À ceux qui s’imaginent que ce qui se passe au Brésil n’a aucune influence sur la politique française et européenne, nous répondons qu’à ennemi total, guerre totale. Nous vivons une époque dans laquelle ce qui se produit dans un pays peut avoir des répercussions partout dans le monde. La probable élection de Jair Bolsonaro participe d’un mouvement mondial de réveil des Nations, elle a donc un intérêt pour les nationalistes, qu’ils soient Français, Allemands, Italiens, Hongrois ou Polonais.
Ce dimanche s’est joué au Brésil une élection sous haute tension. Le candidat favori du premier tour, Jair Bolsonaro, décrit par les médiats oligarchiques comme raciste, populiste et d’extrême droite l’a en effet emporté à l’issue du scrutin. Crédité dans les derniers sondages de la campagne de 35% d’intentions de vote contre 22% à son adversaire du Parti des Travailleurs (PT), il a effectivement terminé en tête du premier tour avec plus de 46 %.
Cette élection suscite notre intérêt car elle s’inscrit dans un phénomène qu’il n’est pas exagéré de qualifier de mondial dans la mesure où partout dans le monde, les peuples semblent prendre conscience de l’échec des politiques allant dans le sens du mondialisme et de la dissolution des Nations. De Salvini à Trump en passant par Orban ou Poutine, les courants taxés par les officines mondialistes de « populistes » ont le vent en poupe et, bien que critiquables par bien des aspects, remettent en question le Nouvel Ordre Mondial hérité de la fin de la Guerre Froide. Il semble en effet que cette vague de mécontentement populaire touche maintenant des pays dont la capacité de résistance était jusqu’ici pour le moins discutable. Le phénomène Bolsonaro est révélateur à bien des égards de ce désir profond de rupture avec les paradigmes en vigueur jusqu’à présent.
Un candidat atypique
Jair Bolsonaro est un militaire de carrière de 63 ans, député fédéral depuis 1991, qui s’est fait connaître en multipliant les sorties médiatiques politiquement incorrectes. De la remise en cause du droit à l’avortement à l’apologie des gouvernements militaires des années 1964-1985 en passant par la dénonciation du très nocif lobby LGBT, il semble cocher toutes les cases qui classifient automatiquement tout responsable politique d’extrémiste dès lors qu’il s’éloigne des dogmes en vigueur. Candidat à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, il a mené une campagne agressive très efficace, puisqu’il est passé de 22% d’intentions de vote en début de campagne à 35% à la veille du premier tour, finisssant à 46 % ce dimanche, frolant d’être élu dès ce jour (Il faut plus de 50 % des suffrages exprimés pour remporter l’élection présidentielle dès le premier tour au Brésil). Victime d’une tentative d’assassinat à coups de couteau le 6 septembre 2018 par un activiste d’extrême gauche, il en sort politiquement renforcé et caracole désormais en tête, au grand dam de ses adversaires politiques, toutes obédiences confondues, qui n’hésitent plus à le comparer à Adolf Hitler.
Les raisons du succès
Le succès politique de ce candidat iconoclaste doit beaucoup au contexte politico-économique dans lequel se trouve le Brésil. 14 ans d’un pouvoir socialo- communiste particulièrement corrompu et laxiste ont achevé de faire du Brésil un pays du Tiers monde. Gangréné par une corruption quasi-institutionnalisée, une criminalité record et un système économique à bout de souffle, le pays aspire à un retour à l’ordre naturel fondé sur des principes sains. Il est en effet de notoriété publique que la classe politique brésilienne est discréditée par de multiples scandales de corruption, et son incapacité à répondre aux légitimes aspirations du peuple témoigne de son détachement du pays réel. Symbole du discrédit qui frappe cette classe parasitaire de politiciens véreux, l’ancien Président Lula (2003-2011) a été incarcéré le 7 avril 2018 pour corruption, blanchiment d’argent, détournement de fonds publics et entrave à l’exercice de la justice. Candidat favori à l’élection présidentielle de 2018, il est déclaré inéligible le 31 août de la même année.
Du bon usage du populisme
Il convient toutefois de garder un regard critique sur ce que représente ce personnage. Ses accointances avec une certaine coterie juive ne sont plus à démontrer et certaines de ses déclarations, notamment sur la légitimité de l’État Palestinien sont au mieux ambigües, au pire détestables. À l’instar d’un Trump où d’un Salvini, ce n’est pas de lui que viendra l’avènement d’un pouvoir nationaliste. Il faut en avoir conscience, au risque de se réveiller au lendemain de l’élection avec la gueule de bois. Mais le climat qui est généré par la présence médiatique de ces populistes nationaux permet de donner une visibilité non négligeable à nos idées, de cultiver le terreau sur lequel fleurira l’idéal pour lequel nous nous battons, celui du nationalisme radical. La percée de ce candidat atypique est donc malgré tout une bonne nouvelle. Elle donne une expression politique à un certain nombre de nos idées et les place sur le devant de la scène médiatique.
L’urgence d’arracher nos Nations des griffes de cette vérole apatride qui contamine tout ce qu’elle touche, nous incite à nous réjouir lorsqu’une figure qui sort des clous du politiquement correct parvient à émerger. L’heure est à l’affirmation sans concession de tout ce qui constitue une entrave à l’avancement du projet des cosmopolites. Il faut libérer la parole, tordre le cou à l’idéologie dominante, détruire tous les carcans du cadre de pensée dans lequel ils veulent nous enfermer. Le candidat Bolsonaro n’est pas exactement ce que nous voulons, mais cette vieille caste politique vermoulue, c’est précisément ce que nous ne voulons plus. Le vent est en train de tourner, le nationalisme est en marche, rien ne l’arrêtera.
Franck Nikaïa
très bonne analyse ! mais votre obsession sur (Ses accointances avec une certaine coterie juive) et du domaine d’un fantasme qui décrédibilise votre texte…