«Le Nouvel Ordre Mondial, déclare le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, a montré la nécessité de changer la doctrine nucléaire de la Russie » (Channel 360). Il ajoute dans les colonnes du magazine International Affairs : « La dissuasion au sens classique a perdu de son efficacité, il est donc nécessaire de changer conceptuellement la doctrine nucléaire de la Russie».
Voir également cette note du ministère de la défense : Ministère russe des Affaires étrangères : la Russie pourrait apporter des modifications à la doctrine nucléaire (smotrim.ru)
« La Russie pourrait apporter des changements à sa doctrine nucléaire face à une confrontation accrue avec des ennemis extérieurs. Le moment est venu d’apporter des changements à la doctrine nucléaire. Le président Vladimir Poutine a déclaré que la doctrine est un outil vivant. Ryabkov reconnaît que la Russie devra clarifier ses approches en matière de mesures à prendre en cas d’escalade de la part des opposants de Moscou, il s’agit, tout en conservant une optique responsable, de rendre plus tangible et effective la dissuasion. Le porte-parole du président russe, Dimitri Peskov, a déclaré que les autorités discutaient de la nécessité d’aligner la doctrine nucléaire russe sur les défis extérieurs. »
Le concept de dissuasion nucléaire, après avoir connu son apogée durant la guerre froide, a décliné, spécialement en Russie, la guerre en Ukraine est en soi un échec de la dissuasion, elle arrive pour les Russes après une constante perte de substance de la doctrine d’emploi de l’arme nucléaire.
I – Bref historique de la doctrine russe de la dissuasion nucléaire
(Nous citons Marcel Duval dans son article sur les stratégies nucléaires, Dictionnaire de stratégie du PUF, 2000).
La réflexion sur les conséquences stratégiques de l’arme nucléaire n’interviendra que lentement, il faudra attendre l’année 1962 pour que soient formalisées par le maréchal Sokolovski, chef d’état-major des Forces armées, les grandes lignes de la stratégie soviétique, à savoir, l’utilisation massive des armes nucléaires dès la phase initiale d’un conflit, afin d’obtenir dans les plus brefs délais la capitulation de l’adversaire. La crainte d’une stratégie «décapitante» analogue de la part des États-Unis amènera alors l’Union soviétique à automatiser totalement son système CII (critical information infrastructure), le décideur politique, c’est-à-dire le Secrétaire général du Parti, se réservant seulement un droit de veto.
Mais la peur suscitée a posteriori par la crise des missiles de Cuba, puis la pédagogie qui résulta des négociations des accords SALT 1, amèneront les responsables soviétiques à faire évoluer leur réflexion dans un sens plus réaliste. C’est ainsi qu’en 1973, l’Académie de l’état-major général constatera que «dans une guerre nucléaire, il ne peut y avoir de vainqueur ou de vaincu». Puis, en 1977, dans un discours prononcé à Toula, Brejnev évoquera le «non-usage en premier» de l’arme nucléaire. Enfin, en 1983, il déclara que «l’équilibre stratégique existant entre l’URSS et les États-Unis sert objectivement le maintien de la paix», ce qui était reconnaître l’efficacité pratique de la dissuasion.
En 1987, l’année des grands changements de la politique soviétique entrepris par Gorbatchev, le débat conceptuel reprendra, et au moment de la chute du mur de Berlin, le ministre de la Défense qualifiera de «défensive» la «suffisance raisonnable» en armes nucléaires, principe émis par Gorbatchev au début de son mandat. En novembre 1990, sera publiée une nouvelle «doctrine militaire» précisant que les armes nucléaires stratégiques ont pour rôle d’interdire toute agression nucléaire, en garantissant une riposte nucléaire. On admettait ainsi formellement le concept de dissuasion nucléaire mais en le limitant à une agression nucléaire.
II – Aperçu du cadre juridique définit par la politique de la Fédération de Russie dans le domaine de la dissuasion nucléaire sous Poutine
Une telle évolution de la doctrine soviétique vers des seuils d’utilisation de plus en plus stratosphériques de l’arme nucléaire est sans doute l’une des raisons de l’effondrement de l’Union soviétique, les Russes ne tardèrent pas à en tirer l’amère leçon, et c’est à cette époque que sera récusé officiellement le principe de «non-emploi en premier» de l’arme nucléaire : désormais, si l’existence de l’État est menacée, il sera fait usage de l’arme nucléaire – même si l’agression n’est que conventionnelle.
