Vous avez dit « récupération » ?
La moindre dénonciation, par ce qu’ils appellent la « fachosphère », d’un fait criminel commis par un de leurs petits protégés dits « migrants », est fustigée comme manifestation de « racisme » et qualifiée « d’odieuse récupération ». Mais que lit-on ces jours derniers en « Une » de nombreux médiats français de la presse papier, ou qu’entend-on sur les plateaux de « talk-shows » des chaines-infos :
– francetvinfo.fr : « Guerre en Ukraine : comment la mémoire de l’Holodomor, cette famine provoquée par Staline, a façonné l’identité ukrainienne »
– lefigaro.fr : « Holodomor : 90 ans après, les Ukrainiens ont rendu hommage aux victimes de la grande famine »
– cnews.fr : « Guerre en Ukraine : tout savoir sur l’Holodomor, cette famine provoquée par Staline en Ukraine en 1932 »
– tf1info.fr : « Commémorations de l’Holodomor, stocks de missiles russes… Le point sur la situation en Ukraine »
– lemonde.fr : « L’Allemagne va reconnaître l’Holodomor, la famine ukrainienne des années 1930, comme un « génocide »
– rfi.fr : « L’Ukraine commémore les 90 ans de l’Holodomor, la grande famine causée par Staline »
– fr.euronews.com : « L’Ukraine commémore le 90e anniversaire de l’Holodomor »
Et on en passe…
La « récupération »
Par quelle grâce, l’Holodomor (crime massif du communisme soviétique des années 30), serait-il tout à coup hissé au niveau d’horreur de la fantasmagorie des « heures les plus sombres, les plus terribles, les plus noires de notre histoire » dans et par les médiats ? Et surtout après 90 ans d’une large indifférence, organisée pour ne pas froisser les bolcheviques et leurs compagnons de route, intégrés au camp des « fréquentables » par les régimes occidentaux qui ont accepté que siègent à leurs côtés les bourreaux de l’Union soviétique au Tribunal des vainqueurs à Nuremberg.
Après tant d’années d’effacement par le silence, peut-être tant mieux pour la mémoire des victimes du communisme. Mais nous ne croyons pas à la sincérité de tous ces journaleux et experts de plateaux télés.
C’est bien sûr par l’effet d’un pur opportunisme que l’Holodomor est aujourd’hui sorti des cartons de l’oubli. Et si le mot d’ordre est de raviver le souvenir de ces crimes massifs, c’est pour faire pénétrer subliminalement dans l’esprit du public les mantras en vigueur dont le martèlement est démultiplié depuis le 24 février :
- « Poutine = Staline »
- « Russie = URSS »
Si les historiens se méfient toujours de la tentation de juger du passé à travers les yeux et les mentalités d’aujourd’hui, il faut tout autant prendre garde de ne juger aujourd’hui avec les yeux et les cadres de pensée du passé !
Ces mantras sont destinés à enrôler les peuples mystifiés sous la bannière de l’OTAN et de la confrontation qu’elle a lancé dorénavant – instrumentalisant cyniquement et sanguinairement le peuple ukrainien – contre une partie du monde slave et orthodoxe, lequel conteste la prééminence géopolitique des États-Unis dans les affaires du monde et le tsunami de sous-culture (LGBT, consumériste et wokiste…) qui déferle en parallèle.
La réalité soviétique
Cette grille de lecture atlantiste qui voudrait voir Poutine poursuivant le chemin de Staline et reconstituant l’URSS sous la bannière de la Fédération de Russie, résiste bien peu à l’analyse du communisme soviétique et de la réalité de l’ancienne URSS pour tout observateur sérieux :
- alors que l’Union soviétique professait officiellement le marxisme-léninisme, quelle est donc l’idéologie officielle du pouvoir en Russie en 2022 ?
- alors que l’Union soviétique était dirigée par un politburo, organe suprême du Parti communiste d’URSS, quel est aujourd’hui le parti unique omnipotent dans la Fédération de Russie de 2022 ?
- alors que l’Union soviétique s’était dotée d’organe de propagande subversive et d’actions clandestines, « Kominterm » puis « Kominform », chargés de cornaquer les partis communistes étrangers et les compagnons de route, pour répandre le modèle de la révolution bolchevique dans tous les pays, où voit-on les courrois de transmission russes pilotées depuis le Kremlin ?
- alors que l’Union soviétique avait conçu le plus vaste appareil de déportation et d’extermination des peuples et opposants avec la « Tchéka » (et ses successeurs GPU, NKVD, KGB) et le « Goulag » qui ont fait des dizaines de millions de victimes (avant, pendant et bien après le IIIe Reich), où sont en 2022 les camps de concentration russes et les massacres de classe organisés ?
