Samedi 27 avril 2024 à Paris à 19 h 30, le Cercle Édouard Drumont recevra Vincent Reynouard, sur le thème :
ÉCLAIRCISSEMENTS SUR LE NATIONAL-SOCIALISME
Qu’a été et qu’est ce que continue d’être le National-Socialisme ? Un parti à l’existence définie dans le temps et qui n’appartient plus qu’à l’histoire ? Un épouvantail politique qui ne sert qu’à effrayer le bourgeois ? Une vision du monde (Weltanschauung) dont on peut apprendre ?
C’est à ces questions et à bien d’autres que va s’attacher de répondre notre invité, loin des clichés et de la propagande.
PAF : 5 €
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Si j’étais sur Paris, ce serait avec plaisir que j’irais ! Mais compliqué depuis ma Bretagne. Je vais néanmoins voir si je peux m’organiser.
VR dit et pense assurément que le dévoilement rationnel de certaines vérités occultées va provoquer un retournement des consciences, que placés devant les faits les abusés vont se révolter, que le révisionnisme historique doit provoquer une vaste onde de choc libératrice et, sans doute, politique. Il pense et dit que le régime « N-S » était bienveillant et idéalise quelque peu son chef et la guerre menée par le Reich. Soit, il en a et devrait en avoir le droit. Mais en recouvrant ses travaux de l’estampille « national-socialiste », et quelque définition qu’il en donne, il se condamne, et ses travaux avec lui, au rejet de l’ensemble de ses propos (voir ses vidéos pourtant fort bien faites). Se présenter aujourd’hui comme « national-socialiste » et faire l’éloge du régime de AH (il y a plus de 80 ans mais, médiatiquement, c’était hier), c’est se tirer une balle dans le pied (et tout le chargeur). Qui, non prévenu, pourra considérer avec impartialité un tel chercheur ? On dira qu’il ne faut pas céder au terrorisme ambiant. Ce n’est pas cela. VR aurait été cent fois plus efficace s’il s’était contenté de ses travaux d’histoire. Il aurait eu suffisamment d’ennuis comme cela mais aurait duré plus longtemps. Penser retourner « politiquement » plus que quelques esprits, déjà convaincus au demeurant, relève de l’illuminisme.
Sans doute aurait-il dû éviter de confondre ses convictions personnelles et sa destinée singulière avec la matière de ses travaux. C’est peut-être impossible. Les bandes d’actualité et les films de l’époque en question sont tombés sur la tête de bien des jeunes garçons d’il y a soixante, cinquante ou quarante ans (et ça continue). C’est naturel. Mais quand on se pense comme un combattant de la vérité, on adapte sa stratégie et sa tactique. Sinon on sort de la tranchée en gants blancs face aux mitrailleuses. VR fera peut-être un martyr (on ne le lui souhaite pas), mais dans le monde tel qu’il est, ce n’est pas cela qui compte.
L’utilité du travail de VR est affaiblie par la référence NS, gage de discrédit (immérité ou pas). Les moyens qu’on lui oppose, valant persécution, démontrent, certes, sa pertinence. Oui, c’est une percée. Mais l’exaltation du socialisme national hitlérien n’a pas de valeur stratégique actuelle (pas plus que certains tracts explicitement « nazis » made in Japan, qui seront pain béni pour les Services). Dans la guerre de l’information, il n’y a pas de grâce.
L’histoire est passée, il faut la reconsidérer, pas s’y complaire, même de bonne foi. Enoncer des faits, dire qui a menti et comment vaut toutes les « réhabilitations » et proclamations, car c’est bien plus dangereux pour les menteurs. Là est le mérite de VR.
À tel propos, l’animateur principal, au pseudonyme empruntant à la saga du «Seigneur des anneaux», d’une émission radiophonique hebdomadaire —dont nous aimerions bien savoir sa diffusion et sa popularisé massivement accrues,— nous fîmes nous interroger sérieusement : « Qu’y a-t-il de si absurde et contre-productif de se réclame de principes formuler dans les années 20 du siècle dernier, et appliqués à partir de 1933, quand on nous rebat et les oreilles, et notre dynamisme spontané avec des principes datant de 1789 pour leur proclamation, et leur application plus ou moins fanatiques ou dystopiques, selon la courbe des intérêts de moment ? »
Notons, en outre, qu’au chapitre de la « nationalité », un petit état mais une grande colonie, au Moyen-Orient, dotée de l’ »armée la plus morale au monde », selon ses mandataires, propagandistes et soutiens de par le monde, applique les directives y afférant à la lettre, sans qu’aucune direction de nos consciences n’y trouvent à redire !
