Le commandement militaire ukrainien, poussé en avant par le pouvoir politique, est confronté à de graves difficultés dans l’organisation des opérations offensives, malgré la fourniture de matériel militaire occidental et les tentatives de formation de nouvelles brigades d’infanterie, principalement constituées non pas seulement de militaires ou de volontaires, mais de plus en plus souvent de civils attrapés dans les rues des villes et villages ukrainiens et enrôlés de force.
Kiev a prévu d’augmenter le nombre de formations mécanisées, mais l’efficacité d’une telle stratégie est discutable.
De nouvelles ressources humaines et financières limitées, de graves problèmes de maintenance du matériel mécanique, des pertes humaines et matérielles très considérables et en croissance constante compliquent grandement la situation des forces armées ukrainiennes au point de l’apparition d’une réelle menace d’effondrement à grande échelle sur plusieurs directions stratégiques du front.
Dans la presse ukrainienne, le général Dmytro Marchenko, défenseur victorieux de la ville portuaire de Mykolaïv en 2022, n’y est pas allé par quatre chemins en début de semaine : «Nous le savons tous, je ne révélerai pas de secret militaire si je dis que notre front [dans le Donbass, NDLR] s’est effondré» (Face à la pression russe, les Ukrainiens cèdent toujours plus de terrain dans le sud du Donbass, Le Figaro, 29.10.2024)
La « stratégie » militaire de Kiev : avancer sans compter les pertes
Etant totalement dominé pratiquement sur tous les points par l’armée russe, Kiev mise sur une nouvelle stratégie qui peut s’avérer être suicidaire : passer à l’offensive, au lieu de se concentrer sur le défensif.
Le commandement ukrainien est en train de transformer les brigades d’infanterie en brigades mécanisées. Ainsi, la 159ème brigade d’infanterie a récemment été reformée en une brigade mécanisée, de même que la 155ème d’infanterie, en recevant des chars allemands Leopard 2A4 et les canons automoteurs français Caesar. Une transformation similaire est également prévue pour la 156ème, 157ème et la 158ème brigades de fantassins.
La 154ème brigade mécanisée, impliquée dans des combats dans les régions de Kharkov et Koursk, a reçu des véhicules blindés américains M1117 pour les opérations d’assaut. En outre, Berlin prévoit de transmettre à l’Ukraine 21 unités supplémentaires de déminage Wisent 1 MC.
Ces mesures de soutien, de modernisation et de transformation des brigades signifient une seule chose : la préparation de nouvelles opérations offensives.
Compte tenu du transfert régulier des meilleures unités à disposition des forces ukrainiennes dans la région de Koursk et de la présence de la 154ème et de la 155ème brigades mécanisées dans cette région russe – une escalade est à attendre dans cette direction. Avec une forte probabilité, les troupes ukrainiennes tenteront de nouveau d’avancer à partir de leurs positions actuelles dans la région de Koursk et/ou de franchir la ligne de défense russe dans la région de Bryansk (Russie).
La question est de savoir si une telle stratégie a des chances d’être efficace.
Le matériel mécanique livré par les pays de l’OTAN renforce, certes, l’armée ukrainienne, mais arrive en quantités trop limitées et nécessite un entretien complexe qui est également aggravé davantage par la trop large gamme hétéroclite du matériel à disposition et un manque important de techniciens qualifiés.
Le manque d’équipages formés complique également la tâche de la conversion des brigades d’infanterie en brigades mécanisées et de leur modernisation qui nécessite des ressources et du temps considérables.
Le manque de formation des militaires et le manque de soutien logistique rendent les nouvelles brigades, tout simplement, inefficaces. Elles peuvent, certes, être utiles dans des opérations tactiques, mais certainement pas efficaces au sein de grandes opérations offensives où les pertes ukrainiennes sont connues d’avance : elles seront considérables et le résultat sera éloigné de celui escompté par Kiev.
La réelle situation sur le front
Dans cette équation, les Russes souffrent, mais moins que les Ukrainiens. Ce que souligne d’ailleurs le général Marchenko quand il évoque «le manque de munitions et d’armes», et surtout les pénuries de personnels. «Il n’y a pas de renforts, les gens sont épuisés», s’alarme le haut gradé ukrainien. (Face à la pression russe, les Ukrainiens cèdent toujours plus de terrain dans le sud du Donbass, Le Figaro, 29.10.2024)
En résumé : l’armée ukrainienne est épuisée et démoralisée.
