Un point sur l’évolution des cancers en France vient de paraître dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire du 4 juillet 2023. C’est alléchant parce qu’on aimerait bien savoir l’évolution des cas de cancer – de leur mortalité – durant les années Covid.
Déception, nous sommes prévenus dès le premier article que l’étude est un mélange de données réelles et de simulation: les données réelles s’arrêtent à 2019, pour 2020, 2021 et, a fortiori, 2022, nous n’avons que des données simulées, sans que le Covid puisse être rentré dans les paramètres du modèle puisque c’est justement ce qu’on cherche.
L’explication du délai de traitement est simple, la consolidation des données médicales prend plusieurs années, par exemple, une personne qui se fait diagnostiquer d’un cancer aura en général tendance à aller se faire diagnostiquer une deuxième fois ailleurs: il ne s’agit pas de compter deux fois ce diagnostic. De plus, encore plus compliqué, le deuxième diagnostique peut venir contredire le premier, dans ce cas, il n’y a en réalité aucun cas de nouveau cancer, ça aussi il faut savoir le repérer et l’éliminer.
Peu importe, la partie méthodologique de l’article est néanmoins intéressante, nulle part dans le modèle de simulation il n’est question du facteur migratoire en France alors qu’il est énorme. Par exemple, fin 2019, il y avait en France 600 000 morts par an, pour vider la baignoire à ce rythme, c’est-à-dire, pour que toute la population décède, il faudrait attendre 111 ans: il y a 67 000 000 d’habitants en France, divisé par 600 000, on arrive à 111 ans. (Pour vérifier l’ordre de grandeur, il suffit de refaire le calcul avec une mortalité proche, 500 000, soi ½ million, et dans ce cas, il saute aux yeux que pour épuiser les 67 millions, il faut 2 * 67 = 134 ans).
Évidemment, l’espérance de vie en France n’est pas de 111 ans, ça se saurait, elle est de 82 ans. Or, en 82 ans pour 600 000 morts, on arrive à 50 millions de décès, la différence, 17 millions, c’est l’immigration récente de jeunes gens qui n’ont aucune raison de mourir en masse ni de développer des cancers, d’où une mortalité en France qui ne correspond pas du tout à sa population réelle.
Dans la partie méthodologique, il est dit que le modèle pour estimer le nombre de cas dans les années récentes tient compte de l’accroissement de la population et de son vieillissement, or, il est bien évident qu’un accroissement «organique» de la population ( = les Français qui feraient de plus en plus d’enfants), n’a rien à voir avec un accroissement externe lié à l’immigration, idem pour le vieillissement, qu’il y ait de plus en plus de Français qui passent de 60 à 70 ans, ça, ça compte dans l’évolution des cancers (l’âge moyen d’un cancer, c’est 67ans), mais un jeune migrant qui passe de 20 à 30 ans, ça n’a aucune influence sur les cas de cancer.
La phrase du bulletin dit précisément: «L’évolution du nombre de cas sur la période 1990-2023 est décomposée en parts attribuables à l’accroissement de la population, à son vieillissement, et enfin à l’évolution du risque de cancer.» Où est-ce qu’il est indiqué qu’un quart au moins de la population française est une immigration jeune récente? Ça ne compte pas? Ça n’a pas d’importance?
Dans la partie méthodologique, il est bien indiqué que le modèle tient compte de la structure d’âge de la population vivant en France, mais, pour en déduire l’évolution probable des nouveaux cas de cancer, elle utilise un TSM soit, un Taux Standardisé Monde: «Les taux sont exprimés en nombre de cas pour 100 000 PA et standardisés sur l’âge (taux standardisé monde : TSM), en utilisant comme référence la structure d’âge de la population mondiale».
C’est sans doute dans cette sibylline précision méthodologique que réside la prise en compte de l’immigration, et c’est stupide, on sait que le cancer dépend de facteurs génétiques et sociétaux, le but des études sur le cancer est précisément de déterminer ces facteurs, or, on nous dit que pour les prévisions, on utilise une moyenne mondiale faite de toutes les races et de tous les contextes sociétaux!!!
Mais la raison d’utiliser cette moyenne mondiale n’est pas si bête finalement: la France est effectivement devenue une sorte d’échantillon de la population mondiale, et dans ce cas, évidemment, l’utilisation du TSM se défend, en première approximation, pour ce qui ne reste que des prévisions.
Néanmoins, ce qui est flagrant, c’est que tous ces chercheurs si chatouilleux sur des méthodes d’enculeuse de mouches, qui vont chercher des taux à quelques unités sur 100 000, des chercheurs qui nous disent par exemple que le tabagisme passif augmente de 30% le cancer du poumon, sans préciser qu’il n’y a de toute façon que 6 cas de cancer du poumon pour 100 000, en vivant à côté d’un fumeur, votre risque passe donc de 6 pour 100 000 à 9 pour 100 000, quelle catastrophe mes amis!, ces chercheurs, n’abordent absolument pas l’éléphant qui est dans la pièce: l’immigration.
Cette étude est néanmoins à conserver, elle indique ce qui aurait dû se passer pendant les années Covid, un écart anormal par rapport à ces chiffres permettra d’en déduire les effets de la «pandémie», puis, éventuellement, ceux du vaccin, mais quand on voit la probité des chercheurs sur l’immigration, facteur massif, on peut d’ores et déjà avoir des doutes sur leur probité quand ils aborderont le vaccin – s’ils l’abordent, du reste, la non-prise en compte du facteur migratoire, au moins dans leurs rapports publics, leur laisse une marge de manœuvre pour nous raconter n’importe quoi.
Notons quand même que les chercheurs ont d’ores et déjà observé une anomalie de taille, voir le deuxième article du bulletin:
Il y a eu une chute de 5% des diagnostics en 2020, ça, ça paraît logique en raison des confinements, mais ensuite, pas de rattrapage, qu’est-ce que cela peut-il bien pouvoir dire? Que les gens sont morts avant d’avoir été diagnostiqués? Que beaucoup de diagnostics sont en fait de mauvais diagnostics? À suivre
Source – Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 4 juillet 2023 | Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 4 juillet 2023, n°12-13 (santepubliquefrance.fr)