Concernant V. R., autant ses recherches, ses travaux et les résultats qu’il en obtint, leur mise en forme das se livres et leur diffusion sur son blog (bsc.org) me paraissent aussi exemplaires que salutaires; autant ses interventions en roue libre, son ton primesautier et ses envolées mystico-poïétiques peuvent quelque fois me contrister. C’est avouer, sans doute, que seul les saints, en définitive, seraient des hommes nos lestés de défauts de leurs qualités ! Récemment, Jérôme Bourbon s’est clairement exprimé là-dessus, et c’est fort bien… Car un auteur n’est pas le produit de quelque hit-parade ou académie-des-étoiles, dont le public préadolescent ou composé d’adolescent plus qu’attardés, définitifs, croit devoir approuver et imiter en toute circonstance et sur tous les plans.
Mais voyons le réel… Les principaux tenant des B.R.I.C.S., songeons à la Chine, à l’Inde et à La Fédération de Russie ont adopté, en dépit de leurs «couleurs» respectives et de leur propagande d’État, des politiques tendanciellement toutes nationales-socialistes. Même la Russie, il est vrai contrainte par la guerre que lui mène l’Otan et ses proxies, réoriente sa politique intérieure en faveur de la production nationale et de la santé physique, morale, voire, à terme, démographique de ses peuples ! Le cas de la Russie en devient presque comique, étant donné que le Kremlin a réinvesti puissamment —depuis deux décennies déjà, significativement,— le mythe de la «Grande Guerre patriotique» —et, dans la même foulée, la légende noire de l’élimination des peuples slaves et juives (sujet de propagande actuelle, sur lequel j’aurais sans doute l’occasion de revenir). Or, il en fut que nenni de « patriotisme » !… Puisque les peuples soviétiques en ressortirent plus que décimés, trahis surtout, alors que le pacte noué avec le pouvoir soviétique était que celui-ci desserrerait son étau sur la société, une fois la victoire acquise. S’il en fut, ainsi, dans une certaine mesure, pendant tout la contre-offensive et la marche sur Berlin, une fois la victoire obtenue et bien avant la Guerre gelée avec l’Occident, des dizaines de milliers de soldats furent déportés pour avoir d’assez près côtoyés quelques mirages capitalistes et bourgeois parmi les ruines qu’ils semaient. Le corps des officiers ne fut guère épargnés de cette purge, lui qui fut au contact des Anglo-Américains et, jusqu’à Joukov… lequel ne dut qu’à sa popularité de n’être, sinon éliminé, relégué à l’ombre des immenses forêts qui peuplent l’au-là de l’Oural. Par ailleurs, le pillage éhonté auquel ce grand général s’était livré pour son propre compte, donnait au facétieux Staline une prise impeccable sur le personnage… Facétieux, car, au vu des wagons (littéralement) de fourrures ramenées à Moscou, Staline aurait soupiré: «… notre maréchal a retrouvé le métier de sa jeunesse ! », les parents de Joukov étant fourreurs.
Ainsi, ce n’est qu’au sein de « populations » fort abruties, au point d’accepter d’être désignées comme « telles »… à l’instar des espèces invasives que le grand patronat et les élites leur imposent, qu’il faille user d’infinies précautions afin qu’elles ne s’effarouchent davantage encore, dans leur torpeur et leur indifférence. Des populations ou les signes «national»-et-«socialisme» suffisent à plonger dans la stupeur, quand tout bouge au-delà de chez eux sont condamnées à la «néantisation», si chère aux existentialistes d’après-guerre.
Les générations de près à plus de soixante ans, lesquelles (je parle en terme collectif… multiples exceptions à la règle) proclamaient à vingt ans que vivre au-delà de trente serait une honte… aujourd’hui, entendent bien, franchir allègrement la barre des nonante (90), entraînant dans leur sottee présomption et ignorance vénéneuse, la rare jeunesse productrice et saine de corps et d’esprit qu’elle condamne par ailleurs.
