Macédoine : échec au camp atlantiste et aux séparatistes albanais aux législatives anticipées
Des élections législatives anticipées se tenaient en République de Macédoine le 11 décembre dans ce pays en proie à une importante crise politique et au séparatisme albanais.
Le nombre de votes recensés par la Commission électorale nationale indique une participation de 73 %. D’après les derniers résultats de la Commission, le VMRO-DPMNE (parti patriotique) a recueilli 38% des voix, le SDSM (Socio-démocrates) 36.7%, le BDI (Union Démocratique pour l’Intégration, parti albanais) 7.3%, Besa (parti albanais « erdoganiste ») 4.87 %, l’Alliance pour les Albanais 2.95% et PDSH (parti démocratique albanais) 2.61%. Le parti de Nikola Gruevski (VMRO-DPMNE, jusqu’ici au pouvoir) connaît donc une avance d’environ 16 000 voix par rapport à son parti rival, SDSM, dirigé par Zoran Zaev.
Du côté des Albanais de Macédoine, deuxième groupe ethnique du pays, c’est la formation d’Ali Ahmeti (BDI, Union Démocratique pour l’Intégration) qui mène, avec 28 milles voix de plus que le Mouvement Besa. Les Albanais semblent ainsi avoir perdu environ 7 sièges, par rapport aux élections précédentes, car le tronc électoral albanais est dorénavant divisé en plus petites parties. Toutefois, tout porte à croire que leur voix va être cruciale pour le nouveau gouvernement qui sera formé. Le caractère unique de ces élections réside dans le fait que les Albanais ont été nombreux à voter pour le SDSM, qui selon toute probabilité, aura deux députés albanais au Parlement. D’autre part, le chef albanophone du parti PDSH (Parti Démocratique Albanais), Menduh Thaçi, qui est sortie perdant dans ces élections, a déclaré dans une conférence exceptionnelle qu’il soutiendra le mouvement Besa, sans aucune condition, pour une coalition politique à l’avenir.
Comme on le voit le parti au pouvoir du VMRO-DPMNE dirigé par Nikola Gruevski avait fort à faire face au parti socio-démocrate et aux formations séparatistes albanaises qui sont largement atlantistes et européistes et qui tentent depuis plusieurs mois de le faire tomber à la faveur de diverses accusations et scandales de clientélisme ou d’écoutes « illégales ». Cela avait conduit le gouvernement à accepter un contrôle conjoint des deux partis sur les ministères et les institutions sensibles, mais aussi sur les médiats, ainsi qu’une mise en retrait de Nikola Gruevski, qui a cédé son poste début 2016 à son numéro 2. Ainsi, avec une mission d’observation de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le scrutin s’est correctement déroulé.
Le peuple macédonien semble donc avoir donné une avance au VMRO, ce qui représente un échec pour les éléments pro-occidentaux et leurs ONG/médias qui au cours des deux dernières années, ont tenté de renverser le gouvernement macédonien avec le financement et les « conseils » des organisations pseudopodes du subversif milliardaire juif Georges Soros.
La République de Macédoine semble ainsi être passée, au moins pour un temps, à côté d’une de ces « révolutions de couleur » faites de diffusion de conversations illégalement captées, de violentes manifestations d’opposition, d’attentats, de poursuites judiciaires dites « spéciales » ou de fabrication de faux scandales, telles qu’on en a connu ailleurs en Afrique du Nord ou en Europe de l’Est.