Il fallait s’y attendre. Comme tous les mouvements sociaux récents, celui des paysans de ce début d’année 2024 a fait long feu. Les échauffourées qui ont marqué le début du salon de l’Agriculture de ce mois de mars ont certes été un défouloir pour beaucoup mais elles n’ont rien changé à la situation. Ce qui restera surtout de ce salon, c’est la présence de CRS protégeant un président de leur République qui a réussi à susciter une haine sans pareille à son encontre, tant sa politique, plus encore que celle de ses prédécesseurs immédiats, est contraire aux intérêts de la France. Mais que l’on change de président, si l’on ne change pas de système, aucun problème, rien sera réglé.
Les causes en sont les mêmes : des gens qui, pour paraphraser la formule de Bossuet, se désolent des conséquences d’une situation générale délétère dont ils chérissent les causes. La plupart des acteurs de ces mouvements, les « braves gens », descendent dans la rue parce que la dégradation continue de leurs conditions de vie rend leur existence de moins en en moins supportable. Mais cela relève du mécontentement catégoriel, du « chacun pour soi » ; lorsque les Gilets jaunes ont manifesté, parce que, là encore, il était question de taxes sur l’essence, le gazole, les paysans n’ont pas bougé. Et ce comportement se répète dans tous les secteurs : les cheminots, les routiers, les sidérurgistes (ou ce qu’il en reste) etc..
En fait, cette « révolte » des paysans a surtout gêné les Français, a coûté un demi-million d’euros par jour de carburants aux paysans qui aurait pu être utilisé pour d’autres actions, mais surtout pas l’oligarchie régimiste qui a attendu que la fatigue fasse son œuvre. C’est ainsi depuis les révoltes de vignerons en 1908 et ce brave Marcelin Albert circonvenu par Clemenceau qui s’était offert le luxe de lui payer son billet de train pour rentrer dans son Languedoc natal car il n’en avait pas le sou.
La conscience politique est absente. C’est-à-dire que, sauf quelques individualités, la masse continue de penser que l’Etat, la classe dirigeante veulent leur bien. A peine ont-ils compris que la FNSEA ne sert pas les intérêts de la grande masse des paysans mais d’intérêts agro-industriels intégrés dans les circuits financiers et commerciaux mondialisés. Elle comprend mal que les castes oligarchiques qui détiennent les leviers de pouvoir sont les ennemis des naturels français, du bien commun national, et pour tout dire de la civilisation. Cette masse n’est pas prête à enclencher un mouvement de nature inévitablement révolutionnaire ayant pour objectif le rétablissement de la France. Bref, la situation nationale, et plus largement occidentale – dans le sens où l’Occident désigne une aire de civilisation tenue par un magistère anti-chrétien et sataniste, ayant eu pignon sur rue aux Pays-Bas au XVIe siècle, puis en Angleterre avec Cromwell, avant de l’emporter en France en 1789 et dans toute l’Europe après 1918 et surtout 1945 – pour grave qu’elle soit actuellement, ne l’est pas encore assez. L’oligarchie qui nous oppresse peut être tranquille encore quelques temps.
En ce qui concerne l’actuel soubresaut des paysans, il suffit de savoir que le sieur Lemaire, ministre de l’économie, a déclaré que ça allait être très compliqué pour les finances publiques de la France d’absorber les 400 millions d’euros promis aux agriculteurs pour qu’ils rentrent chez eux alors que le chèque de 10 milliards d’euros prévu pour l’Ukraine de Zelensky par l’intermédiaire de l’U.E. ne pose aucun problème.
Il n’y a donc rien à attendre pour le moment de quelque mouvement de révolte car le renversement d’un ordre politique existant ne peut se faire que lorsque « en bas, on ne veut plus, en haut on ne peut plus » et qu’une structure révolutionnaire a pu irriguer la société et structurer les forces rejetant ce régime, celles-ci atteignant une masse critique. Et sachons, que les régimes dits « démocratiques », se sentant acculés, n’hésiteront pas à user sans états d’âme de la force la plus brutale pour tenter de se maintenir : pensons aux éborgnages des Gilets Jaunes et au chef du gouvernement néerlandais, Marc Rutte qui, face à la révolte des paysans de son pays à l’été 2022 a même sorti le matériel militaire, faisant tirer à balles réelles sur les paysans !
