« La nation pour quelques uns, sans doute, association transitoire ou permanente d’intérêts matériels est surtout, pour nous, une personnalité morale qui s’est constituée à travers les siècles grâce au travail et à la solidarité de générations successives, liées par des affinités de sang et d’esprit, et à laquelle, nous n’hésitons pas à le croire, est attribuée, sur le plan providentiel, une action spécifique dans l’ensemble de l’humanité. Seul le poids de ces sacrifices sans nombre, de cette coopération d’efforts, de cette identité d’origine, seul ce patrimoine collectif, seule cette communion spirituelle peuvent moralement fonder le devoir de la servir et de donner notre vie pour elle. »
Antonio de Oliveira Salazar
Quand on lit ces citations, on se dit qu’il doit être bon et doux de vivre au sein d’une petite nation de quelques millions de compatriotes. C’est pourquoi le sentiment ethnique des Tchèques ou des Portugais pourra durer malgré les épreuves.
Le problème que nous rencontrons, c’est que la France est beaucoup moins une nation qu’un État dont la logique est géographique : il suffit pour s’en convaincre de regarder une carte. Qu’il s’agisse des trois Gaules, du Royaume des Bourbons ou de la République, le pays est trop vaste pour que nous nous sentions une communauté. C’est surtout le poids des autres que l’on sent ! Qui saurait remédier à ce problème ?
Le drame de la pensée politique; c’est que la plupart du temps, elle se matérialise en une caricature de ce qu’elle se veut être. Le docteur Salazar fut une grande exception à cette règle. Dans l’époque de nains dérisoires et autosatisfaction par laquelle nous passons, il nous faudrait cent salazars… un seul, serait déjà une bénédiction.
Pour « autosatisfaction » – produit intempestif de cette « autocorrection » de merde – merci de lire – comme je l’avais initialement écrit: « autosatisfaits » (ou – à la rigueur – « contents d’eux-mêmes »). Et penser aux minus habens ultraqualifiés et multidiplômés qui, depuis quelques temps, s’arrogent le droit de pratiquer sur nous… la « gouvernance ».