Encore une folle moisson dans la faune et la flore de l’onomastique juive. Bien comprendre la notion de nom judéophore exposée dans le premier volet de l’enquête : une table Louis XIII peut parfaitement porter une menora, et c’est ainsi que Lyon-Caen devient judéophorique, avec Lyon qui évoque le lion de Juda et Caen qui est une déformation de Cohen.
Une pépite à ne pas manquer, l’origine de maquereau au sens de souteneur : en hébreu, le marchand de bétail humain s’appelle le MAKRO et MARGOULIN vient directement de MARKOLETH. Ou encore celle-ci, d’origine rabbinique : Daber (il pense) se retrouve dans Debré. Et que dire du clan des Shoalites. Que penser de la proximité du Tharbith, usure, et du Tharboth = race ? L’auteur récidive en outre ici avec Dogol – il se glorifie = Degol et Degaulle
En s’avançant un peu dans un domaine qui n’est pas le nôtre, on peut voir dans les deux volets le début de l’émancipation de la linguistique d’une philologie exclusivement étymologique et exégétique (qui a ses grands mérites) pour s’ouvrir à un point de vue plus extérieur et à la découverte des invariants structuraux, on commence à trouver un vocabulaire qu’André Martinet va regrouper et inaugurer quelques années plus tard.
Ce qui est par contre un peu décevant, c’est que sur un ou deux points, ce deuxième volet vient presque contredire le premier (sur Dreyfus et sur Levi) en revanche, les passages sur le loup et le cerf qui étaient un peu fébriles dans le premier volet sont ici bien affermis.
Attention, nombre de noms cités dans le présent article, et principalement les français, peuvent être portés par des autochtones, c’est bien le but de la manœuvre.
Nous nous proposons d’entreprendre au cours de ce chapitre un inventaire aussi complet que possible des noms purement hébraïques, c’est-à-dire de ceux dont l’origine biblique ou le radical hébraïque restent immédiatement discernables au linguiste sous les déformations qui les ont plus ou moins altérés.
En distinguant comme nous allons le faire, les phonèmes (en l’espèce, noms communs, formes verbales ou adjectifs) qui depuis la DIASPORAH ont formé tant de noms de personnes d’avec les noms bibliques stabilisés et consacrés par usage, nous encourons le reproche mal fondé de ne point observer les règles d’une saine taxinomie. Puisque, nous dira-t-on peut-être, les noms bibliques étant tous significatifs, leur étymologie doit être recherchée afin qu’on les puisse grouper autour de leurs radicaux respectifs. Ce qui ne laisse point que d’être vrai en théorie, mais en théorie seulement. Il se trouve, en effet, que des racines jadis fréquemment usitées pour la formation de noms de personnes n’ont plus cours depuis longtemps dans l’onomastique juive postbiblique, la seule dont nous ayons à nous occuper. Le Juif pérégrin porte ou bien le nom d’un véritable «patron» patriarche, roi ou prophète, ou bien, un de ces vocables généralement propitiatoires ou flatteurs dont on ne saurait guère rattacher la vogue à des réminiscences testamentaires. À quoi bon vouloir sonder la généalogie linguistique des éléments de ces catégories si différenciées ? Faudrait-il donc pour situer à sa place le nom d’Isaac (qui signifie «il a ri») mettre en fiches le verbe Tsok dont il dérive mais qui n’a pas autrement proliféré. Sachs, par exemple, est un diminutif d’Isaac et non une forme dudit verbe.
Il convient, croyons-nous, de répartir l’ensemble des noms hébraïques en neuf grandes catégories dont on trouvera plus loin les caractéristiques :
- A – les noms théophores
- B – les noms sacerdotaux ou confessionnels
- C – les noms rabbiniques
- D – les noms propitiatoires
- E – les noms totémiques
- F – les noms de parenté
- G – les noms de splendeur (puissance et beauté)
- H – les noms de métier
- I – les noms de couleur
L’immense majorité, sinon la quasi-unanimité des noms hébraïques, rentrent dans l’une ou l’autre de ces catégories.
Nous ne nous dissimulons pas que notre travail n’est point à l’abri de toute critique.
C’est d’ailleurs un fait bien admis que toute taxonomie soit nécessairement, à quelque degré, partielle. Parce que c’est une véritable gageure que de vouloir donner des cadres rigides et tout idéaux à la vie (les mots ont leur vie) qui est de sa nature, toute exubérance. En l’espèce, il se trouvera souvent qu’un nom soit coextensif à plusieurs des catégories précitées. Puisqu’un nom biblique comme Daniel est en soi un théophore. Et qu’un autre théophore comme Raphaël devra aussi être regardé comme propitiatoire. Remarquons encore que Levy est tout à la fois biblique et sacerdotal, qu’Ariel («le lion du très haut») est totémique autant que théophorique. Et ainsi de suite.
Nous avons néanmoins le sentiment que, pour notre inventaire si incomplet qu’il puisse être et notre classification si imparfaite qu’elle apparaisse, nous avons de notre mieux déblayé notre terrain et frayé de bons sentiers aux chercheurs.
LES NOMS THÉOPHORES
Les noms théophores (c’est de ce terme particulièrement heureux qu’Ernest Renan a désigné les noms qui portent en eux le Seigneur) sont très spécifiquement hébraïques. Ils sont formés par l’affixe EL, qui est le pronom de la troisième personne du singulier représentant d’une façon vague le nom de la divinité. On le retrouve quelquefois en préfixe (par exemple dans Eleazar qui veut dire «Dieu est le secours») mais presque toujours en suffixe. On trouve des noms théophores en très grande quantité dans tout l’Ancien Testament. Nous nous bornerons à citer parmi les plus connus ceux d’Emmanuel (Dieu est avec nous) de Daniel (Dieu est mon juge), de Samuel (Dieu m’a exaucé), de Raphaël (Dieu guérit) et de Schaltiel (Dieu est puissant), etc.
La présence d’une finale dans tant de noms actuellement portés par les Juifs ne saurait être mise, dans nombre de cas, sur la formation de formes diminutives. Dans la plupart des cas, on se trouve bien en présence de noms théophores. Ex.: Blumel (il cherche Dieu), Curiel (le bélier de Dieu), Pleyel (Dieu est admirable), Ravel (Dieu est grand, etc.).