Bien entendu, nous ne leur devons aucune attention… et sans doute point à leurs sales petites manies (filthy habits) conceptuelles et oratoires.
À la jeunesse sacrifiée, il convient, au contraire, de lui parler «franc», sans craindre les mots dotés de leur pleine signification. C’est en nommant les choses, et les êtres que nous prévenons de bien sombres maux, puis agissons en force comme en raison.
L’histoire n’est point passée… aussi mortellement (dans tous les sens de l’expression) qu’on voudrait nous le faire croire; disons qu’on lui a tourné le dos… Car, en définitive, qu’est-ce que l’histoire sinon, selon la formule d’A. Schopenhauer: EADEM SED ALITER « la même chose mais autrement ». Voyez, a contrario, comme on cherche à tout historiser… à gauche-toute, spécialement. Afin de couper à ses responsabilités et à se confondre en légendes infantilisantes. Débarrassés de nos mythes incapacitants, les nations ayant émergés devrait (hypothétique et non moral) s’orienter vers une politique résolument national-socialiste (priorité aux forces productives (fin du racket financier, spéculatif, fondé sur la sacro-sainte Dette; les banques au service de la production et de l’innovation nationale) et à la santé roborative de la nation et des personnes qui la composent), afin de ne guère s’effondrer… comme nous sommes devenus !… transitoirement, nous l’espérons bien.
Oui, tout cela est vrai. Facétieux Staline : un général demanda au guide suprême, en 1945, de débloquer un wagon d’effets personnels (pillés en Allemagne) à la nouvelle frontière polonaise. Le maréchalissime lui signe un papier libératoire. Le général lui fait remarquer que l’ordre porte la mention de « général de brigade », alors qu’il était un grade au-dessus (je ne sais plus les équivalents soviétiques). « Non, non, il n’y a pas d’erreur », répond Staline bonhomme, en le congédiant : le pilard avait son wagon mais se trouvait rétrogradé.
Quant à VR, ses travaux sont excellents, mais vu le rapport des forces, la percée médiatique de ses écrits (qu’il ne faut pas exagérer dans l’indifférence générale) sera vité annihilée : il est logique que les « Nazis » nazifient et on considérera qu’il délire. De même, les livres d’Hervé R. auraient pu paraître chez des éditeurs ordinaires, non marginaux, s’il ne s’était livré à ce qui apparaît comme des provocations assez gratuites dans des vidéos. Pourtant il avait tous les atouts : jeune, enseignant, entreprenant, classé « à gauche » (le camp du bien), quelle belle carrière, quel travail de sape méthodique, il aurait pu faire avant de recevoir les premiers coups sérieux ! La Révélation l’a frappé lui aussi, sans qu’on lui donne une méthode d’action sur le long terme, protectrice non de sa personne, mais des savoirs qu’il rassemblait, et qui sont par eux mêmes suffisants sans qu’on en rajoute. C’est plus que de la naïveté.
Quans au socialisme national de certains Etats, c’est une formule qui peut se remplacer par d’autres mots tout aussi vagues. C’est le résultat qui compte.
Autre sujet : que d’illusions à cet égard sur la Russie, qui nous présente depuis toujours son « village Potemkine » ! Crise démographique (et morale : divorces, prostitution, trafics, criminalité, suicides, espérance de vie : depuis 30 ans pire qu’ici) et, à moyen terme, migratoire sans précédent, économie gonflée par le secteur militaire, lente dégradation des services publics, désertification, abandon de facto de la Sibérie à la Chine, russification des peuples (dans la ligne de la ‘slijanie’ ou ‘fusion’ des peuples, qui est la destruction des ethnies au profit de l’Etat massificateur), tout cela au bénéfice exclusif des élites moscovites et aux héritiers du « parti russe » d’Andropov et du KGB. Ce qui fait le désespoir des patriotes russes. Après tout, ça les regarde, mais quitte à faire une guerre, nous débarrasser de la Turquie nous aurait mieux servis qu’un petit génocide européen de plus. Pendant ce temps, le cancer américano-centré en profite. Victime ? Le monde blanc, boréen comme le qualifia un jour JMLP dans un accès de lucidité. Mais les chauvinismes et les intérêts des coteries l’emportent.