- …
Et rappelons aussi que la soumission ou l’extermination par la famine n’a pas touché uniquement la République socialiste soviétique d’Ukraine ! Même si c’est là qu’il y eu sans doute le plus grand nombre de victimes et si cela n’enlève rien au martyre des populations ukrainiennes, de nombreux peuples et régions tombés sous le joug bolchevique ont été aussi victimes du procédé ou du phénomène.
Il y eu en effet trois séries de famines en URSS :
- la première en 1921, causée par la désorganisation de l’agriculture à la suite de la Révolution d’Octobre. Cette famine débuta au printemps 1921 et dura environ un an. Vingt millions de personnes souffrirent de la faim et il y eut plus d’un million de victimes, se concentrant entre le Dniepr, la Volga et le Nord Caucase. Au total, entre 1921 et 1922, cette famine fit probablement plus de 5 millions de victimes dans toute l’URSS naissante.
- la seconde dans les années 1931-1933, celle qui nous occupe ici, artificielle, liée à la collectivisation des terres qui a touché l’ensemble de l’Union des républiques socialistes soviétiques, faisant entre 6 et 8 millions de morts selon les estimations, longtemps restée un sujet tabou. Les régions particulièrement touchées furent le centre et l’est de l’Ukraine mais aussi le Sud de la Biélorussie, les rives de la Volga, la région des terres noires du Centre de la Russie, les régions des Cosaques du Don et du Kouban, le Caucase du Nord, le nord du Kazakhstan, le sud de l’Oural et la Sibérie occidentale ;
- la troisième, la famine soviétique de 1946-1947. L’estimation actuellement indique un nombre de morts compris entre 1 et 1,5 million de morts. Pendant la famine, les réserves alimentaires de l’État auraient été suffisantes pour nourrir tous ceux qui sont morts de faim, mais le choix des autorités staliniennes a été de réserver les stocks de nourriture prioritairement à la bureaucratie militaire, policière et civile plutôt qu’aux citoyens ordinaires, aux citadins plutôt qu’aux kolkhoziens et à l’exportation pourvoyeuse de devises fortes plutôt qu’à la consommation intérieure. La famine soviétique de 1946-1947, quasi inconnue en Occident avant 1989, n’a été dévoilée que grâce à des documents d’archives déclassifiés depuis la dislocation de l’URSS.
Il n’y eu pas en URSS de focalisation répressive et génocidaire spécifique sur les peuples vivant en République socialiste soviétique d’Ukraine qui firent bien sûr les frais des méthodes bolcheviques, mais comme tous les peuples tombés sous la férule du Politburo du PCUS (Parti Communiste d’Union Soviétique) et même des Partis communistes hors URSS des « pays frères ».
Les leçons à tirer
Quoi qu’il en soit, à Jeune Nation, fidèles à la mémoire de nos anciens qui ont combattu le communisme les armes à la main, nous n’avons pas attendu que l’Holodomor puisse être instrumentalisé par les Occidentaux et les Atlantistes, pour honorer la mémoire des victimes en rappelant régulièrement ce crime du communisme soviétique :
- 7 août 1932 : « Holodomor », l’ordre de Staline : https://jeune-nation.com/kultur/histoire/7-aout-1932-holodomor-lordre-de-staline
- « Holodomor » : ils ont photographié le génocide – Partie I : https://jeune-nation.com/kultur/histoire/holodomor-ils-ont-photographie-le-genocide-partie-i
- « Holodomor » : ils ont photographié le génocide – Partie II : https://jeune-nation.com/kultur/histoire/holodomor-ils-ont-photographie-le-genocide-partie-ii
- La vérité, une arme ? L’exemple par l’Holodomor : https://jeune-nation.com/kultur/culture/la-verite-une-arme-lexemple-par-lholodomor
- L’Holodomor : quelles traces dans la mémoire collective ? : https://jeune-nation.com/kultur/histoire/lholodomor-quelles-traces-dans-la-memoire-collective
- Holodomor : rares images du génocide ukrainien : https://jeune-nation.com/kultur/histoire/holodomor-rares-images-du-genocide-ukrainien-video
- Holodomor, Ukraine 1933 : Le génocide par la famine des Ukrainiens : https://jeune-nation.com/kultur/histoire/holodomor-ukraine-1933-le-genocide-par-la-famine-des-ukrainiens
Qui sont donc les vrais amis des populations ukrainiennes ?
Ceux qui veulent les jeter jusqu’à la dernière goutte de leur sang contre la Russie ?