Beaucoup de noms théophores de l’Ancien Testament sont portés de nos jours en patronymes par les Juifs et souvent sous des formes qui les rendent indiscernables aux non-initiés. Ce dont le lecteur pourra se rendre compte plus loin, tant par la nomenclature des noms bibliques que par notre étude sur les systèmes de formation des noms judéophores. Nous nous bornerons ici à donner quelques exemples typiques des divers processus usités pour les déguiser. C’est ainsi que Nathaniel a été traduit par Theodorus, Israël s’est mué en Isidore, Samuel est devenu Muel et Morel. On trouve Emmanuel dans Mandel et Elieser dans Leser, etc.
Sur quoi nous mentionnerons une antithèse du théophore, Soton (l’adversaire) ne s’écrira pas Satan mais plutôt Satin et Stein. Et, pourquoi pas, Chautemps ?
LES NOMS SACERDOTAUX ET CONFESSIONNELS
Ils ont été, d’une façon générale, jalousement conservés. Certains d’entre eux (ceux de Cohen et de Levy avant tous les autres) furent longtemps les seuls à présenter un caractère héréditaire. C’étaient d’ailleurs bien plutôt des titres que des noms proprement dits. Leurs possesseurs les gardèrent et se les transmirent de père en fils parce que le prestige qu’ils en tiraient auprès de leurs confrères ethniques compensait les inconvénients que leur valait auprès des Goyim leur judaïsme trop criard. Aussi bien, comme nous le montrerons plus loin, leur contexture les rendait fort impropres aux acrobaties qui en d’autres cas vont tout seul.
Oui, un Cohen ou un Levy, c’était jadis un personnage dans son ghetto. À telle enseigne que le compositeur Isidore de Lara, né Cohen, pouvait rappeler qu’étant «enfant prodige» son père le voyant intimidé d’avoir à se produire chez un baron de Rothschild lui remonta le moral en lui disant «va mon fils, n’oublie pas que nous sommes des Cohen et que les Rothschild, eux, c’est de la boue».
À tout seigneur, tout honneur. Cohen en hébreu signifie «prêtre». Ceux-là qui s’appellent ainsi sont l’aristocratie de la tribu sacerdotale Levi puisque censés descendre du grand-prêtre Aron. Comme nous avons eu l’occasion de le dire plus haut, ce nom s’écrit aussi bien Cahen, Cahun, Cahn, Cohn, Kahen, Kohen, Kahn, Kohn, Kun, Caen, Coen, Cain, etc.
On le trouve aussi dans des combinaisons anagrammatiques sur lesquelles il est néanmoins malaisé de se prononcer avec certitude. On doit admettre que les Chenal et les Chanel sont des théophores de Cahn. Mais les formes en Cham devant un P ou un B (ex.: Chambert) doivent être mises au compte de Chem qui signifie «nom». Par contre, il est bien acquis, du témoignage du Journal Officiel, que des Cahn se sont camouflés avec un souci cryptographique manifeste en Christian.
Quant aux Levy ou Levi, ils sont, on le sait, innombrables comme les étoiles ou les sables de la mer. Leur nom ne saurait se prêter au dédoublement V = B (ex. supposé: Leby) puisqu’en l’espèce le V est un vau et non un beth. Par contre, on trouve par mutation consonantique des formes telles que Lefi, Lafi, etc., précédé de l’article, il donne Halevy.
Les formes anagrammatiques sont très nombreuses. La série des Weil, Viel, Veil, lui est, dans les temps modernes, coextensive avec la transcription de Ba’al (ou Va’al) de beaucoup, plus ancienne. Par contre Vely ou Yvel lui appartiennent en propre. Et bien souvent, l’anagramme s’enrichit de lettres parasitaires comme dans Silve, Olive, Révyl, Virgile, etc.
Toute une gamme de noms commençant ou se terminant par Ville, (Villers, Champville, Dorville, etc.) sont judéophores de Levy. Le même nom se retrouve par encadrement dans les noms des quatre lettres à initiale L et à finale Y. Ex.: Lety, Lory, Lamy, etc.
Dans les pays de langue slave on trouve Lewin, chez les anglo-saxons Lewis et les noms commençant par Law (ex.: Lawson, Lawrence, etc.).
La hiérarchie lévitique comprenait les prêtres (Cohen) ou sacrificateurs (Schohet) et les lévites proprement dits, à savoir les chanteurs et les portiers.
Le Schohet se retrouve en allemand dans la série des Schaechter, Schechter, Schochter, etc.
Les chanteurs ont été désignés sous différents noms et notamment par :
- Schour et Schor qui ont donné Scheurer, Saurer, Schure, etc.;
- Porot qui a donné Peret et Frot;
- Zamour qui a donné en espagnol Zamora et en allemand Zimmerman;
- Hazzan, moins malléable mais qui a donné néanmoins Hessen.
Tous ces noms ont été traduits en allemand par Singer et Cantor d’où Cantel, Kandel, etc. et en italien par Cantarini.
Le disciple (Thalmid) deviendra conformément à un processus constant Thalamas.
Le Sabbat (Schaboth) et son observateur le Sabataï se retrouve dans Sabatier, le pèlerinage (Geroth) dans Grathwohl.
Pour en finir avec le mosaïsme paléo-testamentaire, disons que Hiekel coïncide avec Heikol (le temple). Et que des Juifs arborent le nom de Menorah qui désigne le chandelier à sept branches.
Sur quoi nous allons faire un petit tour à la synagogue.
On y joue beaucoup d’instruments de cuivre. Le joueur de trompette, le Hatzer, transparaîtra dans le nom de Hazard. Et celui qui en tire un son prolongé (Mosoch) dans celui de Masoch de triste illustration.
Quant au Schofer (le long cor rituel) il contribuera avec Schofor (qui veut dire: beau) à la formation de nombreux noms (voir plus loin) et principalement de Scheffer.
Le trésorier (Gisbor) peut donner en français Gisbert et Gaspard.
On le retrouve en allemand dans Gunzburg, Kingsburg, Ginzberg, Ginsberg. La forme araméenne de Gabbaï a donné des noms encore portés de nos jours.
Disons enfin que synagogue se disant Schule (école en yiddish), des Juifs en ont tiré les noms de Schuler et de Schulman (ce dernier coextensif à Salomon).
LES NOMS RABBINIQUES
Tombons tout de suite en arrêt sur un nom inconnu, et pour cause, du grand public, même cultivé et qui est répandu pourtant presque autant que ceux de Cohen et de Levy.
Ce «nom qui n’ose point dire son nom», ce nom éminemment cryptographique transparaît, jusqu’à présent, aux seuls yeux du spécialiste, dans une gamme infiniment variée de noms d’aspect indo-européen.