Pourtant, la crise de l’agriculture est des plus graves qui soient. Elle touche à notre souveraineté alimentaire et par conséquent à notre indépendance. Elle concerne la substance même du peuplement de notre territoire national ; elle révèle l’emprise des intérêts financiers sur le pouvoir politique et met en évidence le projet mondialiste d’abolition des frontières et des Etats. Elle révèle plus profondément les contradictions du système Prix-salaires-profits, autrement appelé système capitaliste, qui a besoin de débouchés solvables toujours plus étendus pour maintenir un taux de profit acceptable, la loi de la baisse tendancielle du taux de profit n’étant pas qu’une théorie marxiste mais une réalité sous-jacente de l’évolution séculaire de l’économie. La crise agricole soulève aussi une question écologique – et non pas « écologiste » -, à savoir les effets destructeurs de l’agriculture productiviste sur la préservation des sols, l’écologie véritable étant pour l’homme de vivre en respectant les lois de l’ordre universel, dont le cadre véritable nous est donné par la Révélation chrétienne.
Une crise commune, des intérêts différents
A première vue, la crise agricole est générale dans l’U.E.. Les manifestations de paysans se multiplient dans tous les Etats membres. En 2023, ce sont les fermiers néerlandais qui manifestaient en masse ; fin 2023, ce furent les agriculteurs allemands qui ont bloqué les autoroutes, allant jusqu’à venir défiler à Berlin à la Porte de Brandebourg. Puis ce sont les Français, avant que ne se joignent les paysans espagnols, portugais et roumains.
Pourtant, les problèmes auxquels est confrontée la paysannerie en Europe diffèrent selon les pays. Déjà, un élément permet d’indiquer que le mal n’est pas uniforme : Selon un rapport de l’assureur Allianz Trade, si le revenu moyen des agriculteurs de l’U.E. a baissé de 12 % entre 2022 et 2023, celui des Français a baissé de 22 %.
Comparons la France et l’Allemagne. Outre-Rhin, la taille moyenne d’une exploitation dépasse 200 hectares alors qu’en France elle est de l’ordre de 70 ha. Il en résulte que le paysan allemand est mieux préparé à s’adapter à la PAC (politique agricole commune) que son collègue français. En France, le paysan doit à la fois remplir une quantité impressionnante de paperasse tout en cultivant ses terres, sinon payer quelque secrétaire pour l’en dépêtrer ; en Allemagne il devient un administratif et collecte les aides de la PAC. Le travail agricole est surtout effectué par des ouvriers agricoles souvent étrangers, venus d’Europe centrale et maintenant d’Ukraine, et payés à des tarifs très bas.
La chasse aux aides est devenue presque plus importante que l’activité de production, dérive de la PAC qui, à elle seule, devrait suffire à en montrer le caractère pervers ; ces aides agissent comme une drogue ; tous sont drogués et le problème majeur et de savoir comment désintoxiquer la paysannerie en Europe. Mais cela ne se fera pas avant qu’une catastrophe irréparable se soit produite : aucun système ne peut durer dans le déni du réel.
La taille des fermes allemandes leur facilite l’accès au crédit et l’investissement. Les Allemands ont concentré l’agriculture, les éleveurs ont leur laboratoire, ont accès au consommateur final, peuvent vendre en direct. Ils sont plus hauts dans la chaîne de valeur que les agriculteurs français et rentabilisent mieux leur activité.
En France, les exploitations sont d’une superficie insuffisante relativement aux règles imposées par l’U.E., inféodée au mondialisme économique et financier, lequel, pour accroître ses profits, a besoin de l’abolition des frontières alors que, mentalement, il est apatride : tandis que nous raisonnons en termes nationaux, eux raisonnent en termes planétaires et les terres de France ne les intéressent qu’intégrées à leur projet planétaire : que le paysan français meure, disparaisse, que les terres de France soient en jachère, cela n’a aucune importance pourvu qu’une production équivalente soit possible, par exemple en Argentine, à moindre coût. Notons que les terres ukrainiennes les intéressent hautement : ils en ont acquis le tiers et, s’ils pouvaient accéder aux terres russes voisines, ils en seraient fort aise, ce qui explique aussi en partie la volonté de détruire et démembrer la Russie.
