Nous avons juré de ne jamais devenir des conformistes
Jean Mabire in Drieu parmi nous
Jean Mabire nait à Paris dans une famille originaire de Bayeux et de Vire.
Il est membre durant la deuxième guerre mondiale des Jeunesses francistes de Marcel Bucard.
Jean Mabire fait ses études secondaires au Collège Stanislas, où il obtient un baccalauréat philosophie-lettres, puis entre à l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art.
Il débute sa carrière en 1949, en créant la revue régionaliste Viking, qu’il dirige jusqu’en 1955.
Il effectue ensuite son service militaire, d’octobre 1950 à octobre 1951, à l’École des troupes aéroportées de Pau, où il obtient son brevet de parachutiste. Aspirant au 1er Bataillon parachutiste de choc à Montauban, il en sort sous-lieutenant de réserve.
En 1954, il fonde à Cherbourg, avec son épouse qu’il a épousé en 1952, un atelier d’art graphique, « Les imagiers normands », qui produit surtout des dépliants touristiques.
Rappelé en octobre 1958 pour un an en Algérie, au Centre d’entraînement à la guerre subversive (à Philippeville), il est affecté au 12e Bataillon de chasseurs alpins, à la tête d’un commando de chasse composé aux deux tiers de musulmans. Il est démobilisé en octobre 1959 comme capitaine de réserve. Pour ses états de service, il est décoré de la Croix de la Valeur militaire, de la Croix du combattant et de la Médaille commémorative des opérations de maintien de l’ordre en Algérie. Et voit par ailleurs reconnaître, à la faveur de cette guerre, sa vocation littéraire, en obtenant le prix François-Jean Armorin 1961 du meilleur reportage de la presse de province pour Conversations et réalités algériennes, série de dix articles parus dans La Presse de la Manche.
C’est en effet en tant que journaliste que Jean Mabire contribue à de nombreuses publications. En 1956, il débute comme reporter à La Presse de la Manche, puis collabore à Historia, mais aussi, entre autres revues, à Défense de l’Occident de Maurice Bardèche, à L’Esprit public, à Europe-Action ou il devient rédacteur en chef en juin 1965, puis, par la suite, à Éléments.
Tenant d’un « nationalisme » se donnant pour idéal le rassemblement de tous les peuples d’Europe, l’écrivain se réclame du « socialisme européen ». Jean Mabire résume plus tard d’une formule lapidaire sa visée de l’époque : « profiter de la défaite de l’Algérie française pour engager les survivants de cette aventure sur la voie de la France européenne».
Il est parmi les fondateurs, avec entre autres, le député Pierre Godefroy et Didier Patte, en 1968, de l’Union pour la région normande — qui donne naissance en 1971 au Mouvement normand, dont il est resté président d’honneur —, il participe également, dans le droit fil de son « tropisme » euro-païen, à la création du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE).
En 1973, il fonde avec Maurice Rollet le mouvement de scoutisme Europe Jeunesse. Par la suite, il favorise dans les années 1990 la création d’un mouvement de jeunesse d’esprit wandervogel nommé Les Oiseaux migrateurs.
Un temps rédacteur à Minute, il travaille également dans l’édition notamment en tant que directeur de la collection « Les Grandes Aventures Maritimes » des éditions Versoix, puis de la collection « Action » des éditions Art et Histoire d’Europe.
En 1987, dans le cadre de celles-ci, il procède entre autres, à la réédition de Guillaume, le bâtard conquérant, de l’écrivain normand Jean de La Varende, de La Campagne de Russie de Léon Degrelle, ainsi que de son propre ouvrage sur le baron guerrier von Ungern-Sternberg — qui inspira Hugo Pratt dans Corto Maltese en Sibérie.
A partir des années soixante-dix, il se consacre pour l’essentiel à son activité d’écrivain et d’historien de la deuxième guerre mondiale. il dirige deux encyclopédies militaires et multiplie les ouvrages sur la Waffen SS.
Jean Mabire tient jusqu’à sa mort une chronique littéraire dans l’hebdomadaire National-Hebdo. Ces chroniques ont éditée par la suite en plusieurs volumes sous le titre Que lire ? Il contribue également fidèlement à La Nouvelle Revue d’Histoire, dirigée par son vieil ami Dominique Venner.
Veuf en 1974, Jean Mabire, se remarie en 1976 avec Katherine Hentic. Il a trois enfants, prénommés Halvard, Nordahl et Ingrid.
Lors de la scission du Front national de 1998, il reste fidèle au parti de Jean-Marie Le Pen à l’encontre de la plupart de ses proches.
En 2002, le comité de lecture du Mémorial de Caen estimant que les ouvrages de Mabire proposés par le dit Mémorial sont à l’opposé de la mission de cette institution, ceux-ci sont retirés du catalogue de sa librairie !
En avril 2006, Marie-José Chombart de Lauwe, s’exprimant dans la revue de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (dont elle est une dirigeante) : Jean Mabire est « le plus grand spécialiste » de « la réhabilitation du nazisme » prenant la forme d’« une présentation des SS, hommes héroïques, exemplaires ».
Il utilise aussi pour signer livres et articles les noms de Didier Brument, Eric Dubecquet, Henri Landemer…
Il meurt le 29 mars 2006 à Saint-Malo.
L’Association des Amis de Jean Mabire (Amis de Jean Mabire, 15 rte de Breuilles, 17330 Bernay Saint Martin), « a pour but de regrouper les amis de l’écrivain Jean Mabire, afin de mieux faire connaître son œuvre littéraire, historique et artistique, à la diffuser et la rendre accessible au plus grand nombre, éviter de la voir dénaturée, assurer le regroupement et la conservation de ses archives et de la documentation qu’il a réunie. L’association se donne aussi pour mission de défendre, le cas échéant, l’auteur et son œuvre. »