Revenons à VR. Que nous importent les justifications qu’il donne de ses propos. Il a le droit de parler, et de confier son expérience, mais quelle leçon en tirerons-nous ? Nous sommes assez grands pour avoir notre avis sur l' »histoire », et son cas personnel, qu’on le juge pittoresque ou navrant, n’a pas d’intérêt à côté de son apport historique. Il n’est pas un maître à penser, seulement un trublion. On peut effectivement se dire national-socialiste et pro-hitlérien (on attend Son retour de Patagonie) ou vanter la Corée du Nord aussi bien, mais passer de l’exposé des faits – dévastateurs pour l’ennemi – à l’apologie ne séduira que des marginaux sans pouvoir, et destinés à le rester. C’est là que ça ne passe pas. Il n’y a pas de réponses absolues aux questions que l’affaire VR devrait inciter à poser. Ces questions ne portent pas sur les mérites réels ou supposés d’un régime politique défunt, ni même sur ce que signifie la damnatio memoriae qui l’affecte, mais sur ce qui peut être fait, et comment, dans l’ordre de la vérité des faits, bien plus redoutable que celui des fantasmes.
Votre «attention juste», votre juste analyse, à mon sens en tout cas. Concernant une partie saillante de votre propos, je me souviens d’une conversation avec le regretté Professeur Ajax m’exprimant sa satisfaction quant à la Conférence de Téhéran, et sa conviction que la Montagne sacrée (bésicles, chaussures, et divers) allait tantôt se révéler, au grand public, n’être qu’un monticule de sable… et d’importation par-dessus le marché ! Je réservai ma remarque tout en songeant à part moi: « eh non, l’association avec Téhéran, fort malheureusement, nous coûtera dix année encore, pour le moins, d’efforts entre nuit et brouillard, c’est bien le cas de le dire »… Or, cela va faire bientôt un quart de siècle ! Je crois devoir reconnaître que le public ne veut pas savoir… car il ne faut pas oublier qu’en sus de Crainte et Tremblement, le mythe du XXè s. fut une fabuleuse invitation à la licence ! Et Dieu sait, que beaucoup, vraiment beaucoup ne s’en sont guère privés.
Pour appuyer mon propos, je ferais remarquer, toujours en rapport avec Téhéran, qu’Ahmadinejad n’a jamais prononcé les paroles qu’on lui a fait dire pour l’éternité… à propos d’une sympathique colonie, à d’aucuns, au Proche-Orient. Le public ne veut rien savoir… mais croire ce qui le justifie dans sa pusillanimité, sa profonde indifférence mais, aussi, dans le souci de ses difficultés bien réelles… dont, jamais, il ne consent à rechercher les causes… au nom de « nos valeurs » !
Or, sans s’en prendre à la clé de voûte, nous ne déferons point l’édifice bancal, aux pièces putrides, à l’atmosphère suffocante, aux interstices bouillant de vent glacial pour refaire quelque demeure habitable… collectivement. Mais tout se passe comme si, peu importe l’état de l’édifice, aussi longtemps que nous bénéficions d’assez de couvertures, que l’électricité alimentant les écrans et les frigidaires abonde, à coût encore supportable !
Quant à votre déconvenue, fort justifiée en un sens, sur ce qui apparaissent au grand public comme des provocations, de la part de chercheurs et d’auteurs courageux, il ne faut guère se faire d’illusion. Ce qui peut paraître regrettable est de toute façons inéluctable: éditeurs, directeurs de conscience, universitaires, « politiques », artistes kk ou pas tant, et divers agissent et réfléchissent toutes et tous, peu ou prou, par amalgames et capillarité. On n’écoute plus seulement la Voix de son Maître, on la prévient par des trésors d’imagination et de sens de l’anticipation ! Phénomène encore inédit, et même inconcevable, dans les années soixante-dix au siècle passé.
