Une vidéo haletante d’un combat homérique qui combine vision d’ensemble et exploit individuel, elle illustre parfaitement ce que disait Léon Degrelle dans L’épopée Européenne des Waffens SS : les Waffen SS, une armée européenne aux convictions politiques aussi solides que le physique des volontaires qui la composent, capable de retourner les situations les plus désespérées. Dans cette bataille, dernier épisode des combats pour le contrôle de l’isthme stratégique de Narva en Estonie, 22 250 Waffen SS, principalement Estoniens, c’est logique, mais aussi Norvégiens, Danois, Hollandais et Belges (Flamands et Wallons) font face, du 25 juillet au 10 août 1944, à une vague initiale, constamment renforcée, de 138 000 Russes. Environ la moitié des Waffen SS sont tués ou blessés, mais les Russes comptent des pertes à la mesure de leurs effectifs et de leur stratégie stalinienne : 170 000 tués, portés disparus ou blessés. Nous donnons ci-dessous la traduction en français du script en anglais de cette vidéo de 16 mn qui compte déjà 760 000 vues, elle a été postée le 4 janvier 2018 par « Ace Destroyer ».
Combats héroïques en Estonie
Après six mois d’intenses combats, les Allemands ont dû évacuer leur tête de pont sur la Narva
Après ces six mois de combats, ils se sont repliés sur une nouvelle ligne défensive, la ligne Tannenberg.
Cette ligne défensive se situait le long des monts Sinimäed, ou monts Bleus.
Trois collines s’étendent d’est en ouest, respectivement, la colline de l’Orphelinat ou Kinderheimhohe en allemand à l’est, au centre la colline du Grenadier ou Grenadierhohe, et à l’ouest la colline de la Tour ou Liebehohe pour les Allemands (colline de l’Amour).
La ligne était défendue par une armée européenne sous les ordres du Gruppenführer Felix Steine du troisième panzercorps SS.
Ce corps d’armée était composé de diverses unités de volontaires de Belgique, de Norvège, de Hollande, du Danemark et ainsi de suite.
La quatrième brigade de volontaires SS «Nederland» se retranchait sur la gauche.
Au centre, se trouvait la 20e division de grenadiers de la Waffen SS [1re Estonienne].
Sur la droite des trois collines, était positionnée la 11e division de volontaires SS Nordland
La 11e division d’infanterie était placée plus au sud, en face de la 8e armée soviétique, dans le saillant de Krivasoo.
Les Soviétiques avaient pleinement conscience de l’importance des collines et y ont concentré deux de leurs meilleures unités.
La deuxième armée de choc devait s’emparer du mont de l’Orphelinat et poursuivre en direction de la ville de Johvi sur les berges de la Kunda qu’elle devait atteindre le 1er août.
Au total, 138 000 Russes, appuyés par 150 chars et 1500 canons d’assaut, devaient attaquer 22 500 «Allemands» qui disposaient de 7 blindés et de 75 canons d’assaut.
Les Russes étaient six fois plus nombreux que les défenseurs allemands.
26 juillet 1944
Le 26 juillet, les Russes sur leur lancée fondaient sur la ligne du Tannenberg avant même que le groupe d’armées de la Narva ait pu se retrancher.
Le couvert végétal au sommet de la colline de l’Orphelinat avait complètement disparu sous l’effet du pilonnage par l’aviation et par l’artillerie Russe, partout, il ne restait plus que des souches d’arbres.
À peine arrivée, la 6e brigade d’assaut de volontaires SS «Langermark» [brigade flamande] voyait son PC détruit et la plupart de ses officiers blessés.
Le Sturmbannführer Wilhelm Rehnmann devait être évacué et le lieutenant George D’Haese prenait le commandement de l’unité pour la remettre en ordre de bataille.
Les hommes de la Langermark n’ont pas été les seuls à souffrir.
L’une des batteries allemandes perdit son commandant et la plupart des canons étaient endommagés, réduisant au minimum le soutien de l’artillerie.
