« Un esprit aiguisé et lucide» (Xavier Vallat, Aspects de la France)
Jacques Ploncard d’Assac est né le 13 mars 1910 à Chalon-sur-Saône.
Disciple d’Édouard Drumont et de Charles Maurras, il adhère à l’Action française en 1927.
En 1933, il fonde le Front national ouvrier paysan avec Henry Coston, Albert Monniot et Jean Drault. En 1936, il rejoint le Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot. Avec Raymond Cartier, il est parallèlement l’un des animateurs du Centre de propagande des républicains nationaux.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, il participe au combat et est décoré de la croix de guerre.
Il appuie la Révolution nationale du Maréchal Pétain, qui le décore de la Francisque. Avec Bernard Faÿ et Henry Coston, il travaille au Service des sociétés secrètes basé rue Cadet, chargé de répertorier les archives de la franc-maçonnerie. Il a collaboré au journal Documents maçonniques.
Pour échapper à l’épuration gaullo-communiste et à son cortège d’atrocités (il est condamné trois fois à mort par contumace), en 1944, il s’exile au Portugal, où il est conseillé du Premier ministre Salazar, à qui il a consacre une biographie.
À partir de 1958 (première édition de Doctrines du Nationalisme), il publie une quinzaine de volumes d’étude doctrinale et sur les grands problèmes de l’heure : le nationalisme, le colonialisme, le progressisme chrétien et le communisme et la Franc-Maçonnerie. Il anime également des émissions en français à la radio portugaise : “la Voix de l’Occident’’.
Il collabore à de nombreux journaux, dont Jeune Nation de M. Pierre Sidos.
Après la Révolution des œillets, en avril 1974, il revient en France. Toujours il met en garde inlassablement nos milieux contre les infiltrations ennemies dans l’Église et dans nos mouvements.
Il meurt le 20 février 2005 et notre mouvement a perdu probablement le meilleur vulgarisateur de nos idées, sachant restituer le plus simplement et le plus exhaustivement du monde les démonstrations et les analyses les plus complexes.
Il a utilisé au moins deux pseudonymes : Jacques de Sainte Marie et La Vouldie.
Jacques Ploncard d’Assac consacra sa vie à la défense de l’héritage national et religieux face aux attaques des lobbies et des fausses philosophies. Il laisse une œuvre majeure, et demeure un modèle de rigueur et de persévérance.
Merci à Jeff Davis ! Evoquer Jacques Ploncard d’Assac et inciter à lire ou relire plus particulièrement « Doctrines du Nationalisme » est rendre aux plus jeunes un grand service.
Mais qu’il me soit permis, paradoxalement, de conseiller de s’éloigner parfois de ce site « Lettre de Jeune Nation », afin de prendre la mesure du monde dans lequel nous évoluons et dont le niveau intellectuel est aux antipodes de ce dont nous avons pris l’habitude sur ces pages.
Il est en effet indispensable d’éviter les inconvénients de « l’entre soi » qui nous conduit à ne pas prendre la mesure de l’évolution galopante des générations actuelles vers une médiocrité à peine imaginable !
Car, ce sont malheureusement ces médiocres là qu’il nous faut convaincre, dont il nous faut prendre en compte le vocabulaire réduit, l’ignorance abyssale… Au point que trouver des mots, des arguments, assez simplistes, grossiers, vulgaires, pour les extraire de leur purin mental relève presque de l’impossible.
Vaticinant hier encore sur un site que, par pitié, je ne nommerai pas, et sur lequel s’expriment – pour ne pas dire balbutient ou ânonnent – à peu près 2000 individus politiquement immatures, je me suis fait expliquer, avec une confondante agressivité :
– Que l’American Foundation, les Young Leaders, le Forum de Davos, le Bilderberg, le Siècle, relevaient du fantasme ou de l’histoire ancienne…
– Qu’Alain Bauer, Grand Maitre du Grand Orient de 2000 à 2003, disait n’importe quoi, lorsqu’il affirmait sur Cnews, le 27 septembre 2020 : « La maçonnerir est la religion de la république »…
– Que le « lobby juif » n’avait jamais existé…
– Pas plus que le « deep state » américain ou son prolongement en Europe…
– Que les révélations d’Emmanuel Ratier (décédé en 2015), n’auraient plus aucun caractère d’actualité… depuis son décès… il y a 40 ans !
