On pourra trouver sinon futile, du moins secondaire, d’évoquer aujourd’hui, en pleine crise sociale rurale, la question de l’uniforme à l’école. Pourtant, cette question n’est pas secondaire même si l’information dans le pays est logiquement mobilisée d’une part par la guerre génocidaire menée au Moyen Orient et le conflit otano-russe de l’Ukraine, et le soulèvement intérieur du monde agricole dans notre pays d’autre part. On se rappellera pourtant que, dans notre Histoire, nombre de décisions purement idéologiques aux répercussions considérables ont été prises en des périodes de grands désordres afin de placer la population, qui n’y aurait pas été forcément globalement favorable, devant le fait accompli sans trop de crainte de réactions massives…
La dernière grande manipulation politiques purement française a été menée par Adolphe Crémieux lorsqu’en pleine débâcle, après l’abdication de Napoléon III, il devient membre du gouvernement de la Défense nationale, du 4 septembre 1870 au 17 février 1871, comme ministre de la Justice. Suivant une décision de ce gouvernement, pour échapper à l’encerclement de Paris, Crémieux gagnera Tours le 12 septembre et y publiera six décrets règlementant la vie en Algérie qui furent alors pris par la délégation, alors que la France était dans une situation militaire désastreuse, que Paris était assiégé par deux armées allemandes, que la priorité absolue était en principe (!) la défense du pays et surtout que la légitimité de ce gouvernement n’était assise sur aucune élection.
Ces décrets stipulaient la fin de l’administration militaire de l’Algérie, départementalisée depuis la seconde république, l’interdiction locale de la polygamie et surtout les décrets du 24 octobre 1870 accordant la nationalité française aux 37 000 indigènes israélites essentiellement berbères et prévoyant, pour faire bonne mesure, une possibilité, inapplicable dans les faits, de naturalisation des indigènes musulmans…
Un décret inique donc, aux conséquences désastreuses, qui allait empoisonner les relations entre les communautés juives et berbères en Algérie durant plus de cent ans (et ce n’est pas encore fini !). Mais à l’époque, en pleine effervescence conduisant trois mois plus tard à la « commune de Paris » et à ses émeutes et à ses tueries, la population métropolitaine ne s’intéressait évidemment pas à ces modifications socio-structurelles de l’Algérie, si tant est qu’elle ait pu être au courant… Et puis, l’Algérie, c’était si loin…
Quel rapport avec la question de l’uniforme scolaire me direz-vous ?
Aucun, sauf que c’est encore l’application de la même technique de manipulation de l’opinion et de dirigisme imposé aux masses qui se met en place…
Face à des difficultés politiques et économiques pourtant considérables, le gouvernement nous prépare en catimini l’instauration autoritaire de la mise en place idéologique d’un uniforme unisexe à l’école selon les normes de la propagande LGBT, sous prétexte de « défense des valeurs républicaines ».
Personne au gouvernement ne parle plus maintenant de nature et du choix de cet uniforme : c’est acquis d’emblée après l’évocation qui en a été faite par le président de la république !