Une partie de l’artillerie allemande hors de combat, les Soviétiques ont saisi l’opportunité et se sont lancés à l’assaut du mont de l’Orphelinat avec leurs 201e et 256e divisions de fusiliers
Appuyés par les chars du 98e régiment blindé, les Soviétiques réussissent à s’emparer du flanc est de la colline défendu par la division Nordland.
Ils perdent dans l’action 4 T34 sous le feu précis des packs 40 de la Sturmbrigade Langermark
Durant la nuit, les hommes de la compagnie antichars du 24e régiment d’infanterie mécanisé «Danemark» détruisent les blindés soviétiques et reprennent les positions perdues.
27 juillet 1944
Le lendemain matin, 27 juillet, les Soviétiques déchaînent un nouveau déluge d’artillerie sur la colline.
Steiner regroupe derrière la colline de la Tour, les 7 blindés de l’Obersturmbannfürher-SS Paul-Albert Kausch du 11e bataillon de panzer-SS «Herman von Salza» [de la 11e division SS «Nordland»], ceci en prévision d’une éventuelle attaque de l’infanterie russe.
Des unités de la division Nordland sont placées entre les deux collines.
L’attaque principale des Soviétiques du 27 se concentrait sur le mont de l’Orphelinat et les hommes du 24e régiment de panzergrenadier «Danemark» disposés au sud de la colline.
Au panzerfaust, les Danois ont mis hors de combat 14 des 50 chars qui venaient vers eux, couvrant la retraite de la Sturmbrigade Langermark du flanc sud de la colline.
La brigade flamande devait se hâter d’établir des retranchements devant le mont du Grenadier.
Ils laissaient derrière eux 60 hommes avec les Estoniens pour repousser les Russes.
L’attaque soviétique ne parvenait pas non plus à enfoncer les lignes des hollandais du 2e bataillon du 49e régiment de volontaires-SS «de Ruyter».
Une poignée de blindés russes parvenaient à passer les lignes et à foncer vers le PC du régiment «de Ruyter».
Mais les chars ont été repoussés grâce à l’action du Gruppenführer Fritz von Scholz Edler von Rerancze qui dépêchait à la rescousse 12 canons d’assaut.
Sur le flanc sud du mont de l’Orphelinat, les choses ne semblaient pas devoir s’arranger pour les Allemands.
Dans la soirée, les Soviétiques avaient réussi à percer les lignes danoises et prendre le contrôle de la plus grande partie de la colline.
Le commandant du groupe d’armées nord, Ferdinand Schörner, se rendait lui-même sur les monts Bleus et ordonnait la reprise de la colline de l’Orphelinat.
Fritz von Scholz, le commandant de la division Nordland qui venait d’assister à la réunion, était tué à la sortie du PC par un éclat d’obus.
Dans la soirée du 27, les hommes du 11e bataillon de reconnaissance SS «Nordland» et ceux du 1er bataillon du 47e régiment grenadier Waffen-SS (ou 3e régiment estonien) lançaient une contre-attaque.
Au cours des âpres combats, les deux côtés subirent des pertes énormes, le 47e estonien était pratiquement détruit.
Plus tard dans la nuit, le 2e bataillon Danemark faisait également des tentatives, mais elles étaient elles aussi repoussées.
Une partie du mont de l’Orphelinat était perdu pour les forces allemandes, certaines d’entre elles devant se replier sur le mont du Grenadier.
28 juillet 1944
Le feu de l’artillerie russe se reportait à présent sur la colline du Grenadier.
La 2e armée de choc russe était renforcée du 31e et 82e régiments de chars.
Le matin elle passait à l’attaque pour isoler les forces allemandes restant sur le flanc nord du mont de l’Orphelinat.
Parmi elles, se trouvait le petit Unterscharführer-SS Remi Schrijnen et son pack 40
4 chars avaient été détruits dans la matinée, mais Schrijnen avait perdu son chef de pièce.
Le canon fut repositionné, et, bien que blessé, Schrijnen en prit le commandement.
Dans l’après-midi, une trentaine de chars surgirent, tout seul derrière son pack 40, Schrijnen en détruisit six.