Il s’agit ni plus ni moins de l’appellation que s’est donné la secte déicide des pharisiens.
Le Juif confessionnel est aujourd’hui (à l’exception des karaïtes, lesquels n’existent plus qu’en petit nombre dans la seule Crimée) un talmudiste bien plus qu’un prosaïste. Or Talmud et Pharisaïsme s’identifient parfaitement puisque ce livre sacré des Juifs est l’œuvre de cette école théosophique judéo-chaldéenne. Il était donc inévitable que le nom de celle-ci ait marqué son empreinte sur l’onomastique juive.
Pharisien vient de Pores ou Phores qui veut dire «expliquer».
Ce nom de Cahen est indéguisable du fait qu’il ne contient pas de consonnes dédoublables. Il en est de même de celui de Levy. Le Pores, lui, est insaisissable au non-juif, se déguise sous cent formes sur aucune desquelles, soyons-en sûr, un rabbin ne se trompe longtemps.
En tenant compte des dédoublements consonantiques (P = PH ou F comme S=SCH ou CH) et de l’indifférence vocalique, on voit que le pharisien se déguisera dans les noms à ossature consonantique en P-R-S, PH-R-S, F-R-S, P-R-SCH, PH-R-SCH et F-R-SCH. Notons encore que nos tirets voyelles peuvent donner lieu à syncope. Et que des suffixes peuvent venir s’ajouter aux noms ainsi formés.
À titre d’exemple, nous donnerons un certain nombre de noms qui lorsqu’ils sont portés par des Juifs sont des judéophores du pharisaïsme. À savoir :
Paris, Pares, Pariser, Parisien, Preus, Prussien, Frison, Friseur, Fresser, Frisch, etc.
Pour les nécessités de la phonétisation, on voit apparaître un T final dans les formes Forest, Furst, et First.
Si l’on tient compte de la mutation consonantique du P en B et de l’F en V, on s’apercevra que Boris rentre dans la même famille.
On se dira que si Maurice Barrès n’était point Juif, un Juif néanmoins peut s’affubler du nom illustré par le doctrinaire du nationalisme français. Un Varus, fils d’une des douze tribus, peut avoir emprunté son nom au général des fameuses légions exterminées par les Teutons.
Notons encore que Peschor, qui veut dire explication, a donné entre autres noms celui des frères Fischer (Max et Alex) ces lugubres humoristes.
Primus inter pares, l’appellation éminemment rabbinique est celle qu’illustra au IIe siècle de notre ère ce fameux rabbi Meir dont le nom signifie rien moins que «celui qui éclaire».
Et comme en Allemagne Meier (qui étymologiquement procède de Major latin) signifie métayer et se retrouve onomastiquement sous les formes de Meyer, Meijer, Mayer, etc., les Juifs s’empressèrent de profiter d’une homophonie prêtant si parfaitement à confusion.
D’où tant de Meyer et de Mayer qui ne sont que des Meir camouflés. Et aussi tant de Schwarz-Meyer, de Schoenmeyer, de Meyerheim, etc.
Un certain nombre de mots hébreux se retrouvent dans des noms portés par des Juifs et qui peuvent être regardés comme d’origine rabbinique, à savoir :
- Onor (il enseigne), se retrouve dans Amar.
- Boer (il explique) dans Bauer
- Bolos (ou Volos) (il cherche) dans Vales, Wallasch, etc.
- Goloh (il révèle) dans Calot
- Go’r (il réprimande) dans Gohir
- Daber (il pense) dans Debré, Debray, etc
- Da’a (pensée) dans Day, Dai, ou Dayot, etc.
Un autre rabbin, Hillel, guère moins célèbre que le susdit Meir, a été mis également à contribution. Mais du fait qu’il se prête beaucoup moins bien à des formes confusives, son apport est limité d’autant.
LES NOMS PROPITIATOIRES
Les noms propitiatoires ou bénéfiques sont évidemment assez nombreux et il peut paraître arbitraire d’en limiter l’étude à cinq types principaux. Mais ceux-ci gouvernent à eux seuls un large secteur de l’onomastique judaïque et tels autres dont nous serions tentés de tenir compte sont coextensifs à d’autres catégories (nom de splendeur, de richesse et de puissance) où ils ont leur place mieux marquée.
Le nom si fréquent de : Raphaël (Dieu guérit) donné aux malades en danger de mort a déjà été mentionné comme exemple de nom théophore.
Nous nous limiterons donc à quelques remarques sur les noms de Baruch, Hayyim, Menahem, Phalet, Masar.
Baruch (béni) a été fréquemment traduit par Benoît, Benoist, Benedict, Benedite. En Italien il a donné Benedetti et en anglais Bennett et Barnet. Il a donné en allemand des formes à ossature consonantique en BRK et BRG dont Bruck, Berg, Burg sont les principales. En français, il s’est déguisé sous les formes de Bart et Bard.
Hayim (vie) autre nom propitiatoire donné aux malades en danger de mort et de beaucoup le plus répandu s’écrit fréquemment Hayem, Heium, Heim et (par mutation de de l’aspirée en chuintante) Chaim.
Les formes translatives [= traduites] sont particulièrement anciennes et fort répandues. On trouve notamment – en France – Vital et Vidal (de nombreuses familles françaises doivent également leurs patronymes à plusieurs saints de ces noms et notamment à Saint Vidal, martyr à Ravenne) et aussi Vivant. En Espagne des Vivante et Bibante. En Italie des Vitali.
Menahem (le consolateur) a fort souvent pour doublet assez arbitraire le théophorique Manuel. Ses formes abréviatives sont également Man et Mandel.
Quant à Palet, ou Phalet (le sauveur ou le sauvé) il se retrouvera dans des noms à ossature consonantique en PLT, FLT, qui donnent par des mutations [échange d’une consonne en une autre] très régulières, BLT, BLD, FLD, VLD et VLT.
Exemple : Bullit, Bild, Fuld, Feld, Veld et Velt.
Quant à Masar (heureux) il correspond le plus souvent à tous les Moser, Mausser, etc. Considéré souvent à tort comme des dérivés de Moses et Mosses (Moïse). Il peut donner en français Machard.
Si Mozart était juif, comme on l’a souvent affirmé, c’est cette signification hébraïque qu’il faut donner au nom qu’il a illustré. On sait que la tragédienne Rachel était née Felix (traduction latine de Masar). Rosa Bonheur dissimulait sous son nom de consonance si française le même porte-chance.
