journalistes et invités des médiats autorisés, par les programmes des politiciens du système, par les « cultures d’entreprises » dans le monde économique, par la publicité, le cinéma, et dans tous le secteur « culturel »), la population vit dans un monde décalé, qui n’est pas sans rappeler le roman prophétique d’Orwell, « 1984 ». La population baigne dans le martèlement des « mantras » officiels à tel point que beaucoup ne s’en rendre plus compte et gare à ceux qui essaieraient d’en dévier, les mal-pensants seront la cible de la moquerie, des menaces, étiquetés de « facho », « complotistes » ou « négationnistes » et parfois victimes d’une répression de toute expression un peu véhémente d’une pensée dissidente…
Parfois le simple fait de lire, de s’informer, de rechercher des informations contradictoires d’actualité, historiques, scientifiques fera passer la personne pour une marginal, un intellectuel, un idéaliste ou un « rêveur ».
« Il existe encore une liberté d’expression. Mais de plus en plus encadrée, limitée. Des lois mémorielles interdisent de discuter de certains sujets d’histoire dans nombre de pays. Il existe une « pensée politiquement correcte en dehors de laquelle ceux qui ne la professent pas sont stigmatisés, ostracisés, muselés par l’omerta. Si l’on ne s’affiche pas progressiste, on est aussitôt étiqueté d’extrême-droite, complotiste. Au nom de la liberté, de la lutte contre la haine (et cette définition est de plus en plus étendue), toute dissidence doit être étouffée ». (Éditorial Militant, n°746, mars 2022, Dénonçons le mensonge « démocratie = liberté)(*)
Certes, il y a des évolutions dans l’esprit des masses, notamment depuis l’avènement des NTIC, nouvelles technologies de l’information et de la communication.
« Les gens vont sur internet et se laissent de moins en moins prendre au discours officiel et aux medias dominants d’un pouvoir qui ne représente plus les peuples, dessert leurs intérêts et s’affiche comme leur ennemi. L’instrument de coercition, le politiquement correct, marche de moins en moins ». (Éditorial Militant, n°746, mars 2022, Dénonçons le mensonge « démocratie = liberté)(*)
Mais ces évolutions restent trop lentes et limitées. Les populations réagissent davantage par des contestations qui restent ponctuelles et des protestations en relation avec leur situation personnelle, plus que par compréhension globale des véritables causes et enjeux.
Elections, insurrection, putsch, exil ?
Dans ce contexte, même si nous conservons une sympathie pour quelques camarades – non reniés – toujours engagés dans des partis populistes, souverainistes ou réactionnaires qui se présentent à tous les suffrages, nous voyons bien que le salut ne viendra pas d’une prise de pouvoir par les urnes. Les consultations électorales se suivent et se ressemblent : même si elles sont une occasion de diffuser, populariser et faire connaître nos idées, la pleine participation au système électoral institutionnel et médiatique est réservée aux candidats de « l’arc républicain »…
Il est inutile d’espérer non plus une prise de conscience et une insurrection spontanée, révolutionnaire, des Français ou des peuples européens. Les épisodes de « bonnets rouges » en « gilets jaunes », en passant par la lutte contre la tyrannie sanitaire, se suivent également et sont rapidement circonscrits par le système notamment en raison de leur inorganisation par nature, ou de l’éclectisme culturel et politique qui y règne et au besoin par la répression. Même si on peut leur reconnaître certains mérites : nous renseigner sur l’état de la société ou la montée des colères, souder les militants dans l’action…
Quant à ceux – dont nous ne doutons pas de la bonne foi et des intentions – qui préfèrent aller bâtir le « foyer blanc » loin de la mère patrie, vers l’Est par exemple, les événements qui peuvent les rattraper là-bas, comme la guerre en Ukraine un petit matin de février 2022, se chargent de leur rappeler qu’il n’y a pas de refuge, de réduit ou d’exil qui puissent aussi simplement servir de point d’appui à une future « reconquête » ici.
Enfin s’en remettre à un possible « pronunciamento » ou un « putsch » – recrutant sur les réseaux sociaux ? – ou même ourdi en secret par quelque comité dont on ne sait rien, c’est prendre le risque d’attendre longtemps ou bien au contraire de se livrer pieds et poings liés à une provocation ou un piège tendu par le système et ses organes de répression et de contrôle
Alors, comment s’en sortir ? Comment nous délivrer ?
Le combat est ici et maintenant !
« En l’impossibilité actuelle de renverser directement cette tyrannie, il faut : 1) ne pas avoir peur, affirmer ouvertement ses convictions, ne pas reculer ; 2) contourner les règles officielles, privilégier les circuits courts ; faire en sorte que nos économies ne soient plus sur les comptes bancaires d’autant plus que l’inflation va détruire l’épargne » (éditorial Militant, n°746, mars 2022, Dénonçons le mensonge « démocratie = liberté)(*)
Il faut arrêter de raisonner en républicain de la Ve, celle de Rothschild et sortir mentalement du Système.
« Il faut faire sécession de manière muette et bloquer ainsi le système. Il arrive toujours une masse critique au-delà de la quelle un régime politique s’agite dans le vide et s’effondre. » (Éditorial Militant, n°746, mars 2022, Dénonçons le mensonge « démocratie = liberté)(*)
Rien n’est perdu, mais encore faut-il mener le combat sur le terrain que nous choisissons et où nous serons les plus efficaces.
Chacun doit se discipliner, s’instruire, se former, se regrouper à bas bruit et se tenir prêt à constituer la force alternative et révolutionnaire puissante qui pourra s’opposer à l’horrible politique des représentants démoniaques des oligarchies le moment venu.
La révolution des mentalités doit précéder la révolution des institutions et une telle révolution est possible comme nous l’expliquions dans un texte datant de quelques années mais qui n’a pas perdu une ride et que nous encourageons tout nationaliste à lire ou relire : Comment accéder au pouvoir pour instaurer l’Ordre nouveau ?
Courage, gardez l’espérance, nous allons amplifier la lutte.
En avant la Victoire !
Maîtres chez nous !
(*) MILITANT, Revue nationaliste pour la défense de l’identité française et européenne, a été fondée par Pierre Bousquet, Pierre Pauty et Jean Castrillo en 1967. Son rédacteur en chef en est aujourd’hui André Gandillon, cadre nationaliste et écrivain.