Pologne : proposition de loi pour restreindre le meurtre des enfants à naître
Le Parlement polonais examinait jeudi 22 septembre un projet de loi qui limite l’avortement. Présenté en mars et déposé en juillet, le texte a l’appui de plus de 500 000 signataires. Le projet de loi autorise l’avortement uniquement en cas de risque pour la vie et la santé de la mère, et prévoit « des peines allant jusqu’à cinq ans de réclusion pour les personnes qui pratiquent l’IVG » en dehors de ce cadre. Par ailleurs il « fait obligation à l’État et aux collectivités locales de soutenir les femmes et les familles qui élèvent des enfants handicapés et ceux nés des suites d’un viol ou d’un inceste ». « Nous espérons que le texte sera adopté vite, dans les plus brefs délais et qu’il entrera en vigueur avant la fin de l’année », a déclaré Sylwia Zborowska, du Centre d’initiatives pour la vie et la famille, une des organisations non-gouvernementales à l’origine de la proposition.
La loi en vigueur, datant de 1993, autorise l’avortement dans trois cas : risque pour la vie et la santé de la mère, examen prénatal indiquant une grave pathologie irréversible chez l’embryon, grossesse résultant d’un viol ou d’un inceste. Environ 2000 avortements sont pratiqués chaque année en Pologne.
Le Parlement polonais devrait aussi prochainement débattre d’un projet de loi présenté par un groupe de députés, qui vise à limiter le recours à la fécondation in vitro, et interdit la congélation d’embryons.
Une législation respectueuse de la vie en gestation et organisant le soutien aux familles dans l’intérêt de la démographie nationale est possible.