Les quatre premiers des noms propitiatoires donnent les quatre finales des noms juifs les plus répandus. À savoir : Berg (ex.: Rosenberg, Goldenberg, Loewenberg, etc.) Burg et Bruck.
Heim (Oppenheim, Bischofsheim, Durckheim, etc.).
Man (Holdman, Nordman, etc.).
Feld (Rosenfeld, Velt, Roosevelt, etc.)
Nous aurons l’occasion de nous étendre plus loin sur cette question capitale que nous venons d’effleurer et qui est la judéophorie des affixes germaniques des noms portés par les Juifs. Mais pour l’édification du lecteur il suffira de noter d’ores et déjà que des membres de la même famille ont usé indifféremment de formes en Burg et en Berg (ex. Gunzburg et Gunzberg) ou en burg et en Bruck (ex. Hardenburg et Hardenbruck).
Les finales abréviatives de Baruch se retrouvent dans trois familles répandues et typiques de non Juifs confusifs avec des noms aryens. À savoir :
- Lom Baruch (le peuple béni) ou Lombar est devenu : Lombard, Lambert, Lemberg, Limbourg, Limborch, etc.;
- Chom Baruch (le nom béni) ou Chombar est devenu : Chambard, Chambert, Chambord, Schœnberg, Schombourg, etc.;
- Hom Baruch (le compatissant et le béni) ou Hom Bar est devenu : Humbert, Hambourg, Homberg, etc.
Notons encore deux noms encore fréquents en pays d’Islam. Chem Tob (le bon nom) s’hellénise en Kalonymos (d’où Kalman). Et Mazal Tob (la bonne étoile) qui en Provence est devenu Astruc, Truc … et Oustric.
LES NOMS TOTEMIQUES
Les noms totémiques que nous serions tentés d’appeler plus exactement zoo-allégoriques si nous n’avions pas conscience de l’inconvénient des innovations terminologiques non indispensables, sont, chacun l’a déjà compris, des noms d’animaux ou de plantes, c’est-à-dire de «totem».
Est-il sûr que la religion primitive des Hébreux ait été fondée sur la croyance d’une origine animale ou végétale de l’humanité ? Le pan-totémisme qui fut il y a un demi-siècle la «tarte à la crème» d’une sociologie sorbonnarde et enjuivée apparaît aujourd’hui comme un système vieilli – comme toutes les explications générales et simplistes lorsqu’elles prétendent s’appliquer à l’infiniment complexe – et se voit battue en brèche par un monde d’observations qui la contredit. Aussi n’employons-nous ce terme de totem que dans son sens le plus généralement reçu par le grand public, qui est celui non d’ancêtres-dieux animaux ou végétaux mais simplement de symboles identificateurs des tribus et des clans.
Or il se trouve que de nombreux noms bibliques sont empruntés à la faune et même à la flore. Il était donc inévitable que fût posée la question du totémisme hébraïque. C’est ce que ne manqua pas de faire, dès 1870, Mac-Lennan et dix ans plus tard Robertson-Smith qui s’était inspiré des travaux de Sir James Frazer, l’instaurateur dans l’Histoire des Religions de la méthode comparative. Ensuite, Jacobs fut en mesure d’établir une liste de 84 noms portés par cent vingt personnes de la Bible et qui sont directement totémiques. C’est ainsi que Caleb, Zeeb, Oreb, veulent dire respectivement chien, loup et corbeau et que Leah signifie la gazelle, Deborah, l’abeille, et Zipporah, l’oiseau etc. Tout cela pourrait n’être qu’allégorique, poétique et «oriental». De telles appellations ont été en usage dans tous les temps et un peu partout sous le soleil. Des noms romains (celui par exemple de Cornelius) ont été également empruntés à la faune. Le nom d’Orso a été longtemps donné en Corse au fils qui venait remplacer un premier-né mort en bas âge. En Allemagne le nom de Wolff et en Suède d’Ulf (loup) préservait des attaques des loups les enfants qui le portaient.
Mais on trouve dans la tribu d’Aser un clan du renard (les Shoalites), dans celle de Gad un clan du chameau (les Bachrites) et un clan du lion (les Arélites). Enfin et surtout les bénédictions prophétiques de Jacob-Israël (Genèse 48) et de Moïse (Deutéronome 38) établissent des correspondances entre certaines tribus et certains animaux. Et même si l’on estime que ces correspondances ne sont à l’origine que des comparaisons poétiques, elles ont laissé dans l’esprit des Juifs une empreinte si durable qu’il n’est point possible de leur dénier un caractère tout au moins paratotémique.
On voit dans la première que «Juda est un jeune lion», «DAN, le serpent sur le chemin», «Nephtali, une biche en liberté», «Benjamin un loup qui déchire» et «Joseph, le rejeton d’un arbre fertile». Mais Moïse, dixit ledit Joseph, a aussi les cornes du buffle et Dan, le serpent, est aussi un jeune lion. Quant à Gad, il repose comme un lion.
Ce sont bien à ces vaticinations que des grands patriarches qu’il faut assigner la fréquence des noms de Hirsch, Wolff, Lœwen et dérivés dans l’onomastique des achkenazim, et de Lion et Léon, Lopes et Cerf dans celle des sépharadim. Les tables généalogiques publiées par le Jewish Encyclopedia permettent de constater l’extrême fréquence aux XVIe et XVIIe siècles des doublets (c’est-à-dire l’usage d’un double nom par un même individu) tout à fait probants à cet égard. Citons notamment ceux de Juda-Lœw, de Nephtali-Hirsch, de Benjamin-Wolff, de Jousue-Falk et de Isacchar-Beer.
Pourtant il n’est pas douteux que dans de nombreux cas, ainsi que nous l’avons noté par ailleurs, Hirsch, Cerf, Wolff sont des homophonies Horesch (forgeron) Seraph (serpent) et Aleph (chef). L’onomastique hébraïque est, répétons-le, complexe et multiforme dans ses modes de formation et bien souvent un même nom de consonance aryenne est à cheval sur plusieurs étymologies.
Sur quoi nous entreprendrons le rapide inventaire des principaux de ces noms totémiques.