Nous mettons en annexe le dernier état disponible de la doctrine russe (2 juin 2020), voici la présentation qu’en fait TASS (Что известно о политике РФ в области ядерного сдерживания (tass.ru) :
« Les questions de l’utilisation des armes nucléaires de la Fédération de Russie dans son ensemble sont régies par la doctrine militaire de la Fédération de Russie – un système de principes de défense armée de l’État. Ce document énumère les menaces externes et internes, ainsi que les méthodes pour y répondre. Le 2 novembre 1993, le président russe Boris Eltsine a signé un décret « Sur les dispositions fondamentales de la doctrine militaire de la Fédération de Russie », ce texte n’a pas été publié.
La première doctrine militaire de la Fédération de Russie a été approuvée par un décret du président Vladimir Poutine le 21 avril 2000 et a été publiée. La deuxième a été adoptée le 5 février 2010, la troisième (actuellement en vigueur) – le 26 décembre 2014.
Toutes les éditions de la doctrine militaire soulignent que la Fédération de Russie se réserve le droit d’utiliser des armes nucléaires en réponse à l’utilisation d’armes de destruction massive contre la Russie et ses alliés. Les armes nucléaires ne peuvent être utilisées que lorsque « l’agression avec l’utilisation d’armes conventionnelles » contre la Fédération de Russie menace « l’existence même de l’État ». Une telle menace peut survenir, en particulier, dans le contexte de l’implication militaire directe des pays de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) dans le conflit. Depuis 2010, le renforcement militaro-politique de l’OTAN, conformément à la doctrine militaire, a été pris en compte par la Fédération de Russie au rang des principales menaces militaires. La décision d’utiliser des armes nucléaires est prise par le président de la Fédération de Russie».
On retiendra que l’usage de l’arme atomique reste exclusivement politique, mais qu’il n’est plus limité à une agression nucléaire et que, par conséquent, le nucléaire doit peser en permanence sur le champ de bataille.
III – Crédibilité de la doctrine russe en l’absence de sanctuarisation du territoire national
Visiblement, les Russes ne se satisfont plus des résultats de leur doctrine d’emploi de l’arme nucléaire qui visiblement ne dissuade pas beaucoup l’OTAN, en particulier, on ne décèle nulle part la notion de sanctuarisation du territoire national (il y a quand même la notion plus floue de garantie de l’intégrité territoriale).
Songeons qu’aujourd’hui, des Mirages 2000 sont positionnés dans les pays Baltes, Tallinn, par exemple, n’est qu’à 300 km de Saint-Pétersbourg.
Au Sud, des blindés de l’OTAN se trouvent à Kharkov, situé à 700 km de Moscou, mais où donc est le seuil nucléaire?
Certes, à la fin des années 70, l’URSS envisageait (favorablement?) une guerre conventionnelle limitée à l’Europe, citons à nouveau Marcel Duval:
«Dans le même temps, le maréchal Orgakov, chef d’état-major des Forces armées, avait entrepris de remettre en question la doctrine Sokolowski, encore officiellement en vigueur, mais pour déboucher sur l’idée d’une guerre limitée à l’Europe, pouvant alors être menée au moyen d’armes classiques, l’utilisation de l’arme nucléaire n’étant conservée que comme ultima ratio et alors dans la logique d’une frappe décisive.»
Mais il est clair que pour eux à l’époque, l’Europe signifiait l’Europe de l’Ouest, pas les pays Baltes, pas l’Ukraine, même pas la Finlande.
À quoi bon fixer de nouveaux seuils s’ils ont déjà été dépassé? Par exemple, le problème des vecteurs à double usage, conventionnel et nucléaire, or, le F-16 a une capacité nucléaire. Autre exemple, la défense antimissile, or, l’OTAN envoie ce qu’elle a de mieux en la matière, et ces missiles peuvent aussi abattre des vecteurs nucléaires (Biden a promis de fournir à Kiev des dizaines de systèmes de défense aérienne, y compris stratégiques – RIA Novosti, 10.07.2024 ).