Cette précision faite, nous devons savoir que la première responsable des difficultés des éleveurs français c’est la concurrence au sein de l’Europe. Concurrence faussée : pour assurer leur compétitivité, les abattoirs allemands emploient des travailleurs roumains à 4,50 euro de l’heure ; les Espagnols emploient des clandestins marocains. En outre, la France a établi des normes plus drastiques que tout autre pays, ce qui aggrave le handicap du paysan français.
Le mythe de la PAC
Mais le paysan français reste généralement attaché à la PAC. En effet, il en a bénéficié longtemps. Dans les années 1960, la PAC a permis de moderniser les exploitations et a donné de l’argent ; lorsque la France, à partir de 1992, année où les règles de fonctionnement ont été modifiées, a commencé à donner plus qu’elle ne recevait, les agriculteurs n’ont pas très bien compris. Ils pensaient toujours que la PAC leur était bénéfique.
Mais dans les années 1980, le poids de son financement était devenu tel que la PAC représentait la quasi-totalité du budget communautaire, limitant le développement d’autres politiques communes, comme la politique régionale dont les besoins s’accrurent avec l’entrée de la Grèce en 1981 et de l’Espagne et du Portugal en 1986. En outre, le système de subventions aux exportations était largement critiqué au niveau international dans le cadre du GATT (l’ancêtre de l’OMC, l’Organisation mondiale du commerce), en premier lieu par les États-Unis. La réforme Mc Sharry de 1992, (aggravée par celle de 1999) en privilégiant le marché, a cherché à diminuer son poids budgétaire en baissant les prix garantis – aides indirectes assurant aux agriculteurs un prix minimum pour leur production –, et en compensant cela par des paiements directs aux producteurs, proportionnels à la taille des exploitations. Mais la distribution de ces aides directes a été conditionnée au respect du gel d’une partie des terres, imposé par l’U.E. pour faire face à la surproduction qui la frappait alors et provoquait des surcoûts concernant la gestion des stocks. Mais cette réforme visait aussi à satisfaire les critères de l’Uruguay Round (négociations commerciales internationales du GATT, de 1987 à 1994) visant à la libéralisation des échanges mondiaux. En baissant les prix garantis, et par là même les subventions aux exportations et la préférence communautaire, la nouvelle PAC menaçait les revenus des agriculteurs.
Pour les gros producteurs céréaliers, la PAC restait avantageuse même si les difficultés arrivaient. Pour les éleveurs, ce fut différent. On a ainsi placé les agriculteurs dans des situations de plus en plus insupportables et les petites exploitations agricoles ont dû mettre la clé sous la porte ou ont été obligées de se concentrer. La dégradation des conditions de vie des paysans s’en est suivie, d’autant plus que l’U.E. multiplie les accords de libre-échange internationaux comme avec la Nouvelle Zélande d’où on importe maintenant du lait !
Notons que ces échanges au long cours n’inquiètent pas nos « écolos » de savoir si le transport par bateau ou par avion crée ce fameux CO2, réputé être un gaz à effet de serre (mais sans lequel la vie disparaîtrait sur la planète) ! Mais là, nous touchons à une autre arnaque, celle du réchauffement climatique d’origine anthropique, qui permet de justifier les politiques de « décarbonation », de « transition énergétique qui n’ont d’autre objectif que de nous détruire plus avant et de créer des filières économiques permettant de relever un taux de profit en baisse tendancielle. Nous ne pouvons l’aborder présentement.
Des sols mondialisés, des Etats abolis
Actuellement, la conclusion d’un accord de libre-échange avec le MERCOSUR (le marché commun sud-américain) est en suspens. Macron dit s’y opposer : cela ne trompe personne. Tôt ou tard, le traité sera adopté. Les raisons en sont multiples : Macron est un euro-mondialiste forcené et n’affirme son opposition que parce qu’il ne peut faire autrement dans le contexte français actuel ; les Allemands veulent ce traité car ils le pensent favorable à leur industrie, leur priorité ; depuis 2007, les traités internationaux sont de la compétence exclusive de Bruxelles et sont votés à la majorité qualifiée après avoir été signés et négociés par des fonctionnaires anonymes.