Le lion de Juda donne une infinité de formes homophoniques ou translatives, à savoir :
- Ari (le peintre Ary Scheffer était juif) et Arie;
- Lobi (ou Lovi) donne des formes confusives avec Loeb, Loew (de l’allemand Loewen) et de Loewi (variante de Levy);
- Laich (ou Lais) se retrouve dans Leich, Lys, etc.;
- Sahal d’où Sahel, Sochol etc. [il est bien sûr logique de se demander si l’acronyme Tsahal ne vise pas à s’approcher de Sahal]
Mais c’est principalement sous la forme translative que le symbole de la tribu de Juda dans les noms actuellement portés par les Juifs. Nous citerons notamment les formes Lion, Lyon, Lyons, Léon, Loewen, Loeben, Loew, Loewel, Loebel. On trouve encore toute une gamme de dérivés en Léonino, Léonardi, etc. Les formes composées de Loewen sont aussi fort nombreuses (Loewenstein, Loewenheim, Loewenberg, etc.).
Le léopard (Nomer) se transcrit régulièrement par Namur.
Le loup de Benjamin donne également des deux catégories précitées. C’est ainsi que Zib (ou Ziv) s’écrira Zebi, Zevi, Zivi, Zvi. Et qu’il se traduira: en allemand par Wolff, en anglais par Woolf, en espagnol par Lopes (la mère de Montaigne était une Louppe, francisation de Lopes) en roumain par Lupescu.
Le Cerf de Nephtali (Tsebi) donnera des formes prêtant à confusion avec les dérivés de Zib (loup). Il y a, en effet, peu de différences pour nos oreilles entre Sebi et Sevi qui appartiennent à l’un et Zebi et Zevi qui dérivent de l’autre et les scribes de l’état civil ont pu mêler indistinctement les deux graphies. Notre ruminant se retrouvera dans la série fort riche des Hirsch, Hersch, Hirtz, Hirtzel, Hertzel, etc. et aussi dans Cerf.
Le serpent de Dan, Sorop (ou Soroph) se liquéfiera en Sirop aussi bien qu’il pourra se métamorphoser en Cerf.
Enfin le monstrueux Leviathan, baleine ou crocodile, servira d’enseigne au marchand de meubles «garantis pour longtemps».
Le chien Keleb transparaîtra dans dans Kleber (nous ne jetons pas la suspicion sur le célèbre général du même nom) et Calvo.
L’aigle, Nescher, s’écrira aussi bien Nocher.
Le bélier, CAR, formera sous la forme Ker des noms de consonance fort bretonne (ex.: Ker Boet).
LES NOMS ETHNIQUES ET DE PARENTÉ
Nous regrouperons, afin de ne pas multiplier les subdivisions, les noms ethniques et ceux de parenté dans le même paragraphe.
Le rapprochement n’est pas aussi arbitraire qu’il le peut paraître. Nulle part plus que chez les Juifs, il y a solution de continuité entre la famille, la tribu et la race.
Race se dit en hébreu : Tharboth. D’où au Moyen Âge les noms de Tarbot, Trabot, et Trefout. D’où à une époque plus récente les Dreyfus (nom confusive avec «trois pieds» en allemand), Treyfus, Trefous, dont on a prétendu trouver l’étymologie dans les noms de villes de Trèves (les Trèvinarus) de Troyes et de Trevous. Pour notre part, nous constatons la filiation Trabot, Trefout, Treyfus qui est parfaitement probante.
Le nom de Trebitsch, illustré par le fameux agent double anglicisé en Lincoln, a la même origine.
Nous noterons une coïncidence extrêmement curieuse et on en conviendra des plus savoureuses, bien qu’elle n’ait rien d’inattendu si l’on y songe : Tharboth veut dire race, comme on vient de le voir, mais aussi usure …
Juif se dit en hébreu Jehodi. Parmi ses formes translatives nous noterons que l’espagnol Juheu a pu donner Jouhaux (nom en soi plus que bizarre). Et que pour une oreille russe Gide «fils» se dit en hébreu comme en arabe Ben, d’où aussi les formes graphiques Ven et surtout Van. Cette dernière a l’avantage d’être confusive avec la particule flamande.
Le Juif qui a le goût goguenard des antithèses ne pouvait pas ne pas tomber en arrêt sur le nom de Goy. Lequel nom s’écrit en Angleterre dès le XVIIe siècle Gey. On trouve au siècle dernier des Gay à Tunis. Gayman (transcrit en français par Guimont) est assez fréquent. Key peut être une forme directe du même nom. Et on nous a assuré, sans que nous puissions le vérifier, qu’un Caïman avait accru d’assez originale façon la faune de l’onomastique juive.
Ben Dor (l’enfant du siècle) s’écrira Binder autant que Vander. Le leader socialiste belge Vandervelde était un Bendorpholet (l’enfant du siècle sauveur). L’écrivain Henri Vanderem recélait dans son nom un proche symbolisme. De même Bendobaruk (l’enfant du siècle béni) pourra s’écrire Vanderbruck.
Pourtant ces noms sonnent à des oreilles françaises comme des noms authentiquement flamands, évocateurs qu’ils sont du pays des ghildes et des kermesses. On songe à les étendre à quelque Van der Peereboom qui serait témoin au mariage de Mademoiselle Beulemans. Oui, mais M. Vandervelde était, dit-on, né Epstein …
La forme BAR ou BEN est extrêmement ancienne. On la retrouve dans les noms de Barthelemy, de Barabbas, etc. Tout récemment encore un Barabraham était autorisé à s’appeler du nom de Bar qui a un petit air bien lorrain. D’autre part, BAR est le sigle de Ben Rabbi. Il faut donc s’attendre à trouver toute une série de BAR, BER, BIR, BOR, BOUR avec ou sans finale en T et en D. Mais en même temps BAR veut dire «pur» ou «serein»; et enfin, le nom d’Isacchar a eu pour doublet totémique Beer (ours) souvent écrit Ber et dont les noms de Bernard et de Berlin seraient, de l’avis de la Jewish Encyclopedia, des diminutifs.
Pour en terminer avec Ben, nous noterons qu’il a été anciennement traduit chez les sépharadim par la particule DE, ex. Izac De Zalman, pour Isaac ben Salomon. Le nom juif encore assez répandu De Botton équivaut à Ben Beten (le fils des entrailles).
L’enfant, en général, se dit Olod ou Volod (en arabe oualid). D’où des formes en ALT (Altmann) ou WALD (Waldberg).
On connaît l’importance que les Juifs attachent au droit d’aînesse, il était donc inévitable que l’idée de primogéniture se retrouvât fréquemment dans les noms juifs. Et de fait, le Baker (le premier né), donne étymologie du vaste groupe Bicard – Picard avec ses variantes en T finales. On trouve fréquemment Picquer en Alsace, Becker en Allemagne, Baker en Angleterre.
