Nos activités militantes ont une part d’imprévu et sont parfois susceptibles d’entraîner une interpellation ou une convocation au commissariat voire dans le pire des cas, l’ouverture d’une procédure judiciaire. Quelle attitude adopter dans cette situation ? Ce sujet fait partie des connaissances pratiques indispensables.
Le C.L.A.N. et Luminis vous donnent rendez-vous samedi 3 décembre2022 à 19h30 pour leur prochaine conférence donnée par deux avocats du Comité de Liaison et d’Aide Nationaliste (CLAN) :
« SE PRÉPARER À LA GARDE À VUE »
Inscriptions par Instagram :
https://www.instagram.com/luminis.paris/ ➡️ « Contacter »
Après avoir été arrêté des dizaines de fois…
Après avoir passé plus de dix ans de ma vie de militant en détention…
Je puis témoigner que LA SEULE attitude efficace se résume en trois syllabes : SILENCE !
Ne rien dire… Ne rien signer…
Chaque mot que vous prononcerez sera un argument de moins pour votre avocat face aux juges !
Pour avoir étudié en fac de psychologie, je me dois d’affirmer que tout psychologue n’est qu’un enfant de choeur, comparé à un policier menant des interrogatoires à longueur de journée.
N’essayez pas de convaincre celui qui vous interroge, ni de gagner sa sympathie, ni – surtout ! – de rivaliser d’intelligence avec lui. Une seule consigne : SILENCE !
Un autre piège de la garde à vue consiste à enfermer un autre détenu avec vous, qui tentera de gagner votre confiance. Cela m’est déjà arrivé pendant toute une nuit : au matin, il s’est révélé que mon co-détenu était un flic !
Et maintenant… Ce qu’il ne fallait pas dire mais que je vous dis quand-même : Vous rencontrerez plus de policiers honnêtes que d’avocats désintéressés.
Lorsqu’on n’a rien commis de crapuleux, mieux vaut la rigueur – gratuite ! – d’un bon flic de terrain que la conscience – à louer ! – de nombre d’avocats !
Une autre précision : Chacun connait la ruse quelque peu éculée qui consiste à vous confronter à deux policiers : le méchant… et le gentil, qui cherche à vous éviter des problèmes.
Mais il existe aussi le passage des instants d’interrogatoire aux instants de décontraction : on quitte la salle d’interrogatoire… on débranche les micros ou caméras… pour partager un instant de convivialité autour d’un café. Attention : C’EST EN REALITE LE POINT CULMINANT DE L’INTERROGATOIRE !
Vous ne pourrez pas revenir sur ce que vous aurez laissé échapper à ce moment là…
Pourquoi il ne faut rien signer et sous aucun prétexte ?
Parce qu’au moment de signer le procès-verbal d’interrogatoire, vous découvrirez une légère variante par rapport à ce que vous avez dit…
Qu’importe ? Plein de bonne volonté, celui qui mène l’interrogatoire vous proposera de modifier : « Je tiens à modifier ce qui a été écrit… »
Mais, pas de chance… Une autre expression que vous n’avez pas employée vous amènera à récidiver votre refus de signature, d’où un nouveau texte proposé par l’aimable policier : « Il y a encore une modification à effectuer sur ce texte avant que je signe… »
Aimable et patient, ce policier ? Apparemment oui !
Mais le résultat, c’est que, le jour du jugement, l’accusateur public brandira ce procès-verbal : « Le prévenu n’a pas cessé de varier dans ces déclarations, donc de mentir ! »
Et c’en est fait de la crédibilité de votre défense… Trois mois ou trois ans de plus en tôle, selon la gravité des faits reprochés !
Pensez-y et ne signez jamais rien !