En face, l’armée russe motivée et déterminée, largement épaulée par son industrie de défense en croissance continue et soulagée par la possibilité des rotations en flux tendu des unités engagées au combat.
Sur les directions stratégiques, les forces armées de la Fédération de Russie poursuivent l’offensive en infligeant des pertes importantes aux unités ukrainiennes. Le transfert par Kiev des renforts sur les parties du front ayant les confrontations les plus intenses ne permet pas de renverser la tendance et de contrecarrer l’avancée de l’armée russe, dont le mode opératoire n’est guère la prise de nouveaux territoires, mais l’annihilation des forces ennemies dans des zones limitées.
En direction de Koursk, l’armée ukrainienne a perdu des positions importantes : les forces armées russes ont libéré les colonies de Novaya Sorochina et Pokrovsky et ont repris le contrôle du territoire entre les villages de Sheptukhovka et Kremenoye. Pour stabiliser sa défense, le commandement ukrainien a été obligé d’y transférer les 47ème et la 41ème brigades mécanisées, ainsi que la 17ème brigade blindée.
En direction de Kupyansk, les troupes russes ont coupé la route d’approvisionnement des forces armées ukrainienne Kruglyakovka-Kovsharovka et ont avancé vers Glushkovka. Dans cette zone, la 110ème et la 115ème brigades ukrainiennes ont subi de lourdes pertes et ont dû quitter leurs positions. La ville de Kupyansk qui est stratégique pour la défense ukrainienne est sous une menace directe d’encerclement.
En direction de Kharkov, l’armée russe a également renforcé ses positions dans cette zone d’importance stratégique en reprenant aux unités d’élites ukrainiennes du GUR le domaine de l’usine de Volchansky.
Sur plusieurs autres directions avec les combats les plus intenses la situation des forces armées ukrainiennes est également critique.
L’aide militaire occidentale
L’aide militaire occidentale continue d’être fournie, néanmoins, son volume et son calendrier des livraisons ne répondent nullement aux besoins ukrainiens qui subissement des pertes exponentielles.
Ainsi, la livraison de 6 exemplaires de chasseurs Mirage 2000-5, prévue pour la fin de l’année 2024, est reportée à l’année 2025. Une telle quantité dérisoire d’avions n’a déjà pas eu d’autre réelle valeur que celle d’un coup médiatique pour faire diluer la profondeur du désespoir des soupirants du régime ukrainien. Toutefois, même cet élément qui a dû servir à la propagande n’est plus d’actualité.
Pour ceux qui n’ont pas perdu le sens de la réalité, il est important de faire attention au poids comparatif de l’adversaire en face qui n’a pas besoin d’une interprétation : en 2024, les forces aérospatiales de la Fédération de Russie disposent près de 1500 avions de combat opérationnels, dont environ 900 chasseurs.
Quel rôle les 6 avions ennemis pilotés par des ukrainiens mal formés devait avoir, hormis celui de produire un défilé aérien ou celui d’être immobilisé, caché et de ne jamais prendre le ciel, comme c’est le cas de quelques chasseurs F-16 livrés auparavant par l’OTAN et dont la propagande occidentale a présenté durant une année en tant que Wunderwaffe – l’arme miracle qui changera le cours de la guerre ?
Il est important de noter que l’Ukraine perd face à la Russie également dans un autre élément-clé de la guerre d’aujourd’hui : l’utilisation des drones de combat aérien.
L’interdiction chinoise à l’exportation de drones aériens depuis le 1er septembre 2024 a aggravé le déficit, qui, selon les experts ukrainiens en reconnaissance aérienne des forces armées ukrainiennes, pourrait s’avérer encore plus dévastateur que le manque de munitions.
Contrairement à de fausses idées répandues par la propagande de médias mainstream euro-atlantiques, ce sont bien les forces armées ukrainiennes et non pas russes qui ont été les principaux bénéficiaires des drones de la production chinoise. La nouvelle initiative de Pékin est un coup très dur vis-à-vis de Kiev.