On voit que M. de la Fourchardière s’est mépris lorsqu’il a cru pouvoir écrire Bicard dit le Bouif. Et le titre de son livre, à peine modifié sous la forme de «le Juif dit Bicard» eût parfaitement convenu pour narrer les avatars d’un pollack de Lemberg ou de Vilna promu citoyen de Paname.
Le premier né, en hébreu, se dit aussi Potor, ce qui nous a valu assurément des formes en Peter.
Quant au second fils, on l’appellera le Mischna. Ses trilitères M-S-N et M-CH-N peuvent se retrouver dans Masson, Macon, et … Machin. On a maintes fois affirmé que le maréchal Massena était juif. Mais point n’est besoin pour cela de voir dans son nom, comme on l’a fait, une anagramme de Manasse. Si le vainqueur d’Essling était véritablement du sang d’Israël, il portait un nom immédiatement hébraïque.
Époux se dit Baal en hébreu. Ce mot désignant surtout un seigneur, nous en énumérons plus loin les graphies dont la principale Weyl. Le nouvel époux, ou Hothon, deviendra tout aussitôt en français Hutin.
Le nom de Korob qui désigne le proche parent pourra s’écrire Korab et Corap. Et Scher qui s’applique au parent en général pousse des formes coextensives avec certains dérivés de SAR (seigneur) dont nous avons fait état tout à l’heure (ex.: Cheradam).
LES NOMS DE SPLENDEUR
Avec la racine hébraïque ROS ou ROSCH (parente de l’Abyssin RAS) – qui signifie exactement comme le Caput latin, tête, chef et capitaine – et ses dérivés, nous abordons un vaste secteur de l’onomastique juive.
Si de très nombreux Juifs portent des noms commençant par Rosen, ce n’est point comme on se l’imagine parce que leurs pères ont voulu se parer du nom odorant de la reine des fleurs. Rosen est en soi un vieux nom hébraïque (Roson signifie «le premier» et Rozon, «prince» et qui a été porté fréquemment par les achkenazim. On le trouve notamment sous les formes de Rosenau, Rosenbaum, Rosenberg, Rosenfeld, Rosenthal et Rosenwald qui signifie en allemand le vallon des roses, le rosier, la montagne, le champ, la vallée et la forêt de roses. En réalité ce sont des «homophonies» à deux mots hébraïques. Étant admis que Berg est la transcription phonétique de de Baruk (béni) et Feld (ou Wald) celle de Pholot (le sauveur) on s’aperçoit par exemple que Rosenberg correspond au «chef béni» et que Rosenwald d’une part, et Rosenfeld (ou son équivalent néerlandais Roosevelt), s’identifient d’autre part, avec le chef sauveur. Et tout à l’avenant.
Il va de soi que tous ces noms ne sauraient être considérés comme spécifiquement juifs. Bien au contraire nous voyons que de nombreuses et très anciennes familles d’Allemagne purement aryenne portent de tels patronymes. Le premier exemple qui vient tout naturellement sous la plume est celle dont est issu le Docteur Alfred Rosenberg, le célèbre théoricien du racisme. Il ne s’agit pas, notons-le, de quelques exceptions. Pour s’en convaincre immédiatement il suffit d’ouvrir l’Armorial Général de Rietstap où sont mentionnées 13 familles du nom de Rosen, 3 du nom de Rosenau, 8 du nom de Rosenberg et 6 du nom de Rosenthal. Plus quelque quarante familles principalement des marches de l’Est, du surnom de Rosenfeld, toutes sont aryennes.
Notons que le nom de Racine (eh oui!) porté par des Juifs est une graphie correcte de de Roson. Et que le nom de Reich (qui en allemand veut dire «riche») correspond directement au Reisch hébraïque qui veut dire chef, tout comme Rosch dont il est la variante.
Sur quoi nous étudierons deux noms familiers à nos oreilles sous les formes de Moloch et de Baal et qui ne désignent pas seulement les idoles sanguinaires de l’antique Orient :
Melek (roi) qui peut s’écrire Malik est un nom très répandu chez les Juifs en pays d’Islam. On trouve très fréquemment la graphie Malca.
Baal (seigneur et aussi époux) tient une place des plus éminentes dans l’onomastique judaïque. Que l’on intercale deux voyelles entre les lettres B-L et V-L et on retrouvera d’une part les noms en Bayle et de Beyle si fréquemment portés par les Juifs et d’autre part les Veil, Weil, et Viel dans laquelle on a vu à tort des anagrammes de Levi. Il n’est pas exclu d’ailleurs que des Levi aient eu recours à un tel déguisement de leurs noms. Pourtant les formes précitées se rencontrent à des époques où les combinaisons anagrammatiques apparaissent comme des plus rares. Quant au BEL si fréquent dans les noms juifs au Moyen Âge (Bel-assez), il faut y voir une phonétisation par à peu près de Baal.
Passons aux «princes» qui se disent principalement Nasi, Gaon et Alif.
Nasi ou Nassi, avec l’article, Hanassi, aurait donné, a-t-on dit Hennessy. Ce qui est possible. Notons cependant que le nom illustré par la fameuse firme de Cognac coïncide avec celui d’une ancienne maison irlandaise.
Gaon (ainsi se qualifiaient les «princes de la captivité») peut se retrouver dans les formes de Gain et de Roan (ce dernier nom est encore actuellement porté par les Juifs algériens).
Enfin Alif (littéralement le premier) donnera aussi bien un Olaf d’apparence si scandinave [le père de l’auteur est suédois, sa mère française], ou un Alf qu’on prendra tout naturellement pour un diminutif d’Alfred ou d’Alphonse.
Seigneur dans son sens le plus général, se dira SAR. D’où naturellement Char et Cher. Exemple pour les trois formes: Sarrazin (pour SAR -RASIN, le seigneur chef) Charezic (pour Sar-Isaac) Cheradam (pour Sar-Adam).
Nous arrivons aux chefs militaires dans le vieux sens de capitaine ou si l’on préfère de général.
CORI (qui vient de bélier avec l’idée de chef de troupeau) s’écrira Curi et théosophiquement Curiel. Kotsin deviendra Cassin. Quant à Hobas on le connaît universellement sous le nom d’Havas.
