C’est vrai que cette anthologie d’articles écrits entre 1969 et 1981 par Louis Beam (né en 1946), un chef du Ku Klux Klan au Texas, nous a donné envie de revivre la gloire perdue à jamais de cette organisation légendaire. Cette édition très récente (de juin 2021) est la toute première traduction d’articles signés par Louis Beam avec le pseudo AK 47 ou AK 116 pendant ces douze années de traque par le FBI. Cet essai est le deuxième à être publié en anglais par l’auteur en 1983. En 1992 (onze ans plus tard) il avait publié La résistance sans chef que nous avions lu en traduction grecque. Le premier à avoir utilisé ce titre anglais « Leaderless Resistance » pour ses écrits fut l’espion américain Ulius Louis Amoss (1895 -1961) dans les années 50.
Un autre rédacteur d’articles pour cette anthologie fraichement traduite serait le très célèbre Nathan Bedford Forrest (1821 1877), un des fondateurs du KKK et qui a été le sujet d’un autre essai écrit par Paul-Louis Beaujour aux éditions Déterna, dont nous avons aussi déjà présenté un autre ouvrage sur Ian Stuart.
« Nous sommes chrétiens… Au nom de Dieu qui nous a engendrés, préparons-nous à combattre » nous incite Louis Beam à la page 54 de la présente édition. Nous nous demandons pourquoi Jules Dufresne (l’éditeur et directeur de la maison d’édition « Lore ») a pris l’initiative d’éditer la première traduction de cet ouvrage puisque jusqu’à hier il éditait uniquement des ouvrages paganistes, soit odinistes (comme Un appel aux Dieux de Collin Cleary), soit Indo-européens (comme Religiosité indo-européenne de Hans FK Guenther), soit nord-européens (comme Nietzsche Hyperboréen d’Olivier Meyer) ? Et notre réponse à cette question importante serait : « parce que cet essai chrétien n’incite pas à l’amour interraciale ».
Mais la raison la plus forte pour laquelle nous avons aimé cet ouvrage serait le fait que Beam parle de Marx en nous disant : « Karl Marx (descendant d’une famille de rabbins) a publié son « Manifeste communiste » en 1848 et la première assemblée internationale juive s’est réunie à Kattowitz, près de la frontière russe, en 1884 » (une réversion des deux derniers chiffres-note à nous), op.cit. page 84.
Le pasteur Robert Miles (1925 – 1992) fut ami de Louis Beam et chef d’antenne de KKK à Michigan et dans un documentaire sur lui réalisé par David Schock et intitulé Les funérailles du pasteur Robert Miles il nous révèle la raison pourquoi le KKK a duré beaucoup plus d’un siècle. Il dit que la vraie raison de ce succès serait le fait qu’il était décentralisé (« il y avait plusieurs KKK » nous dit-il), donc le contraire de la notion centralisé du pouvoir prôné par Marx.
L’arrivée du deuxième essai de Beam Resistance sans chef en 1992 aux Etats Unis confirmera cette constatation du pasteur et ouvrira les portes à attribuer à son auteur Beam le pseudo « Lone Wolf / Loup solitaire ». Si vous vous souvenez, le même pseudo a été attribué trois ans plus tard à Timothy McVeigh le terroriste « d’Oklahoma Bombings ».
Dionysos ANDRONIS