Qu’est ce que le 19 Mars 1962 ?
C’est la date officiellement retenue par le pouvoir gaulliste comme devant marquer le « cessez le feu » en Algérie après 8 années d’opérations de maintien de l’ordre requalifiées en guerre en 1999.
Que s’est-il réellement passé à cette date ?
Des « accords » ont été signés à Evian, en France, le 18 mars 1962 dans la précipitation pour qu’au journal télévisé de 20h, le chef de l’Etat puisse, en les annonçant, déclarer faite : « …une Algérie indépendante, coopérant étroitement avec nous, satisfaisant la raison de la France… », grande phrase creuse et mensongère de ce même chef de l’Etat qui déclarait moins de 4 ans plus tôt :… »Vive l’Algérie Française… Moi vivant, jamais le drapeau vert ne flottera sur Alger… A quel massacre livrerions nous ces populations si nous avions le malheur de les abandonner ! »
Quels furent les signataires de ces « accords »?
Louis Joxe, Robert Buron et Jean de Broglie pour la France et seulement deux sur trois des délégués du FLN, seul admis aux négociations par De Gaulle.
Une commémoration officielle qui consacre un triple mensonge
Ces prétendus « accords d’Evian » sont une énième manifestation du mensonge consubstantiel à l’exercice du pouvoir gaullien.
Qu’on en juge par les définitions :
- accord : arrangement, règlement, convention entre plusieurs parties … Mensonge puisque ces accords ne furent jamais appliqués ou au seul bénéfice du FLN,
- Cessez le feu : cessation des hostilités … Mensonge puisque dès le 26 mars le feu est ouvert par l’armée française contre … la communauté Française d’Algérie qui manifeste pacifiquement rue d’Isly à Alger, faisant 50 morts et 200 blessés,
- mais surtout ce qui constitue une insulte suprême à tous les morts postérieurs au 19 mars 1962, l’affirmation mensongère de « Fin de la guerre d’Algérie »… Mensonge devenu légal, entretenu par les représentants de l’Etat eux-mêmes qui célèbrent le 19 mars 1962 au même titre que le 11 novembre 1918 ou le 8 mai 1945 quand une loi française du 19.12.1974 situe officiellement la fin des combats en Algérie au 2 juillet 1962 !
Et d’abord mensonge « sur le terrain » puisque la vérité historique c’est qu’il y eut plus de morts en 9 mois, de mars à décembre 1962, que pendant les 8 années de guerre qui précédèrent !
Triple mensonge donc qui fait suite à 4 années de tromperies, avec leur sinistre bilan et ses conséquences : une guerre qui n’en finit pas. Car ce faux accord, basé sur le mensonge ne peut qu’entretenir et alimenter une guerre qui, de fait, n’a pas cessé, ne cesse pas et ne cessera jamais.
Toujours les hommes ont mis un terme à leurs guerres par un traité de paix déterminant droits et devoirs des vainqueurs et des vaincus dans des conditions plus ou moins dures. Ceci jusqu’aux derniers conflits mondiaux et même dans une guerre révolutionnaire telle que celle d’Indochine, ou l’armée a pu se sentir trahie mais pas trompée. Pour l’Algérie, la paix reste à faire. Elle ne se fera vraiment que quand les mensonges seront dénoncés et leur auteur jugé.
Un peu d’Histoire
Pour bien le comprendre, il conviendrait d’approfondir causes et conditions de cette guerre d’Algérie. Et pour cela connaître l’historique de ce pays, son origine, les raisons de la présence française depuis 1830, l’histoire mêlée des communautés qui le composèrent. De nombreux ouvrages existent qui décrivent honnêtement cette histoire. Mais comment une si belle aventure a pu se terminer dans ce drame ?
En résumé :
- une colonisation inachevée au niveau spirituel (le Père Charles de Foucault, l’apôtre du Sahara, affirmait : « si vous ne les convertissez pas, vous partirez. ») par la volonté expresse du pouvoir maçonnique, de Louis-Philippe à la IIIe république,
- des inégalités scandaleuses sciemment entretenues entre communautés (décret « Crémieux » du nom du ministre juif accordant la nationalité française aux… juifs mais pas aux musulmans),
- auxquelles s’ajoute la rancune de De Gaulle contre une Algérie restée fidèle au Maréchal Pétain pendant la 2°guerre mondiale,
- cela dans un climat de guerre froide opposant les 2 blocs Est-Ouest qui veulent étendre leur influence au détriment des autres pays,
ainsi sont réunies des conditions propres à développer une guerre révolutionnaire où va s’engloutir une partie de la Civilisation.