Enfin Scholish se retrouve en allemand sous les formes de Schloss et de Schlosschauer. En Afrique du nord, la graphie de Chellouche est fréquente.
Voici maintenant un certain nombre de verbes impliquant l’idée de puissance et de conquête que nous ferons suivre de leur phonétisation.
Dorok – il s’élève = Darack, Durck (Durckheim), Druck (Druckman)
Dogol – il se glorifie = Degol et Degaulle
Sholot – il domine = Shalit (nom porté notamment à Tel Aviv)
Jorosch – il conquiert = Jaures
Jobol – il triomphe = Javal
Lokoh – il s’empare = Lekah (d’où Lecache [fondateur de la LICA – LICRA]
Mager – il anéantit = Magre
Mochol – il règne = Michel
Tzola – il prospère = Zola
Deux des correspondances que nous proposons sont bien propres à faire se récrier certains de nos lecteurs : «Quoi, diront-ils, peut-on sans extravagance suggérer que Jaurès et l’ex général de Gaulle seraient de sang d’Israël»?
Et ma foi, pourquoi pas? Nous avons contemplé, dans la salle même où le trucida Villain, un portrait du leader marxiste qui ne déparerait en rien une iconographie du rabbinat. C’est avec l’argent d’une douzaine de banquiers juifs qu’il fonda l’Humanité. On nous alléguera qu’il laissa baptiser sa fille avec de l’eau du Jourdain ? Ce à quoi nous nous bornerons à rappeler, d’abord que des sectes juives se sont réclamées de Saint Jean-Baptiste (des Pharisiens même ayant été immergés dans le ruisseau palestinien). Ensuite que les Juifs qui conservent pieusement quelques pincées de la terre des ancêtres peuvent bien tenir en même dévotion quelques gouttes d’eau d’identique origine.
Quant à de Gaulle – dont le nom est introuvable dans les répertoires et de l’onomastique et de la toponymie française – il brille également par son absence dans les armoriaux. Ayant eu l’occasion d’insister sur l’étrangeté de son cas dans le Matin, nous avons pu constater que les réactions de ses partisans les mieux informés étaient sans fondement aucun.
Pour en terminer avec les noms impliquant une idée de puissance, nous noterons que Keren (force) s’est écrit Kern et sans doute Caron. Et en russe, Kenrensky.
Que Hoson (force) correspond à Hausen et Hessen, enfin que Thal (hauteur) se retrouve dans les noms de Thalman, Rosenthal, Lowenthal, etc., et dans celui de Van Thal fréquemment porté par les Juifs des Pays-Bas.
Le Riche qui, pour les Juifs plus encore que chez les autres peuples est synonyme de puissant, le Oschir traduit son nom en Achard, Osiris, etc.
L’idée de pureté se retrouve dans les noms suivants :
- Bar dont les graphies sont coextensives à celles du groupe dérivé de son homonyme Bar (fils)
- Koscher d’où Kayser, Cosser, etc.
- Nobor d’où Navarre, Nevers, Novare, Navyr, etc.
- Hap d’où Hepp et Hoff.
Les notions de droiture et d’orthodoxie se traduisent par Hagino d’où Haguenau et Haguenauer. On sait que l’étymologie généralement proposée pour «huguenot» – qu’on fait venir de l’allemand «Eidgenosse» ou confédéré – est incertaine. Nous estimons infiniment plus probable que quelque hébraïsant aura puisé dans le vocabulaire juif.
Le juste ou le Tzadok, transcrit habituellement par Zadoc figure par son initiale transformée en finale dans de nombreux noms siglaires. C’est ainsi que Schatz veut dire Schalom Tzadok.
Le compatissant Homal s’écrira Homolle.
Quant au saint (Kadosch) qui pourra devenir Cado, il convient de lui attribuer sans hésitation le nom si répandu de Katz.
Le fidèle, Dobok, deviendra Dubec, nom qui a une apparence toute française.
Passons à la beauté. Et nous verrons que :
- Scheper a donné une infinité de noms parmi lesquels nous noterons : a) Les Schapiro et Schapira, b) Scheffer, c) Scheperd, d) Safir, etc
- Popor se retrouve dans Pereira, Pereire, Ferer, etc.
- Jopo s’est écrit Joffe (nom d’un célèbre bolchevik juif [Adolf Joffe]).
- Hin a formé son patronyme à Henri Heine
Godol (le précieux) se retrouve dans Gadala et pourra s’écrire Gidel. Quant au trésor, Segoulo, il deviendra Segal, Seigle, Sigal et en Hongrois Sikul qui est le nom des cavaliers des marches frontières.
Disons encore que Proth (fécond) peut se retrouver dans Frot. Et que Marbe (mot qui inclut l’idée de largesse) est bel et bien devenu Marbais et peut-être Mirabeau.
Nous terminerons par quelques remarques sur des noms de matières précieuses, en l’espèce :
- Poz (or pur) se retrouvera dans Paz, nom sépharadin qui peut être aussi la traduction de Salomon.
- Sogor (or fin) deviendra Segor et Segur.
- Panak (beaume) pourra donner Pinck, Funck, etc. Finckelsteine, Finckelhaus, etc. sont parmi ses dérivés.
- Nerd (nard) a donné sa syllabe finale à Bernard. Et aussi les noms de Nordman, Nordau, etc.
Enfin le trésor (Knot) a donné son nom au fameux Naquet.
NOMS DE MÉTIER
Markoleth veut dire commerce, d’où commerçant. Le nom de Merkal est assez fréquent. Mais le K se mutant en G nous avons aussi des Margolith et surtout des Margulies. D’autre part, Merkal a pu donner en français Marsal et Marchal. Enfin les formes translatives sont nombreuses : Mercator au Moyen Âge [rien à voir avec le cartographe hollandais], Kauffman (coextensif au diminutif de Jacob comme on le verra plus loin). Et Marchand. Oui, ce nom si français illustré par le héros de Fachoda a été porté par des Juifs : un grand rabbin de Paris s’appelait Ennery Marchand.
Remarque qui fera sourire, Margoulin vient directement de Markoleth.
Quant au marchant de bétail humain, il s’appelle en hébreu, tenons-nous bien, le MAKRO. L’étymologie du français «maquereau» restait inexpliquée. La voici désormais bien établie. Ainsi des prototypes Juifs ont été les parrains des «maquereaux» et des «margoulins».
L’artisan, Horos (ou Horosch) a donné des Hirsch qui rejoignent les Hirsch totémiques (le cerf de Nephtali). De même que l’orfèvre, Tsoref a fourni des Cerf confusifs avec le même nom totémique.