Ou ceux qui les préviennent que la petite clique (qui n’a que faire de leurs identités et traditions), qui tenait autrefois largement les rouages de l’Empire du mal internationaliste et matérialiste à Moscou, a aujourd’hui ses pendants à Washington et à Bruxelles ?
L’inversion absolue de la réalité historique qui a permis de monter l’opinion des peuples d’Europe centrale contre la Russie consiste à présenter les Russes de souche comme les fondateurs et acteurs du Bolchevisme… alors qu’ils en ont été les principales victimes !
A l’origine du Bolchevisme, Marx et Engels n’étaient pas Russes mais des israélites Prussien !
Lénine était un sang-mélé à la fois Kalmouk, mais aussi Allemand et Suédois, le fondateur de la terrible Tchéka, ancêtre du KGB étant le Polonais Dzerjinsky !
Staline et son âme damnée Béria étaient Georgiens !
Trotski était Ukrainien… Comme Lazare Kaganovitch !
Mais oui : C’est sous les ordres du Géorgien Staline que l’Ukrainien Kaganovitch à organisé L’HOLODOMOR ! Où est donc la culpabilité du peuple Russe ?
D’autant que, si cette famine a éliminé 20,5% la population Ukrainienne, il ne faut pas oublier que ce sont 30% des natifs du Kazhakstan et 23% des natifs de la vallée de la Volga qui ont été victimes de cette même famine… organisée par un Ukrainien ! Avec donc plus de victimes en Russie qu’en Ukraine…
En résumé : s’il est à première vue évident que c’est depuis Moscou qu’ont été organisés les crimes du bolchevisme… Ceux qui s’étaient emparés de Moscou n’étaient pas Russes dans leur majorité !
Et, quant à leur véritable origine de ces criminels, lire ou relire » Deux siècles ensemble – Juifs et Russes pendant la période soviétique » d’Alexandre Soljenitsyne.
LES ORIGINES JUIVES DE STALINE
Dans l’historiographie politique nationale, les racines de Staline sont généralement considérées comme géorgiennes (ossètes-abkhazes), mais il est également notoire que sa mère était un ossète originaire d’une région peuplée de khazars (juifs de montagne). En géorgien, « shvili » signifie « fils » ou « fils de quelqu’un », comme Johnson, Svenson, etc.
Jugha signifie Juif. Dzhugashvili signifie donc – Jewson, c’est-à-dire «le fils d’un juif».
Le père de Staline, Vissarion Dzhugashvilli – était un cordonnier d’origine juive. Il y avait une énorme communauté juive en Géorgie.
Les Juifs sont apparus et se sont installés en masse dans le Caucase au 5-7ème siècle, fuyant la Perse (Iran) après la défaite du soulèvement anti-persan de Mazdak, dans lequel ils ont pris la part la plus active. Au total, environ 1 million de Juifs se sont installés dans le Caucase.
En Géorgie, les Juifs étaient généralement de petits commerçants, tailleurs, usuriers et cordonniers. Les cordonniers juifs ont parfaitement confectionné les bottes géorgiennes pour tous les goûts.
Le nom prérévolutionnaire de Staline était typiquement juif: Joseph-David Dzhugashvili. Au cours de la lutte révolutionnaire, il le remplaça par « Koba » – le nom du chef du soulèvement juif anti-romain. Ni les Russes ni les Géorgiens ne changent pratiquement de nom. Les noms de famille sont souvent changés par les Juifs.
rex-net.livejournal.com/59924.html
La mère de Staline, Catherine, dirigeait la maison de David Papisnedov, un Juif prospère de la région, son père présumé. Leur surnom affectueux avec leur mère pour Staline était «Soso». Staline, dans les années 1920 et 1930, a souvent pris Papisnedov au Kremlin. « Le camarade Papisnedov » a souvent été visité par le marchand juif Nikolai Przhevalsky, le deuxième père présumé de Staline, à qui Joseph ressemble beaucoup… soso !
Comment le « New York Times » a aidé à cacher les massacres de Staline en Ukraine.
Gareth Richard Vaughan Jones entstammte einer walisischen Lehrerfamilie. Er wurde mehrsprachig erzogen und studierte von 1926 bis 1929 an den Universitäten in Wales und Cambridge Französisch, Deutsch und Russisch. Ab 1930 arbeitete Jones als Politikberater für den ehemaligen Premierminister David Lloyd George, dessen Memoiren er ferner schrieb. Im Sommer 1931 besuchte er mit Henry John Heinz II. die Sowjetunion. In der Ukraine und in Kasachstan wurde Jones Zeuge des einsetzenden Holodomor. Für die New York Times verfasste er umgehend einen Bericht, in welchem er explizit Stalins Zwangskollektivierung der Landwirtschaft als Ursache der Hungerkatastrophe benannte. 1932/33 lieferte er aus der Sowjetunion regelmäßig Reportagen an amerikanische, britische und deutsche Zeitungen.