Mais soudain, Schrijnen était face-à-face avec un iS2 (T34 lourd), les deux canons firent feu en même temps, l’iS2 était détruit, mais Schrijnen était emporté par le souffle et son canon était détruit.
Gravement blessé, il était récupéré des heures après l’engagement.
Le dernier canon flamand était détruit, mais les Russes avaient souffert bien davantage.
En prévision d’un retrait allemand de la colline, les Russes pilonnèrent l’axe de retraite, mais les hommes de la Langermark ont au contraire avancé vers un no man’s land, déjouant la manœuvre des Russes.
La brigade Langermark était maintenant pratiquement détruite elle aussi.
Dans la soirée, les forces allemandes ont tenté de reprendre la colline, mais toutes les attaques ont été repoussées par les Russes.
Steiner donnait alors l’ordre de repli général sur une nouvelle ligne de défense sur le mont du Grenadier.
Mais beaucoup d’hommes n’ont jamais reçu le message et sont restés terrés dans leurs positions sur le mont de l’Orphelinat.
29 juillet 1944
Une nouvelle journée qui commençait sous le feu nourri de l’artillerie russe.
Mais les Allemands bien retranchés ne subirent que peu de pertes.
À 9 heures du matin, 6 000 Russes soutenus par 100 chars se lançaient à l’assaut de la crête du Grenadier.
La 109e division russe attaquait la «Nederland» sur le versant nord de la colline.
La 120e division de fusiliers attaquait par l’est.
La 72e division de fusiliers attaquait le 47e régiment estonien par le sud.
La 201e et la 256e étaient complètement épuisées par la prise du mont de l’Orphelinat, laissant la 109e division attaquer seule le mont du Grenadier
Joseph Bachmeier était à la tête du 2e bataillon du 23e régiment «Norge» [de la 11e division-SS «Nordland»] qui avait été renforcé par 60 hommes du 47e régiment estonien.
Derrière le sommet du Grenadier, se tenait la brigade «Nederland»
Les Russes de la 109e division de fusiliers ont tenté de prendre de flanc le 2e bataillon du régiment «de Ruyter» mais les hollandais se sont servi de leurs mitrailleuses légères pour infliger de lourdes pertes aux Russes.
Le sommet restait entre les mains des forces allemandes.
Au sud, les Russes continuaient d’encercler les défenseurs et des chars atteignaient la colline de la Tour. Les bunkers allemands mal défendus étaient détruits les uns après les autres.
Certains chars parvenaient même jusqu’à la ville de Vaivara, le point le plus avancé de l’offensive russe jusqu’à fin septembre de la même année.
Dans l’après-midi du 29, les Russes avaient réussi à occuper la plus grande partie de la ligne Tannenberg.
Mais en raison des lourdes pertes, les sommets les plus à l’ouest n’étaient pas tombés.
Les chars russes étaient quand même parvenu au PC du régiment «de Ruyter»
Steiner partageait alors les derniers panzers en trois groupes
Un groupe devait attaquer les Russes qui menaçaient la colline de la Tour.
Un autre tiendrait l’autoroute qui conduisait de Tallinn à Narva
Le dernier attaquerait le mont du Grenadier.
Les Soviétiques ont été pris au dépourvu par l’attaque des blindés, car leurs propres chars avaient épuisé toutes leurs munitions et ont dû battre en retraite.
Le «de Ruyter» attaquait et reprenait la colline de la Tour.
La situation était très confuse.
Les Norvégiens sur le mont du Grenadier contre-attaquaient les Russes infligeant des pertes sévères aux Frontovikis
Mais les Russes sont parvenus à se regrouper et à couper les Norvégiens du flanc est.
Une nouvelle contre-attaque était montée par le Sturmbanführer Paul Maitla avec les hommes du 45e régiment estonien et le dernier char Panther
L’attaque partait du cimetière au sud de la colline de la Tour, chassant les Russes de cette colline.
Sous une pluie d’obus, les Estoniens parviennent sur la colline du Grenadier.
