Lors de l’adhésion à l’Union européenne (UE) du Danemark, les dirigeants alors au pouvoir, confrontés déjà à un fort rejet d’UE, avaient obtenu divers aménagements. Le pays avait négocié, ce fut l’accord d’Édimbourg en 1992, des dérogations dans de nombreux domaines, notamment la sécurité, la défense, la citoyenneté, la police et la justice et l’euro.
En 2000, un nouveau référendum avait abouti au rejet de l’euro avec une majorité de 53,2 % des voix et une très forte participation (87,6 %) ; l’année dernière, par 62,5 % des voix, les Danois avaient au contraire accepté l’adhésion du Danemark à la juridiction unifiée du brevet (avec une participation de 55,85 %).
Un référendum était organisé hier pour mettre fin au régime d’exception de l’accord d’Édimbourg. Le « oui », en tête des enquêtes d’opinion depuis le début de l’année, avait commencé à perdre du terrain à partir de septembre ; depuis le 25 novembre, tous les sondages réalisés annonçaient la victoire du « non ». Ce dernier l’a emporté avec 53,1 % des voix contre 46,9 % de « oui ». Le « oui » était soutenu notamment par le premier ministre Lars Rasmussen, contrairement notamment au Parti populaire danois (DF, Dansk Folkeparti), parti d’extrême droite qui fait figure de vainqueur du scrutin.
Le scrutin a été fortement influencé par l’incapacité, sinon l’influence négative, de l’Union européenne (UE) à endiguer l’invasion.