C’est bien loin des champs de bataille du Donbass qu’il avait longtemps fréquentés que Vladlen Tatarsky, mili-blogueur russe, a été assassiné dans un attentat terroriste au centre-ville de Saint-Pétersbourg, le 2 avril.
Les mili-blogueurs
L’homme, de son vrai nom Maksim Yuryevich Fomin, âgé de 40 ans, était originaire du Donbass (né en 1982 à Makeïevka, oblast de Donetsk). Emprisonné semble-t-il en 2011 en Ukraine pour un braquage de banque, il s’évade en 2014 après le coup d’État du Maïdan et rejoint les forces armées naissantes des Républiques de Donetsk et Lugansk séparées de l’Ukraine, dans lesquelles il sert et acquiert une expérience de combat (bataillon Vostok sous le commandement d’Alexander Khodakovsky)
En parallèle à partir de 2016 puis après sa démobilisation en 2019, il tient un blog et produit des reportages centrés sur les combattants engagés pour le Donbass russe. En 2023, à la veille de son assassinat, son canal Telegram comptait plus de 570 000 abonnés.
Il est une des révélations de ce conflit ayant fait émerger des groupes et personnalités mi-journalistes, mi-combattants, embarqués régulièrement avec les forces armées russes (tels les Rybar, Colonel Cassad, Alexander Kots, Alexander Kharchenko…), jusque sur la première ligne de front, rendant compte et illustrant avec de nombreuses images et vidéos immersives côté russe, les actions offensives des troupes et leurs conditions de vie sur le théâtre des opérations.
Mais ces mili-blogueurs jouent aussi un rôle plus particulier du fait de leur proximité et empathie avec les mobilisés ou les engagés. Ils rapportent, parfois directement au plus haut sommet de l’État russe et sans langue de bois, les problèmes et autres dysfonctionnements que rencontrent les soldats, court-circuitant d’une certaine manière la communication interne du ministère de la Défense russe et la mauvaise qualité ou les retards des « retex » dans l’armée russe, pourtant d’autant plus essentiel au cœur même d’un conflit.
L’assassinat de Vladlen Tatarsky
Au cours d’une réunion organisée autour de son activité dans un café « Cyber Z » de Saint-Petersbourg, Vladlen Tatarsky a été tué par un engin piégé, camouflé dans une statuette à son effigie, qui lui a été offerte par une jeune femme chargée de l’approcher depuis de nombreux mois, se faisant passer pour une admiratrice ou une adepte de son travail. Le mili-blogueur est mort instantanément et plus de 30 personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave.
Les premières investigations font état d’une explosion déclenchée à distance par le biais d’une carte sim intégrée à l’engin explosif. La jeune femme, une certaine Daria Tropova, s’était vu remettre la statuette accompagnée d’instructions par un contact lui ayant proposé ensuite de l’exfiltrer vers Kiev passant par l’Asie centrale. Lors de son arrestation dans un appartement qu’elle avait louée, elle a été retrouvée en possession de billets d’avion Pulkovo-Ouzbékistan.
Les investigations suggèrent qu’elle gravitait, avec son mari, dès début 2022 et peut-être avant, dans les milieux de l’opposition à Vladimir Poutine en Russie, milieux liés à Alexandre Navalny et à son prétendu « Fonds de lutte contre la corruption ». Une galaxie de groupes et de personnes, tenants du libéralisme occidental, qui constituent un vivier de recrutement potentiel de fanatiques et/ou d’idiots utiles pour les services ukrainiens ou des pays de l’Otan en vue d’accomplir des « coups d’éclat » en Russie.
La jeune femme soupçonnée aurait reçu à plusieurs reprises des sommes en cryptomonnaie (on parle de plusieurs fois 20 000 roubles, environ 200 000 euros) pour des taches commanditées par ce « contact » qui reste inconnu.
La lutte contre l’influence libérale et occidentale en Russie
Car Vladlen Tatarsky pouvait bien être une cible de ces milieux. Il se définissait lui-même comme un patriote russe, pro-orthodoxe, pro-slave et proche du SMP Wagner.
Le jour même de son assassinat, il relayait un message de soutien à des paroissiens s’opposant à la construction d’une mosquée autour d’un lac considéré comme traditionnellement sacré pour les orthodoxes au sud-est de Moscou. Et encore, par exemple, l’an dernier vers juin 2022, il relayait une publication montrant des combattants russes déployant le drapeau à face du Christ acheiropoïète dans la zone d’opération spéciale, accompagnée d’un message :
« La plus ancienne bannière de bataille russe.
Nos militaires ont réagi de manière surprenante lorsqu’ils nous ont vu avec des bannières frappées de la face du Christ Sauveur, l’ancienne bannière de bataille des princes russes. Tous nous ont demandé de leur laisser au moins quelques exemplaires qu’ils ont installés sur des véhicules blindés ou à une place d’honneur au quartier général, ou emmenés pour des unités voisines.
Une puissance colossale émane de cette image iconique – le visage redoutable du Sauveur qui regarde sévèrement ceux qui persécutent son Église et son peuple. C’est sous une telle bannière que nos ancêtres ont vaincu dans les siècles passés : sur le terrain de Koulikovo, dans les campagnes d’Ivan le Terrible et au-delà – partout de l’Europe à l’océan Pacifique. Même dans les années athées, la bannière rouge de Pâques est devenue un symbole de victoire – c’est ainsi qu’adhère l’esprit du peuple qui ne peut être changé.