L’un de ces demeurés allant jusqu’à conclure, avec l’approbation de la majorité, qu’il fallait attendre un homme providentiel « De préférence Juif et franc Maçon » Avec quel argument ? « Pour faire chier les cons ! »
Veuillez excuser la grossièreté qui précède, mais elle est un des éléments du problème : même sur ces sites censés participer d’une certaine « droite nationale », le vocabulaire est celui de la pire racaille, mettant en évidence un quotient intellectuel aussi limité !
COMME NOUS SOMMES LOIN DES PLONCARD D’ASSAC, JACQUES HIER ET PHILIPPE AUJOURD’HUI… ET COMME CE DERNIER A TRISTEMENT RAISONS DE S’ALARMER DE LA BAISSE DE QUALITE HUMAINE DE LA GENERATION ACTUELLE ! ! !
Tellement vrai ! Merci Mr Le Perlier.
L’un des meilleurs ouvrages que nous ayons lu: la biographie de SALAZAR par Ploncard d’Assac… Lorsqu’un homme extraordinaire aux engagements courageux et lucides témoigne de la vie du plus grand et indépendant chef d’État du siècle dernier
Monsieur Jean-Paul Le Perlier Président ADIMAD.
D’abord, merci pour votre commentaire concernant « L’Etat profond). Sachez d’abord qu’avant de devenir un « contre-révolutionnaire », j’étais un sympathisant de l’Internationale Situationniste fondée par Guy Debord (La Société du Spectacle) et Raoul Vaneigem (Traité de savoir vivre aux jeunes générations) et aussi un lecteur d’Antoine Blondin (Un singe en hiver) qui se définissait lui-même comme étant un « anarchiste de droite ». C’est par « hasard » défini comme étant la rencontre au mimina de deux causes secondes qui dépendent de la cause première. Je ne suis pas un autodidacte (Peut-on réellement s’auto-former?), mais un homme inspiré, et c’est grâce à la lecture « Du Génie du Christianisme » de Chateaubriand que mon gauchisme (gauchir: verbe utiliser dans la marine, c’est à dire courber ou plus simplement ne pas être droit), c’est envolé, un peu comme dans « Les Cinq dernières minutes » avec le commissaire Raymond Souplex trouvant la solution en s’exclamant: « Mais c’est bien sûr! », j’avais alors cinquante ans, j’en ai maintenant vingt deux de plus…Lénine disait « Le gauchisme est la maladie infantile du communisme », le problème n’est pas celui de l’enfance mais de la sénilité d’esprit qui peut commencer à l’âge de « raison », c’est à dire à sept ans…
Par la suite, j’ai eu la « chance » de découvrir feu monsieur Louis Hubert Rémy, les écrits de Jean Vaquié (La bataille préliminaire) et je me suis attelé au combat contre-révolutionnaire, la leçon ayant été retenue, puisque ces vingt dernières années je n’ai voté que deux fois: en 2005 pour le « non » à la Constitution Européenne et aux dernières Européennes pour la liste « Forteresse Europe » de Maître Bonneau (Pour un ex anar ce n’est pas mal ).
Voici un florilège de mes travaux:
Mgr Delassus, un contre-révolutionnaire
Aujourd’hui, nous connaissons les tenants et les aboutissants de la Franc-maçonnerie qui n’est pas un nid de tourtereaux mais de vipères, grâce à la célèbre « Somme » de la contre-révolution rédigée par Mgr H. Delassus, dont le titre est La Conjuration antichrétienne, ses sources principales sont celles du père Augustin Barruel (1741-1820), il était d’une audace inouïe en appelant le Premier Consul Bonaparte, « le fléau de Dieu ». Pendant l’Empire, Barruel se tint à l’écart, ne recevant ni place, ni traitement. Il entreprit la réfutation de la philosophie de Kant. Lors de l’affaire du cardinal Maury (1746-1817), il fut soupçonné par Napoléon d’avoir propagé le Bref de Pie VII, et il fut emprisonné à l’âge de 70 ans. La police le poursuivit encore aux Cent-Jours. Il termina sa vie dans la maison des pères, à Villeneuve-de-Berg, à l’âge de 80 ans.
Cet ecclésiastique mérite le respect car des maçons irrités par tant de déballage, l’accusèrent de mauvaise foi, notamment l’Anglais Griffith, rédacteur de la Monthly Review. En effet, il reconnait la conspiration contre l’autel et les trônes comme valables, mais il affirme que la révolution française est due à des circonstances locales.