Im Januar und Februar 1933 berichtete Jones für die Western Mail (Wales) exklusiv über die NSDAP-Regierungsübernahme in Deutschland…. Der Journalist George Carey urteilte über Jones’ Verhältnis zum NS-Staat, dass „Adolf Hitler ihn als einen befreundeten Berichterstatter betrachtete“, er mit den Nationalsozialisten „gut vernetzt war und einen fast beispiellosen Zugang zu Hitler und Goebbels“ besaß, und er „stets positiv über die Errungenschaften der Nationalsozialisten“ berichtete. Jones erneut in die Sowjetunion und bestieg am 7. März 1933 in Moskau einen Zug nach Charkow. Laut seinen Angaben stieg er an einem kleinen Bahnhof aus und ging zu Fuß weiter; seine Erlebnisse schilderte er folgendermaßen (Auszüge):
„Ich sah eine Hungersnot gewaltigen Ausmaßes. Viele Menschen waren aufgequollen vor Hunger. Überall hörte ich Sätze wie ‚Wir warten auf den Tod‘. Ich schlief neben verhungernden Kindern auf dem Lehmboden. In Charkow sah ich Menschen, die sich um zwei Uhr früh vor Geschäften anstellten, die nicht vor sieben öffneten. An einem Durchschnittstag standen 40.000 Menschen nach Brot an. Die in der Schlange Wartenden versuchten so verzweifelt ihre Plätze zu halten, dass sie sich an die Gürtel der vor ihnen Stehenden klammerten. Manche waren so schwach vor Hunger, dass sie nicht ohne Hilfe anderer stehen konnten.“
Jones retourna en Allemagne et, le 29 mars 1933, informa l’opinion publique mondiale de l’ampleur de la catastrophe de la famine soviétique lors d’une conférence de presse internationale organisée par Paul Scheffer à Berlin. Etaient présents, outre de nombreux correspondants allemands, entre autres des représentants de la presse du Chicago Daily News, The Yorkshire Post, The Sun, Manchester Guardian, Time Magazine, The New York Times, La Liberté. Tous ont publié le soir même ou dans les jours qui ont suivi des éditoriaux presque identiques sur la catastrophe de la famine en première page[9].
Des journalistes proches du gouvernement de différents pays ont contredit ces présentations. Le lauréat du prix Pulitzer Walter Duranty, en particulier, a minimisé les rapports de Jones. Sous le titre « Russians hungry, but not starving » (les Russes ont faim, mais ne meurent pas de faim), le New York Times a publié un démenti le 31 mars 1933. Duranty y expliquait que les descriptions de Jones étaient des « vœux pieux » et une « grande histoire de peur », qu’il y avait certes une « grave pénurie alimentaire » en Union soviétique, mais qu’il n’y avait « pas de morts de faim » ; au contraire, on pouvait constater une « mortalité répandue de maladies dues à la malnutrition, en particulier en Ukraine, dans le Caucase du Nord et dans la Basse Volga ».
En revanche, Eugene Lyons, le correspondant moscovite de United Press International, a déclaré : « Lorsque Jones est revenu de Russie, il a publié des communiqués qui étaient plutôt un résumé de ce que d’autres correspondants lui avaient dit. Il a fait état d’excursions en Ukraine, peut-être pour souligner l’authenticité de ses informations ou pour nous protéger, nous autres journalistes, en tant que ses principales sources, des censeurs en Russie ».
En fait, Gareth Jones n’a pas été le premier ni le seul à tenter de porter le sujet sur la place publique. On peut citer par exemple Paul Scheffer, avec qui Jones était ami, ainsi que Malcolm Muggeridge, William Henry Chamberlin, Hubert Renfro Knickerbocker, mais surtout des délégués du Congrès européen des nationalités (ENK). Cette organisation supranationale a été informée très tôt par des députés ukrainiens du mode opératoire et de l’ampleur de la catastrophe de la famine. Officiellement, la CEN parlait dès la mi-1932 de « meurtre systématique par la faim en Russie », organisait des aides contre la faim ; et se heurtait à des obstacles massifs de la part des différents gouvernements…
Aufgrund seiner Berichterstattung über den heute sogenannten Holodomor gilt er in der Ukraine heute als Nationalheld. Der ukrainische Präsident Wiktor Juschtschenko verlieh ihm im November 2008 postum den Verdienstorden der Ukraine 3. Klasse.