On a l’impression que la seule véritable doctrine nucléaire russe, à l’heure actuelle, c’est ce qu’on appelle une stratégie de moyens: on développe toute une panoplie d’armes de plus en plus performantes en espérant que l’existence même des armes suffira à dissuader l’adversaire. (Voir Poutine a déclaré que la Russie prévoyait de développer davantage la triade nucléaire ici : Путин заявил, что в планах России дальнейшее развитие ядерной триады (tvzvezda.ru).
Oui, mais est-il nécessaire de rappeler que Tallinn et Kharkov faisaient partie, il y a encore peu, de la Russie, leur perte n’a pas déclenché le feu nucléaire, l’État russe s’est déjà effondré à l’âge nucléaire, en 1989, son effondrement n’a pas non plus déclenché le feu nucléaire. Nul doute que l’OTAN a tous ces précédents solidement ancrés, d’où la guerre en Ukraine, d’où l’escalade progressive, mais constante.
Annexe
Что известно о политике РФ в области ядерного сдерживания (tass.ru)
Le 20 juin 2024, lors d’une conférence de presse à Hanoï, le président russe Vladimir Poutine, commentant la possibilité de modifier la doctrine nucléaire, a déclaré que la Russie prêtait attention aux changements mondiaux dans le domaine de la sécurité, y compris en termes de développements dans le domaine des armes nucléaires.
Politique de la Fédération de Russie dans le domaine de la dissuasion nucléaire
Décret du président de la Fédération de Russie du 2 juin 2020 n° 355 « Sur les principes fondamentaux de la politique d’État de la Fédération de Russie dans le domaine de la dissuasion nucléaire »
Afin d’assurer la mise en œuvre de la politique d’État de la Fédération de Russie dans le domaine de la dissuasion nucléaire, je décide :
1. Approuver les principes fondamentaux ci-joints de la politique d’État de la Fédération de Russie dans le domaine de la dissuasion nucléaire.
2. Le présent décret entre en vigueur à compter de la date de sa signature.
Président de la Fédération de Russie, V. Poutine, Moscou, Kremlin, le 2 juin 2020, No 355
APPROUVÉ par le décret du président de la Fédération de Russie n° 355 du 2 juin 2020
Principes fondamentaux de la politique d’État de la Fédération de Russie dans le domaine de la dissuasion nucléaire
I. Dispositions générales
1. Ces principes fondamentaux sont un document de planification stratégique dans le domaine de la défense et reflètent les points de vue officiels sur l’essence de la dissuasion nucléaire, déterminent les dangers et les menaces militaires pour la neutralisation desquels la dissuasion nucléaire est effectuée, les principes de la dissuasion nucléaire, ainsi que les conditions de la transition de la Fédération de Russie vers l’utilisation d’armes nucléaires.
2. La dissuasion garantie d’un adversaire potentiel contre une agression contre la Fédération de Russie et (ou) ses alliés est l’une des plus grandes priorités de l’État. La dissuasion de l’agression est assurée par l’ensemble de la puissance militaire de la Fédération de Russie, y compris les armes nucléaires.
3. La politique d’État de la Fédération de Russie dans le domaine de la dissuasion nucléaire (ci-après dénommée la politique d’État dans le domaine de la dissuasion nucléaire) est un ensemble de mesures politiques, militaires, militaro-techniques, diplomatiques, économiques, informationnelles et autres coordonnées réunies par un plan commun, mis en œuvre sur la base des forces et des moyens de dissuasion nucléaire, pour prévenir l’agression contre la Fédération de Russie et (ou) ses alliés.
4. La politique de l’État dans le domaine de la dissuasion nucléaire est de nature défensive, vise à maintenir le potentiel des forces nucléaires à un niveau suffisant pour assurer la dissuasion nucléaire, et garantit la protection de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’État, la dissuasion d’un ennemi potentiel contre une agression contre la Fédération de Russie et (ou) ses alliés et, en cas de conflit militaire, la prévention de l’escalade des hostilités et leur cessation dans des conditions acceptables. la Fédération de Russie et (ou) ses alliés.