Puis viendra le retour du TAFTA, ce traité de libre-échange avec l’Amérique du Nord, actuellement en sommeil depuis 2019. En outre, tous ces traités tendent à introduire la justice d’arbitrage, d’origine anglo-saxonne dont le principal effet est de permettre à des groupes privés d’attaquer les Etats devant des cours d’arbitrage privées, avec toutes les conséquences qui en découlent sur notre souveraineté déjà bien malmenée.
Dans l’immédiat, l’U.E. s’occupe de son élargissement et distribue généreusement des fonds dits « fonds d’ajustement », de mise à niveau qui vont en Albanie, pays mafieux, en Géorgie (tiraillée entre le monde russe et les Occidentaux). Quant à la Turquie, si elle reste à la porte de l’U.E. durablement, quelle importance ! En trente ans, elle a empoché plus de 10 Mds € pour être mise à niveau !
Et la cerise sur le gâteau, c’est l‘Ukraine qui est devenue une sorte de membre fantôme de l’UE. En attendant que les blés ukrainiens ne nous envahissent – déjà, la plupart des terres ukrainiennes sont aux mains de groupes transnationaux occidentaux, ce qui, en cas de récupération par la Russie de ses territoires de Nouvelle Russie posera quelques problèmes avec les Blackrock et autres prédateurs financiers – nous subissons l’arrivée massive de poulets OGM élevés en batterie, dont la principale société est aux mains d’un certain Kociuk, un mafieux proche de Zelensky… qui s’est fait construire une reproduction du château de Versailles près de Kiev ! Résultat, parmi d’autres : nos célèbres « Poulets de Loué » vont mal ; 5 % des fermiers ont fermé boutique parce qu’ils ne peuvent suivre les prix, surtout si on ne s’occupe pas de la qualité. L’association Envol a été voir le ministre de l’agriculture Fenault pour lui demander d’appliquer une clause de sauvegarde : la réponse a été négative au motif que la France ne peut pas envoyer un mauvais signal à Kiev ! De fait, les dirigeants nominaux de la France ont pour seul souci de se soumettre à la géopolitique américaine, à Bruxelles. Peu leur chaut l’intérêt de la France, réduite dans leur esprit à l’état de satrapie de l’Occident anti-chrétien.
D’ailleurs, quel pouvoir ont-ils ? Leur république n’a eu de cesse que de se dépouiller de la souveraineté nationale : le pouvoir est à Bruxelles, à Davos, au Bilderberg, certainement pas à Paris. En fait, ils sont les exécutants de programmes dont le fameux « Great Reset » de Schwab est l’emblème.
Et le véritable scénario que nous concocte Macron et les castes oligarchiques mondialistes est celui de la régression industrielle et agricole. Jugeons-en. Intitulé « Etude prospective des besoins en eau », le document (Cf Colère des agriculteurs : insensible, l’administration persiste dans une vision décroissante, Le Point, 30.01.2024) porte l’en-tête de France Stratégie, institution placée auprès du Premier ministre et chargée d’« éclairer les choix collectifs sur les enjeux sociaux, économiques et environnementaux ». Ses prévisions s’appuient sur l’étude Transitions 2050 de l’Ademe (Agence de transition écologique créée en 1990).
A l’horizon 2050, la consommation de viande devra avoir diminué de moitié. La culture de maïs de 40%, celles de la vigne, de la betterave et de la pomme de terre de 20%.
Le scénario prévoit aussi sur « une baisse générale de l’activité industrielle » avec une diminution de 85 % de la construction neuve et de 30 % de l’industrie pharmaceutique grâce à l’hypothétique développement de la marche à pied et du vélo… et à une alimentation « moins carnée ». Dans le même temps, l’alimentation du vulgum pecus comportera de la farine d’insecte et autres dérivés alors que leur nocivité est connue.
Quant au nucléaire, malgré les déclarations de Macron, il est quasiment rayé de la carte, avec 80% de production en moins. Tout cela pour réduire les besoins en irrigation de 15%. Dans le même temps, les castes, oligarchiques occidentales veulent nous faire « bouffer » des insectes.