Ce que note le Figaro le 19 janvier :
« Dans sa conférence de presse du 16 janvier, le président Macron a évoqué, à ce stade, « une centaine d’établissements volontaires » pour cette expérimentation de « tenue unique » qui « efface les inégalités ». Soit 20 à 25.000 élèves. Pour des collectivités qui, comme Nice, Perpignan, Metz ou la région Auvergne-Rhône-Alpes, se sont rapidement déclarées intéressées par le projet de l’exécutif, dans les tuyaux depuis un an, l’expérimentation pourrait commencer dès le printemps. Certaines ont d’ailleurs élaboré leur propre trousseau, sous réserve de répondre au cahier des charges fixé par l’Éducation nationale. À commencer par «les principes de neutralité et de laïcité», indique le guide envoyé en décembre aux collectivités. » …/…
« La tenue sera mixte « pour éviter les polémiques qu’il risque d’y avoir malgré tout », confie un proche du dossier. Pas de choix entre le pantalon ou la jupe, donc. » …/…
L’uniforme retenu est simple, sobre et « sportswear », loin des tenues strictes que l’on trouve dans certains établissements sous contrat ou du traditionnel blazer anglais et autres uniformes asiatiques. Avec cette tenue clé en main, le gouvernement veut « alléger la logistique pour les établissements et les parents ». …/…
« Les parents n’auront rien à débourser. D’un montant de 200 euros, ce trousseau sera financé pour moitié par les collectivités et l’État. »
« L’association française du féminisme » – dont le militantisme LGBT n’est plus à démontrer – évoque clairement sa vision et sa critique des uniformes existant :
« Pour les établissements scolaires qui accueillent un public modeste, l’uniforme se compose habituellement d’une veste, d’une chemise et d’une cravate. Ensuite, libre à eux de porter ce qu’ils veulent, tant que cela reste dans le cadre des consignes de couleurs de l’établissement (en général, le noir). Les filles sont alors libres de porter les jupes de la longueur qu’elles veulent. Même avec cet uniforme, on peut encore voir les cuisses et les soutiens-gorges qui font hurler certains…/…
Dans ces conditions, il apparaît que l’uniforme ne résout pas tous les soucis. À moins peut-être qu’il soit composé d’un pantalon pour les filles également. »
La jupe ! Voilà bien la coupable à proscrire aux yeux des féministes hystériques lgbt…
On ne sait pas très bien quelles « valeurs » sont défendues ou promues là, si ce n’est la négation systématique militante de la différence des sexes.
On voit citer dans cet article Corinne Bouchoux.
Et sa femme « pacsienne » Christine Bard.
L’historienne Christine Bard, est spécialiste de l’histoire des femmes, du genre, du féminisme et de l’antiféminisme. (Tout cela à la fois.) Elle considère la revendication de son homosexualité comme un acte militant, surtout vis-à-vis des jeunes, qui « n’ont pas assez de représentations positives de l’homosexualité. C’est important qu’ils puissent se dire on peut être homo et arriver à faire de la politique ».
Le ton est donné et personne ne va pourtant objecter ces évidences qui n’en découlent évidemment pas :
- Avoir une longueur de jupe suffisante évite les sollicitations de type voyeurisme.
- Il n’y a que des jupes d’été ultralégères, de coupe floue ou évasée, pour être susceptibles de prise au vent… Et il n’y a pas besoin de vent pour que les minijupes dévoilent ce qu’il ne faudrait pas !
- Utiliser un tissu de qualité, assez épais, pour les corsages, évite les « aperçus de soutien-gorge » évoqués !
C’est pourtant aussi simple que cela et connu de tous… Les couturières savent cela depuis des siècles !
On ne voit pas ce que ces évidences, dictées par le bon sens et le bon goût, recèlent de typiquement « républicain », mais le bon goût n’est pas forcément une qualité à laquelle notre président est particulièrement sensible !
Le plus cocasse dans cette histoire, c’est que les deux passionarias du « genre » ici citées, Bouchoux et Bard, s’affichent comme résolument en pointe dans la lutte contre l’antisémitisme…
Et là il va falloir nous expliquer comment la confusion des sexes, la négation de leurs différences, peut s’accommoder des prescriptions du judaïsme :
« Une femme ne portera pas de costume masculin et un homme ne mettra pas de vêtement de femme, car le Seigneur ton D. a en horreur quiconque agit ainsi » (Deut. XXII,5)
Et notamment des interdits multiples édictés par la tsniout.
Mais il est vrai – on n’en est pas à une contradiction près – que les premières expérimentations associées à la négation biologique du genre ont été historiquement poursuivies en Israël, en vraie grandeur sur le terrain, et étudiées par le rabbin et socio-anthropologue Melford E. Spiro qui consacra trois ouvrages au suivi de l’évolution des femmes et des enfants élevés en milieu clos sans repères sexués.
Le kibboutz Kiryat Yedidim fut fondé en 1920, en Palestine sous mandat britannique, avec l’objectif avoué de réaliser une égalité parfaite entre les hommes et les femmes.