Tandis que les ennemis gravent des symboles sataniques sur leur corps, nos guerriers tendent instinctivement la main au Sauveur. Suvorov a dit à ses soldats : « Priez Dieu – la victoire vient de lui ! »
Cet assassinat, après celui de Daria Douguina le 20 août 2022, nous en dit un peu plus sur les motivations du pouvoir à Kiev et de leurs soutiens en Russie et en Occident. Pour eux ce n’est pas seulement une guerre pour conserver une terre et écraser un peuple qui y vit depuis toujours ; ce n’est pas seulement non plus un conflit pour maîtriser des zones d’influence géopolitique ; ce conflit est aussi une véritable guerre idéologique contre toute volonté de préservation d’un enracinement, contre toute idée de Tradition et de défense des patries charnelles.
Les hommages et réactions, attristés mais combatifs, se sont multipliés depuis l’annonce de l’assassinat, pour beaucoup sur le même ton que celui de la diplomate russe Katya Kopilova :
« Les Ukrainiens n’ont pas réussi à l’assassiner à la loyale sur le front, ils s’en sont pris à lui lâchement dans un café à des milliers de kilomètres du champ de bataille ».
Evgueny Prigojine a fait de Tatarsky un membre posthume de Wagner, et a hissé sur l’immeuble de la municipalité d’Artemivsk (Bakhmout) un drapeau russe frappé d’un message à sa mémoire :
Dans son hommage, Alexandre Douguine tire la leçon et encourage à combattre l’influence néo-libérale et mondialiste dans laquelle la société russe s’était lentement laissée glisser après la dissolution de l’URSS (certes, bien cornaquée par les envoyés spéciaux occidentaux auprès du faible poivrot Elstine) :
« C’est l’ensemble du système de notre éducation, de notre culture et de notre éducation qui est responsable de cet acte. Ce n’est pas seulement un crime de Daria Trepova, c’est le système qui a abandonné le patriotisme, l’idéologie, la rationalité, le sentiment de l’éducation de la logique et de la sémantique, pour les remplacer par le confort, les humoristes, les services, les compétences, les services numériques, les réseaux. Et après tout, ce n’est pas un Ukrainien, des nazis, un agent formé par les services de renseignement britanniques qui ont accompli cet acte. C’est le résultat de la politique socioculturelle du libéralisme en Russie. »
C’est sur ce chemin de refus du globalisme cosmopolite et libéral que ce sont engagés des Vladlen Tatarsky et autres patriotes russes, chacun à leur façon et avec plus ou moins de succès mais sans découragement malgré les aléas du combat.
On ne peut que souhaiter que se lèvent en France de plus en plus nombreux les Français déterminés à suivre un chemin parallèle pour se libérer de la tutelle atlanto-sioniste et mettre à bas la clique libérale-mondialiste qui parasitent notre destin depuis trop longtemps.
Les funérailles de Maksim Fomin auront lieu samedi 8 avril à Moscou, en la fête du saint et juste Lazare dans l’orthodoxie russe qui célèbre ce jour-là le premier des ressuscités au temps de Jésus. La Providence sème.
Вечная память !
Entièrement d’accord avec Alexandre Dougine:
« C’est l’ensemble du système de notre éducation, de notre culture et de notre éducation qui est responsable de cet acte. Ce n’est pas seulement un crime de Daria Trepova, c’est le système qui a abandonné le patriotisme, l’idéologie, la rationalité, le sentiment de l’éducation de la logique et de la sémantique, pour les remplacer par le confort, les humoristes, les services, les compétences, les services numériques, les réseaux. Et après tout, ce n’est pas un Ukrainien, des nazis, un agent formé par les services de renseignement britanniques qui ont accompli cet acte. C’est le résultat de la politique socioculturelle du libéralisme en Russie. »
Même sur notre site, certains devraient vérifier s’ils n’entrent pas dans une ou plusieurs cases.
Je viens de me désabonner de la lettre de TV liberté (je ne les regardais déjà plus depuis longtemps, y compris i-média et Le Galloux), ras le bol de ces gens qui prennent des tons ou des postures d’opposition et qui entretiennent l’idée qu’en France on a le droit de s’exprimer.
Personnellement, j’ai honte de ma lâcheté, ma seule excuse quand je regarde en arrière, c’est que je n’ai pas l’impression d’avoir eu la moindre occasion de faire quoi que ce soit.
Quant à Tatarski, je ne le plains pas, je l’envie, bien joué mon gars, bien joué, on se retrouve là-haut et pas dans des manifs pour la retraite à 64 ans, masqués, vaccinés, au milieu des marrons à enchaîner comme des moutons les ronds-points et les ralentisseurs.
Et Daria, c’est pareil, merci.
Une pensée émue pour Vladla et Darya , deux belles âmes fortes qui se sont retrouvées dans le ciel
Un hommage pour cet homme et son entourage.
Ile de la Réunion le 8 août 2023, Jean-Perre Suzan dit :
Le dignitaire maçonnique David Pujadas, Juif sioniste (payé 40.000 euros mensuels) continue à répandre sa haine russophobe sur YouTube via la télé pourrie LCI avec le sourire :
https://www.youtube.com/watch?v=lsU3ghJc6RY