Bogdan Dimitrov Filov (Богдан Димитров Филов) est né le 9 avril 1883 à Stara Zagora.
Filov a effectué en partie ses études dans l’Allemagne impériale à Leipzig, Fribourg et Würzburg. Sa thèse de doctorat obtenue à Fribourg a été publié – un supplément pour le prestigieux magazine allemand Klio – à Leipzig. A partir du 1er mai 1906, il travaille au Musée archéologique national de Sofia.
Filov a aussi étudié l’archéologie et la numismatique à Bonn, Paris et Rome en 1907-1909.
Il est un expert incontestable de l’archéologie (pré-classique) en Bulgarie. En 1918, il découvre à Trebenishta, une nécropole de Peresadyes, riche en or et en fer, et des artefacts. Entre 1910 et 1920 il est directeur du Musée national d’archéologie de Sophia.
En 1920 Filov est professeur d’archéologie et d’histoire de l’art, à l’Université de Sofia. Une chaire d’archéologie est créé à l’Université spécialement pour lui. Et en 1937, Bogdan Filov est élu président de l’Académie bulgare des sciences.
Tenté par la politique, il est ministre des Travaux publics en 1939 et son admiration notoire pour l’Allemagne lui permet d’accéder au poste de Premier ministre du Royaume de Bulgarie le 16 février 1940. Le Tsar Boris III vient ainsi de se rapprocher de l’Axe.
Le 14 Février 1940, la Bulgarie signe un pacte de non-agression avec les puissances de l’Axe et le 1er Mars adhère au Pacte tripartite. Le Jour de l’Indépendance de la Bulgarie, le 3 Mars, les troupes allemandes franchissent la frontière de la Bulgarie pour entrer au Royaume de Yougoslavie et au Royaume de Grèce.
Membre titulaire de l’Axe, la Bulgarie reste hors de la guerre autant que possible sous le régime du premier ministre Filov et ceci malgré les pressions du Führer : l’engagement de la Bulgarie aux côtés de l’Allemagne se limite à une participation à l’occupation de la Serbie et de la Grèce, dans le but d’annexer leurs territoires macédoniens.
En Novembre 1940, le gouvernement de Bogdan Filov propose la loi pour la protection de la nation ; le Parlement vote son approbation le 24 Décembre 1940. Cette loi prive les juifs des droits civils et un Commissariat aux questions juives est créé comme organe exécutif avec autorité sur les Juifs en Bulgarie.
Conformément à une décision gouvernementale de Mars 1943, les Juifs des « territoires nouvellement annexés » (Banovine, Vardar et nord de la Grèce), qui ne sont pas des sujets bulgares, sont expulsés par les autorités.
Après la mort de Boris III en août 1943, Filov quitte ses fonctions de Président du Conseil le 9 septembre pour devenir un des trois membres du conseil de régence du nouveau roi, Siméon II, alors âgé de 6 ans.
En septembre 1944, l’URSS déclare la guerre à la Bulgarie. Sous la pression des troupes bolcheviques occupant la Roumanie et de la flotte en mer Noire qui approchent et franchissent le Danube le 5 septembre, un armistice est signé avec l’Union soviétique le 11 septembre.
Dans l’intervalle, dans la nuit du 8 au 9 septembre 1944, un coup d’État militaire organisé par Damian Velchev, un officier membre du Zveno, donne le pouvoir au Front patriotique (communistes, agrariens et sociaux-démocrates). Avant d’être arrêtés, les membres du conseil de régence sont contraints de nommer ce nouveau gouvernement, imposé par l’occupant bolchevique et qui est bien sûr dominé par les communistes, avec Kimon Georgiev comme Premier ministre.
Une épuration sauvage est mise en œuvre dès ce mois de septembre 1944, visant l’élite politique du pays et les opposants, suivie d’une épuration « légale » menée par des « tribunaux populaires ». Filov et les deux autres membres du Conseil de Régence (le prince Kiril de Preslav et le général Nikola Mikhov) sont arrêtés.
Avec quatre-vingt-douze autres parlementaires et dirigeants, il est condamné à mort le 1er Février 1945 – en une demi-journée – par un « Tribunal populaire » ! La nuit même, ils sont fusillés à Sofia, alors que Filov et les deux autres membres du Conseil de la Régence sont exécutés en dernier en ce 2 février.
Les corps sont enterrés dans une fosse commune qui est en fait un cratère de bombe. Les biens de Filov sont confisqués, son épouse arrive à s’exiler. Les familles des condamnés sont contraintes à la relégation.
La classe politique bulgare est décapitée et la Bulgarie est entrée dans une longue nuit dont elle ne ressortira que 47 ans plus tard.
La sentence a été annulée par la Cour suprême bulgare le 26 Juin 1996.
Un crime de plus des communistes. Les médias ne nous en parlent jamais, contrairement aux crimes commis par les allemands. Que pouvait on lui reprocher, d’avoir tenu son pays à l’écart de la guerre ? Je ne sais pas pour la Bulgarie, mais David DUKE évoque dans son ouvrage « le grand secret du communisme », disponible aux éditions AKRIBEIA, la sur représentation d’une certaine communauté concernant les dirigeants installés par les communistes après 1945, en Pologne notamment.
Cher Momo,
Cette « surreprésentation d’une communauté » est évoquée dans le livre de Soljenitsyne que je ne cesse de recommander :
Premier tome : « Juifs et Russes avant la révolution »
Deuxième tome : Juifs et Russes pendant la période soviétique »
Soljenitsyne démontre que ce sont bien les Juifs qui étaient à la manoeuvre pour renverser le Tsar
et que ce que l’on nomme les pogromes contre les juifs avaient pour motif l’indignation des paysans Russes confrontés aux attaques et insultes contre leur souverain.
Mais il démontre surtout un élément essentiel dont les braves gens d’Europe de l’Est ne tiennent
pas compte… hélas !
Que, loin d’être coupables des ravages et massacres opérés par les soviétiques partout à l’Est, LES RUSSES FURENT CEUX QUI Y RESISTERENT LE PLUS LONGTEMPS, AVEC LES ARMEES BLANCHES DE DENIKINE, AVANT D’EN DEVENIR LES PRINCIPALES VICTIMES.
Victimes de QUI ?
De ce qui fut UNE REVOLUTION ANTISLAVE (page 103)…
« La nation dont ils s’étaient rendus maitres LEUR ETAIT ETRANGERE (page 116)
Le pouvoir étant « CONFISQUE PAR LES JUIFS » (page 220)…
On comprend pourquoi Soljenitsyne, après avoir connu un succès planétaire, n’est pratiquement plus cité aujourd’hui…