Par un système de rotation sur les différents postes de travail, les uns et les autres réalisaient exactement les mêmes travaux, manuels ou non. Les enfants étaient également éduqués sans aucune distinction et préservés de tout contact avec le monde extérieur. Filles et garçons dormaient dans les mêmes dortoirs et prenaient les douches ensemble. On veillait à ce qu’ils aient les mêmes jouets, le même l’enseignement, et l’éducation qu’ils recevaient était expurgée de tout ce qui pouvait apparaître comme un stéréotype dans un kibboutz où toutes les conditions étaient mises en place pour nier les différences culturelles et sociétales.
Et puis les choses se dégradèrent. Arrivées à l’adolescence, les filles commencèrent à se rebeller contre le fait de se dénuder devant les garçons et obtinrent des douches à part et dans les chambres mixtes, les uns et les autres ne se déshabillaient plus en même temps. Un peu plus tard, en 1951, des sociologues venus étudier le modèle de Kiryat Yedidim constatèrent que les enfants de cette première génération n’avaient pas assimilé les cours sur les stéréotypes. Quand par exemple on donnait un ballon à des garçons, ceux-ci persistaient à imaginer un jeu de compétition tandis que les filles y trouvaient plus un prétexte pour un jeu de rôles.
En 1969, le kibboutz fut l’objet d’une nouvelle étude. Les enfants qui avaient été élevés dans un cadre « sexuellement neutre » étaient devenus des adultes dans la force de l’âge. On constata avec horreur que la fameuse rotation des tâches avait été abolie et que 88 % des femmes travaillaient dans les soins aux enfants et les services alors que la grande majorité des hommes étaient agriculteurs. Pire encore, sans doute par les effets d’un complot dont la subtilité avait échappé à tous, les hommes étaient parvenus à être à la tête de la plupart des comités qui géraient la vie du Kibboutz et deux femmes sur trois n’exerçaient aucun rôle dans la gouvernance du kibboutz !
Ainsi, l’idée de fond de la théorie du genre voulant que le comportement sexuel soit dû à l’influence de l’éducation et de la pression sociale, et non pas associé au sexe biologique de l’individu, a donc été magistralement démontrée comme étant fausse…
Tout ceci est bien entendu de nos jours très largement « oublié »… Le rabbin professeur Spiro est mort il y a dix ans dans l’indifférence générale.
Mais de nouveaux théoriciens du genre, universitaires hélas patenté(e)s s’y collent et cherchent à influer de façon importante sur l’éducation sociétale (dite désormais « républicaine ») de nos enfants… Le lobby féministe y est très en pointe.
L’idée de l’uniforme « non genré » à l’école ne pouvait pas lui échapper : l’occasion était trop belle !
Haro sur la jupe donc !
Reste maintenant à savoir si les parents, manquant jusqu’ici de vigilance, vont accepter de voir l’Education Nationale transformer les collèges en structures d’expérimentation de type Kyriat Yedidim et leurs enfants convertis en cobayes aux mains des idéologues LGBT…
C’est là qu’on peut essayer de comprendre les motivations de fond de l’usage de l’uniforme à l’école.
En France il ne fut jamais instauré, encore moins généralisé, même après l’instauration de l’école laïque, gratuite et obligatoire de Jules Ferry…Tout au plus, l’usage d’une blouse grise fût-il universellement adopté pour protéger les vêtements des taches d’encre à une époque où l’on apprenait à écrire avec une plume et un encrier…La « valeur éducative républicaine » de l’uniforme scolaire (et l’obligation du pantalon pour les filles) n’a jamais sauté aux yeux de personne !
C’est sans doute pourquoi l’uniforme, lorsqu’il existe, reste l’apanage d’écoles privées.
Un peu d’histoire : quand l’uniforme a un sens parce qu’il a une histoire
L’uniforme a toujours été instauré à un moment donné pour les besoins d’une institution, en fonction d’une appartenance à cette institution et il se perpétue à travers la persistance des valeurs que ces structures incarnent et où l’uniforme traduit l’adhésion de celui qui le porte aux valeurs que véhicule cette institution.