5. La Fédération de Russie considère les armes nucléaires exclusivement comme un moyen de dissuasion, dont l’utilisation est une mesure extrême et forcée, et déploie tous les efforts nécessaires pour réduire la menace nucléaire et prévenir l’aggravation des relations interétatiques qui pourrait provoquer des conflits militaires, y compris des conflits nucléaires.
6. La base normative et juridique de ces principes fondamentaux est constituée de la Constitution de la Fédération de Russie, des principes et normes généralement reconnus du droit international, des traités internationaux de la Fédération de Russie dans le domaine de la défense et de la maîtrise des armements, des lois constitutionnelles fédérales, des lois fédérales, d’autres actes juridiques normatifs et des documents régissant les questions de défense et de sécurité.
7. Les dispositions de ces principes fondamentaux sont contraignantes pour tous les organes fédéraux du pouvoir d’État, les autres organes d’État et les organisations impliquées dans la dissuasion nucléaire.
8. Ces principes fondamentaux peuvent être spécifiés en fonction de facteurs externes et internes affectant la fourniture de la défense.
II. L’essence de la dissuasion nucléaire
9. La dissuasion nucléaire vise à faire en sorte qu’un adversaire potentiel comprenne l’inévitabilité des représailles en cas d’agression contre la Fédération de Russie et/ou ses alliés.
10. La dissuasion nucléaire est assurée par la présence dans les forces armées de la Fédération de Russie de forces et de moyens prêts au combat capables d’infliger de manière fiable des dommages inacceptables à un ennemi potentiel dans toutes les conditions par l’utilisation d’armes nucléaires, ainsi que par la volonté et la détermination de la Fédération de Russie à utiliser de telles armes.
11. La dissuasion nucléaire doit être exercée de manière continue en temps de paix, en cas de menace imminente d’agression et en temps de guerre, jusqu’au début de l’utilisation des armes nucléaires.
12. Les principaux dangers militaires qui, en fonction de l’évolution de la situation militaro-politique et stratégique, peuvent se transformer en menaces militaires contre la Fédération de Russie (menaces d’agression) et pour la neutralisation desquelles une dissuasion nucléaire est effectuée, sont les suivants :
a) la constitution par un adversaire potentiel dans les territoires adjacents à la Fédération de Russie et à ses alliés et dans les zones maritimes adjacentes de groupes de forces polyvalentes, y compris des vecteurs d’armes nucléaires ;
b) le déploiement par les États qui considèrent la Fédération de Russie comme un adversaire potentiel, les systèmes et moyens de défense antimissile, les missiles de croisière et balistiques à portée intermédiaire et à courte portée, les armes non nucléaires et hypersoniques de haute précision, les véhicules aériens sans pilote d’attaque, les armes à énergie dirigée;
c) la création et le déploiement de systèmes de défense antimissile et de systèmes de frappe dans l’espace;
d) les États possèdent des armes nucléaires et/ou d’autres types d’armes de destruction massive pouvant être utilisées contre la Fédération de Russie et/ou ses alliés, ainsi que les vecteurs de ces types d’armes ;
e) la prolifération incontrôlée des armes nucléaires, de leurs vecteurs, des technologies et des équipements nécessaires à leur fabrication;
f) le déploiement d’armes nucléaires et de leurs vecteurs sur le territoire d’États non dotés d’armes nucléaires.
13. La Fédération de Russie exerce une dissuasion nucléaire contre les États individuels et les coalitions militaires (blocs, alliances) qui considèrent la Fédération de Russie comme un adversaire potentiel et possèdent des armes nucléaires et/ou d’autres armes de destruction massive ou un potentiel de combat important de forces polyvalentes.
14. Dans l’exercice de la dissuasion nucléaire, la Fédération de Russie tient compte du déploiement par un adversaire potentiel sur le territoire d’autres États d’armes offensives (missiles de croisière et balistiques, avions hypersoniques, véhicules aériens sans pilote d’attaque), d’armes à énergie dirigée, de systèmes de défense antimissile, d’avertissements de frappe de missiles nucléaires, d’armes nucléaires et/ou d’autres types d’armes de destruction massive susceptibles d’être utilisés contre la Fédération de Russie et/ou ses alliés.
