Jean Ousset est né le 28 juillet 1914 au Portugal à Porto.
Très jeune, il milite à l’Action Française et dans des associations catholiques.
Lors d’un cycle de conférences il se fait remarquer par Charles Maurras qui le place à la Une de L’Action française du lendemain. Maurras va quelques années plus tard, lors d’une de ses dernières apparitions publiques, désigner Jean Ousset comme l’un des plus sûrs continuateurs de son œuvre intellectuelle et morale, l’autre étant Jean Arfel (Jean Madiran). Lors d’un entretien que Jean Ousset aura avec Maurras, celui-ci lui dira : « Toutefois, si vous cherchez une doctrine, soyez certain qu’il n’y a de doctrine vraie que catholique. Si donc vous êtes catholique, ne le soyez pas à moitié ! »
Après avoir combattu sur le front de Lorraine en 1940, décoré de la Croix de guerre, il est fait prisonnier en Allemagne. Après plusieurs tentatives d’évasion, il est libéré en 1942 et retourne en France.
Il devient le chef du bureau d’étude de la Jeune légion, une structure liée à la Légion française des combattants de Xavier Vallat. Il publie deux ouvrages politiques : Histoire et génie de la France (1943) et Fondement d’une doctrine (1944). Il dirigeait en même temps la revue Bastions.
C’est le 29 juillet 1946, à la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre que trois hommes (Denis Demarque, Jean Masson et Jean Ousset) vont consacrer leur projet au Christ-Roi. Le même jour, l’œuvre nouvelle était mise sous la protection de la « Reine du Monde », en la Chapelle Notre-Dame-de-la-médaille-miraculeuse, rue du Bac. La Cité catholique était née sous son premier nom de « Centre d’études critiques et de synthèse ». La volonté des fondateurs est de créer un organisme de laïcs agissant sous leur responsabilité civique à l’avènement d’un ordre social chrétien.
La Cité catholique prend son essor dans les années 1950, se dotant d’un périodique, Verbe, accueillant dans ses congrès annuels quelques évêques et des personnalités de la droite catholique (Henri Massis, Jean Madiran, le général Maxime Weygand), dans le contexte de la crise de la IVe République et de la guerre d’Algérie. Ousset et son association s’opposent au modernisme des catholiques progressistes favorables à la décolonisation, et au communisme. Ousset publie son œuvre majeure Pour qu’Il règne en 1959, qui deviendra uns des bréviaires des milieux catholiques traditionalistes. La préface de Pour qu’Il règne était signée par Mgr Marcel Lefebvre.
En 1963, Ousset change le nom de son association, et le titre de son périodique, qui devient Permanences.
Le premier congrès aura lieu en 1964 à Sion, dans le canton du Valais (Suisse). Puis, de 1965 à 1977, ils se dérouleront à Lausanne. En 1969, trois mille personnes assistent au congrès annuel au cours duquel interviennent des personnalités comme Gustave Thibon, Jean Madiran, et Marcel Clément (directeur de la revue L’Homme nouveau) . Ousset combat les réformes et veut la conservation de la messe traditionnelle, aux côtés de Jean Madiran et de sa revue Itinéraires, ou du romancier Michel de Saint-Pierre.
Jean Ousset participa jusqu’au bout de ses forces au développement de cette action et pour que l’équipe continue l’œuvre dans une stricte fidélité au dessein initial.
Les membres se divisent ensuite sur les questions qui se posent aux catholiques traditionalistes : les réformes liturgiques, l’évolution vers le schisme de Mgr Lefèbvre. Deux organisations distinctes naissent suite à l’éclatement de l’Office. D’une part, l’Institut CIVITAS proche de la FSSPX et dirigé aujourd’hui par Alain Escada, et d’autre part ICHTUS lancé par Jacques Trémolet de Villers.
C’est au cours d’une visite au Louvre qu’il est victime d’une attaque cérébrale et meurt le 20 avril 1994.
Jean Ousset a écrit sous plusieurs pseudonymes : Jean Marial, André Roche, Louis Morteau, Jean-Marie Vaissière, Jacques Régnier et Jacques Haissy.