Cela est toujours vrai et cela a été historiquement le cas très tôt d’abord dans le monde religieux christianisé, puis dans le monde médiéval, dans les maisons seigneuriales (livrées), dans les troupes, puis dans le monde universitaire notamment d’abord théologique.
On dit d’ailleurs que la première trace d’uniforme estudiantin remonte en Grande Bretagne à 1222, quand le primat d’Angleterre, archevêque de Cantorbéry, a imposé aux étudiants ecclésiastiques (clercs en théologie) une tenue distinctive appelée « cappa clausa ».
Cela fait considérer la Grande Bretagne comme le berceau des uniformes universitaires et scolaires.
Le « monde scolaire » n’existait pourtant pas alors en tant que tel et n’a pratiquement jamais été concerné par cette question pour l’excellente raison qu’il ne se concevait qu’en tant qu’ensemble d’unités villageoises essentiellement paroissiales…
C’est dans la vision éducative des enfants pauvres britanniques urbains que furent créés les premiers internats éducatifs.
Au XVeme siècle, Henri VI fit édifier un collège pour l’instruction et l’éducation des enfants pauvres.
L’école fut fondée en 1440 sous le nom de « King’s College of Our Lady of Eton beside Windsor » pour offrir à soixante-dix élèves pauvres une éducation gratuite qui leur permettrait ensuite d’aller au King’s College de Cambridge, partie intégrante de l’université de Cambridge, qu’il fondera l’année suivante 1441.
Cependant lorsqu’Henri VI fut déposé par Edouard IV, toutes les dotations prévues pour les nécessiteux furent supprimées et le Kings College of our Ladie devint le premier élément d’un très prestigieux établissement d’enseignement réservé à l’aristocratie, aujourd’hui mondialement connu : Eton !
Avec des frais annuels de 42 000 £, on comprend que le caractère caritatif de cet établissement ne saute pas immédiatement aux yeux…
En fait, il faudra attendre encore un siècle pour le roi Edouard VI ordonne en 1546 la création, dans le quartier londonien défavorisé de Newgate, d’une structure hospitalière pour les indigents : le Christ’s Hospital. Il lui sera adjoint une école pour l’éducation des orphelins, et des enfants pauvres, construite en 1552 qui a conservé sa philosophie à travers les âges. La devise d’Edouard VI illustre là sa vision et son mode de gouvernement : modus et ordo (Méthode et Ordre)
Le créateur de la structure, Nicholas Ridley, va suivre la devise du roi et donnera aux enfants démunis le gîte le couvert, la vêture par un uniforme, et l’instruction dans un collège dénommé « The Christ’s Hospital Scholl ».
Evêque (anglican) de Londres, Ridley sera arrêté et mourra tragiquement sur le bûcher en 1555, condamné à mort par la reine catholique Marie la Sanglante comme partisan et soutien avéré de Lady Jane Grey, l’éphémère reine protestante dite « des neuf jours » non reconnue par le parlement, décapitée le 12 février 1554, bien oubliée aujourd’hui même des livres d’Histoire…
Mais l’œuvre théologique et caritative de Ridley, elle, lui a survécu…
Son école, aujourd’hui institution prestigieuse, en conservant très longtemps sa destination première d’assistance aux démunis, dispose d’un système de dotations (dont la ville de Londres est historiquement un acteur très important), de dons et de bourses créées par diverses institutions qui permettent aux élèves de disposer pour la plupart d’une scolarité pratiquement quasi gratuite…
350 enfants des deux sexes furent admis en 1552 : c’est le premier cas historique de structure scolaire mixte !
Son uniforme devenu célèbre, quasi inchangé depuis cinq siècles, est fourni gratuitement par l’école, même si la plupart de ses éléments en sont achetables auprès d’un fournisseur agréé. (C’est là qu’on peut constater que le coût du trousseau est de l’ordre de 300 £ (chaussures comprises) soit environ 350 € pour un trousseau complet (on est très très loin du jean-pull-teeshirt Macron à 200 € !)
