Dans un développement qui, selon les experts, augmente les risques de confrontation militaire, la Russie a annoncé vendredi qu’elle se retirait du traité “Ciel ouvert”, un pacte international crédité d’avoir contribué à empêcher la guerre nucléaire depuis son entrée en vigueur en 2002.
Le retrait de la Russie de ce traité, qui permet à plus de 30 États parties de mener des vols d’observation non armés au-dessus d’installations militaires situées sur leurs territoires respectifs, fait suite à la décision du président américain Donald Trump, l’année dernière, d’abandonner le pacte.
Le ministère russe des affaires étrangères a déclaré dans une déclaration que le retrait des États-Unis du traité “Ciel ouvert” l’année dernière “a considérablement modifié l’équilibre des intérêts des États signataires”, ajoutant que les propositions de Moscou visant à maintenir le traité en vigueur après la sortie des États-Unis ont été rejetées par les alliés de Washington”, a rapporté vendredi l’agence Associated Press.
La Russie prend actuellement les mesures nécessaires pour se retirer du pacte “en raison de l’absence de progrès dans la suppression des obstacles au fonctionnement du traité dans les nouvelles conditions”, a déclaré le ministère des affaires étrangères du pays. Une sortie officielle du traité dépend maintenant du résultat d’un vote au Parlement russe.
Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a d’abord déclaré l’intention de Washington de quitter le pacte en mai dernier, en citant des violations présumées de la part de la Russie. Comme Common Dreams l’avait alors rapporté, des experts nucléaires, des militants anti-guerre et des décideurs politiques du monde entier ont dénoncé la décision de l’administration Trump comme étant imprudente.
Comme l’a dit John Tierney, un ancien membre démocrate du Congrès qui est maintenant directeur exécutif du Centre pour le contrôle des armes et la non-prolifération, dans une déclaration de mai : “Le traité “ciel ouvert” a permis d’instaurer la confiance, d’assurer la stabilité et d’apaiser les tensions entre les États-Unis, la Russie et 32 autres pays de la région euro-atlantique. La transparence qu’il apporte a permis d’éviter des erreurs de calcul et des malentendus qui auraient pu conduire à des conflits”.
Global Zero, un mouvement international visant à éliminer les armes nucléaires, a qualifié la décision de Trump en mai de dangereuse, affirmant qu’elle “augmente considérablement le risque de conflit accidentel ou involontaire qui pourrait s’intensifier, peut-être même jusqu’au niveau nucléaire”. Gagner sans guerre a ajouté au refrain, avertissant à l’époque que l’abandon du pacte “nous met encore plus sur la voie de la politique de la corde raide nucléaire” et “nous rapproche d’une catastrophe nucléaire”.
Faire tout péter en pleine calibration du Great Reset, ça serait quand même bien dommage…
Source : aubedigitale.com