Le comptable et l’écrivain, Sofer, déguisera son nom dans des noms en S-F-R (Safir) ou S-P-R (Sapeur) mais sans mutation de l’initiale S laquelle est un «samesch» [lettre de l’alphabet hébraïque] qui ne comporte pas de chuintante en SCH.
Le prêteur, Malve, deviendra tout naturellement Malvy. Il était inutile de se casser la tête pour assigner au nom de l’ancien ministre de l’Intérieur de la Grande Guerre une étymologie syncopée de Malcalevy. L’usurier (de Tharbith, usure) a donné conjointement avec Tharboth (race) toute la gamme des Dreyfus, Treyfous, etc. que nous avons étudiés plus haut.
Le changeur, Halphen, se métamorphose en Alphand, Alphaud, Alphandery. La forme directe Halphen est fréquente.
LES NOMS DE COULEUR
Les noms de couleur se retrouvent souvent dans l’onomastique juive. Ils se limitent néanmoins à trois couleurs : le blanc, le noir et le rouge [comme un certain drapeau !]. Ce qui s’explique aisément, le noir et le rouge se rapportant aux pigmentations capillaires des Juifs et la couleur blanche, elle, correspondant en tout temps et en tout lieu à une idée de pureté.
Notons encore que le rouge est la couleur distinctive de Juda qui lave dans le vin son vêtement et dans le sang des raisons son manteau et qui a les yeux rouges de vin (Genèse 49).
La couleur blanche se désigne en hébreu sous plusieurs termes, à savoir :
- Lobon ou Lovon deviendra Lubin et, pourquoi pas ? Lebon. Il contribue sans doute à donner des Loewen dont le gros contingent relève pourtant de Juda.
- Helbon ou Helvon qui peut avoir donné des Halphen
- Hor qui a notamment donné son prénom au ministre judéo-britannique Belisha.
- Le blanc éclatant Tzahar qui s’est décliné en Zaharoff.
Quant au blanc suprême, le «blanc comme la neige» Scheleg ou Seleg, il s’épanouit dans Selig et Seligman. Notons l’anagramme Gelis et Giles. Et notons la clé du nom fameux Schylock correspondant au trilitère SCH-L-G dont la finale a été modifiée par une mutation des plus courantes.
D’innombrables Juifs se sont affublés de noms aryens évoquant l’angélique couleur de l’innocence. C’est ainsi qu’ils s’appellent ou Weiss, ou Albo, Bianchi, Blanc etc.
Le noir se désigne par Opel et Schohor. Dans le premier cas on trouve toute une gamme en OP-L, OPH-L, OPF-L. Et notamment Opal, Appel, Affel, Eiffel [rien à voir avec Gustave], Apfel.
Passons au rouge. Schoni donnera des finales en Sohn et Son et des préfixes en Schoen.
Schaschar ou Saschar s’écrira directement Schosscher, Suchard [rien à voir avec Philippe], Chauchard.
Le nom de Roth (rouge en allemand) est porté par de nombreux Juifs. Il entre aussi dans la formation de noms composés. Est-il besoin d’évoquer l’illustre exemple des Rothschild ?
Quant au pourpre, Argomon, il deviendra très régulièrement Erckman.
Armand Bernardini
Membre de l’Institut International d’Anthropologie
L’Ethnie Française, janvier 1943
N.B. : Nombre de noms cités dans le présent article et principalement les Français peuvent être portés par d’authentiques Aryens. Les Juifs, en effet, se sont ingéniés à usurper les patronymes des autochtones parmi lesquels ils campaient.
Transcription : Francis Goumain
« La plus belle des ruses du Diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ! »
Charles Baudelaire avait peut-être lu des pages d’Ernest Renan quand il a dit ça.
Si il n’y avait que les noms encore… Hier j’étais dans un bus où il y avait beaucoup de monde; une grand-mère française entre avec sa petite fille d’environ trois ans (blonde comme les blés). Moi Je voyageais debout et des Magrébines et des Africaines relativement jeunes occupaient des places assises , vous croyez qu’elles auraient proposé leur place ? Où va se nicher LA HAINE RACIALE … Je voyais leur mine réjouie pendant que la toute fille voyageait debout . Tout ça parce qu’elles rendent responsables les Blancs de leur propre type racial qu’elles détestent.
Sur le site « Restons prudents » , une internaute nous raconte l’histoire d’un métis qui a tué ses parents parce qu’il reprochait à son père d’être noir et de l’avoir rendu métis en l’engendrant avec une Blanche. Il aurait préféré être blanc .
Makro, marchand de bétail humain, des Juifs auraient vendu des Slaves comme Esclaves aux Turcs lorsque les débiteurs Slaves ne pouvaient pas rembourser les prêts usuraires (Tharbith, interdit entre eux)?
Non, je ne peux pas le croire, quand bien même, je refuserai de le croire, ou alors, c’est qu’on les a obligé, ce n’est pas possible autrement.
L’Histoire est toujours passionnante, surtout examinée sous toutes ses angles. C’est aussi une matière vivante et évolutive en fonction des éléments. Je m’élève contre ceux qui après avoir réécrit l’histoire interdisent obstinément que l’on puisse la discuter. L’Histoire des noms est sans doute la plus passionnante de tous, car elle est concerne notre propre histoire et l’âme d’un pays. Toutefois, si les noms peuvent être des indications, on ne doit pas forcément en tirer des conclusions et n’indiquent pas forcément des indications religieuses et Idéologiques, et encore moins, leur adhésion.
Je note qu’il y a, dans l’histoire de ces patronymes, une constante recherche du clinquant. Curieusement, on y trouve pas, ou très peu, de Bonneterre, ou de Lelièvre, patronymes laissés, sans doute, aux cuterreux du terroir.
Ainsi, dans la pensée totémique, il est interdit de manger l’animal dont on pense descendre.
Or, les sémites s’interdisent de manger du porc: serait-ce qu’ils pensent descendre de cet animal?
Il existait une ENCYCLOPEDIE DES CHANGEMENTS DE NOMS en plusieurs volumes . Beaucoup d’Hébreux ont fait modifier leur nom après la seconde guerre mondiale .
J’y avais remarqué un Hitler qui avait fait modifier son patronyme, d’ailleurs.
Il y avait aussi des gens qui avaient fait modifier leur nom de famille parce qu’il était ridicule , dans ces encyclopédies.