Tout peut être acheté, sauf la fameuse redingote : on ne la trouve que par l’école, fournie uniquement par elle, recyclée, réparée, nettoyée et transmise d’élève à élève, souvenir assumé de l’origine de la fourniture de ce manteau : l’assistance aux plus pauvres où les vêtements d’occasion récupérés étaient la règle.
- Manteau redingote à col ras et culotte bleu amiral pour les garçons à six boutons argentés.
- Veste longue à col ras, jupe longue à plis à taille haute, bleu amiral pour les filles à six boutons argentés. La longueur de la jupe a un peu suivi la mode, se raccourcissant au fil des décennies au XXeme siècle…
- Chaussettes longues de laine jaune devenues emblématiques (les filles peuvent porter des bas noirs à partir de la classe équivalente à la quatrième)
- Chaussures de marche basses noires en cuir
- Chemise blanche à rabat blanc (éventuellement avec dentelles pour les filles)
- Ceinture faite d’une courroie, avec boucle à deux ardillons, portée dans le dos. (Les élèves affichent volontiers les boucles de parents enfilées les unes à la suite des autres comme marque d’ancienneté de la famille dans l’institution.)
Parvenu dans l’équivalent de la 4eme de notre cycle secondaire, l’élève reçoit une boucle argentée (autrefois en argent stirling poinçonnée) au profil différent (ici à gauche) qui lui sera personnelle et qu’il conservera à sa sortie de l’établissement.
La couleur bleu dit amiral a donné à l’école le sobriquet « école au manteau bleu » et les anciens élèves répondent au sobriquet de « Old blue » qu’ils revendiquent tous avec fierté.
On notera, qu’à l’inverse de tous uniformes scolaires de Grande Bretagne créés entre le XVeme et le XIXeme siècle, on ne trouve pas là de couvre-chef : la vêture des pauvres à l’origine, par économie, n’en avait cure !
Aujourd’hui l’école, relocalisée à Horsham dans le WestSussex compte près de 900 élèves. En dehors des matières scolaires dites classiques, l’école est spécialisée dans la musique.
On y trouve un orchestre célèbre d’une centaine d’exécutants (batterie fanfare dit classiquement « band » dans les pays anglo-saxons) qui se produit dans toutes sortes d’occasions importantes (dont la procession du lord Maire de Londres, l’anniversaire de la reine, etc.), un conservatoire instrumental classique, un conservatoire lyrique, une école de théâtre…
De nombreux interprètes et compositeurs en sont sortis…
La chapelle comporte même depuis les années 30 un grand orgue à 4 claviers dont usent les élèves.
En 2008, dans le cadre de la restructuration en cours de l’école, une consultation a eu lieu après des élèves afin déterminer si l’uniforme devait rester obligatoire ou non… Horreur pour les féministes, LGBTistes et autres « istes de progrès », le port de l’uniforme, hérité de cinq siècles, a été confirmé, et maintenu par les élèves à la « très courte » majorité de 95% !!!
Le Christ’s Hospital School est surtout un extraordinaire creuset d’antiracisme et d’assimilation : il suffit d’y voir évoluer dans l’exaltation des plus importantes traditions britanniques la forte proportion d’élèves issus de familles sud asiatiques et subsahariennes (en général venant du monde du Commenwealth).
C’est une école de l’excellence, mais en aucun cas une école d’un élitisme de l’entre-soi de l’aristocratie et de la grande bourgeoisie…
Pour le plaisir (et rappelons-nous qu’aucun de ces exceptionnels musiciens n’a plus de dix-huit ans !) signalons ici des manifestations emblématiques :
Entrée au réfectoire à midi (rituellement quatre fois dans la semaine – ou l’art de faire entrer plus de 800 élèves pour le déjeuner en moins de cinq minutes en ordre et sans cohue)
- Réception des autorités lors de la distribution des prix : https://www.youtube.com/watch?v=rojCfkwO9P8
- Concert de la fête de clôture annuelle de l’école : https://www.youtube.com/watch?v=pWNu04lhMNE
- Londres, à la procession du Lord Maire (avec spectaculaire lancer de canne des tambours majors à 14’50) https://www.youtube.com/watch?v=MS5kQOx8x_o
- Entrée à l’église, lors de la solennité de Saint Mathieu : https://www.youtube.com/watch?v=nbOyQGylaB0
(Liste évidemment non limitative !)