Bien que l’Ukraine tente d’établir sa propre production de drones, c’est un long processus et le temps des manœuvres qui reste au régime de Kiev pour survivre se raccourcit comme une peau de chagrin.
Le retard technologique et les ressources limitées mettent l’Ukraine dans une position perdante. Dans le même temps, les pertes humaines sur le front ne font que croître.
Le tonneau des Danaïdes
Afin de combler les pertes, les forces armées ukrainiennes ont transféré des troupes de la direction de Kherson vers les zones de combats les plus intenses. Il y a six mois, la rive droite de la région de Kherson comptait la disposition des 9 brigades ukrainiennes à part entière. Aujourd’hui, il n’en reste plus que 4.
Aidera-t-il ce transfert de 5 brigades dans le feu des combats à stopper, au moins provisoirement, l’avancée des troupes russes – le temps le montrera. Toutefois, la direction de Kherson dépouillée des troupes ukrainiennes peut devenir fort attrayante pour les opérations offensives des forces armées russes.
«Techniquement, le front n’a pas cédé ; cela signifierait qu’il y a une brèche», précise un officier supérieur français, qui ajoute néanmoins que «les Ukrainiens sont incapables d’enrayer la dynamique offensive» de l’adversaire et «sont obligés de céder du terrain» (Face à la pression russe, les Ukrainiens cèdent toujours plus de terrain dans le sud du Donbass, Le Figaro, 29.10.2024)
Aujourd’hui, le commandement de l’armée ukrainienne tente de combler les trous dans leur défense qui apparaissent pratiquement sur toute la ligne de front. Cependant, l’action de Kiev ressemble de plus en plus au travail des Danaïdes qui remplissent sans cesse leur tonneau troué : la pression des forces russes est si importante que les faiblesses de la défense ukrainienne ne font que s’accentuées.
Pendant ce temps, les troupes ukrainiennes du génie ont commencé à créer à la va vite des fortifications dans la région de Dnipropetrovsk (Dnipro), préparant de nouvelles lignes défensives plus proches de la capitale, car le constat est sans équivoque : en franchissant les zones des fortifications construites par Kiev depuis 2014 où les combats ont lieu aujourd’hui et depuis février 2022 – l’avancée de l’armée russe peut être fulgurante, car sur les centaines de kilomètres à venir il n’y a que peu d’obstacles construits qui pourraient la retenir.
Seul l’arrêt des hostilités peut sauver les restes de l’armée du régime de Kiev d’une déroute écrasante qui se profile de plus en plus à l’horizon. Ainsi, au lieu de se concentrer sur la réalisation de son plan de guerre « jusqu’au dernier ukrainien », au sens propre du terme, le président ukrainien Zelensky devrait se pencher davantage sur la question de l’arrêt des hostilités et de l’arrivée des prochaines élections présidentielles, dont lui et son entourage auront la seconde chance d’essayer de manipuler et de falsifier le processus électoral, afin de se maintenir au pouvoir.
à, parce que les Russes comptent leurs pertes?
Qu’est-ce que c’est que cette fable.
Oui, c’est même pour ça que c’est si lent. Poutine n’engage pas toute la nation russe, l’ensemble des ressources disponibles (humaines, économiques, financières…), dans la guerre.
Au contraire, la presse russe fait état de l’énorme augmentation de la production militaire dans tous les domaines, chars, drones, munitions etc.
Pour les munitions, il me semble avoir vu passer une dépêche selon laquelle la production avait été multipliée par 10 à période comparable.
Si la production de chars est accélérée (je ne me souviens plus de l’ordre de grandeur, mais suffisamment pour justifier une dépêche), c’est bien évidemment en premier lieu pour boucher les trous.
–> En clair, la seule estimation des pertes russes disponible semble, en creux, être l’augmentation exponentielle de leur production en char et canon, pour les avions, c’est plus difficile à faire.
–> Hier encore, la presse russe annonçait joyeusement que la chômage était à un niveau historiquement bas, forcément. Attention, je ne crois pas tellement que les embauches dans les usines d’armement ait énormément augmentée, la production d’armes modernes requiert des spécialistes qu’on ne forme pas d’un coup, l’augmentation de la production étant plutôt due à une réorganisation générant des gains de productivité.