15. Les principes de la dissuasion nucléaire sont les suivants :
a) Respect des obligations internationales en matière de maîtrise des armements;
b) la continuité des mesures visant à assurer la dissuasion nucléaire;
c) adaptabilité de la dissuasion nucléaire aux menaces militaires;
d) l’incertitude pour un adversaire potentiel quant à l’ampleur, au moment et au lieu de l’utilisation éventuelle des forces et moyens de dissuasion nucléaire;
e) la centralisation de la gestion par l’État des activités des organes exécutifs fédéraux et des organisations impliquées dans la dissuasion nucléaire;
f) la rationalité de la structure et de la composition des forces et moyens de dissuasion nucléaire, ainsi que leur maintien à un niveau minimum suffisant pour accomplir les tâches assignées;
g) maintenir l’état de préparation constant de la partie allouée des forces de dissuasion nucléaire et des moyens pour une utilisation au combat.
16. Les forces de dissuasion nucléaire de la Fédération de Russie comprennent les forces nucléaires terrestres, maritimes et aériennes.
III. Conditions de la transition de la Fédération de Russie vers l’emploi d’armes nucléaires
17. La Fédération de Russie se réserve le droit d’utiliser des armes nucléaires en réponse à l’utilisation d’armes nucléaires et d’autres types d’armes de destruction massive contre elle et/ou ses alliés, ainsi qu’en cas d’agression contre la Fédération de Russie avec l’utilisation d’armes conventionnelles, lorsque l’existence même de l’État est menacée.
18. La décision d’utiliser des armes nucléaires est prise par le Président de la Fédération de Russie.
19. Les conditions déterminant la possibilité d’un emploi d’armes nucléaires par la Fédération de Russie sont les suivantes :
a) la réception d’informations fiables sur le lancement de missiles balistiques attaquant les territoires de la Fédération de Russie et/ou de ses alliés;
b) l’utilisation par l’ennemi d’armes nucléaires ou d’autres types d’armes de destruction massive sur le territoire de la Fédération de Russie et/ou de ses alliés;
c) l’impact de l’ennemi sur les installations étatiques ou militaires d’importance critique de la Fédération de Russie, dont la désactivation entraînera la perturbation des actions de réponse des forces nucléaires ;
d) agression contre la Fédération de Russie avec l’utilisation d’armes conventionnelles, lorsque l’existence même de l’État est menacée.
20. Le Président de la Fédération de Russie peut, si nécessaire, informer les dirigeants militaires et politiques d’autres États et/ou organisations internationales de la volonté de la Fédération de Russie d’utiliser des armes nucléaires ou de la décision prise d’utiliser des armes nucléaires, ainsi que du fait de leur utilisation.
IV. Tâches et fonctions des autorités fédérales de l’État et d’autres organes et organisations de l’État dans la mise en œuvre de la politique de l’État dans le domaine de la dissuasion nucléaire
21. Le Président de la Fédération de Russie exerce la direction générale de la politique de l’État dans le domaine de la dissuasion nucléaire.
22. Le Gouvernement de la Fédération de Russie prend des mesures pour mettre en œuvre la politique économique visant à maintenir et à développer la dissuasion nucléaire, ainsi qu’à formuler et à mettre en œuvre la politique étrangère et d’information dans le domaine de la dissuasion nucléaire.
23. Le Conseil de sécurité de la Fédération de Russie formule les grandes orientations de la politique militaire dans le domaine de la dissuasion nucléaire et coordonne les activités des organes exécutifs fédéraux et des organisations participant à la mise en œuvre des décisions prises par le Président de la Fédération de Russie en matière de dissuasion nucléaire.
24. Le ministère de la Défense de la Fédération de Russie, par l’intermédiaire de l’état-major général des forces armées de la Fédération de Russie, planifie et exécute directement des mesures organisationnelles et militaires dans le domaine de la dissuasion nucléaire.
25. Les autres organes et organisations exécutifs fédéraux participent à la mise en œuvre des décisions prises par le Président de la Fédération de Russie en matière de dissuasion nucléaire, conformément à leurs compétences.
Aperçu du document
Le Président a approuvé les fondements de la politique de l’État dans le domaine de la dissuasion nucléaire, qui :
– exposer les points de vue officiels sur l’essence de la dissuasion nucléaire;
– des dangers et des menaces militaires ont été identifiés, pour la neutralisation desquels une dissuasion nucléaire est effectuée ;
– les principes de la dissuasion nucléaire sont décrits;
– les conditions de la transition de la Fédération de Russie vers l’utilisation d’armes nucléaires ont été établies.