Aussi, je prétends, peut-être à tort, qu’envers les générations montantes justement, il faut nommer les choses, dire les causes, y aller franc du collier : cela seul peut déstabiliser de pas si honnêtes croyants —donnant allègrement dans un fidéisme de pacotille quoique très tuant,— assez brutalement afin qu’ils aient à devoir se rétablir, le cas échéant, par leurs propres moyens, sans autre défense et illustration que ce qui habite leur tête et anime leur cœur. Ou, si cela est par trop risqué… socialement, professionnellement s’entend, opposer à toute simagrée un silence de marbre ou quelque : «… je suis tout à votre service mais, pardonnez-moi, là je ne comprends pas. Au reste, cela n’est pas dans mes attributions. Vous comprenez. » Etc.
Bien à Vous, sincèrement.
Encore une anecdote sur le grand Staline, l’homme que nous aimions le plus : Le général Rokossovsky (auquel la Guépéou avait arraché les ongles mais qui était rentré en grâce, et fidèle aux Soviets) donne une réception, après 1945, pour l’inauguration de la grande datcha qu’il s’est fait construire près de Moscou. Il y a là tout le gratin, et Staline. A la fin du repas, on porte des toasts, d’abord aux dames (Rokossovsky est polonais), puis à la victoire, etc. Staline prend la parole et salue l’assemblée, puis se tourne, souriant, vers le général : » Je remercie notre général Rokossovsky de son invitation, et je le félicite pour cette magnifique construction, qui fera un merveilleux centre de vacances pour nos jeunes pionniers du Komsomol. » Ainsi en fut-il. On dit que Rokossovsky venait de temps en temps visiter « sa » propriété ainsi socialisée.
Un fait peu souligné est que la grand fête soviétique était le premier mai, avec ses deux mots d’ordre majeurs : la paix et la fraternité. Le 9 mai était pour tous les Soviétiques une occasion de souvenirs, un temps où l’on se remémorait (dans le clos des familles, ou avec des amis sûrs, ou seul), la réalité des événements, bien différente du récit officiel : Les Ukrainiens, les Bélarussiens, les Russes de l’Ouest et du Caucase, les Baltes, les soldats du front (surtout les rares survivants des vagues humaines du début) savaient. Aussi il y a encore quarante ans, l’homme politique qui eût proclamé « Nous pouvons le refaire » se serait discrédité et n’aurait récolté que de la haine publique, tant était grand le traumatisme…
Parmi les changements en cours : l’explosion démographique au Turkestan, le chômage consécutif, vivier pour les courants extrêmes de l’islamisme, la guerre de l’eau, tout ce dont on ne parle guère mais dont les ondes de choc vont ébranler l’Europe moribonde. « Et ça ne fait que commencer » (clamavit le prophète Gorguloff).
Rien n’est plus affreux que l’instrumentalisation du patriotisme. Nous avons connu cela en 1914.
Mais aujourd’hui, le roi est nu : il n’y a plus de peuple, ni de peuples, l’enracinement qui peu ou prou se maintenait a cédé devant l’abolition des distances physiques et des barrières mentales. Il ne restera bientôt plus à la jeunesse d’Europe qu’un seul référent, osons dire « racial », le seul bien qu’on lui ait laissé. Terrible constat, qui détruira peut-être certaines/les illusions nationalistes. Nous sommes dans un interrègne, et dans un chaos torpide, ce qui paraît contradictoire. De terribles simplifications s’imposent, mais de tactique et de stratégie il faut discuter, si nous voulons (et ce n’est plus là une question de « droite » et de « gauche ») que l’histoire de nos peuples ne soit pas cette longue suite de défaites, commémorées ou non, à laquelle elle se réduit.
Quand au IIIe, il faut en voir les limites, et notamment ce que fut la guerre à l’Est. Il y eut des crimes, certes, mais aussi, souvent « pire que des crimes, des fautes ». Pas d’idéalisation donc. Ce ne peut pas être le point de ralliement des Européens, sinon à coups d’approximations (et de mensonges…) historiques. A force de trop en faire, que devient-on ? Qui sommes-nous pour juger ? Mais nous avons un devoir d’évaluation, comme sur 14-18. C’est l’un de nos héritages.
Aucun grand homme, avec ou sans moustaches, ne nous sauvera (fût-ielle Jeanne d’Arc). Une renaissance ne se fera que par l’addition d’actions positives et constructives menées avec obstination mais sans ces provocations qui faisaient le charme de certains milieux, et qui ne sont plus de mise.
Pas droit à l’erreur, même si on ne le sait qu’après.
Bien cordialement…