Moralité, il y a des chances pour que les ex chômeurs soient sur le front ou déjà au cimetière.
La létalité des armes d’aujourd’hui, leur précision, leur portée, joints à la qualité du renseignement et à la réactivité du travail en réseau ne laissent aucun doute sur l’ampleur probable des pertes russes: les canons Caesar, entre autre, doivent faire un carnage.
Ce qui est scandaleux, c’est que les ukrainiens se défendent. Ils savent très bien que Poutine est un grand Président et que l’Empire Russe n’a pas de frontières. Et l’armée russe est la plus puissante. Les nazis ukrainiens et d’extrême droite seront battus!
Ironie n’est pas raison. Même d’un point de vue ukrainien on peut être réaliste et raisonnable : quand une stratégie échoue, on peut en changer sans nécessairement capituler. L’obstination ukrainienne à régler le conflit avec la Russie par les armes – objectif simplement irréaliste – montre bien que l’objectif n’est pas de régler le conflit. Les Ukrainiens ne décide peut-être plus de rien en Ukraine…
Le comportement des ukrainiens me fait penser a la France en 1914:
Le lobby vetero testamentaire (l axe city jerusamen wallstreet) pousse a fond derriere l Ukraine. C est une position que denoncait l’allemagne enfin unifie de 1870 a 1945 car historiquement combien de fois tout comme la russie ils ont tendu la main…
Les nationalistes a l instar de maurras et barres au cote des jacobins et autres crevures republicaines jetaient de l huille sur le feux. En ukraine c est pareil on voit des alliances contre nature sionnistes et nazi. Il y a melange du genre type union sacre en 1914…
On rince les poches des ukrainiens en s emparant des actifs tangibles genre terres agricoles.En france ce fut les plus grandes reserves d or qui partirent aux ameriques pour qui vous savez…
L allemagne et la france c est l est et l ouest de la francie de charlemagne et la rus’ de kiev et de moscou c est le meme genre de relation historique.
Remarquons l absence de l eglise catholique sur le devant de la seine tout comme en 1914 elle est d une mediocrite consternante.
Dure sera le reveil ce pays sera remplis de veuves et d orphelins et la demographie exangue favorisera une immigration de peuplement…
Felicitation pour le cassoulet a toulouse .
Vidéo « les conflits par les cartes » Ukraine 29 octobre
https://www.youtube.com/watch?v=TAtL2KrkB7s
On ne connait ni les pertes ukrainiennes, ni les pertes russes, et on ne les connaitra pas de si tôt. La seule chose dont on peut être sûr pour le moment, c’est que les pertes russes sont, depuis le début et aujourd’hui encore, plus importantes qu’elles ne devraient. Les raisons de cette situation, par contre, on les connait ; les exposer nécessiterait un article complet, mais elles se résument en un mot : inefficacité du côté russe.
Celle-ci est d’ailleurs démontrée – involontairement – dans cet article nettement pro-russe par cette phrase :
« en 2024, les forces aérospatiales de la Fédération de Russie disposent près de 1500 avions de combat opérationnels, dont environ 900 chasseurs. Quel rôle les 6 avions ennemis pilotés par des ukrainiens mal formés devaient avoir, hormis celui de produire un défilé aérien ou celui d’être immobilisé ? »
Or la question n’est pas de savoir à quoi vont pouvoir servir aux Ukrainiens les 6 ou 12 F16 fournis par les Occidentaux, mais pourquoi les Russes avec 900 chasseurs n’arrivent même pas à les balayer du ciel !
A défaut de pouvoir savoir ce qui se passe réellement en Ukraine, il faudrait se poser les bonnes questions.
Le petit caniche US, Zelenski veut la peau et le sang des vrais Ukrainiens ,il a besoin de place pour ses potes . Il s’agit tout bonnement d’un nettoyage ethnique masqué Il a d’abord fait nettoyer les églises Orthodoxes et leurs oailles ,il espère envoyer le reste des hommes du pays à la boucherie .Les soit disant « nazis » sont une blague Yiddish .