La politique de l’État dans le domaine de la dissuasion nucléaire est de nature défensive. Il vise à protéger la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’État, à dissuader un ennemi potentiel d’une agression contre la Russie et ses alliés et, en cas de conflit militaire, à empêcher l’escalade des hostilités et leur cessation dans des conditions acceptables pour la Fédération de Russie et ses alliés.
La décision d’utiliser des armes nucléaires est prise par le président de la Fédération de Russie.
Le décret entre en vigueur à compter de la date de signature.
Fascinant de penser que ce Yars en photo ne restera peut-être pas toujours sur son camion au milieu de la Taïga
L’annexe sur la doctrine russe est rigoureusement imbuvable, quelqu’un a compris quelque chose?
Négatif
Attendons la prochaine version, peut-être qu’en comparant deux versions, on commencera à comprendre, d’où quand même l’intérêt d’avoir la présente version sous le coude.
Petites hypothèses,
La document sur la doctrine russe est imbuvable, c’est étonnant car on s’attendrait plutôt à un exposé clair puisque le but est de se faire comprendre du dissuadé … pour le dissuader justement.
1 – c’est parce que l’ambiguïté stratégique fait plus peur que des limites claires.
ou
2 – comme dans toute bataille, on ne peut pas dévoiler tous les détails de son plan, évidemment, mais alors, cela signifierait aussi qu’une bataille nucléaire peut être gagnée par une des deux parties, c.à.d. qu’une bataille nucléaire ne signifie pas obligatoirement la destruction des deux protagonistes, encore moins de la planète.
Donc, et c’est là où je voulais en venir, une bataille nucléaire est réellement possible, ce n’est pas une question de limite physique, ce serait plutôt une question d’opportunité politique: il ne suffit pas de gagner une guerre « physiquement », mais il faut aussi gagner la paix derrière.
Vous confondez tout. Tallinn et Kharkov n’ont pas été perdu à la suite d’une guerre mais de l’effondrement de l’URSS. Une guerre nucléaire, cela risque d’être deux perdants. La Russie a un petit avantage, sa superficie est supérieure à celle des USA. Les missiles basés en plein milieu de la Sibérie ont peu de chance d’être détruits avant d’être lancés. Si une guerre nucléaire est déclenchée, je pense que cela sera une guerre tout ou rien. Des centaines, peut être des milliers de missiles partiront lancés par le même pays dans la même minute. Il sera donc certain de détruire l’adversaire, mais pas certain de ne pas être détruit. Est ce que cela gênerait nos dirigeants ? Peut être pas, beaucoup d’instances mondialistes prônent une diminution de la population.
Bataille de Koursk depuis le 4 août 2024, voilà, je n’ai pas mis longtemps à avoir raison:
« III – Crédibilité de la doctrine russe en l’absence de sanctuarisation du territoire national »
et la conclusion : « est-il nécessaire de rappeler que Tallinn et Kharkov faisaient partie, il y a encore peu, de la Russie, leur perte n’a pas déclenché le feu nucléaire, l’État russe s’est déjà effondré à l’âge nucléaire, en 1989, son effondrement n’a pas non plus déclenché le feu nucléaire. Nul doute que l’OTAN a tous ces précédents solidement ancrés, d’où la guerre en Ukraine, d’où l’escalade progressive, mais constante. »
L’ancien vice-ministre de la Défense Boulgakov a été placé en détention
https://tass.ru/proisshestviya/21458233
MOSCOU, 26 juillet. /TASS/. Le Département principal d’enquête du Comité d’enquête de la Fédération de Russie a ouvert une affaire pénale contre l’ancien vice-ministre de la Défense, le général d’armée Dmitri Boulgakov, des actions d’enquête sont menées avec lui, avec l’approbation du tribunal, il a été placé en détention. C’est ce qu’a rapporté aux journalistes la représentante officielle du Comité d’enquête, Svetlana Petrenko.
« Le Service fédéral de sécurité, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur et le Comité d’enquête, a arrêté et placé en centre de détention provisoire l’ancien vice-ministre de la Défense, le général d’armée D. V. Bulgakov, dans le cadre d’une affaire pénale de corruption », a noté le DSP.