Une puissance exportatrice… qui importe largement
Où en sommes-nous en ce qui concerne la France ? Avec près de la moitié de son territoire consacré à l’agriculture, soit 27 millions d’hectares, une production agricole d’une valeur hors subventions de 95,5 milliards d’euros en 2023, la France est un des plus gros producteurs agricoles du monde. Pourtant, bien que disposant des surfaces cultivables nécessaires pour nourrir l’ensemble de ses habitants, ce qu’elle réalisait jusque récemment, la politique menée par les gouvernements successifs depuis quelques décennies nous a rendus dépendants d’importations de produits alimentaires et plus généralement agricoles en provenance de pays voisins mais aussi lointains, comme le Brésil. Plus gravement, plus scandaleusement, selon l’étude individuelle nationale des consommations alimentaires, 22 % des ménages avec enfant sont en insuffisance alimentaire.
Par ailleurs, les produits agricoles et alimentaires importés équivalent, en surface cultivée, à une emprise de neuf millions d’hectares de terres, soit un tiers de la surface agricole existante. 60% de ce que l’on trouve sur sa table en France est importé. La moitié des fruits et légumes consommés en France est importée. Pour couvrir les besoins de l’alimentation animale, la France a importé en 2018 autour de 2,8 millions de tonnes de tourteaux de soja, principalement en provenance du Brésil soit une augmentation de 60 % par rapport à 2011, sachant que la culture du soja joue un rôle moteur dans la déforestation de l’Amazonie et des savanes arborées. Sa culture intensive en intrants chimiques et en capital contamine l’environnement, avec y compris parfois une destruction des cultures vivrières voisines, du fait de l’épandage de désherbants et pesticides.
La même année, selon les douanes, la France a acheté pour 38,4 Mds € de produits alimentaires à ses voisins européens, soit une hausse de 24 % en sept ans. Or, ces importations posent le grave problème de la traçabilité et de la qualité des produits agricoles importés qui répondent à des normes souvent moins exigeantes que celles imposées en France, à la fois en termes de pratiques agricoles et de conditions de travail. De plus, la majorité des intrants utilisés dans l’agriculture française, du carburant aux fertilisants, est importée, entre autres de Russie.
Notons aussi ces aberrations, mais qui permettent à certains d’arrondir leurs comptes en banque, que constituent les « voyages » des animaux à travers l’Europe et le monde, entre leur naissance et l’abattoir. C’est le cas, par exemple de ces veaux nés en Bourgogne, engraissés en Italie et ramenés en en Bourgogne pour être estampillés « Charolais » !
Cette dépendance est d’autant plus grande qu’elle dépend aussi de leur transport, lequel, devons-nous le rappeler à « nos » écologistes patentés, sont très énergétivores et très pollueurs. En outre, cette dépendance implique aussi une forte corrélation entre le prix de l’alimentation et celui de l’énergie, sujet très actuel !
Par ailleurs, l’essor des transports et l’orientation de la production agricole vers des marchés nationaux et internationaux, notamment avec le soutien de politiques publiques, ont accentué la spécialisation des régions selon les conditions climatiques et les infrastructures existantes. Il en résulte de vastes zones agricoles spécialisées comme l’Ouest de la France avec l’élevage intensif ou le Bassin parisien avec les cultures céréalières. Cette spécialisation complique les initiatives de relocalisation de l’alimentation promues aujourd’hui.
Cette relocalisation, autrement dit de la territorialisation des filières de production entre ville et campagnes est souhaitable, tout en sachant que le potentiel agricole local des 100 premières aires urbaines ne peut couvrir que la moitié des besoins alimentaires de leur population. Elle ne peut donc être que partielle. Il faut viser à l’autonomie et non pas à l’autarcie, même si cette dernière doit être inévitablement envisagée en prévision d’un éventuel conflit grave, l’échelon de l’Europe étant le plus pertinent pour les peuples d’Europe.
Cela précisé, il ne s’agit pas d’interdire les échanges agricoles internationaux, mais de veiller à respecter les intérêts de chaque peuple et des producteurs concernés, de ne pas créer artificiellement des filières d’échanges qui servent des intérêts privés et non pas ceux des peuples.
Justement, se pose un problème majeur : celui de la mise en péril de notre capacité future à produire, notamment en évitant l’épuisement des sols. […]
La deuxième partie : La question des terres agricoles (II)
Excellent article de André Gandillon,
d’où on voit plus facilement les problèmes que les solutions.
Pour les solutions : relire le livre de walter Darre « pour une nouvelle noblesse du sang et du sol »