Avec le temps, la perception des choses change même pour la période 1933-1945. Mais pour cette période, et c’est sans doute très significatif, ce changement est très lent et est souvent limité au monde des historiens universitaires – du monde anglo-saxon qui plus est. C’est pourquoi Jeune Nation a décidé de mettre en avant le « triptyque de Mark Weber » pour mettre à la disposition du public francophone le résultat des recherches universitaires récentes sur cette période :
– Le « Discours Souche » de la campagne électorale d’Adolf Hitler en 1932
– Comment Hitler a résorbé le chômage… et redonné vie à l’économie allemande
– Ce que le Monde n’a pas voulu: les offres de paix faites par Hitler entre 1933 et 1939
Ces articles ne portent même que sur les années de paix du Reich, de 1933 à 1938, mais, inévitablement, l’éclairage qu’ils donnent déborde sur la perception des années de guerre. Un éclairage indirect bien utile étant donné que l’éclairage direct des années de guerre est souvent interdit et est le fait de révisionnistes « non historien » agissant à leurs risques et périls.
Dans le « discours souche » on comprend qu’il est tout à fait abusif et orienté de parler de « prise de pouvoir par Hitler » alors qu’on devrait parler « d’accession au pouvoir » : Hitler n’était pas cet homme sans principe ni scrupule qui aurait gagné des élections de périodes troublées avec quelques vociférations d’estrade, un pistolet à porté de main sous le pupitre. Son discours relève d’un « nationalisme intégral » à la Maurras, et on ne comprend pas du tout pourquoi ce dernier entretenait une telle aversion envers Hitler. On ne voit pas ce qu’un nationaliste pourrait avoir à retrancher ou à ajouter au « discours souche » et même encore aujourd’hui on aimerait que quelqu’un soit en mesure de le prononcer de nouveau.
Avec « Comment Hitler a résorbé le chômage » on comprend qu’en réalité les Allemands en 1932 ne pouvaient pas avoir fait de meilleurs choix qu’Hitler. Maurras, d’une ignorance économique crasse avec son provincial « corporatisme » est laissé sur place, mais aussi le concurrent d’Outre-Atlantique parvenu aux responsabilités en même temps qu’Hitler : Franklin Delano Roosevelt. Ce dernier, ce n’est jamais souligné, n’a jamais eu le succès escompté avec son « New Deal ». L’article explique très bien pourquoi: même si du point de vue de la doctrine économique les plans américains et allemands étaient similaires – Keynésiens – Hitler, avec son discours nationaliste, avait apporté les éléments de confiance et de solidarité indispensables à la réussite d’un tel plan. Bref, à Maurras il aura manqué le « New Deal », au « New Deal » il a manqué le nationalisme intégral de Maurras, un nationalisme que les USA, melting-pot ne pouvaient de toute façon pas avoir.
C’est une leçon en forme d’avertissement pour ce qui se passe aujourd’hui en Occident avec l’immigration de masse: quand le politique n’est plus capable de jouer son premier rôle, à savoir, comme l’affirme Georges Dumézil, dire qui nous sommes (et qui sont les autres), alors, fatalement, l’économie ira de travers.
Deux questions surgissent alors :
1 – en quoi Hitler pouvait-il avoir besoin de boucs émissaires – les Juifs – pour une crise économique qu’il a pulvérisée en trois ans ?
2 – Quand on voit à quel point la crise économique, et, au-delà, la prospérité et le bien-être économique et social du peuple allemand étaient une priorité pour Hitler, ce dernier était-il réellement en train de préparer une guerre mondiale ?
Dans l’article « Ce que le monde n’a pas voulu » on trouve la confirmation de ce qu’Hitler a, au contraire, fait tout son possible pour éviter une conflagration générale.
La conclusion de ces trois articles semble inévitable et est fournie par deux historiens cités par Mark Weber :
« Joachim Fest, un autre journaliste et historien allemand renommé, a retracé la vie d’Hitler dans une biographie complète et saluée. « Si Hitler avait succombé à un assassinat ou à un accident à la fin de 1938 », écrit-il, « peu hésiteraient à le ranger parmi les plus grands hommes d’État allemands et à le considérer comme le Consommateur de l’histoire allemande ». « Aucun observateur objectif de la scène allemande ne pourrait nier les exploits considérables d’Hitler. » nota pour sa part l’historien américain John Toland. « Si Hitler était mort en 1937 lors du quatrième anniversaire de son arrivée au pouvoir… il serait sans nul doute passé à la postérité comme l’une des plus grandes figures de l’histoire de l’Allemagne. Partout en Europe il avait des millions d’admirateurs. »
Il faut, par conséquent, bien souligner le travail de Mark Weber et le faire connaître. Son apport n’a pas du tout été compris ni apprécié à sa juste valeur par de nombreux révisionnistes, on trouve par exemple sur le net :
un article de Carolyn Yeager : « The unforgivable sins of Mark Weber »
Ou encore, un de Rudolf Germar : « Is the Ship Sinking ? »
Et même un article sur son blog du Professeur Robert Faurisson : « Mark Weber must resign from iHR »
Comme s’il y avait eu, entre 2004 et 2009 une sorte de scission dans l’internationale révisionniste :
– d’un côté ceux qui traitent de l’holocauste et qui contestent le côté le plus noir du Reich, de l’autre ceux qui préfèrent – en sortant d’une « comptabilité macabre » – comme le dit Philippe Baillet dans « Le parti de la vie » – parler de ses côtés positifs et de ses conceptions, de sa vision du monde.
La bonne nouvelle, c’est que contrairement à l’internationale rouge pour laquelle on pouvait réellement parler de division, ici on doit plutôt parler de complémentarité, voire, peut-être, de critique immanente : c’est parce que Faurisson et Butz ont réussi dans leur entreprise qu’il devient possible de passer à autre chose de plus lumineux.