Nigeria : la femme kamikaze portait un nourrisson dans son dos
Une femme kamikaze portait un bébé sur son dos lorsqu’elle s’est fait exploser le 13 janvier dans le nord-est du Nigeria, où sévit le groupe islamiste Boko Haram. Il peut s’agir d’une nouvelle tactique de la part de Boko Haram pour permettre aux kamikazes de se fondre dans la population avant de commettre une attaque.
« D’après le rapport que nous avons reçu après l’attentat de Madagali (le 13 janvier), l’une des femmes kamikazes avait un bébé attaché dans le dos », a affirmé le coordinateur de l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA) dans l’État d’Adamawa, Saad Bello. « Il s’agit d’un cas isolé et il serait prématuré d’en tirer des conclusions définitives pour dire que l’utilisation de bébés dans les attaques-suicides est devenue une tendance », a-t-il ajouté.
Le 13 janvier, deux personnes avaient été tuées et 15 blessées dans une série d’explosions à un poste de contrôle tenu par des chasseurs locaux, ainsi qu’à un poste militaire et à une gare routière en périphérie de Madagali.
Le groupe jihadiste, qui a pris les armes en 2009 et tente d’instaurer un califat islamique dans le nord-est du Nigeria, a recours à des kamikazes depuis 2014. Des femmes et des jeunes filles, voire des enfants, sont régulièrement utilisés pour perpétrer des attentats contre la population en ciblant des marchés, des postes de contrôle, des gares routières ou encore des mosquées et des églises.
Le 11 décembre dernier c’était deux petites filles d’environ 7 ans qui se sont ainsi fait exploser dans un marché de Maiduguri, la capitale de l’État du Borno, faisant au moins 17 blessés et un mort.