Barruel a les documents de la conjuration et lui propose un rendez-vous à Munich (Je pense au discours de Vance, un pied de nez à l’histoire? pour lui montrer dans les écrits originaux les preuves évidentes de sa calomnie, il se gardera bien de s’y rendre et refusa même de publier la réponse de Barruel.
A ce sujet, Mgr Delassus écrit : « Weishaupt (1748-1830), le fondateur de l’illuminisme, vint prêter main forte à Griffith, qui était sans doute l’un de ses adeptes. Barruel donna aussi rendez-vous à Weishaupt aux archives de Munich, où il pourrait voir les originaux de ses propres lettres dont il contestait l’existence ou le texte. — Mais, ajoutait Barruel, comme il ne saurait y paraître sans s’exposer à être pendu (à cause de ses crimes contre les mœurs, il n’y alla, ni en personne, ni par procuration. »
Puis la Chaire de Pierre fut conquise à la mort de Pie XII (1958) …un franc-maçon Roncalli fut élu pape sous le nom de Jean XXIII (1881-1963)…
Alors maintenant que pouvons-nous faire ?
Donoso Cortès (1809-1853) nous donne la clef: « Jamais je n’ai eu foi ni confiance dans l’action politique des bons catholiques. Tous leurs efforts pour réformer la société par le moyen des institutions politiques, c’est-à-dire par le moyen des assemblées, des gouvernements seront perpétuellement inutiles. Les sociétés ne sont pas ce qu’elles sont à cause des gouvernements et des assemblées ; les assemblées et les gouvernements sont ce qu’ils sont à cause des sociétés. Il serait nécessaire par conséquent de suivre un système contraire : il serait nécessaire de changer la société, et ensuite de se servir de cette société pour produire un changement analogue dans ses institutions. »
Et si nous commencions par nous changer nous-mêmes ?
La France de Jacques Ploncard d’Assac et de son fils Philippe Ploncard d’Assac, c’est la France de Clovis qui vit toujours, et que nous avons le devoir de contribuer à défendre à notre tour. Car c’est notre véritable identité, celle des principes qui nous définissent. Les princes eux-mêmes ne reviendront légitimement que s’ils respectent les principes. Or, ces principes, quels sont-ils ? La nation, en plus de l’unité de race, de langue et de territoire, est avant tout la communauté de destin de notre peuple. La France s’est ainsi faite à travers le dialogue entre le trône et l’autel. La religion catholique traditionnelle et canonique affirme son importance essentielle. Elle a mis la foi biblique à portée des peuples aryens, indo-européens et latino-germaniques pour notre salut éternel. Le Christ a rompu les chaînes illusoires de la divinité sémite. Il n’est plus question de l’aura sanguinaire du Vengeur à la figure brandie par un soi-disant peuple élu et confiscateur. L’universalité spirituelle ouvre la voie aux grandes nations, dont la France au premier plan historique. C’est pourquoi, plus que jamais, il nous faut encourager le dialogue entre militants nationalistes et catholiques traditionnels. Jacques Ploncard d’Assac avait une vision à la fois complète et subtile des doctrines nationalistes et de leur unité sous-jacente. Ayant repris son flambeau, Philippe Ploncard d’Assac nous rappelle régulièrement qui nous sommes en tant que Français, et qui nous devons continuer à être pour redresser notre pays. Nous assistons à une convergence doctrinale, portée aussi par la foi catholique profonde de Jérôme Bourbon, le directeur de Rivarol, cependant que Pierre-Marie Bonneau incarne notre raison juridique et institutionnelle. Dans ces conditions, il ne saurait être question d’une conscience de classe qui, au-delà même du marxisme, affecte aussi le socialisme proudhonien et ses avatars. Ni bourgeois, ni prolétaires, nous sommes, à l’instar des Vendéens de jadis, dans le plébiscite de l’unité corporative. Ni égalité, ni réconciliation, la vraie France, celle de l’harmonisation des inégalités, a donné l’exemple à suivre : un ordre profitable à tous les Français selon le rang et le mérite de chacun. Telle est notre culture du Travail, de la Famille et de la Nation. Cette convergence politique et catholique résonne dans l’appel d’Yvan Benedetti, qui résume tout : « Jeanne, au secours ! »