C’était il y un an, à l’Assemblée anti-nationale, sous la présidence du député juif Patrick Bloche. Entre des discussions visant à rebaptiser l’école maternelle (un nom « sexiste »), à combattre la « tradition » ou à imposer l’hymne européiste et son histoire, la commission des affaires culturelles et de l’éducation débattait de la « théorie du genre ». Un fait revendiqué alors par plusieurs élus du Parti socialiste notamment Julie Sommaruga, députée d’extrême-gauche dans les Hauts-de-Seine. Cette même théorie qui est aujourd’hui niée par l’israélite Vincent Peillon et la Marocaine Najat Belkacem.
La commission examinait l’amendement AC 421, visant à insérer dans le projet de loi de refondation de l’école, à l’article 31, quatrième alinéa, la phrase « elle assure les conditions d’une éducation à l’égalité de genre ». Les promoteurs de l’amendement (les fanatiques Martine Faure, Catherine Coutelle, Maud Olivier, Monique Orphé, Marie-Odile Bouilié, Sandrine Hurel, Hervé Féron, Vincent Feltesse, Alain Calmette, Gwendal Rouillard, Lucette Lousteau, Marie-Noëlle Battistel, Christine Pires Beaune, Cécile Untermaier, Carole Delga et les « commissaires membres du groupe SRC ») le présentaient ainsi :
« Cet amendement a pour objet l’intégration dans la formation dispensée dans les écoles élémentaires, d’une éducation à l’égalité entre les femmes et les hommes, et à la déconstruction des stéréotypes sexués ».
Il fut discuté – et adopté – lors de la séance du 28 février 2013 en ces termes :
Mme Julie Sommaruga. Cet amendement a pour objet l’intégration dans la formation dispensée dans les écoles élémentaires d’une éducation à l’égalité entre les femmes et les hommes et à la déconstruction des stéréotypes sexués. Il s’agit de substituer à des catégories telles que le « sexe » ou la « différence sexuelle », qui renvoient à la biologie, le concept de « genre », qui montre que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature, mais sont historiquement construites et socialement reproduites.
M. le rapporteur. Avis favorable.
M. Xavier Breton. Comme en témoigne la proposition de résolution demandant une commission d’enquête, cosignée par Mme Virginie Duby-Muller et par moi-même, nous reconnaissons aux études de genre un grand intérêt. Le problème commence quand on bascule dans une théorie qui dénie toute importance au biologique. J’appelle donc le rapporteur à une grande vigilance : il convient de ne pas introduire dans notre législation cette idéologie du « gender ».
Mme Virginie Duby-Muller. Il nous faut être vigilants face à une terminologie qui véhicule une idéologie, dont nous avons eu tout à l’heure un aperçu avec la proposition de changer le nom de l’école maternelle.
Mme Martine Martinel. Il ne s’agit nullement de nier la biologie. La théorie du genre est déjà ancienne et n’est pas une idéologie propre à renverser toutes les valeurs de la société.
Mme Marie-George Buffet. Quelle idéologie véhiculerait donc la théorie du genre ? Elle se borne à dire que des hommes et des femmes ne se retrouvent pas dans leur état biologique et se construisent autrement. Ce n’est que le constat d’un vécu, qu’il faut prendre en compte. Nous demandons l’égalité des genres.
Mme Lucette Lousteau. On observe de plus en plus souvent, et chez des enfants de plus en plus jeunes, des attitudes qui trouvent leur origine dans une confrontation de genre. Pour lutter contre ce phénomène, il faut éduquer les enfants le plus tôt possible à cette réalité de genre.
Mme Martine Faure. L’amendement a pour objet d’insister sur l’égalité des genres.
M. Xavier Breton. Madame Lousteau, qu’entendez-vous concrètement par « confrontation de genre » ?
M. le président Patrick Bloche. Mme Lousteau n’est pas obligée de répondre. Nous n’allons pas entrer dans une discussion sur la théorie du genre.
M. le rapporteur. J’émets, je le répète, un avis favorable. Cet amendement n’impose aucune idéologie ; il se borne à constater un fait. L’école doit apprendre aux enfants à comprendre la société dans laquelle ils sont appelés à vivre et à devenir des êtres et des citoyens responsables.
La Commission adopte l’amendement.