Dans près des 2/3 des pays du globe le système scolaire s’est inspiré du modèle britannique ou français, hérité de l’empreinte coloniale, surtout du XIXeme siècle. Il a conduit presque partout à l’instauration d’un uniforme scolaire, différencié pour les garçons et pour les filles. Et c’est même le cas en Corée du nord…
Il n’y a qu’en France que l’on veut imposer un uniforme unisexe !
Par ailleurs le cas emblématique de la Christ’s Hospital School le prouve, un uniforme ne se comprend, ne s’admet et ne se justifie que s’il est l’objet de références, et porteur de valeurs socio-historiques.
C’est alors un signe de valorisation et d’appartenance à un groupe pour l’individu qui est fier de le porter…
Pas sûr que le « pseudo-jean-teeshirtisme » unisexe macronien remplisse ces conditions…
Il satisfait seulement à un égalitarisme rampant promu par les idéologues…
Aux parents de s’y opposer !
Jean Raspail – qui fut hélas visionnaire – décrivait dans « Septentrion » l’acceptation vestimentaire égalitariste des populations asservies, par l’usage imposé de la salopette grise… En sommes-nous si loin là ?
Par ailleurs, les concepteurs ont oublié qu’un pull ne suffit pas forcément à couvrir un individu en extérieur, surtout s’il n’est affublé que d’un tee-shirt : une veste – sinon une doudoune – apparemment non prévue par nos idéologues s’imposerait alors…
Et comme cela n’est pas envisagé dans ce schéma, il est clair que l’uniforme macronien risque de se retrouver quelque peu enfoui sous des oripeaux aussi divers que disparates, mais au moins thermiquement fonctionnels !
Le nihilisme vestimentaire unisexe LGBT, dans la pratique, n’est donc pas forcément prêt de s’imposer…
L’entrée au réfectoire est un spectacle publique chaque jour…
Pour une raison technique, apparemment la très courte vidéo associée – très représentative pour ce qui est de l’uniforme, n’est pas passée dans l’article:
https://www.google.com/search?q=christ+hospital+college&client=opera&hs=tQZ&sca_esv=62c6a59d79590dd7&tbm=vid&ei=30a6ZeWrLoSE7M8PusG4iAg&start=30&sa=N&ved=2ahUKEwill8_f2YeEAxUEAvsDHbogDoE4FBDy0wN6BAgNEAk&biw=2305&bih=1125&dpr=0.8#fpstate=ive&vld=cid:76db2868,vid:brUX1pkFeio,st:0
« Jean Raspail – qui fut hélas visionnaire – décrivait dans « Septentrion » l’acceptation vestimentaire égalitariste des populations asservies, par l’usage imposé de la salopette grise… En sommes-nous si loin là ? »
mais enfin nous y sommes déjà et depuis un bail : toutes les classes sociales – de Neuilly à Pantin – s’affublent d’un « bleu » autrement nommé « blue jeans », une demi-salopette (nom oublié) diminuée de son bavoir en usage chez les garçons vachers (cowboys), héros pue-la-sueur nés de l’imaginaire hollywoodien.
Le pantalon pour les jeunes filles cela ne fait guère rêver. Il me semble que dans d’autres contrées, les uniformes prévoient des jupes. Peut être que le choix pourrait leur être laissé. Pour ma part, je pense que chacun devrait pouvoir s’habiller comme il l’entend, à moins d’être militaire ou membre des forces de l’ordre évidemment.
Uniforme ou Diversité?
Faudrait savoir à la fin
Dans mon collége(privé catholique ), nous avions un uniforme. La plupart du temps les filles avait le choix entre une jupe et un pantalon mais certains jour comme le Vendredi Saint ou les remises de bulletins nous(les garçons ) devions être en chemise blanche pantalon noir veste et cravate de l’ établissement. Les filles était obligatoirement en jupe chemise blanche et veste.