Cette année 2023 marque le 70e anniversaire du cessez-le-feu (trêve signée le 27 juillet 1953) entre les deux Corées, mais pas un traité de paix. À cette occasion, Macron a envoyé des moyens militaires français pour participer, pour la première fois depuis la guerre de Corée, à un exercice militaire aérien avec l’armée sud-coréenne. Deux chasseurs Rafale, un avion de transport A400M et un avion ravitailleur multirôle A330 ont été mobilisés.
Les deux parties de la Corée sont toujours en état de guerre et la tension, y compris nucléaire, est montée encore récemment avec le déploiement de deux « sous-marin stratégiques nucléaires géants des Etats-Unis chargés de têtes nucléaires », en Corée du Sud. L’envoi de ces sous-marin nucléaires américains en Corée du Sud s’inscrit dans le cadre de la politique de tension menée par les États-Unis dans la péninsule coréenne. L’Amérique a pris cette mesure dans le cadre des mécanismes convenus entre Washington et Séoul depuis un certain temps.
C’est dans ce contexte de regain de tension qu’Emmanuel Macron a donc trouvé utile de s’ingérer avec les moyens de l’armée française dans cette zone du monde. Et ce n’est pas la première fois que la France affiche des moyens contre la Corée du Nord puisqu’elle a envoyé en avril dernier un navire et un avion de patrouille dans les eaux de la péninsule coréenne, sous prétexte de soutenir les pays alliés.
Les réactions nord-coréennes ne se sont pas fait attendre. Dans un article relayé par l’agence KCNA (Agence centrale de presse nord-coréenne), sous le titre : « La provocation se payera assuremment », l’auteur indique que la situation de la péninsule coréenne est « au bord d’une guerre nucléaire » ajoutant :
« C’est ce moment précis que la France a choisi pour envoyer des avions de chasse dans la péninsule coréenne, techniquement en guerre. Alors, il n’y a pas d’autre interprétation possible que d’interpréter cet acte de la France comme hostile à la RPDC. »
La Corée du Nord a dénoncé cet « acte irresponsable » qu’elle considère comme « une provocation militaire non dissimulée » et qui « menace la sécurité et les intérêts de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), en soutien à la politique hostile des Etats-Unis à son égard ».
Avec sa lubie de proposer une « alternative » à la rivalité sino-américaine en faisant de la France « une puissance de l’Indo-Pacifique », Emmanuel Macron ne fait que coller à la roue des intérêts yankee dans cette région du monde.
Et ses actes contredisent expressément ses propos prononcés au mois d’avril dernier lorsqu’il défendait une « autonomie stratégique » européenne vis-à-vis des États-Unis, appelant à ne « pas être suiviste » des Américains…
Les moyens militaires français seraient de toute façon mieux employés à dissuader l’invasion vers l’Europe et la France, bien réelle, venant du sud au travers de la Méditerranée, qu’à l’autre bout du monde, dans les conflits qui s’ébauchent entre Etats-Unis d’un côté et Chine de l’autre, pour Taïwan ou la péninsule coréenne.
Ces envois d’échantillons sont peut-être du marketing pour s’ouvrir de nouveaux marchés.
De toutes façons, je ne vois pas d’un mauvais œil le fait que la France sorte enfin de l’Afrique et se dirige vers le Pacifique: en fait, merci aux Chinois et aux Russes de nous avoir aidé à prendre la bonne décision et bon courage à eux dans la cloaque dans laquelle ils s’installent à notre place; ils sont en train de commettre une erreur monumentale.
Nous devrions nous tenir loin du futur cloaque Chine/Taïwan, encore plus loin de nos bases… Quel stratège que ce Macron !
Pas nécessairement, ilx n’auront pas nos scrupules pour les départager en tapant dedans tous azimuts car c’est à ce prix qu’une guérilla peut se résorber. Nous avions bien su gagner la guerre d’Algérie sur le terrain mais nous avons perdu à paris. Les russes et surtout les chinois n’ont pas de cinquième colonne à ménager. Ils savent les mettre au pas car ils en ont la volonté contrairement à nous qui n’avons jamais voulu le faire.