Source : Traduction de la version allemande de Wikipedia
PS : Notant que les soldats et la police secrète avaient pour mission d’empêcher les personnes affamées de quitter la région, Muggeridge (voir plus haut) conclut que la famine « était organisée » et la compare à une « occupation militaire ; pire, à une guerre active ». Il qualifiera plus tard l’ensemble du projet de « diabolique ». La visite d’une concession agricole privée allemande, qui, contrairement à la région environnante, a bénéficié d’une bonne récolte, avec des animaux et des personnes bien nourris et prospères, n’a fait que confirmer son analyse.
PS 2 : Walter Duranty, le célèbre correspondant du New York Times à Moscou, lauréat du prix Pulitzer, et l’autorité populaire occidentale régnante sur toutes les choses bolcheviques conspua les propos de Jones. Le 31 mars, le Times publia l’article désormais célèbre de Duranty, « Russians Hungry but Not Starving », dans lequel il contestait les faits relatifs à la famine – des faits qu’il savait lui-même être vrais et dont il avait fréquemment discuté lors de conversations privées….
Le travail de Duranty ne se limitait pas à nier la famine ; il fallait aussi discréditer le messager. Duranty a dépeint Jones comme une sorte de jeune homme à l’imagination débordante, suggérant que toute son expérience de la Russie commençait et se terminait par une randonnée de trois semaines dans la campagne ukrainienne. (C’est inexact : Jones avait étudié le russe à Cambridge et avait visité le pays deux fois auparavant). Il déforme et dénature les arguments de Jones.
Au final, Jones se retrouve seul face au « grand Duranty » et au journal de référence. Les médias méprisent son reportage. Lloyd George a pris ses distances avec lui. Il est d’autant plus difficile pour beaucoup d’accepter la véracité de ses rapports et de ceux de Muggeridge qu’à ce moment-là, Hitler utilise la famine en Ukraine dans sa propagande, attaque les sociaux-démocrates allemands et laisse entendre que les « marxistes » sont partout responsables des crimes de masse de Staline. Il est devenu « controversé de noter que la famine avait lieu », écrit l’historien Timothy Snyder.
https://www.tabletmag.com/sections/arts-letters/articles/walter-duranty-ukraine-new-york-times-mr-jones-agnieszka-holland
Désolé… Traduction du passage en francais non traduit ci-dessus !
Gareth Richard Vaughan Jones est issu d’une famille d’enseignants galloise. Il reçut une éducation multilingue et étudia le français, l’allemand et le russe de 1926 à 1929 dans les universités du Pays de Galles et de Cambridge. À partir de 1930, Jones il travaille comme conseiller politique pour l’ancien Premier ministre David Lloyd George, dont il a également écrit les mémoires. En été 1931, il visite l’Union soviétique avec Henry John Heinz II. En Ukraine et au Kazakhstan, Jonesest témoin du début de l’Holodomor. Il rédige immédiatement un rapport pour le New York Times, dans lequel il désigne explicitement la collectivisation forcée de l’agriculture de Staline comme la cause de la famine. En 1932/33, il livre régulièrement des reportages sur l’Union soviétique aux journaux américains, britanniques et allemands.
En janvier et février 1933, Jones a couvre en exclusivité pour le Western Mail (Pays de Galles) l’arrivée du NSDAP au pouvoir en Allemagne. Le journaliste George Carey a jugé la relation de Jones avec l’État nazi en disant qu' »Adolf Hitler le considérait comme un rapporteur ami », qu’il était « bien connecté avec les nationaux-socialistes et avait un accès presque sans précédent à Hitler et Goebbels », et qu’il « rendait toujours compte de manière positive des réalisations des nationaux-socialistes ». Jones se rend à nouveau en Union soviétique et prend un train à Moscou le 7 mars 1933 pour Kharkov. Selon ses dires, il descend à une petite gare et a continué à pied ; il a décrit son expérience comme suit (extraits) :
« J’ai vu une famine de grande ampleur. Beaucoup de gens étaient gonflés par la faim. Partout, j’entendais des phrases comme ‘Nous attendons la mort’. Je dormais à côté d’enfants affamés sur un sol en terre battue. A Kharkov, j’ai vu des gens faire la queue à deux heures du matin devant des magasins qui n’ouvraient pas avant sept heures. Un jour moyen, 40 000 personnes faisaient la queue pour du pain. Ceux qui attendaient en ligne essayaient si désespérément de garder leur place qu’ils s’accrochaient à la ceinture de ceux qui étaient devant eux. Certains étaient si faibles de faim qu’ils ne pouvaient pas tenir debout sans l’aide des autres ».