Par 8 fois, les Russes tentent de s’emparer de la colline.
Mais avec l’arrivée des forces de Maitlas, les Russes sont repoussés, laissant le temps aux Allemands de se regrouper.
30 juillet 1944
L’artillerie russe donne de nouveau de la voix sur les monts bleus de Sinimäed .
Les tanks russes font une percée dans les lignes du 2e bataillon du «de Ruyter»
Le Hauptsturmführer Helmut Scholz ordonne une contre-attaque.
Dans cette contre-attaque, deux chars russes sont détruits près de l’entrée du bunker de Scholz, les Russes reculent.
À présent, les Russes attaquent le 2e bataillon du 47e régiment estonien.
Les Estoniens réussissent à détruire 12 chars et à enrayer l’attaque Russe.
31 juillet 1944
Les Soviétiques diminuent l’intensité de leurs pilonnages et de leurs attaques.
Mais une attaque sur les Estoniens a manqué réussir parce que ceux-ci étaient à court de munitions.
Heureusement pour eux, un détachement du régiment «Danemark» [Division Nordland]
est venu à la rescousse.
L’officier politique de la 2e armée de choc devait reconnaître que les assauts avaient échoué.
En août, cette armée était renforcée.
Il n’y eut pas de combat le 1er août, les deux côtés cherchant à se réorganiser.
Les SS avaient infligé d’énormes pertes aux Soviétiques, mais ils avaient eux-mêmes subi de lourdes pertes.
La brigade [ou division] «Nederland», par exemple, était réduite à la taille d’un régiment.
Les deux régiments de la «Langermark» [la division flamande, 27e division-ss] étaient réduits chacun à la taille d’une compagnie renforcée.
Le 2e bataillon estonien était franchement réduit à pas grand-chose et la division Nordland était grandement diminuée également.
2 août 1944
Une nouvelle attaque de la 2e armée de choc précédé d’un formidable tir de barrage fait reculer les hommes de la «Nederland»
On fait entrer dans la bataille le 2e bataillon du 46e régiment estonien ce qui bloque les Russe.
Les Estoniens contre-attaquent et reprennent la colline du Grenadier.
3 août 1944
Une nouvelle attaque est déclenchée par les Russes, d’une ampleur similaire à celle du 29 juillet.
Les feux de l’artillerie allemande provoquent de lourdes pertes.
Le 110e corps de fusiliers russes se retrouve sous des feux croisés au sommet du Grenadier.
Le 46e régiment estonien nettoie et reprend la colline pour la deuxième fois en deux jours.
10 août 1944
Les Russes poursuivent leurs attaques jusqu’au 10 août, à chaque fois sans succès.
Le 10 août, le conseil de guerre du Front de Lénigrad ordonne la cessation des attaques sur la ligne Tannenberg, la bataille était provisoirement terminée.
Les Russes ont enduré des pertes effroyables.
Les forces allemandes ont compté 2 500 tués ou disparus et 7 500 blessés, ils ont perdu 6 de leurs 7 blindés. Soient 10 000 hommes hors de combat.
On estime que les pertes russes se sont montées à 35 000 tués ou disparus et 135 000 blessés, ils ont perdu 160 chars, au total donc 170 000 hommes hors de combat.
Les forces allemandes ont tenu le mont de la Tour et celui du Grenadier jusqu’à ce que les unités présentes en Estonie soient forcées de décrocher sous la menace d’un encerclement imminent mi-septembre.
Un exemple pour nous aujourd’hui.
Héroïque dans la défense de leursemaine idéaux face à la marée Rouge. Gloire à eux
Les Estoniens et les Baltes en général ont payé cher leur résistance aux communistes:
https://jeune-nation.com/kultur/histoire/25-29-mars-1949-deportation-massive-des-baltes-vers-la-siberie
N’oublions pas que sans la vaillance des soldats allemands et européens, Staline serait arrivé en Normandie avant les américains! Je vous laisse imaginer la suite……..
FdC
USMC 3/26 Vietnam 67-69 ( Khe Sanh 68)
Semper Fi