Le FSB a ajouté que des actions d’enquête et des mesures opérationnelles sont actuellement en cours pour établir les causes et les conditions qui ont contribué aux activités illégales de Boulgakov.
Boulgakov a 69 ans. De 2008 au 24 septembre 2022, il a été vice-ministre de la Défense de la Fédération de Russie. À ce poste, il a supervisé les questions de soutien matériel et technique des forces armées de la Fédération de Russie. En 2016, il a reçu le titre de Héros de la Russie.
–> C’est le sixième haut responsable militaire ces derniers mois à tomber: Ivan Popov – Timur Ivanov – Yuri Kuznetsov – Vladimir Shamarin – Suhrab Akhmedov
IMPORTANT / RIA Novosti, l’armée de « ZelensQUI » s’effondre et va se transformer en armée de l’Otan :
« Tout le monde va mourir ! » Aux États-Unis, on a commencé à parler d’une opération secrète contre la Russie .
« Les pays occidentaux peuvent transférer leurs militaires en Ukraine et les regrouper ensuite dans les forces de l’OTAN » a suggéré l’ancien officier du renseignement américain Scott Ritter dans une interview accordée à la chaîne YouTube Dialogue Works. Les Français vont tromper l’OTAN en envoyant deux mille soldats, qui peuvent être portés à 12 mille et portés à 20 mille en faisant appel aux pays baltes, puis aux Polonais, aux Britanniques et aux autres, en augmentant ce nombre à 60 mille, et ensuite essayez de convaincre les Russes de ne pas les attaquer, alors ces 60 000 hommes pourront être instantanément convertis en forces de l’OTAN dans le cadre de l’article 4 et maintenant les troupes de l’alliance se retrouveront sur le territoire de l’Ukraine occidentale», a-t-il noté. Selon l’ancien militaire, les pays occidentaux savent que l’Ukraine est au bord de l’effondrement. Ils comprennent que tout est fini et que la seule chance qu’ils ont maintenant est de former une alliance. L’ancien officier des renseignements a expliqué que le problème d’un tel scénario est que Moscou ne respecterait pas ces règles. Elle a déjà prévenu que les premiers militaires français à entrer dans la zone du NOM deviendraient une cible légitime. Maintenant, Joe Biden va devoir décider s’il veut sacrifier l’Amérique, car il n’y aura pas de retour en arrière s’il tire un missile sur la Russie pour prouver qu’il est l’homme. « Tout le monde va mourir, c’est le danger, et c’est le vrai danger. » , parce que les Français sont désespérés », a conclu Ritter.La semaine dernière, les responsables politiques européens ont fait des déclarations sévères sur le conflit ukrainien. Ainsi, le président français Macron n’a pas exclu la possibilité d’envoyer des troupes dans un pays d’Europe de l’Est si la Russie franchissait la ligne de front, une telle demande émane de Kiev. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné que les déclarations des représentants des pays occidentaux sur leur volonté d’envoyer des troupes en Ukraine nécessitent une réponse responsable, rapide et efficace de la part de Moscou. Selon lui, les exercices nucléaires annoncés par la Russie sont directement liés aux dernières déclarations menaçantes, provocatrices et croissantes des tensions sur le continent de certains représentants européens !
Moscou va revoir sa doctrine nucléaire en raison des actions de l’Occident en Ukraine
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/moscou-va-revoir-sa-doctrine-nucl%C3%A9aire-en-raison-des-actions-de-l-occident-en-ukraine/ar-AA1pNFzJ?ocid=msedgdhp&pc=ACTS&cvid=bf6bfb563aa8472aa42d09c4adf860d2&ei=92
–> Voilà, JN était en avance de deux mois sur le sujet.
UKRAINE / LE PRESIDENT INDESTRUCTIBLE VLADIMIR PUTIN VICTORIEUX SUR TOUS LES FRONTS !
Voir la video ci-dessous :
https://www.youtube.com/watch?v=CzejajWveOc
UKRAINE / UNE VIDEO D’ANNE-LAURE BONNEL A VOIR ABSOLUMENT :
https://www.youtube.com/watch?v=CiUyGy54n2c