La population d’Algérie, toutes communautés confondues, aurait pu endiguer une situation conflictuelle aggravée par la faiblesse du pouvoir, une IVe république débordée et qui va disparaître (voir l’action de Robert Martel – La Contrerévolution en Algérie- et le témoignage du Bachaga Boualem – Mon pays la France) sans l’arrêt du destin que fut le retour au pouvoir, paradoxalement poussé par les partisans de l’Algérie Française, de celui-là même, De Gaulle, qui va la liquider en moins de 4 ans, du 13 mai 58 au 19 mars 62.
Ce qu’il faut retenir et affirmer
La vérité historique, c’est :
- une guerre gagnée militairement sur le terrain, perdue politiquement par la volonté du chef de l’Etat pour la plus grande joie des antinationaux, communistes et autres, de l’aspirant Maillot (soldat français, communiste, traître passant au FLN avec une cargaison d’armes) aux « porteurs de valises », intellectuels parisiens relais du FLN, devenus, pour certains, ministres de cette Ve °république.
- de prétendus accords de « Cessez le feu » le 19 mars 1962, jamais respectés, suivis de l’assassinat systématique et le plus souvent dans des conditions atroces de :
- 150 000 supplétifs, harkis et leurs familles,
- 25 000 Français d’Algérie dont 3500 à Oran pour la seule journée du 5/07/62,
- 317 soldats du contingent capturés, désarmés puis égorgés et « portés disparus », sans oublier le drame des rapatriés dans le mépris absolu des prétendus « accords » avec la complicité et dans le silence des autorités françaises de l’époque.
Le 19 mars 1962, commémoré par toutes les autorités de la république, c’est la date choisie et désormais imposée par la FNACA, organisme cryptocommuniste qui, comme à son habitude, ment, gonfle certains chiffres, en oublie d’autres pour servir des intérêts bien particuliers, assouvir sa haine de la France, dresser les Français les uns contre les autres pour alimenter son sordide fonds de commerce électoral, la lutte des classes.
Le 19 mars 1962, c’est l’une des dates les plus sombres de notre Histoire ; celle de la honte et de la trahison qui déconsidère à jamais la Ve °république née dans le sang des Français, militaires et civils, hommes et femmes, enfants et vieillards, Européens et musulmans fidèles à la France. Toutes victimes abandonnées au terrorisme le plus sauvage, méprisées par cette même Ve °république qui sombre dans l’incohérence, conséquence du mensonge. Ainsi, pavoise-t-elle le 19 mars quand son Président lui- même, François Hollande, le 25 septembre 2016 aux Invalides, reconnaît « les responsabilités des gouvernements de l’époque dans l’abandon des harkis, des massacres de ceux restés en Algérie et des conditions d’accueil inhumaines des familles transférées dans les camps en France » et ceci pendant que sa population, cette fois-ci métropolitaine, subit aujourd’hui, impuissante et désarmée, le même terrorisme sur son propre sol.
Pour les Français non reniés le « 19/03/1962 » reste à jamais synonyme de :
HONTE ! – TRAHISON ! – ABANDON !
Voir aussi :
Découvrez : Le colonel Charles De Gaulle
https://www.linkedin.com/pulse/le-colonel-charles-de-gaulle-paul-de-maisonneuve-vannieuwenhuyze via @LinkedIn
Il faut souligner que lorsqu’après avoir réuni les conditions pour renverser la IVème république, Pieds Noirs et militaires commirent la fatale erreur de faire confiance à de Gaulle, seuls Pierre Poujade, d’une part, et les chefs de « Jeune Nation », Pierre Sidos et Jacques Sidos, s’élevèrent contre l’erreur consistant à se fier à de Gaulle.
Ils se souvenaient qu’en 1945, il s’était couché une première fois devant les communistes, en leur livrant les principaux ministères. Et ils savaient que, tout en feignant de les combattre, il trahirait une fois de plus au bénéfice des soviétiques qui armaient le FLN contre nous.
Hommes d’action autant que brillants intellectuels, les deux frères Sidos firent alors partie de l’OAS et connurent la prison. Donnant des cours de formation politique à leurs codétenus, ils formèrent toute une génération de nouveaux militants, dont moi-même.
Je leur en resterai toujours reconnaissant.